L’industrie du peigne en corne, connue en Pays d’Olmes au XVeme siècle, fut à l’origine une industrie du bois puisque la matière première était le buis. Quand le buis local s’épuisa au XVIIIeme siècle, on en importat mais on fit appel à la corne ; sous la Restauration, on fabriquait encore quatre fois plus de peigne en buis que de peignes en corne. Les centres en était le Mas d’Azil et la Bastide sur l’Hers ; le second seul survécut jusqu’à nos jours. On n’utilise plus depuis longtemps que la corne, importée d’Argentine ou d’Australie. Les cornes sont découpées et on selectionne la partie centrale, le biscage. Le biscayeur la chauffe, la découpe en spirale, l’ouvre et la passe en presse. On trace ensuite dessus la forme des peignes avec un poinçon, on les découpe à la scie circulaire puis on découpe la denture. La trace des meulages effectuées après chaque opération est effacée par leponçage : on trempe le peigne dans dans un bain de boue contenant de la pierre ponce puis on les passe sur une meule recouverte de gros drap et on les polit sur une meule recouverte de peaux. Ce fut longtemps un travail effectué à domicile pour le compte de fabricants avant que la mécanisation ne change la donne. Vers 1950 le Pays d’Olmes fournissait 80% de peigne en corne français. Il reste à ce jour un seul fabricant de peigne en corne traditionnel en Ariège : l’entreprise Azema Bigou
Peigne en corne
Par
Article du