Septembre 2016, Margaux a refait ses valises
En ce début d’automne et après quelques mois passés en Ariège avec sa famille et ses amis, Margaux répond encore une fois à l’appel de l’aventure. Cette fois ce sera la Nouvelle Zélande. Dans ce premier épisode de son carnet de voyage, elle nous raconte son passage aux Etats Unis en attendant son envol pour le pays des Maoris !
Nous l’accompagnerons encore une fois dans cette belle aventure en diffusant régulièrement ses aventures. Bon voyage Margaux, fais nous rêver !
Pour moi, l’année 2016 a commencé le 25 Août ; le jour où, après une longue et magnifique halte en Ariège, j’ai emballé mes objectifs, vérifié mon passeport et refait mon sac. Je me sens plus sûre de moi après première année de « globe-trotting » solo. Grâce aux soutiens financiers du FDLA (Fonds départemental de loisirs actifs), de Fajip (Foix adolescence jeunesse information prévention) et de quelques nouveaux contributeurs, mon budget est bouclé. Et puis il y a vous. Azinat et ce rendez-vous mensuel avec ma chère Ariège ! Merci à tous pour votre aide et votre confiance.
Changement notable cette année, je pars avec un sac-à-dos convertible de 60 litres. Notez que j’ai allégé mon paquetage : 30 litres de moins que l’année dernière … Il y a du progrès n’est-ce-pas ? Et un autre changement de taille. 1m87 précisément. Comme je vous le disais dans ma précédente Newsletter, cette année, je pars avec mon grand frère. Cédric, qui vient de finir un Master 2 à la Sorbonne, m’accompagne une partie du voyage avant de rentrer en Europe pour tracer sa propre route. Mais, en ce 25 août donc, il est 10 heures lorsque nous jetons un dernier regard sur les Pyrénées, puis la brique rose de Toulouse où nous serrons nos parents dans nos bras … une ultime fois. Ca y est, c’est le grand départ.
Notre première semaine est parfaitement organisée. Pas une once d’aventure. Sur le papier. Nous avons eu des prix imbattables au départ du Royaume-Uni. Nous y passons 48 heures profitant de l’occasion pour découvrir l’une des plus (vieilles et) incroyables capitales européennes … Londres c’est magique ! En 48 heures, c’est au pas de charge que nous découvrons l’essentiel … le battement de coeur de la ville ! Nous reviendrons, un jour, faire les touristes. Deuxième dodo : check ; valises : refaites. C’est bon, on file à Heathrow. Pour 11 heures de vol. C’est sous une pluie diluvienne que le Boing 777 d’American Airlines décolle. Il est 12h25 et par la magie des fuseaux horaires, le vol AA109 atterrit à Los Angeles à 15h40 heures locales.
Pour reprendre notre souffle, il faut quelques jours ! Il faut bien ça pour s’acclimater au mercure qui tutoie les 40°C, l’humidité, la foule, l’atmosphère et le jetlag. Los Angeles est gargantuesque. Elle s’étale du nord au sud sur 71 kilomètres. Pamiers-Toulouse, quoi ! Vite fait, on se la joue touristes sur les étincelants Star Avenue et Sunset Boulevard, à un jet de pierre des maisons des stars dont on a que faire. Nous fuyons rapidement ces endroits-là. On veut de l’authentique, alors nous passons des heures à marcher. Aux boulevards coquets succèdent des quartiers glauques qui succèdent à des zones résidentielles puis … d’interminables parkings jouxtant des plages dorées, sur lesquelles sont posées des terrains de beach volley et des palmiers … De Santa Monica jusqu’aux, presque secrets, canaux de Venice Beach où de coquettes maisons se reflètent dans l’eau verte enjambée de ponts blancs, nous explorons. Le trajet semble interminable et nous crevons littéralement de chaleur.
Tout juste le temps de prendre nos marques, nous repartons, prenons « un peu de hauteur » direction plein Est vers l’Utah. J’ai l’immense chance de revenir sur les routes du Grand Canyon, du Monument Valley. J’ai aussi la chance de partager ça avec mon frère. Ensemble nous découvrons des endroits qui m’avaient échappés l’année dernière, comme le Four Corners Monument par exemple, lieu historique et unique où convergent 4 états : Colorado, Utah, Arizona et Nouveau-Mexique.
Evidemment, j’ai prévu de présenter Cédric à Shirley et Danny qui m’ont accueillie l’année dernière et avec qui une complicité s’était naturellement liée. On se retrouve comme si on ne s’était jamais quittés. Tous les quatre nous rafistolons des barrières à 2500 mètres d’altitude. Nous faisons des barbecues en pleine nature, allons tirer sur des cibles dans le désert, faisons de la pâtisserie à la maison et admirons les pétroglyphes gravés dans la roche écarlate … et on se quitte, les yeux pleins de larmes. Trop tôt.
Notre itinéraire nous conduit sur les routes de l’Idaho et du Wyoming. Les paysages changent. Pas question de quitter la région sans voir Yellowstone. Et grand bien nous a pris car en l’espace de quelques heures nous avons vu bisons, wapitis, élans, biches, ours et même un grizzly, le tout à deux pas des 10 000 sources d’eau chaudes et presque 200 geysers que compte ce supervolcan à ciel ouvert.
Nous traversons d’Est en Ouest le quasi-désertique Montana. Sur grand écran nous avons droit à des couchers de soleil spectaculaires. Ce sont de véritables chefs-d’oeuvres aux couleurs magnifiques … et au bout de la route ? Seattle. Dans l’état de Washington. Magnifique ville, les pieds dans l’eau où se tutoient bâtiments en briquettes et buildings de verre que cernent des forêts profondes qui donnent à la ville le surnom de « Cité Emeraude ». Le contraste est aussi saisissant que grandiose ! A seulement 2h30 de route : Vancouver. La tentation est grande. Trop grande. Ni une, ni deux : on passe la frontière ! Nous nous offrons le luxe d’un tour de ville ; juste quelques heures, histoire de s’imprégner de la cosmopolite, de la belle Vancouver.
Nous prenons la US-Route 26 Sud qui nous mène, après un bref stop au bord de l’Océan, tout droit à Portland dans l’Oregon. Ville agréable où il fait bon vivre. Les looks sont cools et assumés. On s’habille dans les friperies plutôt que dans les grands magasins et on s’affiche plus vegan que carnivore ! Nous passons la nuit dans un motel miteux de série B à moins de 2 kilomètres de la gare ferroviaire d’où nous prenons un train, Amtrak, en direction de San Francisco. Jusque là, nous avons fait des milliers de kilomètres tassés dans des Greyhound pas toujours très confortables … la perspective de pouvoir étirer les jambes et se reposer dans un siège confortable relève du luxe.
Et dans 4 jours, nous serons assis dans un Boeing 787, un Dreamliner d’American Airlines traversera le Pacifique pour rallier la Nouvelle-Zélande. En 13 heures qui font deux jours, puisque partant le soir du 25, nous atterrirons à Auckland le matin du 27 !
Avant de quitter l’Amérique, nous avons un rendez-vous un peu spécial. Avec une compatriote installée en Californie. En effet, nous partagerons notre dernière après-midi à Los Angeles avec Soline qui a gentiment proposé de nous déposer à l’aéroport pour LE grand départ !
A bientôt, d’Aotearoa !
Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 17.850 kms
8874 en avion
3283 en bus
1024 en train
4612 en voiture
50 en bateau
Toute l’aventure de Margaux sur : margauxvallet.wixsite.com/goingwest