Traditions

Épiphanie, comme les Rois Mages en Galilée

Le Gâteau des Rois, par Jean-Baptiste Greuze, 1774 (musée Fabre).

Melchior, Balthazar et Gaspard figurent dans un épisode de l’Évangile selon Matthieu, qui, ayant appris la naissance de Jésus, viennent « de l’Orient » guidés par une étoile pour rendre hommage « au roi des Juifs » et lui apporter à Bethléem des présents d’une grande richesse symbolique : or, myrrhe et encens.

L’Épiphanie donc ou Jour des Rois est une fête chrétienne commémorant la visite des rois mages à l’enfant Jésus. Épiphanie provient du grec Epiphaneia, qui signifie “manifestation”, ainsi cette fête célèbre la manifestation de Dieu parmi les hommes le 6 janvier de chaque année.

Ce jour n’étant pas férié, l’épiphanie est fêtée le premier dimanche après le 1er janvier. La date est donc variable, chaque année elle a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l’an, auquel l’Épiphanie a lieu le 2e dimanche de janvier.

L’étoile du Berger

Certains astronomes ont émis l’hypothèse, en recoupant d’anciens écrits ou des faits scientifiques, que celle-ci était la comète de Halley, une nova ou bien la conjoncture de Jupiter, Saturne et Mars. Ces différents événements eurent lieu entre 11 et 5 avant J-C, et les rois-mages étaient probablement astrologues. Peut-être ne faut-il chercher que la symbolique de l’étoile dans le récit biblique.

une fête païenne

Avant d’être associé à la religion chrétienne, le 6 janvier était une fête païenne qui correspondait au solstice d’hiver, qui avait lieu 12 jours après le culte de Mithra, également une fête païenne la renaissance du jeune dieu-soleil, et qui était fixée au 25 décembre suivant le calendrier julien imposé par César. S’en suivait 12 jours et 12 nuits durant lesquels le dieu-soleil venait à maturation, et pendant lesquels démons et enchantements venaient restaurer le chaos primordiale à la renaissance du soleil.

Lors des Saturnales (fêtes romaines sur la fin du mois de décembre et au commencement de janvier), les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour ». Les Saturnales étaient en effet une fête d’inversion des rôles afin de déjouer les jours néfastes de Saturne, divinité chtonienne. Au cours du banquet (au début ou à la fin des Saturnales, selon les différentes époques de la Rome antique) au sein de chaque grande familia, les Romains utilisaient la fève d’un gâteau comme « bulletin de vote » pour élire le « Saturnalicius princeps » (Maître des Saturnales ou Roi du désordre). Pour éviter toute forme de triche, le plus jeune enfant choisit la part de chacun après s’être glissé sous la table.

Galette ou gâteau des Rois ?

Dans la majeure partie de la France, il n’y a pas de débat sur la recette de la galette. Les habitants désignent par le terme « galette des rois » le gâteau à la frangipane. On y trouve rarement la recette de la couronne aux fruits confits appelé « couronne bordelaise ».

En revanche au sud d’une ligne Bordeaux -Nice, Il existe un débat sur « la véritable galette des rois ». Si la recette à la frangipane est connue et consommé par une partie de la population, cette galette est désignée par le terme péjoratif de « galette parisienne ». Cela permet de l’opposer à la recette locale qui est une brioche avec des fruits confits. Cette recette est appelé « couronne des rois » ou Gâteau des Rois.

Les déplacements des populations en France, souvent du nord au sud, fait cependant que la proportion de la consommation de galette des rois « parisienne » a tendance à croitre dans le sud.

A Toulouse, Il se vend huit couronnes pour deux « parisiennes ». Mais selon les professionnels cette part augmente régulièrement avec les Néo-Toulousains.
Dans les Pyrénées, la couronne reste privilégiée mais « la parisienne » représente, en 2014, 20 à 30 % et en augmentation.
à Bordeaux, la brioche est privilégiée et est même explicitement appelé  » couronne bordelaise ». alors que le même produit est simplement appelé « gateau des rois » ailleurs dans le sud voir « galette provencale » en région Paca.

Traditionnellement vendue et consommée quelques jours avant et après cette date, on peut consommer cette galette tout le mois de janvier, voire jusqu’à la fin de carnaval dans les départements français d’outre-mer.

Sources : icalendrier.fr  Wikipédia

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