Mars bleu : sur tous les fronts contre le cancer colorectal
Comme chaque année en mars, à l’occasion du mois de mobilisation contre le cancer colorectal, l’Institut national du cancer, en partenariat avec le Ministère en charge de la santé et les caisses d’assurance maladie (CNAMTS, MSA et RSI), déploie une nouvelle campagne d’information dans les medias.
La communication diffusée ces 2 dernières années, autour de la mise en place d’un nouveau test de dépistage plus performant et plus simple d’utilisation, a permis de mobiliser une partie de la population cible. Toutefois, les résultats d’une étude qualitative réalisée en septembre 2016, montrent qu’une autre partie n’identifie pas encore ce dépistage comme une priorité de santé. Ce cancer et son dépistage souffrent d’un déficit de prise de conscience et de présence à l’esprit, ce qui entraine une minimisation de l’enjeu et un manque d’implication. Il apparaît donc nécessaire, dans cette nouvelle prise de parole nationale, de motiver la réalisation du test en rappelant les risques liés à ce cancer et le bénéfice du dépistage.
En termes de cible :
- la campagne s’adresse à l’ensemble des femmes et des hommes de 50 à 74 ans. Elle apporte néanmoins une attention particulière aux publics indécis et/ou négligents et aux 50 – 60 ans, tranche d’âge participant le moins au dépistage.
- Par ailleurs, les médecins généralistes continueront à être sensibilisés aux niveaux de risque et à l’importance de parler de ce dépistage avec leur patient lors des consultations.
Le dispositif d’information s’articule autour d’un plan media en télévision, presse et web, et d’un programme de relations presse. De nouveaux outils seront également proposés pour les publics plus éloignés du système de santé.
Mars bleu en Ariège
– Diffusion des outils de communication de l’INCA auprès des cabinets de médecine générale, de radiologie, de gastroentérologie, des hôpitaux, des maisons de santé pluriprofessionnelles.
– Pendant tout le mois de mars, décoration thématique des 5 accueils de la CPAM de l’Ariège: ballons bleus, foulards bleus portés par les agents d’accueil, affiches, mise à disposition des dépliants de l’institut national du cancer…
– Le lundi 13 mars de 14h à 16h : animation par le GIP d’un stand « café bleu » à l’accueil de la CPAM de St Girons
– Le lundi 20 mars de 14h à 16h, animation par le GIP d’un stand « café bleu » à l’accueil de la CPAM de Pamiers
– Le mercredi 29 mars de 14h à 16h, animation par le GIP d’un stand « café bleu » à l’accueil provisoire de la CPAM de Foix
– Tout au long du mois, diffusion du spot de l’institut national du cancer sur les radios locales : Pyrénées FM, Transparence, Oxygène FM et Radio Couserans (21-31 mars).
– Du 1er au 31 mars : campagne de publicité sur facebook. Ciblage démographique: les personnes de 40 à 70 ans de l’Ariège. Objectif : augmenter les « j’aime » sur la page facebook du GIP.
– Un encart dans le mensuel « la bougeotte
– Un publi reportage dans la gazette ariégeoise
Modalités d’entrée dans le dépistage
La personne reçoit une invitation du GIP, l’engageant à retirer un test de dépistage auprès de son médecin traitant Ce dernier mène alors un interrogatoire médical pour vérifier si le test est approprié à la situation de son patient. Si ce dernier est éligible, son médecin lui remet un test immunologique (test OC-sensor). Ce test consiste à un auto-prélèvement unique de selles qui se réalise à domicile. Une fois le prélèvement effectué, le tube est à insérer dans une enveloppe préaffranchie et adressée au centre de lecture, accompagnée de la fiche d’identification. Quelques jours plus tard, le laboratoire transmet les résultats du test à la personne, à son médecin traitant et au GIP.
En cas de test négatif (96% des cas), la personne est invitée à renouveler ce dépistage deux ans plus tard. Elle est également sensibilisée aux signes d’alerte devant la conduire à consulter son médecin sans attendre le délai de deux ans.
En cas de test positif, le médecin généraliste prescrit une coloscopie pour confirmer ou infirmer la présence d’anomalies dans le côlon ou le rectum et le GIP engage une procédure de suivi du patient.
Effectuée par un gastroentérologue, pour les personnes ayant un résultat de test positif, la coloscopie constitue l’examen de référence pour mettre en évidence d’éventuelles anomalies du côlon ou du rectum. Dans près de la moitié des cas, la coloscopie ne détecte aucune anomalie. Dans environ 30 % des cas, elle détecte un polype ou adénome et dans 8 à 10 % des cas, un cancer. En 2011, les données de l’Assurance maladie indiquent qu’environ 70 000 coloscopies ont été réalisées dans le cadre du dépistage organisé, soit 5,5 % de l’ensemble des coloscopies réalisées en France.
Outre les risques liés à l’anesthésie, le risque de complications graves suite à une coloscopie (dont perforations intestinales et hémorragies sévères) existe mais reste rare. Cet examen peut entraîner des complications modérées à sévères pour 1 à 4,5 ‰ des coloscopies, dont des hémorragies (pour 1 à 3 ‰ des actes) et des perforations intestinales (pour 0,5 à 1 ‰ des actes). Les décès consécutifs aux complications surviennent pour 1/18 000 à 1/10 000 coloscopies.
Le 1er seuil de positivité du test (test quantitatif) a été fixé à 150 nano-grammes par ml par le comité stratégique des dépistages de cancers réuni le 3 décembre 2014, après avis d’un groupe d’experts réuni par l’INCa. Ce seuil correspond en théorie, et pour le test OC-sensor, à un taux de positivité de 4%. Un reporting par le prestataire des taux de positivité est prévu. Le seuil pourra peut être adapté en fonction des résultats des taux de positivité constatés.
En cas de non-réponse au 1er courrier, la personne reçoit une seconde relance à 5 mois, puis une seconde à 10 mois. Cette dernière n’est plus accompagnée du test de dépistage