1er mai, la fête du travail et du muguet
« Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame, Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme La campagne, les bois, les ombrages charmants, Les larges clairs de lune au bord des flots dormants, Le sentier qui finit où le chemin commence, Et l’air et le printemps et l’horizon immense… » Victor Hugo
Mais pourquoi offre t’on du muguet le 1er mai jour de la fête du travail ? A priori ces deux événements ont des origines différentes et le hasard les a rassemblés.
Ce samedi 1er mai 1886 à Chicago, un mouvement revendicatif est lancé par les syndicats américain pour la journée de 8 heures. Une grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines. Le 20 juin 1889, le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai un jour de lutte à travers le monde avec pour objectif la journée de huit heures. Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du 1er mai 1886 de Chicago.
Quant au fait d’offrir du muguet, c’est le roi Charles IX qui officialisa les choses. Ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida d’en offrir chaque année aux dames de la cour. Puis, dans les années 1900, les couturiers offraient des brins de muguet aux clientes.
Le muguet appelé aussi lys des vallées ou gazon du Parnasse, car la légende dit qu’il fut créé par Apollon, dieu du mont Parnasse, afin que les neuf muses qui l’entouraient puissent fouler ce tapis vert sans blesser leurs pieds délicats (charmante attention…), a toujours symbolisé le printemps et les Celtes lui accordaient des vertus porte-bonheur.
Alors quoi de mieux en ce 1er mai que d’offrir un peu de bonheur…. si cela vous plait évidemment !
« Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
Le sentier qui finit où le chemin commence,
Et l’air et le printemps et l’horizon immense,
L’horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
Que l’arbre pénétré de parfums et de chants,
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
Et l’ombre et le soleil et l’onde et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l’amour dans ton coeur ! »
Victor Hugo Extrait du recueil : Les chants du crépuscule