Action publique

Se former pour lutter contre la radicalisation

Un public nombreux, composé de professionnels du secteur social, associatif, hospitalier, médical, éducatif, sportif, ainsi que d’élus et de représentants de l’Etat,a participé courant octobre un séminaire sur la radicalisation organisé à l’initiative de la préfète de l’Ariège à Saint Jean du Falga et Saint Girons.

L’État et ses services mobilisés pour la prévention

En lien avec la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), Sciences Po, la Direction des libertés publiques et des affaires juridiques (DLPAJ) du ministère et les associations, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR) conduit un important programme de formation des intervenants en matière de prévention de la radicalisation. Tous les ministères concernés sont associés à cette démarche. Ce programme est destiné à tous les services confrontés au phénomène de la radicalisation afin qu’ils puissent le relayer localement : les préfets et les membres des cellules départementales, les policiers, les magistrats, les recteurs d’académie, les réseaux associatifs, etc. Des entreprises sont également concernées (RATP, Aéroports de Paris, SNCF, Air France…), tout comme le club des directeurs de sécurité.

Apprendre à évaluer les situations et donner les moyens d’agir

D’une manière générale, les formations ont pour but d’aider à mieux comprendre et analyser le phénomène de radicalisation, les enjeux géopolitiques et la réponse mise en place par l’État pour prendre en charge les personnes radicalisées et leurs proches. Elles doivent aussi permettre d’éviter les amalgames en distinguant clairement radicalisation et religion. Pour cela, un ensemble d’indicateurs ont été développés. Ils sont constamment mis à jour et aident les personnes formées à évaluer les situations et à agir en utilisant des moyens pertinents. Depuis fin 2014, l’UCLAT assure par ailleurs des conférences de sensibilisation à la prévention contre la radicalisation. Ces conférences s’adressent aux agents de l’État et des collectivités territoriales, parfois à certains acteurs du secteur privé. Les thèmes d’intervention portent majoritairement sur les dispositifs mis en place dans le cadre des plans d’action contre la radicalisation et le terrorisme.

Un effort poursuivi dans le temps

La poursuite de ces formations en 2016 et 2017 devrait permettre de sensibiliser au minimmum 25 000 personnes. Un kit de formation réalisé en 2014 et actualisé en 2015 et 2016 permet également de démultiplier l’information sur la radicalisation et la réponse publique auprès des acteurs locaux. Par ailleurs, la mise en place d’une e-formation autour de plusieurs vidéos sur les principaux thèmes relatifs à la radicalisation (processus, indicateurs de basculement, signalement, emprise mentale, etc.) pourrait sensibiliser près de 100 000 acteurs de l’État et des collectivités locales. Elle pourrait également être déployée auprès des services des pays francophones. 

les chiffres de la mobilisation

  • plus de 20 100 personnes formées depuis 2014 ;
  • objectif minimum de 100 000 acteurs publics sensibilisés ou formés via l’e-formation ;
  • 2 400 jeunes radicalisés ou en voie de l’être pris en charge par les préfectures ;
  • environ 1 000 familles accompagnées dans le cadre des cellules de suivi départementales ;
  • 100 associations/structures partenaires des préfectures sur la prise en charge psychologique et sociale ;
  • objectif de 3 200 jeunes pris en charge et 1 600 familles accompagnées d’ici fin 2017.

Programme du séminaire organisé en Ariège

  • Généalogie et géopolitiques des mouvements jihadistes 1979-2017 Intervention de  Hugo Micheron, enseignant à Sciences po, doctorant à la haire d’Excellence de l’Ecole normale supérieure 
  • Le jihadisme français : situation et perspectives Intervention de Hugo Micheron 
  • Processus de radicalisation et emprise mentale Intervention Bilel Ainine, Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
  • Présentation de la réponse publique Intervention de Thierry Toutin, comité Interministériel de prévention de la délinquance, commandant de police, doctorant à l’institut criminologie de Paris II

Pour en savoir plus
www.stop-djihadisme.gouv.fr/

Source : Préfecture de l’Ariège

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