« Petit Marché » le Maire d’Aulus donne sa réponse à Géraldine
Dans un article « témoignage » paru sur le site internet d’Azinat.com le 6 septembre 2016 sous le titre « Aulus : cinq emplois menacés au « Petit Marché » U, la Mairie ne lâche rien », la Gérante de ce magasin, Géraldine Wunderlich, accuse la Mairie d’être la responsable de sa fermeture le 15 décembre prochain et de la suppression de 5 emplois.
Alors que c’est elle qui a décidé de cesser ses activités en pleine préparation des fêtes de Noël et du nouvel an, elle reproche à la Mairie de ne pas avoir attribué de surface supplémentaire à son commerce, et plus précisément la salle d’expositions de la médiathèque voisine.
Argument mensonger comme on le verra, et décision paradoxale que de fermer un commerce en période de fin d’année et qui, à l’en croire, déborderait d’activités (500 à 600 clients par jour cet été, dit-elle) !
Rappelons le cadre de ce « psychodrame » :
- Un bail commercial: la Commune étant propriétaire des murs du « Petit Marché » et d’une superficie au sol de 350 m2 (170 m2 de magasin et 180 m2 de sous-sol). La locataire, Mme Wunderlich propriétaire du « fonds de commerce » pendant la durée de ce bail, paie un loyer mensuel de 312 € à la commune (inchangé depuis 11 ans) qui participe aux charges et impôts de la copropriété « Résidence de l’Ars », dans laquelle est situé ce commerce.
- Un bail qui n’interdit pas de stocker des marchandises ailleurs. La copropriété offre des possibilités de locations ou achats de garages et logements qui permettaient à Mme Wunderlich de ne pas recourir systématiquement à l’assistanat communal.
- Un commerce de proximité acquis pour résister à la désertification. Aulus-les-Bains comme de nombreuses communes rurales et de fonds de vallées ont acheté des locaux et installé des personnes en recherche d’emploi pour maintenir des commerces à proximité des habitants.
- Un dispositif de proximité public/privé efficace. Mme Wunderlich en a profité, et par son travail acharné, mais aussi celui d’élus intégralement bénévoles à Aulus depuis 2008, qui ont participé au sauvetage du centre thermal, au doublement du nombre des curistes et de touristes, les revenus de sa Gérante du « Petit Marché » et le service rendu à la population ont pu progresser.
Hors la salle d’expositions de la médiathèque, aucune alternative n’est acceptée par Mme Wunderlich
Elle veut qu’on lui attribue, en totalité ou partiellement, cette salle. Un point c’est tout !
C’est sans doute la raison pour laquelle, contre toute attente, elle a, le 21 mars dernier, refusé l’installation d’une zone de stockage-tampon sécurisée, près de sa réserve. Solution à ses problèmes de livraisons, qui nécessitent d’être mises en attente de rangements, et qui devait être réglée avant l’été 2016.
Les obligations et choix d’une équipe municipale, Mme Wunderlich n’en a cure, seule sa vision des choses compte. Pourtant il lui a été expliqué que la salle d’expositions attachée à la médiathèque qu’elle revendique, mise en place par les prédécesseurs de l’équipe municipale actuelle, et le Conseil Général, ne pouvait lui être attribuée, si ce n’est pour la dépanner hors la saison thermale. Pour 2 raisons :
– Une volonté d’action culturelle en direction des jeunes, notamment les élèves des classes « découvertes » de la ville de Toulouse, et des curistes.
– Une obligation liée au fait que cet espace est dédié au domaine public communal est « inaliénable » donc non attribuable dans le cadre d’un bail commercial.
Pour tenter d’imposer sa volonté en convaincant l’opinion, avec un son de cloche, que l’intégration de la salle d’expositions dans le bail (qu’elle vient de rompre !) est la seule solution, Géraldine Wunderlich cache des réalités en passant sous silence :
- Sa résiliation de bail le 4 juin pour le 15 décembre 2016, qui démontre que la commune a été mise devant un fait accompli (voir copie jointe).
- Sa motivation de résiliation qui ne met pas en cause la Mairie (et pour cause : voir paragraphe ci-dessous) mais des fournisseurs.
- Sa mise en échec, inattendue, le 21 mars 2016 de la solution – initiée et payée par la Mairie en accord avec Géraldine Wunderlich et le Syndic de copropriété – de stockage des livraisons.
- Sa discrétion sur le débat public du 17 juillet concernant sa décision de fermeture, et sur la rencontre du 17 août à sa demande, avec une délégation de Conseil municipal conduite par Patrick Boyer.
- Son non dépôt des comptes annuels au greffe du Tribunal de Commerce et à la Mairie, qui entraîne une méconnaissance de la nature des 5 emplois supprimés, de leur masse salariale, de l’état de santé, bonne ou mauvaise, du commerce.
En conclusion, l’avenir du « Petit Marché » doit s’organiser de la façon suivante :
La résiliation de bail a été actée par le conseil municipal le 25 juin 2016 et la Sous-Préfecture le 1er juillet, après un délai de 3 semaines pour une éventuelle rétractation.
Le 24 septembre le Conseil municipal désignera une commission de candidatures en son sein.
Début octobre un appel à candidature sera lancé.
Un bail révisé sera établi courant octobre.
Un recrutement aura lieu dans la 2ème quinzaine de novembre.
Si Mme Wunderlich fait acte de candidature la commission de recrutement l’examinera au même titre que les autres.
L’équipe municipale fera en sorte que la population souffre le moins possible de la situation qui lui est imposée.
Pour le Conseil municipal, le 19/09/2016. Le Maire Michel Veyssière.