Margaux mai 2017, Akaroa rue Jolie
Je ne compte plus le nombre de candidatures et mails envoyés ces derniers mois. Tous restent lettre morte. C’est frustrant. Fatigant. Ca interpelle aussi : qu’est-ce que je ne fais pas bien ? Pourquoi n’ai-je pas de retour … moi, je n’attendais qu’une seule chose : une réponse. Un oui. Un non … mais quelque chose.
Enfin, au moment où je n’y croyais plus «elle » finit par arriver et met un point final à la vie à la ferme. C’est étrange : ces deux petites têtes blondes qui ont animé la plus grande partie de mes journées ces derniers mois … je les vois surement pour la dernière fois. Il est temps de partir, de repartir.
Je me le dis presque à chacune des rencontres merveilleuses que je fais … mais vraiment, sans l’ouverture d’esprit, la générosité et la bonne humeur de la famille de Stephanie et Bayden mon aventure n’aurait pas été tout à fait la même. En mettant le cap au Nord je sens bien que je suis déjà nostalgique de ces beaux souvenirs partagés.
Deux correspondances de bus plus tard, c’est à Akaroa, petit village perdu sur la péninsule de Banks dans le Canterbury que je pose mon sac. Ici on est au bord de l’eau au coeur d’un très ancien super volcan. On est aussi un peu loin de tout mais surtout, il y a 200 ans un groupe de baleiniers français a essayé d’élaborer une colonie ici … Quand je dis essayer c’est vraiment ça, Akaroa c’est un peu l’histoire d’un échec colonial français (que je vous invite à découvrir en détail sur la Toile)… Mais c’est aussi la ville la plus française de Nouvelle-Zélande. Les drapeaux tricolores sont omniprésents, d’ailleurs je monte les couleurs au-dessus de la Réception chaque matin et, si les croissants de Mazas me manquent vraiment, ici il faudra débourser 3 NZ$ pour une version locale. Un luxe tu l’auras compris.
Il y a plusieurs restaurants français mais aussi, et surtout, un motel au bord de l’eau … où j’officie pendant 12 semaines. Je trouve rapidement ma place au sein de l’équipe (les gérants et les autres employées – un groupe cosmopolite et à géométrie variable en fonction de la durée de séjour de chacun -, et c’est tant mieux car il n’y pas une minute à perdre. Je suis littéralement « poussée » dans le grand le bain. L’expérience québécoise à Canopée Lits m’est vraiment utile. Les lits au carré … j’ai appris et ça tombe bien parce que dans les premières 24 heures, il y en a plutôt beaucoup à faire.
Désormais, cependant, et si vous cherchez une destination insolite pour vous refaire une santé sachez que je suis la voix au bout du fil qui décroche et accueille les clients !! Oui, parce que j’ai été embauchée comme femme de chambre … puis finalement comme réceptionniste !! Cool, une expérience de plus et des compétences nouvelles à ajouter à mon CV.
Dès le lendemain de mon arrivée, on accueillait une nouvelle recrue qui complète l’équipe. Maud, une jeune Française avec qui le contact passe très bien. Tout de suite on s’est trouvé des points communs : nos parcours qui sont similaires et différents à la fois, mais où chacune a trouvé dans le voyage une résonance presque évidente : Prendre le temps de se perdre pour mieux se retrouver.
C’est donc ici, à Akaroa au coeur d’un ancien volcan que je prends mes quartiers d’hiver ! Ben oui, ici, la neige commence à saupoudrer les sommets et les températures se rapproche du zéro chaque matin … L’aventure néo-zélandaise n’est pas finie et me réserve encore plein de belles découvertes que je partage, évidemment, avec vous dès le mois prochain.
Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 43.589 kms
20.533 en avion
5.186 en bus
1.024 en train
16.796 en voiture
100 en bateau
Toute l’aventure de Margaux sur : margauxvallet.wixsite.com