Les éleveurs de montagne et les petites fermes abandonnés sur le bord de la route
Communiqué de la Confédération Paysanne
Les éleveurs de montagne et les petites fermes abandonnés sur le bord de la route par le ministre de l’Agriculture et la FNSEA!
Devant faire face un déficit budgétaire de plus d’un milliard d’euros pour financer la PAC 2018, le ministre de l’agriculture, aidé dans ses choix par les sections spécialisées de la FNSEA, a décidé d’envoyer un message fort aux éleveurs des massifs montagneux, et aux fermes de moins de 100 ha (3⁄4 des fermes françaises).
En effet, pour 2018, le financement de l’ICHN (indemnités compensatoires des handicaps naturels) ne sera assuré qu’à hauteur de 48%. Or, cet outil, structurant pour nos zones de montagnes, car plafonné par actif agricole et pourvoyeur d’emploi, est indispensable aux maintien d’exploitations nombreuses dans nos vallées difficiles.
De même, le paiement redistributif (aide majorée aux 52 premiers ha), mis en place par Stéphane Le Foll, pour tendre vers une plus juste répartition des aides entre tous les paysans, se voit lui aussi malmené.
Ainsi, en plus des crises agricoles, des prédations incessantes, les paysans de montagne voient se fissurer ce qui semblait solide pour avancer malgré tout. Tout ceci, sans aucune consultation sérieuse et au mépris des engagements du programme PAC 2015-2020, engagements pris devant les paysans et qui doivent donc être tenus!
Pour équilibrer le budget de cette PAC 2018, certes l’argent ne tombera pas du ciel mais l’ensemble du budget de la PAC peut être arbitré autrement par la France. Une partie des moyens du 1er pilier de la PAC doivent être redirigés vers le 2ème pilier de la PAC ; qui permet aux états de faire de vrais choix de politique agricole et de soutenir les territoires de montagne et certains modes de production (élevage à l’herbe, agriculture biologique, petites fermes diversifiées …). Et des économies sont possibles en plafonnant les aides du 1er pilier et en les ciblant vers les actifs. Concernant l’ICHN nous demandons un conditionnement : sièges d’exploitation en montagne et agriculteurs de moins de 65 ans.
La confédération paysanne s’insurge contre cette véritable trahison et en appelle à tous les paysans, ainsi qu’aux élus pour faire pression sur ce gouvernement, pour que la montagne reste belle, certes, mais surtout vivante avec des paysans nombreux !
David Eychenne
Co porte-parole Confédération Paysanne Ariège
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