Catégorie : Les ariégeois conquièrent le Monde

  • Christian Pariot lance un appel pour une  Licence de musique au Bénin

    Christian Pariot lance un appel pour une Licence de musique au Bénin

    Christian Pariot, chef de Choeur de l’Estelas et de Voces intimae a créé en 2012 L’Institut régional de musique et de chant choral Bénin-Togo, il est aujourd’hui à la recherche de financements  pour que l’institut puisse obtenir la licence de musique.

    L’Institut régional de musique et de chant choral Bénin-Togo a été créé en 2012 à Cotonou par Abel Dossoumou, Simon Dedji, Boniface Sagbohan et Christian Pariot. Cette école, unique au Bénin, a pour but de former les maîtres de choeur et de développer la recherche ethnomusicologique. Elle jouit aujourd’hui d’une grande notoriété comme en témoigne la réussite des trois Master class qui se sont déroulées ces derniers mois à Dassa, Lokossa et, tout récemment, à Porto Novo, auxquels  ont participé plus de 150 maîtres de choeur venus de tout le pays. 

    C’est dans ce contexte favorable que nous avons déposé la demande d’accréditation de la licence de musique, qui contribuera au rayonnement de l’école dans la sous-région et profitera aux professeurs qui enseignent la musique dans les écoles, les collèges et les lycées et qui, ainsi diplômés, pourront prétendre à une substantielle augmentation de leur traitement.

    Mais, si la signature ministérielle est acquise, il nous faut, avant que la plume ne soit trempée dans l’encrier, verser la somme conséquente de 3 millions de francs cfa, soit à peu près 4.500 euros.

    Voilà pourquoi nous lançons un appel pour tenter de réunir cette somme dans les mois qui viennent et je vous remercie par avance de l’aide que vous pourrez nous apporter. Je précise que les chèques sont à libeller à l’ordre de l’IMC (Institut de musique chorale, compte Crédit agricole 04823117000) et à adresser 2 chemin de Lassalle, 09160, Prat-Bonrepaux.

  • Rencontre ariégeoise au bout du monde !

    Rencontre ariégeoise au bout du monde !

    Il y a quatre ans nous faisions la connaissance de Margaux Vallet via un email dans lequel elle nous annonçait son voyage en PVT pour les États-Unis. Depuis ce temps tous les mois Margaux, nous envoie son carnet de voyage dans lequel elle raconte ses rencontres ses sensations. Je l’ai rencontrée hier soir à Buenos Aires dans un Bar, une rencontre ariégeoise entre deux avions…

     
    À la fin de son premier voyage, elle était venue dans nos locaux pour nous raconter son premier voyage (Voir article et vidéo sur Azinat.com ici)
     
    Depuis Margaux a attrapé le virus du voyage et après quelques mois passés en France elle décide de repartir, cette fois pour la nouvelle Zélande.
     
    Dans son dernier cahier de voyage j’apprends qu’elle sera en Argentine a la fin du mois. Coïncidence j’y serai moi aussi pour deux semaines de vacances.
     
    Nous correspondons par mail, elle me dit qu’elle sera à « bouée Nauzère« * jusqu’au 26 novembre, pile poil le jour où moi j’atterris. 
     
    J’arrive le matin, elle elle repart le soir, mais nous arrivons à trouver un créneau pour pouvoir nous retrouver autour d’un café goûter. 
     
    À 17h je retrouve donc Margaux et son frère Cédric au café « la poésia » un superbe café qui fait partie d’un des plus vieux de la capitale Argentine
     
    Autour d’un café « con lèche » et d’un « licuado » nous discutons deux heures durant, de mon voyage, de ses voyages à elle, et bien sûr nous évoquons l’Ariège À 11 000 km de distance !
     
    Margaux et Cédric sont de vrais voyageurs, ils ne tiennent pas en place. Cédric est encore à « bouée Nauzère » pour six mois alors que Margaux va s’envoler le soir même pour la Nouvelle-Zélande où elle va retrouver des amis dont elle a fait connaissance lors de son dernier voyage.
     
    Dans quelques semaines elle partira pour l’Australie, quant à moi je continue mon périple argentin jusqu’à Ushuaia.
     
    Tous les articles de Margaux Vallet sur Azinat.com https://www.azinat.com/author/margaux/
     
    * Buenos Aires en Argentin 😉
     
     
  • Margaux, août – septembre : Le billet sans retour ?

    Margaux, août – septembre : Le billet sans retour ?

    Un départ ? Et comment ! C’est un aller sans retour que je viens de réserver. L’année 2018 a été émotionnellement très chargée alors il est de temps de prendre le large. De partir, et pourquoi pas sans retour ? 

    3 septembre 2018, (pour la huitième fois depuis le début de l’année j’embarque dans un avion avec comme un seul cap l’Ouest, comme seule vue l’horizon), après 8 semaines passées entre sauce tomate, champignons et fromage, est arrivé le moment de rendre le tablier, aussi vert que les montagnes qui nous entourent. 
     
    La saison se termine ; chacun des saisonniers reprend sa vie, ses études… son quotidien ; chacun dépose son uniforme, son badge et ses clés au bureau. Pour ma part, j’ai plus de 2 000 pizzas dans les biceps, un peu de farine sur mes affaires, quelques compétences à ajouter à mon CV mais surtout des souvenirs plein la tête : des paysages grandioses, des amitiés à chérir et des promesses de retrouvailles dans des pays encore inconnus. 
     
    Je range les affaires que j’avais éparpillées du sol au plafond de ma petite caravane, je démarre la voiture et lance un dernier regard à celles et ceux qui ont participé à rendre cet été plus supportable malgré la chaleur du four, les interminables commandes et les jours de tempête. Je quitte la Savoie avec la certitude que les montagnes gardent en mémoire les souvenirs de ces dernières semaines et il semblerait qu’aujourd’hui seul le vent se chargera de me guider jusque dans le Sud. 
     
    Mais ça n’est qu’une étape… Je passe voir mon oncle, ma tante, mes cousines autour d’un petit-déjeuner improvisé… Je retrouve une amie de la famille, chère à mon coeur et, le temps d’un café, on se raconte la vie, le temps qui passe… des babioles sans importance… un petit moment suspendu qui recharge les batteries. Je quitte Manosque, au coeur de la belle Provence, pour les Pyrénées… le paysage se transforme et au loin la chaîne re-dessine l’horizon. 
     
    Pau ne sera, encore une fois, qu’une étape. De 48 heures. Je retrouve mes parents… et ma grand-mère nouvellement installée ; comme à chaque fois, on dirait qu’on s’est quittés la veille. 
    48 heures ensemble : c’est aussi normal qu’étrange… Au diable la fatigue et le manque de sommeil ! chacun sait que ces instants ensemble sont précieux. Alors on profite et on ne s’offre rien de plus, rien de moins, que du temps et, la veille de mon départ en fin de journée, je me dis qu’il est probablement temps de refaire ma valise. Moment insolite dans le salon familial, devant les yeux amusés et intrigués de ma famille qui m’observe entasser dans un sac de 60 litres tout ce que je possède au monde. Le temps passe ; (re)vient le moment des au-revoir. Ce n’est pas facile. On s’enlace. On se murmure quelques mots d’amour, quelques mots d’encouragements et… je laisse sur la quai de la gare de Pau quelques morceaux de mon coeur, déchiré de ce nouveau départ… emballé de ce nouveau départ… Mais toi et moi on sait que le premier pas est toujours le plus dur, alors sèche tes larmes maman, on se retrouve très vite. 
     
    J’accomplis un dernier travail photographique près de Bordeaux et me voilà à nouveau dans l’espace pressurisé d’un avion, direction le grand Nord (toujours dans la modération). Je décolle de Bordeaux (c’est une première) pour la jungle parisienne : métro, bus, train… Et enfin la rame s’arrête dans une gare de l’Oise, aux portes de la Capitale. Là sur les quais… Laure, (que tu connais maintenant aussi bien que moi), m’attend. J’ai du mal à dissimuler le plaisir de retrouver un visage familier, de lui raconter, de l’écouter, d’en rire et de partager un moment à quelques heures seulement de mon départ pour l’étranger. Quand tu penses qu’il y a un an, presque jour pour jour, Juliette venait me chercher devant l’épicerie de Sacré Coeur, Quebec et je m’apprêtais à rencontrer toute l’équipe (dont Laure) de Canopée 2017. Aujourd’hui, on se retrouve en France pour s’offrir juste une parenthèse, juste une pause… et une promesse : des retrouvailles ! Des retrouvailles dans l’Hémisphère Sud… L’aventure ne s’arrête jamais ! 
     
    Depuis, les jours ont défilé : d’avions en escales ; d’heures d’attente dans des halls d’embarquement en passages à la douane ; de bouchons sur l’autoroute en « petites routes » isolées… me voilà enfin arrivée dans le Colorado d’où je t’écris ces nouvelles. Au Sud des Rocheuses, ce massif qui ne connait pas de frontières humaines, et qui relie le fabuleux Canada au Mid-West américain. C’est dans ce désert merveilleux, à plus 1 700m d’altitude, que je pose mon sac pour 5 semaines. 
     
    Colorado rime avec Shirley et Danny, que je ne te présente plus, et chez qui je reviens année après année… (Il y a 3 ans je découvrais le comté de Montrose avec des étoiles dans les yeux et aujourd’hui je retrouve très naturellement mes habitudes dans cet endroit qui est devenu très familier au fil des ans. 700 âmes sont installées à Nucla, cette petite ville sans prétention qui a inscrit dans sa Loi, depuis 2013, que chaque foyer DOIT posséder une arme à feu. Ça te met dans l’ambiance. Ici c’est l’Amérique. La vraie.) On se voit 2 jours, le temps de passer les consignes et pour eux de boucler les valises et de s’envoler vers l’Europe pour quelques semaines de vacances. Moi je reste. Ça change ! 
     
    Voilà presque 10 jours que je suis arrivée en Amérique. Je vais sûrement te surprendre en te disant que cette solitude… je l’attendais avec une certaine impatience. Non pas que je sois une sorte d’ermite misanthrope… mais j’avais besoin de me poser, de me retrouver. Tu sais, juste avoir le temps de me reposer, de travailler sur mes projets photo, de me balader, de lire… de profiter… et tu sais quoi ? ça fait un bien fou de n’avoir pour objectif quotidien guère plus que promener le chien Kirby, sortir les huit moutons de la pâture, nettoyer les abords de la maison ou récolter les légumes du jardin extraordinaire, de cuisiner et me régaler de légumes frais, peindre, découvrir, ou juste flâner au soleil… et préparer la suite de mes voyages. 
     
    D’ailleurs, dans quelques semaines, devine où je serai ? Oui ! Dans un avion. Un autre. J’embarque bientôt pour 3 jours de voyage littéralement à travers le continent américain : 13 400 kilomètres entre le Colorado et… le pays du tango, du Mate et des Pesos. Je te retrouve donc le moins prochain en plein coeur de l’Argentine. 
     
    D’ici-là, sache que je reçois régulièrement des messages de toi qui, derrière ton écran, lit fidèlement mes aventures. Je tenais à te dire merci de prendre quelques minutes pour m’écrire ou m’appeler et merci pour tes encouragements. Sache que tu arrives à me faire rire ou pleurer d’émotions et que ça fait un bien fou. 
     
    Merci d’être là et de le faire savoir.

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    Kilomètres parcourus depuis janvier 2018 : 16.548 Kms

    9.660 en avion
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    220 en train
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    180.230 kilomètres parcourus depuis le 30 octobre 2014

     

  • Margaux, Juin-Juillet 2018 : Pizza, Pizza

    Margaux, Juin-Juillet 2018 : Pizza, Pizza

    Qu’on se le dise. Je n’ai jamais suivi le Tour de France avec grand intérêt. Jamais. J’ai des souvenirs de courses, d’échappée, de descentes vertigineuses et de montée laborieuses… mais je suis incapable de te donner des noms de coureurs, des équipes et je ne comprends toujours rien aux couleurs des maillots ! Par contre, je me souviens qu’entre les déménagements de Crampagna à Rabat-Les-Trois-Seigneurs et jusqu’à Varilhes l’occasion était trop belle de « voir » le Tour d’aussi près. 

    Derrière les barrières sur les allées de Vilotte à Foix ou directement dans les champs de la Remise le long de la N20. On prenait le pique-nique en attendant de voir passer la caravane et de récupérer les bonbons et les casquettes qu’ils envoyaient aux passants. 

    Cette année le Tour de France est passé à Bourg-Saint-Maurice où j’ai commencé ma saison au camping. Nous sommes complets et avons accueilli les fidèles du Tour tout comme le fait l’Ariège chaque année. Les coureurs se sont échauffé les mollets dans les côtes très raides des montagnes qui nous entourent .. Ils sont prêts pour arriver dans notre belle Ariège !

    La vie continue sur le camping et si certains imagine que la vie saisonnière ressemble de près ou de loin à « des vacances »… c’est loin des cocktails et de la piscine que je passe mon été. A peine le temps de poser mes valises dans la petite caravane, on me remettait uniforme, badge et clés de la roulotte… Et me voilà en pizzaïolo… fin prête à faire pâte, pâtons et sauces toute la saison ! Et croyez-moi, entre la Coupe du monde, le Tour de france et les mondiaux de kayak, autant te dire qu’il m’a fallu tenir la cadence !  Et bien, malgré les commandes à rallonge, la sauce tomate qui tâche et les oignons à détailler, c’est un nouveau métier que j’apprivoise avec beaucoup d’enthousiasme. 

    Ma vie au camping se fait avec une équipe très jeune. Les débuts sont timides. Nos parcours sont différents et tu imagines sans peine que nos points d’accroche sont encore « à trouver ». Mais je suis persuadée que les personnalités compatibles se reconnaissent … Alors on y croit, on apprend à se connaitre à vivre ensemble et c’est plein d’entrain que chacun d’entre nous s’applique à réaliser ses taches ! 

    Dans 6 semaines chrono je file… de l’autre côté de l’Atlantique d’où je te raconterai mes nouvelles aventures. Une fois la saison terminée dans les Alpes, je retourne aux Etats-Unis  qui seront la première étape d’un nouveau long voyage dans l’hémisphère Sud où j’ai des projets (Argentine, un petit retour en Nouvelle-Zélande, et puis l’Australie…) qui devraient me tenir sur la route jusqu’en 2020… 

    Reste connecté, abonne-toi et vraiment : merci de me lire et d’envoyer des petits mots qui font toujours chaud au coeur !

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    Kilomètres parcourus depuis janvier 2018 : 5.023 Kms

    653 en avion
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    4.370 en voiture
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    Kilomètres parcourus de septembre 2017 à janvier 2018 : 36.825 kms

    25.090 en avion
    2.435 en bus
    3.583 en train
    5.717 en voiture
    0 en bateau

    163.682 kilomètres parcourus depuis le 30 octobre 2014

  • Les Massipous à la conquête du monde

    Les Massipous à la conquête du monde

    Du 10 au 15 juillet 2018, les Massipous, section école de danse du groupe d’arts et traditions populaires Biroussan, ont marqué les esprits lors du festival des enfants du monde à Saint-Maixent l’école dans les Deux-Sèvres.

    Après 7h00 de bus, cette semaine a commencée par une « boom » dans la cour Sagonde de l’abbaye où tous les pays présents Inde, Bulgarie, Russie, Macédoine, Portugal, Serbie, Pologne, France avec la Martinique et le Couserans représentant la région Occitanie, ont pu rivaliser de chorégraphies sur des rythmes modernes endiablés ; un joyeux mélange de culture et de gaité qui a permis de tisser des liens très rapidement.

    Un festival intensif avec un programme riche, répétitions des galas, 5 spectacles, application et sérieux à leur actif. Les musiciens adultes ont aussi contribué à la fête, apéritif concert de 45 minutes où le public a pu apprécier bourrées d’Ariège, scottishs, valses, rondeaux, paso doble…

    Cette 31ème édition a rassemblé 300 enfants qui ont offert une aventure humaine riche en émotions et un voyage haut en couleurs à travers des musiques et danses du monde dans un cadre exceptionnel l’Abbaye bénédictine de Saint-Maixent.

    Les enfants ont visité le marais poitevin et participé aux olympiades (jeux d’adresse). Deux sublimes feux d’artifice leur ont été proposés, un pour la fête nationale et l’autre au gala final. N’oublions pas la coupe du monde de football car le festival s’est mis en pause quelques heures pour l’occasion et ont permis à tous les participants de pouvoir la suivre en direct sur écran géant.

    Nous pouvons féliciter les Massipous qui, après une année de préparation ont bien représenté les traditions Couserannaises ; de l’excellent travail et un comportement exemplaires de tous les jeunes dont les adultes encadrants ont été particulièrement fiers.

    Tous les participants sont revenus avec des souvenirs plein la tête, de nouveaux amis et une expérience qu’ils sont prêts à renouveler.

     

  • Blue Raid 2018 avec le Pom Mob’s Club

    Blue Raid 2018 avec le Pom Mob’s Club

    Le Pom Mob’s club à Laroque d’Olmes trace sa route et les amoureux des Bleues, Grises, Chaudrons et autres deux roues trouvent ici, outre de précieux conseils, leur bonheur.

    Plus de 20 ans d’existence pour le Club, une longévité qui s’explique par la passion et, tant qu’ils le pourront, les Vieux Mobeurs du POM Mob’s Club chevaucheront leurs fidèles mobylettes.

    Créé voici quelques années une section balade emmène un groupe soudé durant une quinzaine de jours. Et c’est le cas cette année encore pour un parcours franco – espagnol.

    Ils sont partis le 09 juin de Laroque d’Olmes, Ils reviendront au même endroit le 24 juin afin de finaliser la boucle.

    Vous pourrez les retrouver sur le chemin (voir plan ci-dessous) ou bien à Graulhet (chez nos voisins du Tarn) les 23 & 24 juin où ils vont s’associer à la mémorable Fête de la Mobylette.

    Vous pourrez suivre leur aventure sur :

    Le blog de Jojo ou celui du  POM Mob’s Club

     

    Le périple 2018 :

  • Margaux, avril – mai 2018 : Avenue Saint Véran

    Margaux, avril – mai 2018 : Avenue Saint Véran

    Si tu suis les péripéties de la famille Vallet, alors dans ton carnet d’adresses tu as déjà raturé et corrigé notre adresse plus de 20 fois. En 30 ans de mariage, 24 déménagements… La vie parfaitement normale de gens tout à fait classiques en fait (blague) 

    Du coup tu penses bien que déménager, changer, faire et défaire sont des notions plutôt (très) familières chez nous. D’ailleurs, touts petits déjà on s’adaptait aux contextes, aux usages, aux personnes différentes… Ça nous faisait grandir. D’un coup. Souvent, mes parents, mon frère et moi avons eu cette discussion « peut-être que, si nous avions fait autrement… nous aurions pu… vous auriez eu… ». Moi, je n’ai jamais regretté cette vie de nomade des temps modernes : j’aime le changement, j’aime quand les choses bougent ; quand ça se bouscule et quand tout évolue tout le temps… c’est grâce à tout ça que l’imprévu ne me fait plus peur. 

    En cultivant mes souvenirs d’enfance au 4 coins de la France, j’ai réalisé qu’il existait un endroit sur cette planète que je connais mieux que tout autre : souviens-toi des pélicans imaginaires qui volaient au-dessus du toit, des histoires à rallonge que je vous racontais innocemment au bord du canapé beige, des coups de gueule… dans le bureau, de nos mesures marquées dans l’encadrement de la porte. De l’empreinte de nos mains sous les carreaux de la salle-de-bains, de l’odeur du sous-bois dans la pinède et la couleur du feu qui crépite dans l’immense cheminée… souviens-toi des éclats de rire en famille, des mille et une cachettes, du magnet-domino collé sur le frigo depuis 20 ans, des lézards sur la terrasse, de l’échiquier géant qui joue les cadrans solaires, des odyssées merveilleuses que l’on menait, mon frère et moi dans le jardin… Sans oublier les nuits étoilées prétextes imparables pour nous raconter l’Univers, les astres et les improbables vies au-delà de la nôtre. Mes invisibles souvenirs de petite fille sont dans les murs de cette maison ; ils marquent chaque recoin de la Sweety… et je suis seule à les voir. Quand je repense à mon enfance, c’est toujours ici que mon esprit revient se cacher, quelque part au milieu des pins et des chênes grandioses. Ici, pas besoin d’attendre la nuit pour rêver. 

    Petite, j’ai toujours idéalisé cette maison. La maison familiale, celle de mes grands-parents, de mon arrière grand-mère. Celle où il faisait bon vivre sous le soleil de Provence… Grande, je la vide. Je tire un trait. Un trait pour toujours ; j’apprends à comprendre que nous ne reviendrons plus. Plus jamais… ce définitif, je ne l’avais jamais vraiment pris en compte. Alors hier j’ai fait le tour. Je me suis allongée un grand moment sur le carrelage brûlant d’une des terrasses et j’ai pris le temps. Le temps de m’imprégner, de ressentir, de regarder. Et j’ai vu. J’ai vu les nuages onduler  au-dessus du toit… et j’ai entendu les branches des arbres craquer dans le vent. J’ai vu les oiseaux se poser, chanter et les écureuils courir dans la forêt. Puis, en me relevant, j’ai vu cet horizon qui m’appelle ! D’ici on voit à des kilomètres et, entre les barreaux en fer forgé vert de la rambarde, j’ai vu la lumière rasante d’un timide soleil de printemps se jeter sur la face Ouest du clocher du village… Encore un brin de couleur avant la nuit. 

    Plus tard, je suis sortie et les étoiles brillaient fort au-dessus de la maison. Bien sûr j’ai pensé à toi. Je me suis adossée au mur et j’ai eu peur. Peur d’oublier. Je réalise que c’est très bête de le présenter comme ça et, bien que je n’ai aucune envie de vivre dans le passé, je réalise doucement que bientôt tout sera fini ; j’y aurai contribué. C’est pas facile.  Même si je ne peux que mesurer le poids de ces murs et comprendre la charge d’une telle bâtisse… Je comprends… Mais c’est un déchirement de devoir se défaire de 4 générations de souvenirs. De constater que cet endroit, autrefois merveilleux, est aujourd’hui un fardeau. Un fardeau qu’aucune de nos épaules ne peut soutenir. 

    Ces 2 derniers mois de vide-maison quasiment ininterrompu ont été éprouvants. Émotionnellement. Physiquement. Quotidiennement. 

    Chaque jour, en plus des émotions qu’il faut dompter, il faut gérer des choses. Des choses bêtes, sans portée… qui te bouffent la vie : ranger le lave-vaisselle, faire à manger et les courses, nettoyer, anticiper, organiser… et vendre ou donner en souriant aux gens ! Ceux qui négocient nos souvenirs bradés… Ceux qui se doutent, et abusent… Ceux qui annulent sans prévenir… sans se douter des conséquences de leur inconséquence. Les gens, quoi ! Un quotidien sans filtre ni forme. Avec des grands hauts. Et des grands bas. Des doutes. Beaucoup. Du courage… tellement. Et, comme si ça ne suffisait pas, une vie chronométrée, millimétrée depuis des semaines… J’ai envie de fuir. J’ai envie de rester. J’ai envie de rire. Et de pleurer. Alors, à la première occasion, avec Cédric on redécouvre la région de naissance de notre grand-père. Entre les oliviers centenaires et les lavandes parfumées on s’offre une trêve de tout. Des rendez-vous administratifs, des cartons, du rangement, des gens, des obligations… et même de nous. Bonus, Laure, que je ne te présente plus, vit dans la région donc les moments suspendus, on se les offre en dégustant un thé. On les brûle autour d’une chicha. Toutes les occasions de se revoir sont un prétexte pour changer d’atmosphère… pour souffler un instant ; se ressourcer. Rien qu’un moment. Et puis, en dehors de nos virés sur Aix, Cédric et moi avons plaisir à parcourir la belle Provence et à imprimer NOS souvenirs : La Bastide, Saint-Michel, Mane, Oraison, Pierrevert… et aujourd’hui, à Forcalquier, en haut de la citadelle, la vierge dorée semblait nous observer. Haletants après l’effort d’un dénivelé très pavé, main dans la main, on a regardé s’envoler au-dessus de nos têtes, dans le vent chaud et l’air lourd d’une journée orageuse, nos tracas quotidiens. On est montés ; on a vu. Puis on est descendus et on a lu les mots d’amour qu’une vieille femme venait de coucher sur le papier, s’adressant aux cieux « protège mes enfants et petits enfants qui sont des êtres merveilleux » … Il semblerait que là-haut, l’horizon ait laissé place à un avenir dégagé.

    Dans 4 semaines, c’est moi qui donnerai le dernier coup de clé à la maison. Derrière la porte, un espace vidé. Complètement. De tout les épisodes de nos vies. Dans 4 semaines nous aurons tous fermé ce livre-là et chacun commencera une nouvelle vie. Même la Sweety. Boucler la boucle… reprendre la route avec pour seul bagage des souvenirs à trimbaler vers l’horizon. Dans 4 semaines j’enfilerai (à nouveau) mon uniforme pour une saison à Bourg Saint-Maurice (d’où je t’enverrai ma prochaine newsletter), je serai plus forte, plus riche, plus déterminée encore avec des projets plein la tête et des envies plein le coeur !! 

    Et puis, dès l’automne je reprends mes aventures là où je les ai laissées …dans l’hémisphère Sud.

    Voir le journal complet sur : margauxvallet.wixsite.com

    Kilomètres parcourus depuis janvier 2018 : 4042 Kms

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    3.389 en voiture
    0 en bateau

    Kilomètres parcourus de septembre 2017 à janvier 2018 : 36.825 kms

    25.090 en avion
    2.435 en bus
    3.583 en train
    5.717 en voiture
    0 en bateau

    175.830 kilomètres parcourus depuis le 30 octobre 2014

  • Tour de France en Mob, la boucle est bouclée !

    Tour de France en Mob, la boucle est bouclée !

    Parti d’Ustou le 25 avril dernier nous avions laissé Jojo au Cap Gris-Nez début mai (voir notre article). Le 18 mai il était de retour chez lui à Bourdax sur la commune d’Ustou. 

    Saint Amand les eaux, la tour abbatiale.

    Cérons en Grande Aquitaine, Crasville la Rocquefort en Normandie, Bruille et Saint Amans dans le grand Nord, Charleville-Mézières dans le Grand Est, Saint-Paul Trois Châteaux dans la Drome, Sainte-Colombe sur l’hers…. (on en passe bien sûr)  puis Le Pom Mob’s club de Laroque d’Olmes pour dire bonjour au copains du club, Jojo rejoint enfin sont hameau de Bourdax.

    Il lui aura fallut 23 jours pour parcourir 3400 kilomètres en 20 étapes de 80 kilomètres à 285. La croix occitane et le stocker Azinat ont donc fait le tour de France, avec un petit passage chez nos amis belges.

    Mais à peine arrivé, Jojo pense déjà à repartir, avec le Pom Mob’s club cette fois ; les 24 heures mob de Carcassonne et surtout au départ du prochain BR2018, à suivre bien sûr fidèlement sur le blog  de Jojo et sur celui du Pom. Cette année, petite virée en Hispanie avant de rejoindre la fête de la Mobylette à Graulhet dans le Tarn.

    jojo.voyage.over-blog.org

  • Un tour de France en Mob !

    Un tour de France en Mob !

    C’est sous un beau soleil que Jojo, l’ariégeois est parti de Bourdax le 25 avril dernier. Son but : Faire le tour de France en Mob.

    Croix occitane à l’arrière, sticker Azinat à l’avant (ça fait plaisir) Jojo traverse le pays : d’Occitanie en Aquitaine, puis de Cérons à Royan, départ pour Jard sur Mer puis direction la Pointe-du-Raz, notre Mobeur est arrivé en Bretagne fin avril.

    Et le 1er mai, le voilà en Normandie au pied du magnifique Mont Saint Michel depuis lequel il nous a gentiment envoyer cette photo.

    Ce 4 mai Jojo fait escale chez des amis, à Crasville dans le département de la Manche. 

    Il reste encore du chemin à parcourir, mais quand on traverse la France en Mob, l’important c’est de prendre son temps, de découvrir autrement les petites histoires des pays traversés, les paysages, les gens.. bref c’est prendre le temps de vivre.

    Demain direction le Cap Gris-Nez, mais comme il le dis lui même « demain sera une autre histoire »

    Nous suivrons le tour de Jojo, on attend encore des photos, mais si vous voulez suivre son périple, c’est ici : jojo.voyage.over-blog.org

  • Margaux, février mars 2018 : Savoie ou quoi ?

    Margaux, février mars 2018 : Savoie ou quoi ?

    Ce matin c’est une vague d’émotion qui me transporte de la Provence à la Savoie. De la joie à la tristesse, je passe des rires aux larmes sur les 400 kilomètres qui me séparent de mon point de chute. Il parait qu’on parle d’ascenseur émotionnel.

    Le terme est plutôt juste puisque moins d’un mois après avoir envoyé ma candidature, passé un entretien et reçu un mail de confirmation d’embauche, j’embarquais pour une semaine de vacances au Maroc, une semaine d’aventure en Islande avant de renter en Provence dans le chaos le plus total pour les obsèques de mon grand père.Tu comprends que les sentiments se bousculent et qu’après la peine, la peur et l’appréhension c’est l’excitation de retrouver mes amis qui prend le dessus. Je quitte donc la belle Provence pour les terres abruptes de la Savoie dans un micmac d’émotions.

     Au fil des kilomètres le paysage se transforme.

    Je passe Valence, Grenoble puis m’engage sur la N90. Jusqu’au bout de la route ; jusqu’à Bourg Saint Maurice qui est enfin en vue. Je traverse la ville ; je tourne à droite. Je gare la voiture et c’est avec un sourire difficile à cacher que j’entre dans la réception pour tomber dans les bras de Laure que je n’ai pas vue depuis 5 mois. Laure, tu remets ? Septembre dernier, Quebec, Canopée Lit… Mais si, tu te souviens forcément : l’atmosphère du Saguenay… cet endroit fabuleux. Les nuits fraîches, étoilées ; les lumières de Tadoussac ; les mouches qui piquent ; la musique trop forte et la bière chaude. Je t’ai forcément parlé de la forêt boréale. Omniprésente, Envahissante. Je t’ai raconté le réconfort des soirées ensemble, les rires partagés, les regards échangés. Tu remets maintenant ? Si tu ne te rappelles pas de mes récits, moi, je me souviens encore du goût des larmes salées qui coulaient sur mon visage au moment où il a fallu se dire au revoir. Au moment où il a fallu mettre un point final tout en se promettant de se retrouver un jour.

    Et bien c’est ici et maintenant qu’on se retrouve. Laure d’abord. Karen et Romain ensuite. Sandra pour finir. Tous, devant une fondue (qui remplace la poutine québécoise) on est là… à plus 5 000 kilomètres de notre point de rencontre initial. Improbable je te l’accorde. Mais on se l’était promis … 

    Tu t’en doutes, très vite on se raconte nos vies, nos retours, nos arrivées et nos départs… On retrouve la complicité laissée au Quebec. On se retrouve. En toute simplicité. On s’offre du temps et des souvenirs : 700m de descente en luge, les promenades des chiens, les commérages du coin, les repas au soleil, le façonnage, sur les hauteurs de la ville, d’un bonhomme de neige féminin et breton. La découverte des produits locaux, l’aventure en Suisse, les péripéties avec notre colocataire bulgare, les histoires, les films, la musique et les livres échangés. La pyrogravure, la mort absolue et brutale du blinder, la fondue qui prend pas, le brookie de la joie, le diplodocus de Légo, l’insatiable faim de Flip … j’en passe surement, j’en oublie forcément mais les souvenirs s’accumulent ! 

     Je pose mes valises juste un mois ; j’apprends à découvrir une nouvelle région et une culture aussi atypique qu’intéressante. Car très vite tu apprends – sans cliché – qu’un Savoyard, il aime ses skis plus que la charcuterie, moins que sa belle-mère, mais pas autant que le fromage. Il vit dans un chalet à la montagne et sur sa voiture il affiche l’auto-collant « in tartiflette we trust ». Lui seul sait que le Gruyère a des trous plus petit que l’Emmental et que l’Abondance n’a rien de comparable au Beaufort. Il n’a pas besoin de frigo puisqu’il a de la neige. Il n’a pas besoin de chauffage puisqu’il a du génépi.

    Un vrai Savoyard poivre son assiette avant de manger une raclette. Il boit de la bière de pain d’épices et de l’alcool de sapin, si possible fait maison, éventuellement à partir d’une recette familiale.

    Il aime les pâtes roses… à la Myrtilles, beige… aux noix ou marrons… aux champignons quand il ne les mange pas carrées, au sarrasin -Crozets- et couvertes de Reblochon (et si tu as prononcé rOblochon, tu es invité à sortir de la pièce et à courir vite et loin !!).

    Le Savoyard aime les noix… il aime retrouver son goût partout… dans les yaourts, les confitures et même dans les savons. En revanche il n’aime personne. En commençant par les Haut-Savoyards ! Mais, à bien y réfléchir, il aime encore moins ses voisins, ceux de la vallée d’en face (d’ailleurs, peu importe dans quelle vallée tu te trouves, les gens d’en face, tu les aimes pas. Par principe). C’est pas moi qui ai dit « mieux vaut avoir une taupe dans son jardin qu’un Mauriennais comme voisin » (Mauriennais, habitant de Maurienne, vallée voisine .. je te fais pas un dessin, tu as compris).

    Un Savoyard a cette chance d’habiter à deux pas de l’Italie et de la Suisse, entre lacs et montagnes ; il est aussi rustre que touchant et il a réussi à conquérir le monde entier avec une idée de génie : fusionner des patates chaudes et du fromage coulant. C’est le Roi de l’affinage, le dieu de l’AOC, une sorte de génie des temps modernes. Et tout comme les mangeurs de Galettes (Bretagne), de Bouillabaisse (Provence), de Garbure (Occitanie) ou de Poutine (Québec), il plane au-dessus des terres de la Savoie, (mangeurs de Farcement), des rêves d’Indépendance et d’Autonomie.

    La légende dirait même qu’il circule dans les villages encaissés, de faux permis Savoisiens  -Ces gars sont prêts à tout – et ils seront (peut-être) un jour aussi libres que leur drapeau qui virevolte fièrement dans l’air pur et frais de leur belles montagnes. Alors, Savoie ou quoi ? 

     Bref, moi j’ai posé mes valises en Savoie pour un travail je te rappelle.

    3 jours après mon arrivée dans la vallée de la Tarentaise on me remettait uniforme, badge et clés histoire d’être fin prête à accomplir ma tache quotidienne : nettoyer ! Et je ne te cache pas qu’il a fallu inspirer profondément au moment de mettre les gants, de remplir les sceaux de détergent pour astiquer (2 fois par jour) les 35 lavabos, 11 wc, 9 douches ainsi que les sols, parois, vitres et rigoles … aaaah les rigoles !!!

    Mais l’expérience s’est avérée bénéfique et riche d’enseignements… sur l’humanité. Sur ces touristes qui ont des yeux qui ne voient pas et des oreilles qui n’entendent pas… ou plus. Pour toute cette tranche de la population, on dirait que payer une caution ou louer un emplacement donne des droits (inacceptables et injustifiés)

    « Bien oui mais avec Germaine ça fait 35 ans qu’on vient ici… et c’était mieux avant ». Et donc M’sieur, tu me dis ça parce que ?… tu veux un pin’s ? Une médaille ? Non parce que, vraiment, il n’y a rien de glorieux à parcourir, chaque hiver de chaque année, des centaines de kilomètres pour se garer au même emplacement, du même camping, de la même ville… depuis 35 ans. Vraiment. La Gloire est ailleurs…

    Mais pas de panique ! La fin des vacances approche ; on va déposer un petit mouchoir sur toutes ces déconvenues ; on va continuer à embaumer l’air d’un parfum de pin chimique histoire de taquiner les narines de nos chers clients (qui, entre nous, n’ont pas toujours raison).

    Et malgré les horaires matinaux, les journées à nettoyer, les clients difficiles et les envies d’ailleurs, rien n’a été plus plaisant que de participer à cette aventure en ayant la satisfaction d’apporter « ma » pierre à l’édifice. Imagine… toutes ces histoires qui nous ont fait pleurer, hier et aujourd’hui, ce sont les mêmes qui nous feront rire demain. 

     Ce mois Savoyard a été marqué de convivialité. On s’est retrouvés. On s’est rencontrés. On a partagé un quotidien hors du commun et au jour 30 de cette aventure arrive le temps de repartir. Ma besace s’alourdit encore des souvenirs uniques de nos échanges, des moments partagés, d’amitiés fidèles, de retrouvailles conviviales, de rencontres fabuleuses, de la découverte d’une région belle et atypique

    En attendant, au volant de ma petite Fiat, je quitte la Vallée un contrat en main (car je reviens deux mois cet été), un sourire au lèvre et une larme dans l’oeil de vous quitter, vous qui avez ensoleillé cet hiver encore plus fort que le Soleil de Provence. On se retrouve dans quelques semaines… avant que je ne reparte en Septembre…

    D’ici là, je vais mettre ma vie d’aventures entre parenthèses, juste un temps, histoire de travailler en Béarn, en Provence, en Savoie et d’économiser pour un nouveau voyage sur notre belle Terre.

    D’ici au plaisir de t’écouter me raconter tes propres aventures, de lire tes messages ou d’entendre ta douce voix, je te souhaite tout le bonheur du monde en ce début de printemps.

     Adishatz mon ami(e)

     

     

    Voir le journal complet sur : margauxvallet.wixsite.com

    Kilomètres parcourus depuis septembre 2017 : 36.825 kms

    25.090 en avion
    2.435 en bus
    3.583 en train
    5.717 en voiture
    0 en bateau

    171.788 kilomètres parcourus depuis le 30 octobre 2014

  • Trois « ariégeois » traversent les Alpes à ski de randonnées

    Trois « ariégeois » traversent les Alpes à ski de randonnées

    Ils sont trois et ils sont partis le 18 janvier pour un périple dans les Alpes de plus de 2 mois en ski de randonnées. David, Virginie et Piero sont tous trois des montagnards aguerris et passionnés de montagne et de ski randonnées. Ils ne sont pas tous ariégeois, car Piero vit en Corse et Virginie navigue entre Jura, Pyrénées et Bretagne. David l’ariégeois du groupe est à l’origine du projet « La grande traversée des Alpes à Ski ».

    Ils traversent les alpes de l’Autriche jusqu’en Italie depuis le 18 janvier et ont subit des conditions climatiques exceptionnelles, on peut suivre leur aventure depuis, sur la page Facebook de l’expédition. Neige, froid, paysages magnifiques et rencontres improbables sont leur quotidien depuis un mois et demi…

    David Marfaing est du Pays de Tarascon et gère le camping et l’activité « Ariège Evasion ». David est l’élément fédérateur de l’équipe : Il est a l’origine du projet. David est accompagnateur en montagne, moniteur de Canyonning et Breveté d’Etat Cyclisme. David a fait 2 traversées des Pyrénées en ski. Il pratique la montagne sous toutes ses formes : escalade, alpinisme, freeride, skating, cascade de glace…Quelques sommets : Mt Cook (Nouvelle Zelande), Cayambe (Equateur), Mera Peak (Nepal)…Il emmène régulièrement des clients dans les canyons de la Sierra de Guarra comme au Maroc, en Amerique du Sud, vers les pays Nordiques (Norvège, Islande…) ou en Himalaya…Il encadre Canyon Rando et VTT. Sa passion est de faire de belles traces a ski (tant a la montée qu’a la descente !). Son savoir faire c’est l’orientation.

    Virginie : Peut être la plus polyvalente sportive de l’équipe vient plutôt du ski de fond vu la taille de ses bâtons ! Elle grimpe de la Bretagne aux Alpes, éclectique et touche a tout ! Virginie a travaillé comme forestière dans le Jura puis principalement comme charpentière, dans les Pyrénées, mais par moment bergère dans le Mercantour. Actuellement charpentière de marine elle a construit son propre canoe à voile en bois ! Durant l’hiver 2015 Virginie a traversé l’Atlantique a la voile…puis les Pyrénées de Banyuls a Hendaye a ski. C’est l’atout communication de l’équipe pout cette grand traversée, parlant couramment anglais (et espagnol) et un peu allemand.

    Piero est guide de Haute Montagne, il est aussi le gardien du refuge de Carruzzo (Corse). Quand il n’est pas au refuge, Piero encadre des sorties sur l’ile ou au quatre coins du monde. Il rentre du Kilimandjaro (Kenya). Il a fait de nombreuses expéditions sur tous les continents et même sur les plus hauts sommets de la planete (Everest, Manaslu, Aconcagua,…). Piero a détenu pendant de nombreuses années le record du GR20 (un peu moins de 50h pour traverser la Corse… « son Ile ». Il marche, il grimpe (il a ouvert un nombre incalculable de voies), il trottine (il vole serait plus exact !). Il n’est pas rare de le voir, en phase de préparation, 6 jours par semaine sur son vélo ! Très impliqué dans la formation et le partage de sa passion, il est membre du Syndicat des Guides de Haute Montagne. Son sourire et son flegme sont a toutes épreuves !

    Le programme de la Grande traversée des Alpes à Ski tel qu’il a été écrit au départ en 16 parties (RAIDS) :

    RAID 1 : DEPART ALPES VIENNOISES : LOSENHEIM >> SEEWIESEN : 5 jours du 17 au 21 janvier, 57km, 4300 dénivelé +, 5200 dénivelé – Pas d’inscription possible, cohésion d’équipe oblige  Corporate !
    RAID 2 : ALPES VIENNOISES, SEEWIESEN >> TRIEBEN ; 4 jours 22 au 27 janvier, 44km, 3100 denivelé +, 3400 denivelé –

    RAID 3 : NIEDERE TAUERN, 5 jours du 27 janvier au 1 fevrier , de TRIEBEN à St ANDREA im LUNGAU, 82km, 4500 dénivelé +, 4400 dénivelé –
    RAID 4 : HOHE TAUERN, LINTSCHING >> MALLNITZ ; 5 jours du 2 au 7 fevrier, 55km, 3900 dénivelé +, 4000 dénivelé –

    RAID 5 : massif GROSSGLOCKNER, GROSSVENEDIGER ; MALLNITZ >> KASERN in ARHNTAL, 10 jours du 8 février au 18 février, 113km, 9900 dénivelé +, 8300 dénivelé –
    RAID 6 : TYROL, STUBBAI, OETZTAL ; KASERN >> BREMMER HUTTE ; 8 jours du 19 au 26 février, 76km, 7900 dénivelé +, 5900 dénivelé –

    RAID 7 ; SILVERETTA, ISCHGL >> GUARDA 3 jours du 27 février au 1er mars, 30km, 3300 dénivelé +, 3000 dénivelé –
    RAID 8 : GRISONS, ALPES JULIENNES, ZERNEZ >> BIVIO , 6 jours du 2 au 7 mars, 93km, 5700 dénivelé +, 5700 dénivelé –

    RAID 9 : GRISONS, TESSIN, sources du RHIN ; BIVIO >> AIROLO, 7 jours du 8 mars au 14 mars, 145km, 8000 dénivelé +, 7200 dénivelé –
    RAID 10 : TESSIN, VALAIS, rive gauche du RHONE , AIROLO >> SAAS ALMAGELL ; 7 jours du 15 au 22 mars, 80km, 6400 dénivelé +, 5800 dénivelé –

    RAID 11 : 4000 du VALAIS, AOSTE, SAAS ALMAGELL >> AOSTE, 5 jours du 23 au 27 mars, 97km, 7700 dénivelé +, 9400 dénivelé –
    RAID 12 : AOSTE, TARENTAISE, VANOISE, MAURIENNE, AOSTE >> VAL FREJUS, 9 jours du 28 mars au 4 avril, 118km, dénivelé + 9300m, dénivelé – 9000m,

    RAID 13 : MAURIENNE, THABOR, NEVACHE, QUEYRAS, UBAYE : VALFREJUS >> LARCHE, 6 jours du 5 avril au 11 avril, 120km, 8700 dénivelé +, 8200 dénivelé –
    RAID 14 : TINEE, VESUBIE, pays niçois : LARCHE >> MENTON, 6 jours du 12 au 17 avril, 
    115km, dénivelé + 6900; dénivelé – 9300,

    RAID 15 Traversée Méditerranée. 

    RAID 16 Calvi Munte Cintu 2 jours.

    La page Facebook de la Grande Traversée des Alpes 

     

  • Margaux janvier 2018, à mon grand père qui rêvait d’être pilote d’avion …

    Margaux janvier 2018, à mon grand père qui rêvait d’être pilote d’avion …

    Aujourd’hui il vole au dessus du ciel et il tutoie les étoiles qu’il aimait tant contempler. Je dédie cette newsletter à papy Marcel. Mon grand père chéri qui a inspiré son dernier souffle de vie jeudi dernier dans le doux cocon de son logement provençal près de sa femme, qu’il aimait tant.

    Agadir 10-17 janvier 

    Je marche pieds nus sur le sable de la plage d’Agadir. Le soleil est brûlant aujourd’hui. Aussi brûlant que ce qu’un hiver marocain puisse offrir .. le thermostat affiche plus de 20°C .. Quand je pense qu’il y a 72 heures je tremblais sous les -25° degrés québécois (ressenti officiel -39°C… à cause du vent)
    Le ciel bleu est filtré par des teintes beiges. Un ciel de désert, typique du souvenir d’enfant de ma petite mère avec qui je partage ici 7 jours de repos, de douceurs, de miel et d’amandes.

    Je marche pieds nus sur le sable et mes pas m’amènent vers l’eau. Vers les eaux. Celles de l’Atlantique. Le courant est fort et les vagues salées ne cessent d’aller et venir sur le sable fin et compact de la plage. Les plus audacieux ont enfilé une combinaison, attrapé leur planche et courent affronter le remous. Les plus farouches se contentent de contempler la scène, de marcher le long du rivage… où ils s’octroient une trêve bercés par le vent et les vagues.

    Je marche pieds nus et des histoires d’enfance me reviennent. Les odeurs d’une cuisine délicieusement orientale … Papy préparant le thé à la menthe ; ma grand mère et sa mère prenant à pleines poignées la semoule brûlante sortant d’une première cuisson à la vapeur pour enrober chaque grain d’huile d’olive. Chacun à son tour, ou dans une improbable cacophonie toute méridionale, racontait une version de son quotidien aventureux au Moyen-Orient. On me racontait l’infini désert, les miraculeuses oasis, vertes et fraîches… et les palais magnifiques richement décorés de marbres, de dorures et de cristal. On me peignait, en quelques mots, la couleur des couchers du soleil, l’odeur des épices et la saveur de mets qui régalaient nos repas familiaux.

    Je marche… et je pense. Me voilà à l’aurore de mes 25 ans et pour la toute première fois je me trouve sur le continent de naissance de ma grand-mère, de sa mère et de sa mère avant elles. Des générations de vies. Des générations d’histoires. D’histoires et de souvenirs qui me sont forcément familières. Chez moi ça sentait comme ici. Du Raz El Hanout au Paprika. De la coriandre à la menthe. Ça sentait l’Orient à pleine bouffée. Ça sentait la chaleur ; ça sentait le vent. Le désert et l’océan. … C’est simple dans le fond : ça sentait le bonheur !

    Maman et moi avons trouvé ici l’appétit oublié et rattrapé le temps perdu. 7 jours pour se retrouver et profiter de l’autre à la frontière du désert majestueux et de l’infini océan. Une semaine loin de tout mais près de toi et Dieu que le temps fut doux à tes côtés maman.

    Sans transition aucune après cette semaine de douceurs orientales, il fut temps de quitter Agadir, et c’est un taxi très couleur-local qui nous conduisit vers l’aéroport Al-Massira nous offrant, du même coup, une dernière suée par sa conduite très… intuitive. Il suffit de trois heures pour passer de l’explosion de couleurs du Maghreb aux multiplies nuances de gris de la région parisienne. Mais Paris ne sera qu’une étape.

    Maman me quitte là, elle rentre dans le Sud ; moi, c’est mon frère Cédric que je retrouve à la capitale.
    Orly bus bondé, Métro Denfert Rochereau surchargé puis le RER B vers Paris CDG. Nous quittons l’hexagone destination Londres. Dans l’aéroport de Gatwick nous trouverons une fontaine pour nous hydrater, une banquette pour nous reposer une courte nuit sous les néons et les écrans des départs/arrivés. 03h30 : fin de la nuit.

    Nous passons sécurité et douane. Il nous reste 1 vol. Un cap.

    Islande 18-25 janvier 

    Tu commences à me connaitre maintenant. Nous partons mais nous n’avons rien prévu. Prévoir c’est planifier. Planifier c’est tricher. Nous n’avons pas de d’idées préconçues en tête, par contre on sait déjà que nous fuirons les lieux touristiques. Seul notre instinct nous guidera le long de la route 1. Si ça nous plait à gauche, c’est là qu’on ira, sinon on continuera tout droit sur la Route d’Or. Les kilomètres défilerons sous nos yeux et seules les routes fermées ou trop enneigées seront un obstacle.

    Depuis le hublot de notre avion c’est un paysage lunaire qui défile sous nos yeux. Du blanc. Du blanc. Puis une route, noire. Un pays en monochrome en somme -Il semblerait qu’ici les couleurs n’apparaissent que dans les cieux-
    9h36 : notre avion se pose sur le tarmac de l’aéroport de Keflavik. Il fait nuit noire. L’air est glacé. Nous découvrons la petite citadine aux pneus cloutés que nous venons de louer pour une semaine. Cédric enchaîne sa deuxième journée sans sommeil. Nous avons les yeux marqués, les traits tirés et des envies de découvertes et d’aventures qui tiraillent nos entrailles et nous prennent là… au fond du bide. Partir. Partir. Partir et découvrir. La neige est fraîche sur les bas-côtés. La route est parfaitement praticable. Le temps est fabuleusement beau.
    Nous sommes prêts. Direction plein Nord. On récupère quelques victuailles locales sur la route, quelques brochures et un plan de la ville, puis du pays par région. L’itinéraire n’est pas encore très clair ; il se dessine au fur et à mesure. De quoi d’autre avons-nous besoin au final ? Rien de plus que nos pieds pour nous porter et notre mémoire pour se souvenir de ce que nos yeux observeront.

    Demain nous passerons un moment à Reykjavik, la capitale la plus au Nord du monde -T’imagines il y a un an et demi j’étais aux antipodes, à Wellington, la capitale la plus au sud du monde- Reykjavik héberge 60% de la population islandaise, c’est LA grande ville du pays. Avec ses maisons colorés, ses immeubles au pied de l’Océan et les montagnes de l’Esja en fond, c’est une carte postale grandeur nature… une surprenante étape sur notre trajet. Très vite nous traçons sur la route 1 que nous ne quitterons presque plus jusqu’à Akureyri, à environ 400 kilomètres de l’endroit où nous nous sommes réveillés ce matin.

    Le jour suivant, nous passons le 66è parallèle Nord. Oui, là-haut, tout en haut de la carte. Cédric et moi regardons l’horizon… Au loin, c’est le cercle arctique. Quasiment à portée de main. Mais pour l’atteindre, ou presque, il faudra affronter -23°C , le vent, la neige, le verglas et les congères sur la route. Sois en certain, rien ne pourra nous dérouter de notre objectif : aujourd’hui, c’est écrit, nous longerons l’Eyjafjörður, le plus long fjord islandais avec comme unique cap Siglofjörður à moins d’un quart de degré du Cercle Polaire. Le ciel est bas. Le ciel est blanc. La route est longue. Elle est blanche, elle est glacée. l’Eyjafjörður est majestueux autant par la force de ses vagues que par son courant et ses couleurs d’un bleu-gris profond. Quelle merveilleuse journée.

    1 semaine, 1 800 kilomètres. 7 jours, 7 facettes… Cette semaine fut aussi douce qu’une poésie.

    Nous quittons les terres de glace. Nous quittons le dépaysement blanc. 3 heures d’avion jusqu’à Gatwick, 2 de plus pour rallier Toulouse. Le retour est interminable. Il y a 6 mois c’est ici que nous nous étions quittés alors que je partais pour le Canada. Aujourd’hui j’y retrouve ma mère que j’ai quittée il y a une semaine et mon père que je n’ai pas revu depuis 6 mois… Encore 1h30 sur  l’A64 jusqu’à Pau et nous pourrons nous poser. Quelques jours. Bientôt, un nouvel environnement et de nouvelles aventures qui m’attendent en plein coeur des Alpes.

     

     

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    Kilomètres parcourus depuis septembre 2017 : 36.825 kms

    25.090 en avion
    2.435 en bus
    3.583 en train
    5.717 en voiture
    0 en bateau

    171.788 kilomètres parcourus depuis le 30 octobre 2014