Catégorie : Histoire et Patrimoine

  • Archives départementales, 14 km d’Histoire de l’Ariège

    Archives départementales, 14 km d’Histoire de l’Ariège

    Service autant administratif que culturel et patrimonial, les archives départementales gèrent les archives contemporaines de tous les services publics, conservent un patrimoine, le mettent à disposition des chercheurs et le valorisent par l’animation culturelle.

    Voici une définition très succincte des trésors que l’on peut trouver tout au long des 14 km de rayonnages consacrés à l’Ariège et à son histoire.

    Nous avons rencontré Claudine Palhiès, directrice, conservateur général du patrimoine, qui nous a conté l’Histoire des archives et nous a guidés dans les couloirs de cette vieille institution. Une véritable remonté dans le temps…

    Une société ne peut pas vivre sans archives

    Les archives existent depuis l’origine des sociétés, on a trouvé des salles d’archives dans les sociétés mésopotamiennes. A l’échelle de la France elles existent depuis le moyen âge ; les archives nationales existent depuis 1789 et les archives départementales ont été crées en 1795.

    90% des archives sont des archives publiques. La loi impose aux producteurs d’archives publiques : Conseil départemental, services départementaux de l’Etat, hôpitaux, lycées et collèges, chambres consulaires, organismes privés chargés d’une mission de service public, minutes et répertoires des notaires, de verser leurs archives, et aux services des archives de les recevoir de les répertorier et de les classer.

    Le reste des archives sont privées, elles viennent d’entreprises, d’associations, de personnes privées ou morales. Elles constituent une source importante de l’histoire, elles viennent compléter les archives publiques, et sont conservées dans des locaux pourvus de moyens techniques, qui garantissent la meilleure conservation possible.

    Les archives sont ouvertes à tous, c’est un droit du citoyen proclamé à l’époque révolutionnaire. Chacun peut venir y trouver la justification d’un droit, faire des recherches généalogiques ou historiques…

    Les documents récents font l’objet de tri tous les 10 ou 30 ans, à la suite de ce tri certains sont détruits. Ceux qui ne le sont pas pas sont jugées définitifs.

    Certaines archives ne sont pas communicables, parce qu’elles touchent la sécurité de l’Etat (police, préfecture), mais surtout parce qu’elle touchent la vie privée des personnes. L’accessibilité des archives ne doit pas se faire au détriment de la vie privée, c’est pourquoi elle relèvent d’un délai de 50 ans avant de pouvoir être communiquées.

    Centenaire de la Première Guerre : l’Ariège se souvient

    Depuis janvier 2014, le programme de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale a été lancé par les Archives Départementales de l’Ariège.

    Une action de sauvegarde du patrimoine privé a été menée. plusieurs dizaines de dons ont été enregistrés, portant chacun sur des ensembles de photographies, de lettres, de carnets et d’objets de toutes sortes (médailles, « artisanat des tranchées ») envoyées par les Poilus à leur famille ou ramenés par eux. Une exposition aura lieu aux services des archives départementale à la fin de l’année.

    Si vous avez de tels documents ou objet vous pouvez contacter les archives.

    Plus d’info : archives.minisite.ariege.inovawork.net.

    La semaine prochaine, Claudine Pailhès, nous parlera plus précisément de la documentation ariégeoise.

    Archives départementales de l’Ariège
    59 chemin de la montagne
    09000 FOIX 

    Tél. : 05 34 09 36 80
    archives.ariege.fr

  • La Chapelle des Cazazils, chez nos voisins audois

    La Chapelle des Cazazils, chez nos voisins audois

    La Chapelle des Cazazils Aude Ariège Pyrénées

    Le hameau des Cazazils apparaît dans la liste des possessions octroyées par Gui III de Levis à son fils avec la création de la seigneurie de Lapenne. Dès la première esquisse de la formation du département, en 1792, Cazazils fut absorbé par la localité de Lafage, plus peuplée.

    2« Thibaud de Lévis, deuxième fils de Gui de Lévis III, seigneur de Mirepoix, et d’Isabelle de Marly, reçut, lors du partage de la succession paternelle, fait avec ses frères les 5 novembre et le 12 décembre 1300, la moitié de Mazerolles et de la ville de Mirepoix, le moulin de Baron, la baronnie de Lapenne, (qui comprenait les lieux de Manses, Teilhet, Vals el Moncalin, Saint- Felix , Euque, Pouech-Grimaud, Cazasis ; les seigneuries de Plaignes, Signalens, Lignerolles, Orsans, Escueillens, Corbières, Courtauly, Saint-Benoît, Tournebouch ; les fiefs de Caudeval, de Roumengoux, une part sur les fiefs de (Cavanac et d’Alquier ; une partie des forêts de Bélène el de Plénefage; Toutes ces possessions étaient distraites de la terre du Maréchal. » (Gui de Levis Mirepoix, Maréchal de de la Foi).

    « Ount es anat ? Soun anat as Cazazils ! »
    Dicton Mirapicien D’après Michel RIVIERE (Historien)

    La Chapelle des Cazazils est répertoriée dès 1317 comme église « succursale » de Mirepoix lors de la création de son diocèse, et également en 1387 dans le répertoire du prévôt de St Etienne de Toulouse comme payant une redevance au chapitre de la cathédrale de Toulouse d’une géline et 6 sols toulousains.

    On sait très peu de choses sur l’église qui est dédiée à la Sainte-vierge, jusqu’en 1731, date à laquelle elle fut visitée pour déterminer les réparations incombant à l’évêque de Mirepoix.

    Dans les registres paroissiaux (AD 11) est notée la consécration d’une : « cloche appelée S. Therese de Cazazils fut bénie par permission de Mgr l’Evêque (Monseigneur François Honoré Casaubon de Maniban de Mirepoix), soutenue par M. Gleize et Dame de Ponillaimos de Rouvaïrolis (parrain et marraine) dans l’église de Cazazils, le 15 septembre 1726, par nous, soussigné Chayla prêtre».

    Cependant, Philippe JEGGU, habitant des Cazazils et adhérent de l’association « Les amis de la Chapelle des Cazazils » depuis sa création, a réalisé des photos de l’unique cloche dont est dotée la chapelle, révélant le fait qu’il ne s’agit pas de celle « sainte Thérèse ». Celle-ci est daté de 1675 et est consacrée à Saint Martin.

    « ihs ma s martine ora pro nobis – jesus marie saint martin priez pour nous« .

     

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    blason

    Le blason est sculpté dans un bloc de pierre (écu de pointe portant trois chevrons de sable surmontés de la crosse et la mitre) encastré dans la paroi. Selon Roger Hyvert (AD11- 1947), ce blason répond aux armes de Philippe de Lévis, mécène et évêque de Mirepoix (1497-1537) auquel il attribue une rénovation de la chapelle au début du 16eme S

    Un autre blason mais avec les attributs épiscopaux inversés (mitre à gauche et crosse à droite), est grossièrement inséré dans la paroi qui lui fait face.

     

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    Une visite effectuée en août 2014 par le personnel des Monuments Historiques a permis d’évaluer des objets et ornements liturgiques des 17e et 18e siècles qui mériteraient un classement au titre d’Objets du Patrimoine. La richesse de ces objets suggère qu’à cette époque la paroisse des Cazazils fut richement dotée.

    Insolite : 

    7On observe des phénomènes étranges la nuit de la lune rouge autour de la chapelle. Les bretons appelle ça un Korrigan.

    Voilà pour l’histoire de la Chapelle. Aujourd’hui, malheureusement, un litige oppose l’association « Les amis de la Chapelle des Cazazils » et la mairie de Lafage.

    En effet, d’important travaux doivent être effectués sur la charpente et la toiture. Après délibération du conseil municipal, une demande de subvention à donc été effectuée en 2014 auprès du sénateur et du député et un crédit de 33000 euros a été octroyé. En octobre 2015, au grand dam de l’association, une partie du conseil municipal conteste la délibération et abandonne les démarches.

    A ce jour donc, l’accès à la Chapelle est interdit et les crédits bloqués dans les tuyaux. Il seront perdus en 2019 si la situation ne se débloque pas.

    Pour plus d’informations sur la Chapelle : www.facebook.com

    Pour joindre l’association : lesamisdelachapelledescazazils@laposte.net

    crédit photos : Philippe JEGGU

  • Le château du Calamès, le gardien de pierre

    Le château du Calamès, le gardien de pierre

     jp.pomies@wanadoo.fr janvier 2013 - www.photosariege.com
    jp.pomies@wanadoo.fr janvier 2013 – www.photosariege.com

    La vallée de Saurat était autrefois protégée par quatre forteresses dont on remarque encore quelques débris : sur la rive gauche du ruisseau se dressaient celles de Montarguel et de Montjoui sur la rive droite, celles de Calamès et de Miramont.

    Le piton de Calamès porte encore à son sommet, et visibles de fort loin, les restes d’une tour. Si cette tour a pu appartenir à un château féodal, on peut supposer qu’elle prit la place de quelque tour de guet plus ancienne, sans doute de l’époque romaine, et qu’elle aurait pu succéder elle-même à un autel plus ancien édifié là-haut pour l’adoration d’un dieu païen, sans nul doute le Soleil.

    Il y a quelque cinquante ans, des paysans de Bédeilhac, village sis au pied du Calamès, questionnés au sujet de ces ruines, ont répondu ceci : «  On ignore ce que c’était, mais nous avons entendu dire que c’était d’origine grecque. « 

    Il apparait que Calamès faisait partie d’une importante ligne de défense qui protégeait cette partie du Haut comté de Foix avec les citadelles de Montréal de Sos (château d’Olbier), celles de Miglos, de Castel Merle et Génat.

    Peu mentionné dans les archives, le château de Calamès ne révèle son existence qu’en 1272. A cette époque, le comte de Foix, Roger Bernard, en porte-à-faux avec Philippe III, roi de France, est sommé de livrer les plus importantes forteresses du comté, au nombre desquelles furent nommées Foix, Ax, Montgrenier (Montgailhard), Montréal-de-Sos, Lordat et Calamès.

    Au pied du château furent retrouvées des centaines de pointes de flèches ainsi qu’un billon, monnaie royale du XIVe siècle. En 1672, 400 ans plus tard, il est décrit comme « ruine ».

    Mais certains prétendent que son origine pourrait remonter à la fin du VIII ème siècle lorsque Eudes, comte de Toulouse, fait édifier un certains nombre de tours de guet afin de surveiller le bassin de Tarascon qui n’avait pas été envahi par les Sarrasins.

    La randonnée du Calamès

    Cette randonnée au Calamès depuis Bédeilhac offre un magnifique point de vue sur la vallée de Saurat de Tarascon sur Ariège jusqu’au col de Port. Au sommet on y découvre les ruines du donjon de l’ancien château de Calamès. Ce château édifié au XIIème siècle appartenait aux comtes de Foix. Ayant perdu son intérêt stratégique, il fut abandonné au XIVème siècle. Durée: 2h environ aller-retour – en savoir +  www.photosariege.com

    Sources : 

    www.paysdetarascon.com
    saurat.a3w.fr/
    icietaudela.over-blog.com

     

  • Les Dolmens du Mas d’Azil

    Les Dolmens du Mas d’Azil

    Dolmen du Cap del Puech Vallée de l'Arize jp.pomies@wanadoo.fr 2011
    Dolmen du Cap del Puech Vallée de l’Arize jp.pomies@wanadoo.fr 2011

    Les dolmens européens ont été construits entre la fin du Ve millénaire av. J.-C. et la fin du IIIe millénaire av. J.-C.

    En Ariège, une quinzaine de dolmens ont été recensés. Onze se situent sur le canton du Mas-d’Azil.

    Tous semblables par leur architecture, ils diffèrent de part leur taille et leur implantation. Quasiment tous fouillés, ils ont révélé un nombre important d’ossements humains mais également des matériaux divers qui permettent de les dater (âge du bronze, c’est-à-dire fin de l’époque Néolithique) et qui fournissent des indications précises sur les rites funéraires de cette période.

    Le dolmen du Cap Del Pouech est situé, comme son nom l’indique, sur un lieu élevé. Il est formé de 5 pierres : quatre verticales soutenant une grande dalle. La fouille de ce dolmen a été effectuée par l’Abbé Pouech au milieu du XIXème siècle : il y a retrouvé de nombreux ossements humains.

     Le dolmen de Brillaud est aussi appelé Pierre St Martin. Situé à 564 mètres d’altitude, il est le plus élevé. Sommairement fouillé en 1864 puis, plus récemment, on y a retrouvé 535 dents humaines dont notamment la dentition entière d’un enfant.

     Le dolmen de Couminge était, quant à lui, complètement en ruine. Une équipe de Sapeurs Pompiers de Pamiers, en 1989, a contribué à sa restauration (ils possédaient, en effet, le matériel adéquat pour transporter et soulever ces blocs de pierre) Il est composé de deux pierres verticales supportant une impressionnante dalle dont le poids est estimé à plusieurs tonnes.

    Le dolmen du Peyré à Sabarat possède une dalle latérale méridionale effondrée et une dalle de couverture (3.20 x 2.50 x 0.58 m) toujours soutenue par les deux dalles latérales (longueur totale 2.90 m, hauteur 1.10 m) et par la dalle de chevet.
    Suite à des fouilles il a été découvert des haches polies, des ciseaux, des couteaux polis, des meules, des percuteurs, des burins, des grattoirs. A environ 600 m, a été découverte « la cachette du Peyré » contenant boucles, rouelles, tubes en spirales et des objets en bronze indéterminés.

    Les dolmens de Brillaud, de Couminge et du Cap del Pouech se trouvent sur le parcours de la randonnée: la boucle de la Quère.

    Sources :
    www.tourisme-arize-leze.com
    www.photosariege.com
    www.ariegepyrenees.com

  • La mine du Rancié, plus de vingt siècles d’exploitation

    La mine du Rancié, plus de vingt siècles d’exploitation

    © http://armieros.blogspot.fr
    © http://armieros.blogspot.fr

    Le gisement de Rancié a probablement suscité de l’intérêt dès les premiers temps de la métallurgie du fer entre le VI e et le V e siècle avant notre ère. A cette période, il ne s’agissait que du simple ramassage du minerai de surface en vertu du primitif droit de cueillette.

    En dehors de Sem le fer a été exploité à Lercoul, Miglos, Larnat, Larcat et Château-Verdun. A Sem nous sommes en présence d’une montagne de minerai entouré de calcaire et encore pas partout qui forme un filon de 600 mètres de haut sur 700 mètres de large. Ce minerai de très bonne qualité est constitué principalement d’une hématite brune et rouge associée à de l’oxyde de manganèse qui permettait d’obtenir des aciers réputés inoxydables.

    © http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm
    © http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm

    La reconnaissance du droit d’exploitation du fer par les habitants de la vallée fut précisée par des chartes comtales qui devaient remonter aux origines du Comté de Foix autour du XI è siècle. Mais ce fut la charte de février 1293 accordée par Roger Bernard Comte de Foix à « l’Université et à chaque habitant de la Vallée de Sos« , qui confirma avec le plus de clarté la garantie de Droits et de Libertés.

    Les mineurs étaient les habitants de Sem, Goulier et Olbier. Les forgerons étaient de Vicdessos et d’Auzat. Pour réduire les conflits incessants entre les mineurs, le règlement de la mine fut modifié par le Comte de Foix en 1414. Les consuls et le représentant du Comté devaient élire quatre jurats chargés de diriger la mine, de contrôler les chantiers et de déterminer la quantité de minerai à extraire et à vendre. En fait ceux sont les maîtres de forge qui avaient pouvoir sur les jurats car peu à peu ils étaient devenus les maîtres de la vallée. Outre leur activité de maître de forge, ils cumulaient les fonctions de notaire, de commerçant et même de banquier. Ce système perdure jusqu’à la Révolution française.

    À partir du XVIIIe siècle, et surtout du XIXe siècle, la découverte de quantité de nouvelles mines, ainsi que l’accélération des communications avec les colonies augmenta la concurrence et la mine de Rancié devint de moins en moins intéressante. La dernière galerie est percée à la fin du xixe siècle, et la mine est définitivement abandonnée en 1929 à la suite d’un effondrement qui fait deux morts. Les travaux qui auraient été nécessaires pour sa mise en sécurité rendaient l’exploitation non rentable.

    La mine fut fermée en 1929

    Le chemin des mineurs de Rancié

    Ce chemin balisé part de Cabre, au niveau l’ancienne trémie en bordure de route. Il monte à Sem et se poursuit jusqu’aux anciennes galeries de Sainte-Barbe et de l’Auriette. Au passage on découvre le carreau de la République (dernière galerie exploitée), l’ancienne poudrière et à Sem la galerie du Becquey. Il peut se compléter par la visite du musée de la mine situé dans la mairie de Sem (normalement ouvert l’après-midi en été). Tout au long de ce parcours des panneaux pédagogiques apportent des connaissances sur l’histoire de l’exploitation de la mine du Rancié.

    Sources :

    http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm
    http://www.photosariege.com/article-5989934.html
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mines_de_Rancié
    http://armieros.blogspot.fr/2015/08/une-mines-de-fer-dans-le-vicdessos.html

  • Montréal de Sos : Episode 4, Le Château

    Montréal de Sos : Episode 4, Le Château

    Montréal de Sos est un château public tenu par les comtes de Carcassonne, puis les comtes de Toulouse et enfin tombe dans le girons des comtes de Foix.

    Il y eu une grande reconstruction à la fin du XIIème siècle. C’est à cette époque que naissent tous les murs façonnés à la chaux. Un bel exemple est la « Tour du Campanal« 

    Au centre de la
    haute vallée de sos

    Sur la voix de communication entre le Comté de Toulouse et le Comté de Pailhas, le château est au centre des habitats de la Haute Vallée. Il domine, il rentre l’impôt, il rend la justice. Sa raison d’être c’est de tenir la Haute Vallée de Sos et de la gérer.

    Grande reconstruction
    au XIVème siècle

    A cette époque là, l’activité métallurgique se développe. On trouve une façon plus facile de fabriquer le métal, on en produit de plus grandes quantités, le prix baisse, la demande augmente. Le Comte de Foix impose une nouvelle taxe sur l’activité métallurgique.

    Le château a été conservé jusqu’au début du XVème siècle, date à laquelle il fut volontairement arasé par les comtes de Foix.

  • Une histoire de l’école dans les hautes vallées d’Ariège

    Une histoire de l’école dans les hautes vallées d’Ariège

    Ardoise et tableau noir : Une histoire de l’école dans les hautes vallées d’Ariège Pyrénées

    L’implantation de l’École laïque en zone rurale montagnarde ne s’est pas faite sans obstacles. Mais au fond que sait-on aujourd’hui de l’école d’hier, de cette école qu’un regard brouillé de nostalgie a tendance à idéaliser ?

    Se souvient-on encore de sa naissance, très lente, dans les territoires reculés marqués par la rudesse du climat et la topographie des lieux ?

    Que sait-on aujourd’hui du combat mené de haute lutte contre la toute-puissance de l’Église qui régnait alors sans partage sur l’éducation ?

    Garde-t-on encore en mémoire le rôle d’ascenseur social qu’a pu jouer cette École, arrachant bien souvent à la misère des enfants prédestinés aux travaux des champs ou aux tâches ménagères ?

    Raconter l’histoire de cette implantation, c’est raconter l’histoire de l’éducation, à travers ses règlements, ses rites mais aussi à travers l’évolution de ses manuels scolaires. C’est faire le portrait de quelques figures marquantes grâce à des témoignages d’élèves et d’instituteurs et d’institutrices inscrits à jamais dans les mémoires de tous ceux qui, fils de paysans, d’employés, de bûcherons, d’ouvriers ou de bourgeois se trouvaient réunis dans un même lieu, l’école.

    L’école que venait visiter, une fois l’an, le photographe pour un grand moment destiné à laisser une trace faite pour durer.

    L’auteure, Brigitte Gaston-Lagorre, fut enseignante en collège et en lycée – en Ariège et ailleurs – avant d’exercer de plus hautes responsabilités au sein du ministère de l’Éducation nationale. Elle est allée enquêter dans les hautes vallées d’Ariège, du côté de Seix, d’Ercé, d’Aulus, de Massat ou de Castillon, à la rencontre de ceux qui ont vécu cette grande mutation, anciens élèves comme anciens enseignants formés pour la plupart à l’École normale de Foix. Cet ouvrage, richement illustré, émaillé de souvenirs émouvants, est le fruit de ce travail.

    Disponible vers le 15 décembre 2015 en librairie 

    Venez rencontrer Brigitte Gaston-Lagorre pour une dédicace :
    – mercredi 16 décembre à partir de 14 h 30 à la librairie Surre, à Foix
    – samedi 19 décembre à partir de 10 h à la librairie La Mousson, à Saint-Girons

    • Ardoise et tableau noir : Une histoire de l’école dans les hautes vallées d’Ariège Ardoise et tableau noir : Une histoire de l’école dans les hautes vallées d’Ariège
      ISBN : 978-2-917971-55-0 – 174 pages, couleur, 27 x 22 – 29 €

      Edition Le Pas d’oiseau
      176, chemin de Lestang, appt 23
      31100 Toulouse
      Site-catalogue : www.lepasdoiseau.fr 

  • Les cavernes du Volp, un ensemble archéologique exceptionnel

    Les cavernes du Volp, un ensemble archéologique exceptionnel

    Double page de l'ouvrage La caverne des Trois-Frères
    Double page de l’ouvrage La caverne des Trois-Frères

    Ensemble archéologique exceptionnel, les trois grottes du Volp forment un des sites préhistoriques les plus importants des Pyrénées. Leur renommée est internationale car elles renferment des oeuvres d’art uniques au monde à l’image des célèbres bisons modelés dans l’argile, résumant à eux seuls la pensée symbolique des Magdaléniens d’il y a 17 000 ans. Ces grottes ne sont pas ouvertes au public.

    Situées sur la commune de Montesquieu-Avantès, les Grottes du Volp renferment de précieux témoignages de l’époque Magdalénienne et comprennent la faune classique représentée sur les parois des grottes ornées de l’aire franco-cantabrique (rennes, chevaux et bisons). C’est un petit ruisseau appelé le « Volp » qui les a creusées dans une colline calcaire, dans le prolongement l’une de l’autre.

    La découverte et l’étude de ces galeries sont liées à l’histoire de la famille Bégouën et des trois frères, Max, Jacques et Louis dont le père Henri avait acheté en 1893 les manoirs des Espas et de Pujol à Montesquieu-Avantès. En 1911, ils reconnaissent la grotte d’Enlène, en 1912 la grotte du Tuc d’Audoubert (et ses bisons d’argile), en 1914 la grotte des Trois-Frères. Les premiers relevés ont lieu en 1912 et les premières fouilles en 1914.

    La grotte d’Enlène

    Tête de cheval découpée et gravée sur os d'Enlène (cl. C. Fritz/ © Service d'Exploitation des Sites Touristiques de l'Ariège)
    Tête de cheval découpée et gravée sur os d’Enlène (cl. C. Fritz/ © Service d’Exploitation des Sites Touristiques de l’Ariège)

    Cette caverne, dont l’accès a toujours été facile, est le type même de la grotte-habitat. On y a trouvé des foyers, des restes d’animaux et un grand nombre d’objets travaillés : os et plaquettes gravés, propulseurs, etc. Durant le Bronze Moyen (1200 avant J.C.) elle a servi de nécropole, entièrement fouillée au 19ème siècle.

    la grotte du Tuc d’Audoubert

    Bisons modelés du Tuc d'Audoubert
    Bisons modelés du Tuc d’Audoubert

    Avec 640 m de longueur, le Tuc d’Audoubert est la plus profonde des trois cavernes du Volp. C’est aussi la seule à se développer sur trois niveaux géologiques.

    le Réseau Inférieur comprend le cours souterrain actif du Volp et sa résurgence permettant d’entrer dans la grotte; le Réseau Médian qui comprend lui des vestiges Magdalénien avec traces d’habitat et des gravures Pariétales; et le Réseau Supérieur que l’on atteint par un étroit corridor de 14 mètres de haut qui se développe sur un parcours difficile qu’une châtière sépare en deux parties, et qui présente outre des anthropomorphes des empreintes de passages des Magdaléniens sur son sol argileux, et c’est également dans la dernière salle de celle-ci que se trouvent les bisons d’argile.

    La Salle des Talons comporte 142 empreintes. Les Magdaléniens y ont aussi laissé des tracés digités sur le sol formant de longues lignes sinueuses et des séries de ponctuations formant une composition géométrique.

    La caverne des Trois-frères, anthologie d’un exceptionnel sanctuaire préhistorique*

    "Sorcier" - Entité anthropomorphe de la Grotte des Trois-Frères
    « Sorcier » – Entité anthropomorphe de la Grotte des Trois-Frères

    Comme les grottes de Lascaux, elle appartient à la catégorie des grottes-sanctuaires. Avec plus de 1300 gravures et peintures, elle représente à elle seule plus de la moitié du corpus pariétal des Pyrénées ariégeoises. La figure du Sorcier, peinte et gravée, est universellement connue et demeure l’une des icônes les plus populaires de l’art préhistorique.

    Les parois des Trois-Frères ont été polies par les ours des cavernes bien avant le passage des hommes, et c’est sur ce support idéal que les Magdaléniens exécutèrent de nombreuses et fines gravures.

    Cependant, des hommes d’une culture plus ancienne ont aussi fréquenté la grotte, comme l’attestent les mains négatives rouges de la Galerie des Mains et de nombreux panneaux gravés dans la zone du Tréfonds.

     

    Grâce aux membres de la famille Bégouën, inventeurs et propriétaires de la caverne, celle-ci est demeurée quasiment intacte à ce jour.

    *La caverne des Trois-frères : anthologie d’un exceptionnel sanctuaire préhistorique
    Robert Bégouën, Jean Clottes, Valérie Feruglio, Andreas Pastoors, avec la collaboration de Sébastien Lacombe, Jörg Hansen, Hubert Berke et al.,

    publié par l’Association Louis Bégouën, préface Henry de Lumley
    Editeur : Somogy éditions d’art (14 mai 2014)

    Sources :

    cavernesduvolp.com/
    www.hominides.com
    www.volvestre-patrimoine.info
    www.creap.fr

  • Montreal de Sos : Episode 3  les carolingiens

    Montreal de Sos : Episode 3 les carolingiens

    L’origine de château de  Montréal-de-Sos, remonte à l’époque carolingienne. A l’époque Charles le Chauve a totalement réorganisé la région et l’a fait rentrer dans le royaume des Francs, au moins du point de vue administratif.

    Ce qu’ont mis en évidence les fouilles du château de Montréal, c’est l’ampleur des restructurations à l’époque carolingienne, au moins les trois quart du site de 8000 m2 nous explique Florence.

    C’est une des grandes étapes des fouilles, et ce qui est très intéressant c’est que l’on connait très mal les époques antérieurs au XIIIème siècle. Le site va donc servir à toutes les fouilles régionales pour regarder la vie quotidienne à l’époque carolingienne.

    « C’est très exceptionnel de trouver du carolingiens en place comme ça, et en montagne c’est quasiment unique. Déjà que le site est exceptionnel on a en plus cette chance qu’XIIIème XIVème siècle ils n’aient pas tout recouvert » se réjouie Florence

  • Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d'Usson, près de mille ans d'histoire Ariège Pyrénées

    Le château d’Usson, en occitan Lo Castèl de So, est la plus ancienne des deux forteresses du Donezan. Sa première mention est de 1035 , à l’époque propriété des comtes de Cerdagne, mais il est probable que sa création remonte à la fin du 10e siècle.

    Ce fut le château des anciens seigneurs de So et d’Alion.

    Pendant la croisade contre les albigeois, Bernard d’Alion, vassal important du comte de Foix et seigneur d’Usson, fait allégeance au roi de France Louis VIII en 1226 et se soumet à Simon de Montfort puis à son fils Amaury. Mais comme nombre de seigneurs du comté, il n’en continua pas moins de protéger les cathares. Bernard d’Alion enverra même des hommes d’armes à Montségur lors du siège de 1244  pour en renforcer la garnison.

    Selon les registres de l’inquisition, six parfaits échappèrent au bûcher de Montségur et se réfugièrent provisoirement à Usson.

    En 1258, Bernard d’Alion se fait arrêter puis il est brûlé à Perpignan pour cause d’hérésie.

    Par la suite, le château fut un puissant rempart face aux invasions espagnoles de l’époque moderne.  : comme ses voisins, Quéribus ou Peyrepertuse, son positionnement stratégique fut anéanti par l’éloignement de la frontière du royaume de France.

    Ne présentant plus guère d’intérêt stratégique le château d’Usson est démantelé en 1638 par Louis XIV. Il tomba définitivement en désuétude à la signature du traité des Pyrénées en 1659.

    Louis XIV le vend avec le Donezan en 1711 à un notable du comté de Foix, le marquis de Bonnac, seigneur de Bonrepaux. Le marquis de Bonnac fera réaménager le château par l’architecte Victor Canas. Les de Bonnac gardèrent leurs biens jusqu’à la Révolution où il furent vendus

    La révolution de 1789 sonnera le glas pour un grand nombre de châteaux détenus par la noblesse et celui d’Usson sera démantelé pierre par pierre et servira de carrière aux habitants des villages les plus proches.

    Depuis 1990, les ruines du château d’Usson ont été consolidées, des fouilles archéologiques entreprises et la Maison du Patrimoine du Donezan aménagée dans les écuries datant du XVIIIème siècle.

    Château d’Usson
    09 460 Rouze
    tél : 04 68 20 43 92
    tél (office de tourisme) : 04 68 20 41 37

    Sources :
    www.payscathare.org
    www.donezan.com
    www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariège.com

  • Le chemin des bonshommes – la route des cathares

    Le chemin des bonshommes – la route des cathares

    Le chemin des bonhommes - la route des cathares Ariège PyrénéesLe Chemin des Bonshommes a été, du XIe au XVIe siècle, un axe économique important qui unissait l’Ariège et le Berguedà.

    Les derniers Cathares en exil, fuyant la prison, la spoliation et la mort, utilisaient tout naturellement cet itinéraire pour aller chercher refuge en Catalogne. Par les montagnes, les cols, allant de maison amie en abri précaire, ils gagnaient les terres catalanes vers l’Alt d’Urgell, la Cerdagne ou le Berguedà.

    211 kms en 9 ou 10 jours, 370 à 2517 m d’altitude, il passe la frontière au col de la Porteille Blanche à 2517m

    En passant par Roquefixade et  Montségur, les gorges de la Frau, Montaillou dans l’Aude, la haute vallée  l’Ariège et la merveilleuse réserve d’Orly, la Haute Vallée du Carol dans les Pyrénées Orientales, la Sierra de Cadi en Cerdagne espagnole, emprunter le chemin des bonshommes, c’est revivre l’épopée cathare en marchant dans le sillage des cathares qui partaient se réfugier en Espagne afin d’échapper aux inquisiteurs.

    Plus d’infos sur le GR 107 www.sentiers-pyreneens.com

  • Le retour de Sapou ou l’épopée d’un original ariégeois poète et humaniste

    Le retour de Sapou ou l’épopée d’un original ariégeois poète et humaniste

    sporting club Arrous

    Né à Arrous, dans le Couserans en 1871, Joseph Founau Cabillot dit Sapou voyage d’abord comme colporteur puis comme maître d’hôtel en Amérique, en Europe et en Afrique du Nord. Mais Sapou n’oublie jamais son village natal niché au cœur des Pyrénées ariégeoises où il revient de loin en loin.

    Bien que n’ayant été « à l’école que cinq hivers », il met par écrit dans ses « Cahiers d’Arrous » ses idées sur la société de son temps, et y rassemble des contes et chansons qu’il compose.

    Son but est arrêter le dépeuplement de ses montagnes en éduquant ses concitoyens. Si les adultes prennent ce poète-musicien-philosophe-éducateur sportif-conseiller agricole pour un joyeux illuminé, les jeunes adhèrent à son enthousiasme en participant à son « Sporting Club d’Arrous » ou à sa fanfare.

    Ce regard d’un enfant du pays revenu du Nouveau Monde à la fois émerveillé et inquiet est un témoignage unique sur la vie au cœur des Pyrénées dans la première moitié du XXe siècle.

    Ce personnage original et attachant est présenté par Mary Lou Decossaux * une jeune Américaine revenu sur les pas de ses ancêtres ariégeois.

    C’est elle qui a retrouvé les manuscrits de ce fameux Sapou et nous les restitue sous la forme de ce livre publié une première fois en 1995 sous le titre de « Sapou, Colporteur de l’Ariège au temps des montreurs d’ours ». De larges extraits des « Cahiers » de Sapou sont mis en perspective par l’auteur tout en nourrissant le récit.

    La présente édition est enrichie de nouvelles découvertes de l’auteur et de l’éditeur.

    Le livre est en vente dans toutes les librairies d’Ariège et sur le site de l’éditeur

    Le retour de Sapou Ariège PyrénéesEdition Le pas d’Oiseau
    176, chemin de Lestang, appt 23
    31100 Toulouse
    Site-catalogue : lepasdoiseau.fr

    *Mary Lou Decossaux, née en 1957 en Floride aux États-Unis, est décédée, encore jeune, en 2011