Catégorie : Histoire et Patrimoine

  • Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes Ariège Pyrénées

    Entre juin et juillet 1256, Stéphanie Pradier, une cathare, fait une déposition devant l’inquisition de Carcassonne. Elle affirme avoir été accueillie à Gudanes par Raimond Batalha co-seigneur de Château-Verdun. Elle y aurait résidé

    pendant près de 6 mois avec plusieurs autres compagnes. D’autres hérétiques y furent hébergés entre 1245 et 1247. Le château est par la suite mentionné dans un document de 1445 sous le terme « ostal de Agudanas« .

    A l’époque des Guerres de Religion, qui causèrent de grands ravages dans le Sabarthès, le château appartenait à Fantillon de Sales. Ce dernier, défenseur farouche du protestantisme, accorda l’asile aux Protestants qui avaient fuit Pamiers.

     En 1580, les habitants des villages de la baronnie, qui ne partageaient pas les convictions religieuses de leur seigneur, assiégèrent le château de Gudanes. Fantillon de Sales fut contraint de quitter le château de nuit pour s’échapper dans les montagnes. Les assiégeants saccagèrent le château, pillant les meubles, détruisant les documents importants. Ils le démolirent sans qu’il soit possible de dire dans quelle mesure.

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    « Château de Gudanes 1669 » par Bribes, arpenteur du domaine de Gudanes aux ordres de Louis de Froidour.
    Archives Départementales de la Haute Garonne, Eaux et forêts B1, folios 195 et ss..
    Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons
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    Le château fut par la suite réparé ou reconstruit car on le retrouve par la suite dans la documentation.

    Le château se transmet par la suite de père en fils au sein de la famille de Sales : Jérôme de Sales (jusqu’en 1692), son fils Jean-Pierre (1672-1724) et enfin Louis Gaspard de Sales qui y naquit le 8 janvier 1707.

    C’est ce dernier qui fit reconstruire le château tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui.

    Louis Gaspard de Sales « marquis de Gudanes, baron de Château-Verdun et d’Aston, seigneur de Montgaillard, Luzenac, Lordadais et autres places, commandant pour le Roi dans la province de Foix » laissa un empreinte importante dans l’histoire du château. Il entendait tenir son rang de grand seigneur et vivre dans le luxe, il entrepris  donc la construction du château actuel vers 1741. Les travaux durèrent jusqu’aux environs de 1750, les jardins furent aménagés à la même époque.

    Surmontant le Pech de Gudanes, visible de loin en longeant cette partie de la vallée de l’Ariège, le château était à cette époque la plus imposante demeure seigneuriale du pays de Foix

    En 1776, les parcs et les jardins du château furent dévastés par la crue exceptionnellement forte de l’Aston. En 1783, Louis Gaspard de Sales se décide à faire donation du château de Gudanes et de son domaine à sa fille Marie Thérèse Joséphine.

    Mais l’histoire de Château de Gudanes ne s’arrête pas là.

    Le château, propriété depuis 1989 d’investisseurs anglais qui avaient un temps songé à le transformer en appartements de luxe, avant de renoncer face aux exigences posées par les Monuments historiques qui ont classé le bâtiment en 1994, est depuis laissé à l’abandon.

    C’est une autre aventure qui l’attend aujourd’hui avec Karina et Craig Waters, un couple d’australien, qui le rachète en 2013.  Ils se sont lancé dans un chantier pharaonique pour le rénover.

    Afin de raconter cette épopée, Karina a ouvert un blog et une page Facebook . Et l’histoire continue.

    Sources et photos :  Wikipédia

  • Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Château-verdun Ariège PyrénéesMurs percés d'ouvertures de la partie habitée du château du côté du village de Château-Verdun

    De cet ensemble, il reste aujourd’hui le château médiéval dit « de Landres » en ruine qui surplombe le village de Château-Verdun et celui de «Gudanes» construit au XVIIIe siècle et situé en bordure de la route montant au plateau de Beille.

    Le château médiéval de Château-Verdun

    La première mention qui atteste de l’existence d’un château est un acte de 1213 par lequel Raymond-Roger de Foix prête serment avec les comtes de Toulouse, de Comminges et le vicomte de Béarn au roi d’Aragon Pierre II. Par ce geste, le comte de Foix plaçait sous la protection de cet éminent suzerain sa personne et ses biens dont 17 châteaux de son comté parmi lesquels figure celui de « Castro Verdunense »

    Cependant, si ce document confirme l’existence de l’ouvrage fortifié, on sait avec certitude qu’il y avait des seigneurs à Château-Verdun dès le début du XIIe siècle, puisque, en 1166, un acte écrit révèle qu’un certain Arnaud de Château-Verdun fit des donations à l’abbaye de Boulbonne. Arnaud de Château-Verdun garantit ainsi par son nom que la seigneurie et le château furent érigés bien avant leur apparition dans la documentation écrite.

    Les vestiges du château occupent aujourd’hui un verrou qui sert de support à la fortification et qui s’élève à une quarantaine de mètres au-dessus de la vallée de l’Aston. Le verrou est proche du lieu de confluence entre la rivière de l’Aston et celle de l’Ariège. Tout autour de la « Motte castrale », s’organise l’actuel village de Château-Verdun.

    L’emplacement du château traduit une volonté de rapprochement avec la société civile et une volonté de contrôler une importante voie marchande proche du val d’Ariège.

    Au XIIIe siècle, les membres du lignage de Château-Verdun étaient presque tous de fervents cathares qui donnèrent asile en leur château à ceux qui étaient pourchassés par l’inquisition notamment après la chute de Montségur.

    Dans les années 1270, le comte de Foix restitua la seigneurie confisquée pour fait d’hérésie au seigneur Aton-Arnaud de Château-Verdun contre une forte somme d’argent. Aton-Arnaud finit par s’enfuir en Italie et il est fort probable que la seigneurie et le château échut à l’un de ses parents.

    Cette seigneurie était partagée entre les membres de ce même lignage mais à partir de la fin du XIIIe siècle elle devient plus complexe et s’ouvrit à d’autres familles. Dès 1293, les Batalha devinrent co-seigneurs avec ceux de Château-Verdun, les Miglos dès 1372, les Saquet et les Montfort au début du XVe siècle. La terre et le château de la co-seigneurie restèrent indivis, les co-seigneurs se partageant les droits et les rentes produits par celle-ci.

    Un jugement souverain en réformation rendu le 2 mai 1670 pour la seigneurie de Château-Verdun par la table de marbre de Toulouse reproduit un extrait d’une pièce du répertoire et inventaire des titres secrets des comtes de Foix. Dans cette pièce, il est précisé qu’en 1445, les co-seigneurs de Château-Verdun « étaient seigneurs pariers, avaient chacun leurs rentes et paysans, châteaux, biens et droits séparés, sauf que le moulin, les pâturages et le château principal qui étaient en commun »

    Il ressort de ce document que le château médiéval était encore intact au milieu du xve siècle. Pourtant depuis le milieu du XIIIe siècle, certains co-seigneurs possédaient une demeure particulière à proximité du château, sur le pech dit de Gudanes

    A suivre Le château de Gudanes

    Sources et photo : Wikipédia

  • Montreal de Sos Episode 2 : « les premiers temps »

    Montreal de Sos Episode 2 : « les premiers temps »

    Montreal de Sos est un site de domination.

    Dès lors que la société est structurée, qu’il y a du monde et que l’on passe à un système agro-sylvo-pastoral, qui prend forme à partir de l’age du bronze entre 2000 et 1000 avant JC, il y a des dominations qui s’exercent : les dominations ici s’emboitent, elles ont des formes différentes et mais elles sont toujours là.

    «On trouve aussi des cabanes de bergers (Orry) qui nous permettent d’analyser l’évolution des populations.» précise Florence Guillot

    Nous avons des datations dans les charbons, jusqu’au néolithique ancien. Mais il commence à y avoir des tessons de céramiques à partir du Bronze Moyen, vers 1400 avant JC, et ça augmente jusqu’au Moins 700 av JC et jusqu’à l’an zéro.

    Tous les habitants sont au pieds du site et le site domine. Ces sites de domination sont spécifiques : la population change au cours de l’histoire, mais les sites sont toujours là et la domination est toujours présente.

    Nous avons différentes phases d’habitat, mais aussi beaucoup de lieu de culte. La domination s’exerce à cette époque aussi et surtout par le culte. On trouve sur Montreal de Sos des urnes funéraires, des fragments de lieux de cultes, des céramiques fines et des fragments de Vénus de l’époque Gréco-romaine.

    On a attrapé assez peu d’aménagement de cette période, peut-être un ou deux murs, mais on sait qu’il ne s’agit pas d’une occupation légère car nous avons beaucoup d’éléments.

    La foret que nous connaissons aujourd’hui n’est pas la forêt primitive

    D’un point de vue technique, on carotte également des tourbières et on analyse les pollens qui nous permettent d’avoir une idée de la population et de paysages.

    A l’origine, Il y a de la forêt  jusqu’à des altitudes de 2200 metres. Mais peu à peu l’homme va exploiter la forêt, la brûler pour le chauffage et pour les forges, et ce, jusqu’au 19eme siècle où il ne restait plus que quelques 7 hectares de bois ou de forêts dans la vallée.

    Aujourd’hui la forêt  domine de nouveau à 70%,  mais avec d’autres espèces. Ce qui repousse n’est pas du tout ce qu’il y a avait à l’origine,

    Le forêt repousse spontanément ou par apport de nouvelles variétés, mais la foret primitive a été modifiée par l’homme, ce n’est plus une forêt »naturelle ».

  • Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos Ariège Pyrénées

    Il pouvait communiquer par signaux avec le château de Montréal-de-Sos (tour carrée d’Olbier) et avec ceux de Quié et de Génat par l’intermédiaire du fort de Castel Merle, situé sur le pic entre Baychon et Niaux. Ils formaient avec lui un élément du dispositif de défense de cette partie du Comté de Foix.

    Le logis seigneurial était situé sur la partie nord. À l’ouest s’élevait une tour carrée de 15 mètres de haut. À l’est se trouvait une salle percée de meurtrières qui surveillaient le chemin d’accès. Au sud se tenait un donjon carré, d’une hauteur de plus de 20 mètres. Les vestiges de ces constructions sont encore visibles

    Les premières mentions du château à proprement parler datent de 1213 . Le château fait alors partie des garanties offertes par le comte de Foix au roi d’Aragon pour preuve de sa bonne foi et de son allégeance à l’Église, lors de la Croisade des Albigeois. Cependant en 1244, le seigneur Arnaud de Miglos interrogé par l’Inquisition, admit avoir reçu des Parfaits dans sa demeure et envoyé des armes aux assiégés de Montségur, ce qui lui valut d’être emprisonné pendant quatre ans à Carcassonne.

    En 1311, Gaston Ier de Foix offre la seigneurie de Miglos à Bernard d’Usson (ou de Son). Les vestiges visibles actuellement reflètent l’état du château au XIVe siècle, après la restauration que Bernard d’Usson effectua en 1320.

    A la fin du Moyen Age, la terre de Miglos, érigée en baronnie, donnait droit d’entrée aux Etats de Foix.

    Pendant la Révolution, en 1792, le château déjà abandonné et en ruine sera incendié.

    Les ruines du château ont été classées Monument Historique en 1987 et des travaux de sauvegarde ont été entrepris par l’association des Amis du Château de Miglos.

    Sources :
    www.amiglos.fr
    www.chateau-miglos.fr
    wikipedia.org
    www.photosariege.com

    Crédit Photo : www.photosariege.com 

  • Série Montreal de Sos : épisode 1 « Les Fouilles »

    Série Montreal de Sos : épisode 1 « Les Fouilles »

    Nous sommes dans la vallée du Vicdessos et Montréal de Sos, site archéologique bien connu surplombe la vallée. « Sos » veut dire la vallée comme Casteron de Sos ou Montreal de Sos. « Sos » est un toponyme Pyrénéen avant le latin. Le site est fouillé depuis 13 ans et constitue une des plus grosses fouilles des Pyrénées à l’heure actuelle.

    Chaque année pendant un mois, scientifiques et bénévoles fouillent pour retrouver des traces de vie des habitants d’autrefois.

    Les scientifiques, chacun dans leur spécialité (verre, fer, céramiques,…)  font des analyses et produisent des rapports de fouilles et organisent des conférences ouvertes au public plus ou moins avertis.

    120 000 fragments d’objets ont été extraits du site de Montréal depuis 13 ans. «Les objets ou surtout les fragments d’objets de la vie quotidienne, c’est ce qu’on trouve ou du moins c’est ce qui s’est conservé»

    On va trouver des elements en fer ; des clous, des crampons, mais aussi des boucles …

    Chaque fragment est difficile à analyser car c’est souvent très petit. Les fragments sont numérotés et donné à analyser à  chaque « spécialiste »  qui produiront leurs analyse.

    Comment se passent les fouilles à Montréal de Sos

    On cherche des couches de sols ; chaque couche veut dire quel chose, les elements mobiliers nous intéressent car ça date les périodes de chaque couche et nous informent qui vit mais le but c’est de faire l’histoire du site en faisant de la fouille lente couche par couche.

    Le site de Montréal de Sos fait 8000 mètres carré, on arrive à savoir ce qu’était les bâtiments. (ce qui a été fouillé représente seulement 800 metres sur les 8000)

    Tout s’étudie mais pourtant on ne fouillera pas tout… il en restera pour les successeurs de Florence et des benevoles

    Il y a très peu de site qu’on sont fouillé dans les Pyrénées et c’est un gros effort de la part de la mairie d’Auzat d’aider et de financer les fouilles de Montreal, comme l’aide du Conseil départemental qui contribue également.

     

    Il y a peu de choses avant les époques du moyens age et c’est rarement fouillé et c’est ce qu’on cherche sur Montreal de Sos à connaitre la vie quotidienne des gens à ces époques encore peu connues.

  • Montségur et catharisme : dernier épisode, le phénomène solaire du solstice d’été

    Montségur et catharisme : dernier épisode, le phénomène solaire du solstice d’été

    C’est au niveau de la salle basse, que certains appellent maintenant « la chapelle » que se passe ce phénomène solaire qui fait se déplacer tant de monde tous les 21 juin.

    Deux lames lumineuses qui coupe le château en deux

    Le matin de 21 juin, au solstice d’été, lorsque le soleil se lève à 6h13 exactement, il vient éclairer la face externe de la tour du château. Ce matin là, le soleil est orienté de telle manière qu’il va éclairer les deux archères (meurtrières) de la salle basse. Le soleil se déplaçant, il va y avoir deux « bâtons ardents » qui vont se dessiner et qui sont en fait les ombres portées des archères de gauche sur le montants des archères de droite.

    Il y a ce matin là un alignement parfait entre la position de la tour sur la montagne, les quatre archères entre elles et la position du soleil.

    A Montségur, à plus de 1200 mètres d’altitude, dans ces ruines ouvertes aux quatre vents, on vient y trouver ce qu’on a envie d’y chercher.

    De nombreuses théories ont vu le jour depuis des siècles, mais aujourd’hui, une semble assez séduisante, c’est celle des compagnons bâtisseurs (tailleurs de pierre, charpentiers, architectes..). Encore aujourd’hui les compagnons continue à bâtir en s’orientant par rapport au soleil.

    ils font référence aux cathédrales contemporaines de ce château. Sous les voutes des cathédrales de Chartres, d’Amiens, de Bourges ou encore de Rouen, il se passent le même phénomène. En bien plus spectaculaire car évidemment les dimensions ne sont pas les mêmes. Ce n’est donc pas un hasard mais bien une volonté.

    De l’ésotérisme ? oui mais derrière cet ésotérisme il n’y a ni Prêtre, ni Rabin, ni Imam, ni Gourou, mais il y a sûrement un charpentier, un architecte, un tailleur de pierre. Il y a un bâtisseur.

    Un grand merci à Fabrice Chambon pour sa participation, sa disponibilité et sa bonne humeur. 

  • Montségur et catharisme : le trésor

    Montségur et catharisme : le trésor

    Fabrice Chambon attaché Culturel du site de Montségur nous présente quelques thèmes « indispensables » à la bonne compréhension d’un des sites les plus visités du département de l’Ariège et le haut lieu du catharisme du Pays des Pyrénées Cathares. Aujourd’hui épisode 7 : le Trésor

    Après la prise de Montségur, les survivants vont négocier la reddition. Quatre choses vont leur être accordées :

    – Pour ceux qui ne sont pas cathares, la vie.

    – Pour ceux qui sont cathares mais renonce à leur foi, la vie.

    – Honneur et biens

    – Dernier point sur lequel les historiens s’interrogent encore, c’est qu’à la demande du clergé cathare on accorde à Montségur 15 jours de trêve. En effet les cathares ne sont pas brulés le 2 mars 1244 au moment de la reddition mais le 16 mars.

    Pourquoi, dans les deux camps, s’est on accordé ces 15 jours ?

    Pendant ces 15 jours, quatre jeunes cathares reçoivent la mission d’évacuer Montségur. D’après les textes on sait qu’ils sont restés plusieurs jours sous le château et qu’ils se sont ensuite échappés par le col de la Peyre. De là ils gagnent Usson dans le Donezan, puis fuient en Italie. On sait que trois des ces jeunes cathares ont brulés sur un bucher en Italie.

    Le trésor perdu des cathares 

    On lit dans certains textes que les quatre jeunes cathares sont partis avec un sac. Mais qu’y avait il dans de sac ? Un trésor monétaire ? un trésor spirituel, peut être des textes hérétiques conservés par les Parfaits ? D’autres pensent que le trésor c’est ces jeunes cathares eux même partis pour prêcher la bonne parole ! certains parlent même du Graal !

    Mais comme aime a le dire Fabrice « peut être est-ce bien de ne pas vouloir répondre à tout, il faut toujours garder ici, à Montségur, une part d’imaginaire »

    Prochain et dernier épisode : le phénomène solaire du solstice 

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

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  • Montségur et catharisme : Après les cathares

    Montségur et catharisme : Après les cathares

    Après la reddition et le départ des cathares, Montségur va changer de propriétaires. ce sont les seigneurs de Lévis qui vont prendre possession de la contrée et du château.

    Avec Guy de Lévis, les seigneurs étaient arrivés de la vallée de Chevreuse et, contrairement aux autres croisés, ils restent dans la région et prennent le nom de « Seigneurs de Lévis de Mirepoix« 

    Alexandre de Lévis seigneur de Mirepoix et de Montségur

    C’est la statue que l’on peut voir sur l’hôtel de ville de Montréal (Quebec).

    Alexandre de Lévis est connu outre atlantique car il a été un des derniers français à se battre pour défendre le Québec contre les troupes anglaises. Ce sont donc ses ancêtres qui ont fait rebâtir le château tel que nous le voyons aujourd’hui.

    Ce château date, d’après les spécialistes, de la fin d XIIIème siècle et va être occupé pendant 300 ans.

    Il est abandonné sous le règne de louis XIII. Le château est alors démantelé, les pierres serviront à construire le village actuel de Montségur. La plupart des maisons du village ont d’ailleurs des pierres d’angle qui proviennent du château.

    Après Louis XIII, le château de Montségur va connaître 400 ans d’abandon.

    Il faudra attendre la fin du XIX ième et la plume d’un vieux pasteur protestant, Napoléon Peyrat, pour redécouvrir le mythe de Montségur

    Mais ce qui a réellement democratisé Montségur, c’est une  vielle émission de télévision « la caméra explore le temps » diffusée entre 1957 et 1966 sur RTF Télévision. les deux derniers épisodes sont consacrés aux cathares : Les Cathares : La croisade et Les Cathares : L’Inquisition.

    Si l’on en croit les villageois, le week-end après la diffusion il a fallut commencé à construire le parking.

    Voilà comment est parti l’histoire de Montségur et au delà de ça l’histoire des châteaux cathares

    Prochain épisode : Le trésor des cathares

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

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  • Montségur et catharisme : La Chute

    Montségur et catharisme : La Chute

    2000 guerriers en bas contre 200 en haut 

    Mai 1243, l’armée des croisés s’installe au pied du pog. On parle de plusieurs milliers d’hommes, mais les historiens aujourd’hui s’accordent à dire qu’il y avait 2000 à 3000 combattants. Face à eux, une garnison d’environ 200 guerriers, le reste de la population du castrum étant des civils.

    « Je crois que nous aurons toutes les peines du monde à nous emparer de Montségur« . Hugues des Arcis

    En effet ce fût le plus long siège de l’histoire de la croisade contre les albigeois. Face à l’armée de croisés commandée par Hugues des Arcis, Montségur va résister pendant 11 mois.

    Durant les huit premiers mois, les croisés vont connaître l’échec. Ils attaquent la face sud du château (l’actuel chemin emprunté par les touristes), l’endroit le plus accessible mais également le mieux défendu par trois lignes de murailles et contre ces murailles les croisés se cassent le nez.

    De mai à décembre, l’armée est tenue en échec. Hugues des Arcis imagine donc une véritable mission « commando ». Il recrute une quinzaine de montagnard, probablement des ariégeois connaissant bien le pays et n’ayant pas peur du vide. Aux environs de Noël, de nuit, le « commando » va s’emparer de l’extrémité est de la montagne, la falaise du Roc de la Tour.

    Aucun combattant de Raymond de Pereille en poste en haut de la tour n’en est revenu vivant

    Après la prise de la Tour les croisés font monter leurs catapultes, poutre après poutre, à l’aide de câbles de corde. Les combats vont maintenant se passer sur la montagne et vont devenir de plus en plus violents. Pendant les semaines qui suivent, les croisés vont prendre l’une après l’autre toutes les défenses qui barraient la montagne.

    En février 1244, on se bat toujours. La résistance de Montségur est opiniâtre et héroïque 

    Cependant, les croisés sont bloqués par la dernière muraille « la barbacane du castrum ». Derrière cette muraille, il n’y a plus de défense, il n’y a plus que des civils, femmes et enfants. Mais la garnison de Montségur ne baisse pas les bras et continue de se battre.

    Pendant un mois, les croisés vont bombarder de jour comme de nuit, à la lueur des torches et des flambeaux, cette dernière défense. A la fin du mois de février 1244, un dernière attaque fût menée à l’aide d’échelles. Cette attaque fût repoussée mais au prix de pertes humaine considérables.

    Les co-seigneurs de Montségur, Raymond de Péreille et son gendre Pierre-Roger de Mirepoix, n’ayant plus assez de combattants, décident de déposer les armes.

    Le 2 ou 3 mars 1244, après onze mois de siège, Montségur est tombé

    Prochain épisode : Après les Cathares

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  • Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine Ariège Pyrénées

    Photo extraite de "Tragine, bandit de l'ariège" - Pierre-Jean Brassac

    Fils de paysan  et tisserand à Leychert, Pierre Sarda marié, un enfant, est un personnage rude et ombrageux.

    Son histoire commence en janvier 1837 au détour d’un chemin. Pierre Sarda, après une altercation, sort son couteau et blesse son rival « Jean le Crochet » de deux coups de couteau, a priori pour une sombre histoire de collets et de braconnage.

    Son ami d’enfance Guillaume Pic, le maire de Leychert, est alors contraint de signaler les faits à la gendarmerie mais l’huissier, venu notifier à « Tragine » sa comparution, est accueilli à coups de fusil.

    Arrêté, emprisonné dans la tour ronde du château de Foix, il écope de cinq ans de prison.

    Afin de se venger de ceux qui l’avaient fait enfermer il parvient à se libérer avec trois codétenus, en sciant les barreaux de sa geôle… avant d’être repris, puis de s’échapper une nouvelle fois.

    Le Robin des bois du pays d’Olmes

    Il se cachera dès lors dans le massif du Plantaurel, avec la complicité tacite des populations environnantes. La presse s’empare de l’histoire de cet homme qui deviendra une sorte de héros romantique.

    Fin 1838, « Tragine » est condamné aux travaux forcés à perpétuité par contumace.

    Ayant autant défié la police que la justice, il fut arrêté le 19 novembre 1840, convaincu d’assassinats et d’un grand nombre de crimes, notamment envers une famille entière, celle de son ami Guillaume Pic.

    Après trois années de cavale, Pierre Sarda dit « Tragine », dit le « bandit de l’Ariège », finira sa vie au bagne de Toulon où il mourut 1er novembre 1858 après 18 années d’emprisonnement sans avoir revu ni femme, ni enfant,

    Tragine en livres

    « Tragine, bandit de l’ariège » – Pierre-Jean Brassac

    tragine-bandit-de-l-ariège« L’histoire du tisserand Pierre Sarda, dit Tragine, est celle d’un mandrin pyrénéen solitaire. Ses mobiles sont l’honneur et la justice, et aucunement le profit matériel. Fier et querelleur, il est prêt à tout sacrifier pour aller jusqu’au bout de sa vengeance. Doué d’une énergie vitale hors du commun, le bandit de l’Ariège ne lâche jamais prise et poursuit ses ennemis avec une pugnacité prodigieuse, devenue légendaire dans ses montagnes. »

    Roman du terroir Editions Marivole
    9782365751780

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    « Pierre sarda dit Tragine, le bandit de l’Ariège » – jean-jacques PETRIS 

    Editions Lacour 1998

  • Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    De 1204 à 1244, Montségur va être occupé par une grosse communauté cathare.

    Il reste aujourd’hui une infime partie du village. on trouve principalement des fondations, dégagées par les archéologues entre 1964 et 1998.

    Ce qui est intéressant, c’est que ces vestiges sont cathares au vrai sens du terme. Il n’y avait rien avant, il n’y aura plus rien après. Les croisés ont détruit le village et l’ont reconstruit plus bas, c’est l’actuel village de Montségur.

    Sur le castrum, il y avait 3 sortes d’habitats.

    Tout d’abord, les « logis« , sorte de maison forte, dont l’une appartenait au seigneur de Montségur Raymond de Pereille, la deuxième à son gendre Pierre-Roger de Mirepoix.

    Au dessous de ces logis il y a ce qu’on appelle « les domus« , sorte d’hôtel particulier sur trois niveaux. Au premier niveau l’étable, au deuxième le lieu d’habitation, et au troisième le grenier.

    Et enfin les « cabanas », de petits logement ne dépassant pas 15m2 et que ne pouvaient loger que une à deux personnes.

    On sait que les cathares n’avaient pas d’église bâtie. Ils prêchaient dans la nature, auprès d’une rivière ou d’un rocher, quelquefois en catimini dans un atelier. Montségur est l’exception.

    Les dépositions des survivants font état d’une « maison réservée au prêche » dans laquelle plus de 100 personnes pouvaient se rassembler pour écouter l’évêque cathare Bertrand Marty. Cette maison n’a pas été retrouvée par les archéologues.

    Tous ces bâtiments étaient complétés d’ateliers. On sait qu’il y avait des ateliers de tisserands, des boulangers…

    Une vrai ville de montagne a vécue ici pendant plus de quatre décennies 

    Tout ces bâtiments étaient reliés par des ruelles, des passages ainsi que des places où les cathares pouvaient converser. Tout ce que l’on imaginer nécessaire à un ville on l’avait sur le castrum.

    Prochain épisode : La chute de Montsegur

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

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  • Montségur et catharisme : le castrum

    Montségur et catharisme : le castrum

    On sait par les textes, que la population cathare de Montségur dépassait les 500 à 600 personnes. Parfois même près de 800 personnes vivaient sur le castrum.

    Bien sûr, elles ne vivaient pas dans le château tel qu’on le voit aujourd’hui, mais sur toute la montagne.

    La première pensée qui vient lorsque l’on regarde le château du parking actuel c’est que Montségur c’est simple, un pic sur lequel on a posé un château pas bien grand. Et bien, Montségur ce n’est ni un pic, ni un château, c’est une montagne. Une montagne toute en longueur.

    Après le château, la montagne continue sur plus de 800 mètres de long et 80 mètres de large, et au bout de ces 800 mètres, elle s’arrête brutalement sur une redoutable verticale.

    A l’époque des cathares toute cette montagne, jusqu’au petit guichet actuel, était construite. C’est le castrum, une ville fortifiée avec un château au centre, le château de Raymond de Pereille.

    Montségur c’est un petit Carcassonne mais en Montagne

    Aujourd’hui, il ne reste rien de tout ça. Tout a été détruit, rasé, anéanti par les vainqueurs. Du château cathare, il ne reste aujourd’hui que quelques fondations que fouillent les archéologues.

    A Montségur, nous sommes sur la capitale du royaume hérétique vaincu.

    Une fois le castrum intégralement détruit par les croisés, les vainqueurs vont reconstruire, rebâtir un nouveau château qui est le symbole de la nouvelle autorité royale. C’est le château que nous voyons aujourd’hui.

    Les ruines qui se dressent aujourd’hui sur le Pog de Montségur ne sont pas les ruines du château cathare mais celle du château des vainqueurs.

    Prochain épisode : la vie sur le castrum

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr