La neige est là depuis début décembre et ces derniers jours de froid ont permis de renforcer l’enneigement. Le manteau neigeux est stabilisé et la station prépare les trois prochains mois.
La nouveauté cette année, c’est le réseau d’enneigeurs qui, avec le lac artificiel, ont permis de passer 5800 mètres cube de neige en deux nuits ; pour les fondeurs, c’est la nouvelle piste Piparlan qui fera le bonheur des confirmés et des débutants.
La station de Beille en chiffres
La Régie emploie 35 salariés saisonniers et permanents ; dammeurs, pisteurs secouristes, personnels d’accueil, personnels d’entretien et de mécanique auxquels il faut ajouter le personnel du restaurant, de l’école de ski et l’équipe d’ANGAKA (accompagnateurs en montagne et mushers). Au total, une soixantaine de personnes pour un chiffre d’affaire de 1,5 à 2 millions d’euros sans compter les retombées économiques sur la vallée.
Ce qui fait de Beille un lieu unique, ce sont, en plus du ski de fond, les activités d’ANGAKA : chiens de traineau, traineau à cheval sur neige, balades en raquette, constructions d’igloos, nuits en yourtes… Bref, un véritable dépaysement.
« C’est merveilleux, on pourrait se croire n’importe où, en Finlande ou en Norvège », raconte Pierre, qui vient de passer la nuit dans un igloo qu’il a construit lui-même.
Elsa vient de Montauban ; habituée au ski alpin, elle est venue en famille. « On est venus chercher autre chose ; on voulait passer un week-end au grand air et découvrir un autre monde. Pour ça, Angaka a bien réussi. »
Le cocktail préféré des touristes pour le week-end : la construction et la nuit en igloo agrémenté de la balade en traineau à chiens, la randonnée nocturne en raquettes et aux flambeaux et enfin, bien méritée, la soirée tartiflette au restaurant. De quoi remplir agréablement un week-end d’hiver !
En hiver, l’entraînement est intense ; chaque mardi et jeudi après-midi, ces jeunes « désertent » les salles de classe car ils bénéficient d’un emploi du temps adapté à leur section. A ces deux demi-journées, il faut ajouter la séance du mercredi après-midi et les week-ends, où ont lieu le plus souvent les compétitions.
Un rythme physique et psychologique déjà soutenu pour de jeunes collégiens : un premier défi à remporter.
Un emploi du temps très chargé mais un rythme d’entraînement indispensable pour maintenir un bon niveau aussi bien en ski de fond classique, en skating ou encore en biathlon, car « l’objectif est aussi de les amener pour ceux qui veulent faire du biathlon plus tard, à un niveau leur permettant d’évoluer en compétitions nationales », explique Laure Bosc, triple championne Jeunes de Biathlon et désormais entraîneur Biathlon au niveau national.
D’ailleurs, les plus grands (4ème et 3ème) reviennent tout juste d’une compétition nationale qui a eu lieu à la Seigne dans le Jura.
Les compétitions restent une part importante du cursus de formation pour que les jeunes puissent prendre conscience de leur niveau et se confronter à d’autres compétiteurs de leur âge ; un moyen aussi de récompenser leurs efforts quand ils font un podium !
Mais, comme tient à le souligner Laure, les compétitions se font de plus en plus rares dans les Pyrénées, ce qui les contraint souvent à se déplacer dans les Alpes, voire plus loin et donc cela ajoute de la fatigue supplémentaire dans un agenda déjà très chargé.
Marier le ski de fond au tir et à la concentration : une initiation dès la classe de 6ème.
Le tir est un élément de motivation qui attire de plus en plus de jeunes, comme le fait remarquer Arnaud Bosc, frère de Laure et également entraîneur pour les jeunes du ski club et de la section ski, « mais il faut être un bon skieur à la base car au niveau des courses, si le niveau en ski ne suit pas, ça ne le fait pas ».
Le biathlon est en effet l’alliance du ski de fond, plutôt en skating, avec du tir à la carabine ; pour les moins de 14 ans, le tir à plombs est pratiqué : « ils arrivent sur zone ; les carabines sont déjà en place, réglées de manière homogène pour tous les concurrents et la carabine reste sur le tapis ».
A partir de la catégorie Cadets « U16 » (moins de 16 ans), le jeune porte sa carabine 22lr tout au long de sa course dont la distance oscille entre 4,5 et 6 kms.
(Re)Démocratiser l’activité ski de fond via le biathlon : une réalité déjà en marche grâce à l’Ecole de Ski Français de Beille.
De la dynamique autour de l’activité ski de fond, il y en a chez ses jeunes du collège comme pour l’équipe d’entraînement qui les suit tout au long de l’année et qui assure, pour certains d’entre eux au sein de l’ESF de l’Espace Nordique de Beille, une initiation à l’activité Biathlon au grand public, comme nous l’explique Philippe, Moniteur ESF à Beille.
Nous proposons des séances d’initiation au biathlon pour un public non averti qui peut s’essayer à l’activité même avec un petit niveau de ski, sur un mode plutôt ludique.
Une manière de démocratiser l’activité et la faire reconnaître car, loin des images des Jeux Olympiques et du champion pyrénéen, Martin Fourcade, il faut reconnaître que le biathlon souffre, peut-être, d’une étiquette uniquement « de sport de compétition » alors qu’il peut être pratiqué par tout skieur de fond.
Un engouement qui commence à prendre, notamment à destination des groupes de type comités d’entreprise qui, « dans le cadre d’une journée multi-activités, viennent à Beille pour s’initier aux disciplines nordiques dont le biathlon fait partie », ajoute Philippe.
Aujourd’hui, le printemps se profile pour les jeunes de la section ski, la période un peu « relâche », « tout en essayant de conserver une condition physique », précise Laure. Puis l’entraînement reprend en juin sur des skis à roulettes où ils évoluent sur route en montée ou à plat, « car il n’y a pas de freinssur ces skis-là ».
Après la classe de 3ème, ces onze jeunes pourront poursuivre leur scolarité et aller au bout de leur passion et de leurs espoirs au lycée climatique de Font Romeu tout proche ; en ayant fait quatre année au sein de la section ski du collège d’Ax-les-thermes, ils peuvent déjà prétendre à des bases solides en ski, en tir, bref en biathlon.
Créé en 1997, Angaka, le village nordique de Beille, c’est avant tout l’aventure d’une bande de copains. Chiens de traîneau, raquettes à neige, construction d’igloos, traîneau à cheval : une véritable immersion dans l’univers des trappeurs.
En arrivant au village nordique, on se croirait dans « Jeremiah Johnson« , ce film où un ancien militaire décide de fuir la violence des hommes et la civilisation pour gagner les hauteurs sauvages des montagnes Rocheuses. Ici, nous sommes dans les Pyrénées ariégeoises.
Si Angaka existe depuis 18 ans, Tornade et son traîneau sont arrivés il y a quatre ans à l’initiative d’Isabelle. « Outre le chien de traîneau, on s’est demandé quel était l’animal que l’on pourrait ajouter dans le paysage et qui collerait avec le patrimoine local » et ce fut vite trouvé nous dit Isabelle : le cheval de Merens.
Tornade a 7 ans et demi ; il vient de l’élevage de Xavier Paquin du Domaine de Sié. La rencontre est faite lors le festival du cheval de Mérens à Bouan.
Nous avons fait un casting et c’est Tornade qui a été l’heureux élu.
Installer une activité de traîneau à cheval, ce n’est pas simple ; c’est même un vrai challenge, d’autant qu’il n’en existe pas dans les Pyrénées. Aussi, Pierre et Isabelle sont allés prospecter dans le Jura et dans les Alpes.
Premier challenge, trouver une solution technique pour le damage : Dans l’idée d’être autonome Pierre a fabriqué un « rouleau à damer hippomobile« , cela a marché deux ans. Puis il y a eu deux hiver très neigeux et le cheval ne pouvait plus avancer, il a fallut revenir à la dameuse.
On a sauté à pieds joints dans la neige pendant des heures et des heures pour tasser la piste pour le cheval, on s’est pas mal éreintés, expliquent-ils.
En ce qui concerne le matériel, Isabelle et Pierre ont redécouvert des standards de l’attelage, comme le collier pour que le cheval ait plus de puissance et que ce soit plus confortable pour lui, car Tornade est bien plus qu’un outil de travail, c’est surtout un compagnon de vie, « alors on ne veut pas l’abîmer » nous dit Isabelle.
Est venue aussi la question du ferrage : mettre des fers ou non aux sabots ? Après un hiver, Pierre et isabelle se sont aperçus que les fers, crampons et autres plaques à neige coupaient la circulation sanguine, alors Tornade a maintenant des pneus neige « naturels« .
« Il a fallu trouver une combinaison entre un élevage, une passion pour les chevaux, une passion pour la montagne et une nouvelle passion pour les traîneaux, » relate Pierre, et c’est chose faite.
C’est un peu comme un azinat, il faut essayer de tout mettre ensemble et trouver la bonne recette
Aujourd’hui la recette est au point ; Isabelle, Pierre et Tornade vous attendent tous les jours au Plateau de Beille pour de magnifiques balades dans la forêt enneigée.
Malgré une météo incertaine ce samedi 26 février au plateau de Beille, (alternance d’éclaircies, de pluie et de vent), c’est une dizaine d’équipes qui étaient au départ de la traditionnelle « course pour rire« . Des équipes françaises et catalanes et essentiellement familiales se sont élancées pour un relais 2 fois 700m. Beaucoup de récompenses ont été distribuées et notamment des t-shirts et bonnets Azinat.
Après la course, dans une ambiance conviviale, Isabelle (accompagnatrice en montagne pour la base ANGAKA) a sorti son accordéon autour du traditionnel « Nordic vin show » (vin chaud et chocolat chaud offerts par la Station).
Si vous aussi vous voulez participer, rendez vous tous les samedis à Beille dès 14h30 pour la « couse pour rire » et le « Nordic vin show ».
La neige est enfin arrivée sur nos belles montagnes et Azinat.com est partenaire des « courses pour rire » organisées tous les samedis au plateau de Beille dès 14h30.
Un moment agréable et adapté à tous types de skieurs, par équipe de deux personnes et sous forme de relais, homme/femme, débutant/novice, junior/senior… tout est permis. Alors si vous êtes en famille, en couple ou entre amis, que vous soyez petits ou grands, n’hésitez pas à vous rendre à Beille, dès ce samedi 26 février et jusqu’ au 2 avril, pour tenter votre chance et participer à cet évènement ouvert à tous et avec des surprises à la clé…
Philippe Lacube est né en 1963 à Foix. Le fil rouge de sa vie, c’est le lien qui unit l’homme à la montagne, dans les Pyrénées, les Andes, l’Atlas ou les Aurès. « Etre enraciné dans sa culture donne les clés pour comprendre celle des autres ». Aussi c’est le même petit mountanhol qui après avoir usé ses godillots sur les crêtes de Haute-Ariège, est parti découvrir le monde à la rencontre des communautés indiennes Quechua.
ll revient au pays en 1995 pour créer la ferme du Quié aux Cabannes. La ferme du Quié, c’est le mariage de l’élevage traditionnel bovin transhumant (de race Gasconne) avec une dynamique commerciale permettant de vivre dignement de ce métier et de créer de l’emploi. Pour générer cette valeur ajoutée, Philippe a créé un réseau de vente du producteur au consommateur (viande veau et bœuf, canard gras), et des gîtes au village.
Il anime dans sa grange l’hiver et sur le plateau de Beille en été, des balades pédagogiques qui rencontrent un succès considérable. « Paysan libre des Pyrénées », comme l’a qualifié Yann Arthus-Bertrand, parfois rebelle, toujours très attaché à la légitimité des peuples à décider de leur avenir et de leur développement, il s’est beaucoup investi dans le combat de l’ours. Aujourd’hui Philippe Lacube partage son temps entre sa ferme, la présidence du CER France-Ariège, ses missions de consultant international en développement rural. Et on le rencontre toujours sur les crêtes de l’Aston avec ses amis bergers …
« Pour moi, rien ne définit mieux l’Ariège que ces mots de mon grand-père : « la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté. » Justin Lacube, 1925 – Philippe Lacube pour le Who’s who d’azinat.com – Janvier 2010
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