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  • Les Spoulgas ariégeoises, entre grottes et châteaux

    Les Spoulgas ariégeoises, entre grottes et châteaux

    On parle souvent en Ariège de châteaux et de grottes mais rarement des spoulgas qui sont pourtant nombreuses dans la HauteAriège. Les spoulgas sont des grottes barrés d’un mur, elles sont toujours « perchées » profitant de leurs défenses naturelles.

    On en trouve quelques unes dans les montagnes d’Europe centrale et Méditerranéenne, ainsi qu’au Proche-Orient, mais elles sont particulièrement nombreuses dans les Pyrénées. 

    C’est dans un acte en date du 27 Janvier 1213 (Concile de Lavaur) – dans lequel le comte de Foix Raymond Roger de Foix remet toutes ses terres à Pierre le Catholique (Pierre II) roi d’Aragon avant la bataille de Muret – que l’on a connaissance de 12 « castra » (châteaux) et 6  » cauna  » (grottes) : Soulombrie, Ornolac, Verdun, Arnave, Alliat et Subitan. Mais, une prospection menée par Florence Guillot (Vestiges et traces troglodytiques médiévaux autour de Tarascon-sur-Ariège – 2011) a permis d’en découvrir une vingtaine d’autres non mentionnées dans les actes de la documentation écrite.

    C’est l’historien Adolphe Garrigou qui le premier au XIXème, s’intéresse aux grottes fortifiées de l’Ariège, et leur donne le nom de «spoulga», une contraction du latin spelunca, qui signifie antre, grotte. « ce sont en quelque sorte des châteaux peu coûteux construits au XIIème siècle alors que l’expansion rapide du nombre des fortifications comtales devaient poser de sérieux problèmes de financement aux Comtes de Foix » explique Florence Guillot. Elles complétaient en fait le systême défensif du Comté de Foix.

    Quelques spoulgas en Ariège

    La spoulga de Baychon (commune de Miglos) – La spoulga de Soulombrie – La spoulga d’Ornolac (Ornolac-Ussat-les-Bains) – La spoulga de Verdun – La spoulga d’Alliat – La spoulga de Campanal sous le château de Montréal-de-Sos à Auzat – La spoulga de Bouan – La grotte des Eglises (Ussat) – La grotte de l’Ermite (ussat) – La grotte sous Calamas (Niaux) – La spoulga de Niaux – Le SR 23 –  La grotte de Sibada n°1 – La grotte du TGV de Sinsat – La spoulga de Verdun… 

    Les spoulgas de Bouan sont les mieux conservées. Elles sont citées dans les textes pour la première fois en 1272 et appartenaient aux comtes de Foix. Situées à 500 m au nord de Bouan, entre Ussat-les-Bains et Sinsat , elles sont visibles depuis la RN 20. On y aperçoit bien l’entrée de l’une d’elle et son mur crénelé.

    D’après l’histoire, le « trésor introuvable » de Montségur n’est pas un mythe et il pourrait être caché dans une spoulga, peut être une de celles de Bouan..

    La légende du  trésor cathare :

    Le trésor cathare aurait transité par une spoulga de la vallée de l’Ariège avant d’aller au château d’Usson en Donezan puis probablement en Lombardie où se trouvait encore une communauté cathare. (En avoir +)

    fr.wikipedia.org/wiki/Spoulga

    www.amiglos.fr

    www.persee.fr/

    http://www.larcat.fr/public/?code=spoulgas-de-bouan

    Credit photo : photoariege.com / jp.pomies

     

  • Journées Médiévales au château de Foix – 8 et 9 octobre

    Journées Médiévales au château de Foix – 8 et 9 octobre

    Pour ce second rendez-vous de l’année, le Château de Foix propose de continuer le voyage dans le temps, direction le Moyen-Âge !

    medievales-foix_AriègeMais, pour ce rendez-vous, plus question de plaisanter… place à la guerre !

    Les chevaliers se donnent rendez-vous à l’ombre des trois tours mais ils ne seront pas seul car un véritable camp sera monté pour l’occasion.

    De la simple fronde aux prémisses de l’artillerie, les visiteurs découvriront l’évolution des techniques de siège. Avec l’aide du public, Coquillard et Pied-gras actionneront les différentes machines de guerre : bricole, bombarde, trébuchet et autres pièces d’artillerie aux noms si typiques

    Lors de tirs réels (mais avec des projectiles inoffensifs !) l’ingéniosité des bâtisseurs d’antan et les performances de ces engins seront démontrées sous les yeux médusés des petits et grands.

    Enfin, place au corps-à-corps et aux incontournables chevaliers ! Vous assisterez à des joutes en tenue d’époque mais également en armure. De beaux spectacles en perspective !

    Pour parfaire l’ambiance, la troupe « Vagarem» proposera, tout au long de la journée, un répertoire original, puisé aux quatre coins de l’Europe médiévale, ne manquera pas de séduire et de transporter les visiteurs au temps de Fébus lui-même !

  • Le Château de Mirabat, sentinelle du Couserans

    Le Château de Mirabat, sentinelle du Couserans

    Daté du XIIème siècle, le château de Mirabat «regarde le bas», dont il ne reste qu’une enceinte de forme ovale, serait le plus ancien château d’Ariège et un des plus vieux des Pyrénées.

    Posé à 1272 m d’altitude à la confluence du Salat et de l’Alet dans le Haut Couserans, il est  plus haut que Montségur et dans un cadre plus sauvage.

    Déjà donné en ruines au XVIIème siècle, le château était un remarquable observatoire pour surveiller les cols de la chaîne pyrénéenne afin de prévenir une éventuelle invasion des Maures.

    De tour de feu pour surveiller , il devint, dès le XIIe siècle, un château de garnison du vicomte de Couserans afin de renforcer les frontières avec le Pallars.

    La taula, (table en gascon) mentionnée en 1243, témoigne d’un probable ancien péage ou lieu de change. Il semble alors dans les mains de Roger de Balaguer. Ce même Roger (ou son successeur homonyme) était au nombre des 4 coseigneurs de Seix avec le Roi de France en 1270.

    Légende

    En sortant du château, un surplomb abrite l’entrée d’une grotte. Une légende dit que ce souterrain rejoignait en contrebas le château de la Garde, autre tour de guet du Couserans. Mieux vaut ne pas s’y aventurer car, au bout de 8 mètres, il y a un puits vertical.

  • Le château du Calamès, le gardien de pierre

    Le château du Calamès, le gardien de pierre

     jp.pomies@wanadoo.fr janvier 2013 - www.photosariege.com
    jp.pomies@wanadoo.fr janvier 2013 – www.photosariege.com

    La vallée de Saurat était autrefois protégée par quatre forteresses dont on remarque encore quelques débris : sur la rive gauche du ruisseau se dressaient celles de Montarguel et de Montjoui sur la rive droite, celles de Calamès et de Miramont.

    Le piton de Calamès porte encore à son sommet, et visibles de fort loin, les restes d’une tour. Si cette tour a pu appartenir à un château féodal, on peut supposer qu’elle prit la place de quelque tour de guet plus ancienne, sans doute de l’époque romaine, et qu’elle aurait pu succéder elle-même à un autel plus ancien édifié là-haut pour l’adoration d’un dieu païen, sans nul doute le Soleil.

    Il y a quelque cinquante ans, des paysans de Bédeilhac, village sis au pied du Calamès, questionnés au sujet de ces ruines, ont répondu ceci : «  On ignore ce que c’était, mais nous avons entendu dire que c’était d’origine grecque. « 

    Il apparait que Calamès faisait partie d’une importante ligne de défense qui protégeait cette partie du Haut comté de Foix avec les citadelles de Montréal de Sos (château d’Olbier), celles de Miglos, de Castel Merle et Génat.

    Peu mentionné dans les archives, le château de Calamès ne révèle son existence qu’en 1272. A cette époque, le comte de Foix, Roger Bernard, en porte-à-faux avec Philippe III, roi de France, est sommé de livrer les plus importantes forteresses du comté, au nombre desquelles furent nommées Foix, Ax, Montgrenier (Montgailhard), Montréal-de-Sos, Lordat et Calamès.

    Au pied du château furent retrouvées des centaines de pointes de flèches ainsi qu’un billon, monnaie royale du XIVe siècle. En 1672, 400 ans plus tard, il est décrit comme « ruine ».

    Mais certains prétendent que son origine pourrait remonter à la fin du VIII ème siècle lorsque Eudes, comte de Toulouse, fait édifier un certains nombre de tours de guet afin de surveiller le bassin de Tarascon qui n’avait pas été envahi par les Sarrasins.

    La randonnée du Calamès

    Cette randonnée au Calamès depuis Bédeilhac offre un magnifique point de vue sur la vallée de Saurat de Tarascon sur Ariège jusqu’au col de Port. Au sommet on y découvre les ruines du donjon de l’ancien château de Calamès. Ce château édifié au XIIème siècle appartenait aux comtes de Foix. Ayant perdu son intérêt stratégique, il fut abandonné au XIVème siècle. Durée: 2h environ aller-retour – en savoir +  www.photosariege.com

    Sources : 

    www.paysdetarascon.com
    saurat.a3w.fr/
    icietaudela.over-blog.com

     

  • Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes Ariège Pyrénées

    Entre juin et juillet 1256, Stéphanie Pradier, une cathare, fait une déposition devant l’inquisition de Carcassonne. Elle affirme avoir été accueillie à Gudanes par Raimond Batalha co-seigneur de Château-Verdun. Elle y aurait résidé

    pendant près de 6 mois avec plusieurs autres compagnes. D’autres hérétiques y furent hébergés entre 1245 et 1247. Le château est par la suite mentionné dans un document de 1445 sous le terme « ostal de Agudanas« .

    A l’époque des Guerres de Religion, qui causèrent de grands ravages dans le Sabarthès, le château appartenait à Fantillon de Sales. Ce dernier, défenseur farouche du protestantisme, accorda l’asile aux Protestants qui avaient fuit Pamiers.

     En 1580, les habitants des villages de la baronnie, qui ne partageaient pas les convictions religieuses de leur seigneur, assiégèrent le château de Gudanes. Fantillon de Sales fut contraint de quitter le château de nuit pour s’échapper dans les montagnes. Les assiégeants saccagèrent le château, pillant les meubles, détruisant les documents importants. Ils le démolirent sans qu’il soit possible de dire dans quelle mesure.

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    « Château de Gudanes 1669 » par Bribes, arpenteur du domaine de Gudanes aux ordres de Louis de Froidour.
    Archives Départementales de la Haute Garonne, Eaux et forêts B1, folios 195 et ss..
    Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons
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    Le château fut par la suite réparé ou reconstruit car on le retrouve par la suite dans la documentation.

    Le château se transmet par la suite de père en fils au sein de la famille de Sales : Jérôme de Sales (jusqu’en 1692), son fils Jean-Pierre (1672-1724) et enfin Louis Gaspard de Sales qui y naquit le 8 janvier 1707.

    C’est ce dernier qui fit reconstruire le château tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui.

    Louis Gaspard de Sales « marquis de Gudanes, baron de Château-Verdun et d’Aston, seigneur de Montgaillard, Luzenac, Lordadais et autres places, commandant pour le Roi dans la province de Foix » laissa un empreinte importante dans l’histoire du château. Il entendait tenir son rang de grand seigneur et vivre dans le luxe, il entrepris  donc la construction du château actuel vers 1741. Les travaux durèrent jusqu’aux environs de 1750, les jardins furent aménagés à la même époque.

    Surmontant le Pech de Gudanes, visible de loin en longeant cette partie de la vallée de l’Ariège, le château était à cette époque la plus imposante demeure seigneuriale du pays de Foix

    En 1776, les parcs et les jardins du château furent dévastés par la crue exceptionnellement forte de l’Aston. En 1783, Louis Gaspard de Sales se décide à faire donation du château de Gudanes et de son domaine à sa fille Marie Thérèse Joséphine.

    Mais l’histoire de Château de Gudanes ne s’arrête pas là.

    Le château, propriété depuis 1989 d’investisseurs anglais qui avaient un temps songé à le transformer en appartements de luxe, avant de renoncer face aux exigences posées par les Monuments historiques qui ont classé le bâtiment en 1994, est depuis laissé à l’abandon.

    C’est une autre aventure qui l’attend aujourd’hui avec Karina et Craig Waters, un couple d’australien, qui le rachète en 2013.  Ils se sont lancé dans un chantier pharaonique pour le rénover.

    Afin de raconter cette épopée, Karina a ouvert un blog et une page Facebook . Et l’histoire continue.

    Sources et photos :  Wikipédia

  • Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Château-verdun Ariège PyrénéesMurs percés d'ouvertures de la partie habitée du château du côté du village de Château-Verdun

    De cet ensemble, il reste aujourd’hui le château médiéval dit « de Landres » en ruine qui surplombe le village de Château-Verdun et celui de «Gudanes» construit au XVIIIe siècle et situé en bordure de la route montant au plateau de Beille.

    Le château médiéval de Château-Verdun

    La première mention qui atteste de l’existence d’un château est un acte de 1213 par lequel Raymond-Roger de Foix prête serment avec les comtes de Toulouse, de Comminges et le vicomte de Béarn au roi d’Aragon Pierre II. Par ce geste, le comte de Foix plaçait sous la protection de cet éminent suzerain sa personne et ses biens dont 17 châteaux de son comté parmi lesquels figure celui de « Castro Verdunense »

    Cependant, si ce document confirme l’existence de l’ouvrage fortifié, on sait avec certitude qu’il y avait des seigneurs à Château-Verdun dès le début du XIIe siècle, puisque, en 1166, un acte écrit révèle qu’un certain Arnaud de Château-Verdun fit des donations à l’abbaye de Boulbonne. Arnaud de Château-Verdun garantit ainsi par son nom que la seigneurie et le château furent érigés bien avant leur apparition dans la documentation écrite.

    Les vestiges du château occupent aujourd’hui un verrou qui sert de support à la fortification et qui s’élève à une quarantaine de mètres au-dessus de la vallée de l’Aston. Le verrou est proche du lieu de confluence entre la rivière de l’Aston et celle de l’Ariège. Tout autour de la « Motte castrale », s’organise l’actuel village de Château-Verdun.

    L’emplacement du château traduit une volonté de rapprochement avec la société civile et une volonté de contrôler une importante voie marchande proche du val d’Ariège.

    Au XIIIe siècle, les membres du lignage de Château-Verdun étaient presque tous de fervents cathares qui donnèrent asile en leur château à ceux qui étaient pourchassés par l’inquisition notamment après la chute de Montségur.

    Dans les années 1270, le comte de Foix restitua la seigneurie confisquée pour fait d’hérésie au seigneur Aton-Arnaud de Château-Verdun contre une forte somme d’argent. Aton-Arnaud finit par s’enfuir en Italie et il est fort probable que la seigneurie et le château échut à l’un de ses parents.

    Cette seigneurie était partagée entre les membres de ce même lignage mais à partir de la fin du XIIIe siècle elle devient plus complexe et s’ouvrit à d’autres familles. Dès 1293, les Batalha devinrent co-seigneurs avec ceux de Château-Verdun, les Miglos dès 1372, les Saquet et les Montfort au début du XVe siècle. La terre et le château de la co-seigneurie restèrent indivis, les co-seigneurs se partageant les droits et les rentes produits par celle-ci.

    Un jugement souverain en réformation rendu le 2 mai 1670 pour la seigneurie de Château-Verdun par la table de marbre de Toulouse reproduit un extrait d’une pièce du répertoire et inventaire des titres secrets des comtes de Foix. Dans cette pièce, il est précisé qu’en 1445, les co-seigneurs de Château-Verdun « étaient seigneurs pariers, avaient chacun leurs rentes et paysans, châteaux, biens et droits séparés, sauf que le moulin, les pâturages et le château principal qui étaient en commun »

    Il ressort de ce document que le château médiéval était encore intact au milieu du xve siècle. Pourtant depuis le milieu du XIIIe siècle, certains co-seigneurs possédaient une demeure particulière à proximité du château, sur le pech dit de Gudanes

    A suivre Le château de Gudanes

    Sources et photo : Wikipédia

  • Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos Ariège Pyrénées

    Il pouvait communiquer par signaux avec le château de Montréal-de-Sos (tour carrée d’Olbier) et avec ceux de Quié et de Génat par l’intermédiaire du fort de Castel Merle, situé sur le pic entre Baychon et Niaux. Ils formaient avec lui un élément du dispositif de défense de cette partie du Comté de Foix.

    Le logis seigneurial était situé sur la partie nord. À l’ouest s’élevait une tour carrée de 15 mètres de haut. À l’est se trouvait une salle percée de meurtrières qui surveillaient le chemin d’accès. Au sud se tenait un donjon carré, d’une hauteur de plus de 20 mètres. Les vestiges de ces constructions sont encore visibles

    Les premières mentions du château à proprement parler datent de 1213 . Le château fait alors partie des garanties offertes par le comte de Foix au roi d’Aragon pour preuve de sa bonne foi et de son allégeance à l’Église, lors de la Croisade des Albigeois. Cependant en 1244, le seigneur Arnaud de Miglos interrogé par l’Inquisition, admit avoir reçu des Parfaits dans sa demeure et envoyé des armes aux assiégés de Montségur, ce qui lui valut d’être emprisonné pendant quatre ans à Carcassonne.

    En 1311, Gaston Ier de Foix offre la seigneurie de Miglos à Bernard d’Usson (ou de Son). Les vestiges visibles actuellement reflètent l’état du château au XIVe siècle, après la restauration que Bernard d’Usson effectua en 1320.

    A la fin du Moyen Age, la terre de Miglos, érigée en baronnie, donnait droit d’entrée aux Etats de Foix.

    Pendant la Révolution, en 1792, le château déjà abandonné et en ruine sera incendié.

    Les ruines du château ont été classées Monument Historique en 1987 et des travaux de sauvegarde ont été entrepris par l’association des Amis du Château de Miglos.

    Sources :
    www.amiglos.fr
    www.chateau-miglos.fr
    wikipedia.org
    www.photosariege.com

    Crédit Photo : www.photosariege.com 

  • Le château de Montréal-de-Sos

    Le château de Montréal-de-Sos

    Vidéo de la Mairie d'Auzat

    Situé sur un promontoire dominant Auzat, le château de Montréal-de-Sos a été construit par les comtes de Foix au début du XIIIème siècle. Il était destiné à contrôler la haute vallée de Vicdessos et à protéger le comté des incursions aragonaises.

    Situé au-dessus du hameau d’Olbier, ce château comtal fut un des plus importants châteaux des comtes de Foix au Moyen Âge.

    A partir du XVéme siècle, les rapports économiques se règlent plus par la puissance financière que la force militaire. Aussi dans le comté quelques châteaux forts coûteux en entretien, ne sont plus indispensables et sont abandonnés. Celui de Montréal-de-Sos sera détruit par crainte d’être pris par les Aragonais.

    Ce château n’était occupé que par une petite garnison. Il comprenait un donjon dans la partie haute du site au pied duquel se trouvaient les bâtiments seigneuriaux. Il était entouré de fortifications comprenant deux tours : la tour du Campanal, au sud, dominant Olbier, la tour du Barry, au nord, au dessus d’Auzat. Il existait aussi dans son enceinte des habitations villageoises qui sont à l’origine de l’actuel village d’Olbier.

    Depuis 2001, un programme de fouilles archéologiques a été lancé. Ce programme est initié et mené par la mairie d’Auzat qui s’est attachée les services d’une historienne, Florence Guillot. Il est aujourd’hui coordonné par la Régie Patrimoines de la Communauté de Communes d’Auzat – Vicdessos.

    Les recherches ont permis de déblayer un donjon massif et les bâtiments qui lui sont accolés. D’exceptionnelles ardoises gravées provenant des toitures ont ainsi été découvertes. Certaines représentent des quadrillages, servant de plateaux de jeux de société. D’autres lauzes, découvertes lors des fouilles de 2006, représentent des personnages ainsi qu’un château, vraisemblablement une représentation imagée de Montréal-de-Sos . En 2007, les archéologues ont mis au jour une ardoise avec un texte gravé en ancien occitan.

    « En 2008, nous avons réalisé une très bonne campagne, car l’équipe a déniché deux fois plus de mobilier que d’habitude, soit quelque 13 000 fragments et objets » Florence Guillot

    La campagne de fouilles 2009 a, quant à elle, permis de mettre au jour une occupation antique du site.

     Les ruines s’atteignent facilement à pied en une dizaine de minutes, par un chemin bien tracé depuis le hameau d’Olbier. De là, une vue d’ensemble sur tous les villages de cette partie de la vallée : Auzat et Vicdessos, Olbier, Goulier, Saleix, Suc et Sentenac, Orrus, Arconac et sur les sommets proches.

    Pour visiter le château : 

    Maison des Patrimoines
    Le Barri – 09220 Auzat
    05 61 02 75 98 /  infos@lebarri.com /www.lebarri.com

    Sources : Wikipédia / www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariege.com

  • Une journée au château de Roquefort-les-Cascades

    Une journée au château de Roquefort-les-Cascades

    ©Jacques Jany - Eglise et château de Rooquefort-les-Cascades

    Cette animation est proposée dans le cadre des Journées Nationales de l’Archéologie. Florence Guillot, archéologue en charge des fouilles à Montréal de Sos et historienne médiéviste dont le talent d’oratrice n’est plus à démontrer, vous racontera l’histoire du château au départ de l’église puis sur le sentier qui longe les murs de la forteresse.

    L’arrivée sur la plate-forme, vous offrira un panorama magnifique sur le massif du Plantaurel, les gorges de Péreille et une vue plongeante sur l’église, le hameau du Carol et les cascades. C’est ici qu’aura lieu le repas concocté par la municipalité. Un moment unique avec la dégustation de délicieuses grillades (5€/pers) qui ne pourrait avoir lieu sans les forces vives de Roquefort-les-Cascades. Nous vous demandons de bien vouloir réserver avant le mercredi 5 juin pour des questions d’organisation.

    Après le déjeuner, Florence Guillot prendra à nouveau la parole. Elle vous offrira un tour guidé des vestiges qui se trouvent sur la crête pour mieux connaître leur signification. Et les comparera à d’autres fortifications des alentours pour en comprendre toute l’importance. Mentionné depuis le XIIe siècle, le château appartient en partie aux seigneurs de Dun, vassaux du comte de Foix. L’ensemble de la forteresse couvre environ 2000m2. Après la croisade contre les cathares (XIIIe siècle), le territoire de Roquefort-les-Cascades est donné à la famille de Lévis, venue d’Île-de-France. La fondation du village actuel, en fond de vallée, est peut-être due à ces nouveaux seigneurs. Le parcours se terminera par la descente du sentier où nous rejoindrons l’église de Roquefort-les-Cascades.

    Au cas où la météo ne soit pas favorable, une présentation sera faite en salle (le rendez-vous et l’horaire restent les mêmes). Elle sera suivie du repas initialement prévu.

    Le rendez-vous est devant l’église, à 10h00 dimanche 9 juin. Possibilité de restauration sur place. Prévoir des chaussures de marche. Le tarif est de deux euros pour la visite et de cinq euros pour le repas. Réservations indispensables au 05 61 01 22 20.