Étiquette : Histoire

  • La mine du Rancié, plus de vingt siècles d’exploitation

    La mine du Rancié, plus de vingt siècles d’exploitation

    © http://armieros.blogspot.fr
    © http://armieros.blogspot.fr

    Le gisement de Rancié a probablement suscité de l’intérêt dès les premiers temps de la métallurgie du fer entre le VI e et le V e siècle avant notre ère. A cette période, il ne s’agissait que du simple ramassage du minerai de surface en vertu du primitif droit de cueillette.

    En dehors de Sem le fer a été exploité à Lercoul, Miglos, Larnat, Larcat et Château-Verdun. A Sem nous sommes en présence d’une montagne de minerai entouré de calcaire et encore pas partout qui forme un filon de 600 mètres de haut sur 700 mètres de large. Ce minerai de très bonne qualité est constitué principalement d’une hématite brune et rouge associée à de l’oxyde de manganèse qui permettait d’obtenir des aciers réputés inoxydables.

    © http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm
    © http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm

    La reconnaissance du droit d’exploitation du fer par les habitants de la vallée fut précisée par des chartes comtales qui devaient remonter aux origines du Comté de Foix autour du XI è siècle. Mais ce fut la charte de février 1293 accordée par Roger Bernard Comte de Foix à « l’Université et à chaque habitant de la Vallée de Sos« , qui confirma avec le plus de clarté la garantie de Droits et de Libertés.

    Les mineurs étaient les habitants de Sem, Goulier et Olbier. Les forgerons étaient de Vicdessos et d’Auzat. Pour réduire les conflits incessants entre les mineurs, le règlement de la mine fut modifié par le Comte de Foix en 1414. Les consuls et le représentant du Comté devaient élire quatre jurats chargés de diriger la mine, de contrôler les chantiers et de déterminer la quantité de minerai à extraire et à vendre. En fait ceux sont les maîtres de forge qui avaient pouvoir sur les jurats car peu à peu ils étaient devenus les maîtres de la vallée. Outre leur activité de maître de forge, ils cumulaient les fonctions de notaire, de commerçant et même de banquier. Ce système perdure jusqu’à la Révolution française.

    À partir du XVIIIe siècle, et surtout du XIXe siècle, la découverte de quantité de nouvelles mines, ainsi que l’accélération des communications avec les colonies augmenta la concurrence et la mine de Rancié devint de moins en moins intéressante. La dernière galerie est percée à la fin du xixe siècle, et la mine est définitivement abandonnée en 1929 à la suite d’un effondrement qui fait deux morts. Les travaux qui auraient été nécessaires pour sa mise en sécurité rendaient l’exploitation non rentable.

    La mine fut fermée en 1929

    Le chemin des mineurs de Rancié

    Ce chemin balisé part de Cabre, au niveau l’ancienne trémie en bordure de route. Il monte à Sem et se poursuit jusqu’aux anciennes galeries de Sainte-Barbe et de l’Auriette. Au passage on découvre le carreau de la République (dernière galerie exploitée), l’ancienne poudrière et à Sem la galerie du Becquey. Il peut se compléter par la visite du musée de la mine situé dans la mairie de Sem (normalement ouvert l’après-midi en été). Tout au long de ce parcours des panneaux pédagogiques apportent des connaissances sur l’histoire de l’exploitation de la mine du Rancié.

    Sources :

    http://auzatvicdessos.free.fr/rancie.htm
    http://www.photosariege.com/article-5989934.html
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mines_de_Rancié
    http://armieros.blogspot.fr/2015/08/une-mines-de-fer-dans-le-vicdessos.html

  • Les cavernes du Volp, un ensemble archéologique exceptionnel

    Les cavernes du Volp, un ensemble archéologique exceptionnel

    Double page de l'ouvrage La caverne des Trois-Frères
    Double page de l’ouvrage La caverne des Trois-Frères

    Ensemble archéologique exceptionnel, les trois grottes du Volp forment un des sites préhistoriques les plus importants des Pyrénées. Leur renommée est internationale car elles renferment des oeuvres d’art uniques au monde à l’image des célèbres bisons modelés dans l’argile, résumant à eux seuls la pensée symbolique des Magdaléniens d’il y a 17 000 ans. Ces grottes ne sont pas ouvertes au public.

    Situées sur la commune de Montesquieu-Avantès, les Grottes du Volp renferment de précieux témoignages de l’époque Magdalénienne et comprennent la faune classique représentée sur les parois des grottes ornées de l’aire franco-cantabrique (rennes, chevaux et bisons). C’est un petit ruisseau appelé le « Volp » qui les a creusées dans une colline calcaire, dans le prolongement l’une de l’autre.

    La découverte et l’étude de ces galeries sont liées à l’histoire de la famille Bégouën et des trois frères, Max, Jacques et Louis dont le père Henri avait acheté en 1893 les manoirs des Espas et de Pujol à Montesquieu-Avantès. En 1911, ils reconnaissent la grotte d’Enlène, en 1912 la grotte du Tuc d’Audoubert (et ses bisons d’argile), en 1914 la grotte des Trois-Frères. Les premiers relevés ont lieu en 1912 et les premières fouilles en 1914.

    La grotte d’Enlène

    Tête de cheval découpée et gravée sur os d'Enlène (cl. C. Fritz/ © Service d'Exploitation des Sites Touristiques de l'Ariège)
    Tête de cheval découpée et gravée sur os d’Enlène (cl. C. Fritz/ © Service d’Exploitation des Sites Touristiques de l’Ariège)

    Cette caverne, dont l’accès a toujours été facile, est le type même de la grotte-habitat. On y a trouvé des foyers, des restes d’animaux et un grand nombre d’objets travaillés : os et plaquettes gravés, propulseurs, etc. Durant le Bronze Moyen (1200 avant J.C.) elle a servi de nécropole, entièrement fouillée au 19ème siècle.

    la grotte du Tuc d’Audoubert

    Bisons modelés du Tuc d'Audoubert
    Bisons modelés du Tuc d’Audoubert

    Avec 640 m de longueur, le Tuc d’Audoubert est la plus profonde des trois cavernes du Volp. C’est aussi la seule à se développer sur trois niveaux géologiques.

    le Réseau Inférieur comprend le cours souterrain actif du Volp et sa résurgence permettant d’entrer dans la grotte; le Réseau Médian qui comprend lui des vestiges Magdalénien avec traces d’habitat et des gravures Pariétales; et le Réseau Supérieur que l’on atteint par un étroit corridor de 14 mètres de haut qui se développe sur un parcours difficile qu’une châtière sépare en deux parties, et qui présente outre des anthropomorphes des empreintes de passages des Magdaléniens sur son sol argileux, et c’est également dans la dernière salle de celle-ci que se trouvent les bisons d’argile.

    La Salle des Talons comporte 142 empreintes. Les Magdaléniens y ont aussi laissé des tracés digités sur le sol formant de longues lignes sinueuses et des séries de ponctuations formant une composition géométrique.

    La caverne des Trois-frères, anthologie d’un exceptionnel sanctuaire préhistorique*

    "Sorcier" - Entité anthropomorphe de la Grotte des Trois-Frères
    « Sorcier » – Entité anthropomorphe de la Grotte des Trois-Frères

    Comme les grottes de Lascaux, elle appartient à la catégorie des grottes-sanctuaires. Avec plus de 1300 gravures et peintures, elle représente à elle seule plus de la moitié du corpus pariétal des Pyrénées ariégeoises. La figure du Sorcier, peinte et gravée, est universellement connue et demeure l’une des icônes les plus populaires de l’art préhistorique.

    Les parois des Trois-Frères ont été polies par les ours des cavernes bien avant le passage des hommes, et c’est sur ce support idéal que les Magdaléniens exécutèrent de nombreuses et fines gravures.

    Cependant, des hommes d’une culture plus ancienne ont aussi fréquenté la grotte, comme l’attestent les mains négatives rouges de la Galerie des Mains et de nombreux panneaux gravés dans la zone du Tréfonds.

     

    Grâce aux membres de la famille Bégouën, inventeurs et propriétaires de la caverne, celle-ci est demeurée quasiment intacte à ce jour.

    *La caverne des Trois-frères : anthologie d’un exceptionnel sanctuaire préhistorique
    Robert Bégouën, Jean Clottes, Valérie Feruglio, Andreas Pastoors, avec la collaboration de Sébastien Lacombe, Jörg Hansen, Hubert Berke et al.,

    publié par l’Association Louis Bégouën, préface Henry de Lumley
    Editeur : Somogy éditions d’art (14 mai 2014)

    Sources :

    cavernesduvolp.com/
    www.hominides.com
    www.volvestre-patrimoine.info
    www.creap.fr

  • Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d'Usson, près de mille ans d'histoire Ariège Pyrénées

    Le château d’Usson, en occitan Lo Castèl de So, est la plus ancienne des deux forteresses du Donezan. Sa première mention est de 1035 , à l’époque propriété des comtes de Cerdagne, mais il est probable que sa création remonte à la fin du 10e siècle.

    Ce fut le château des anciens seigneurs de So et d’Alion.

    Pendant la croisade contre les albigeois, Bernard d’Alion, vassal important du comte de Foix et seigneur d’Usson, fait allégeance au roi de France Louis VIII en 1226 et se soumet à Simon de Montfort puis à son fils Amaury. Mais comme nombre de seigneurs du comté, il n’en continua pas moins de protéger les cathares. Bernard d’Alion enverra même des hommes d’armes à Montségur lors du siège de 1244  pour en renforcer la garnison.

    Selon les registres de l’inquisition, six parfaits échappèrent au bûcher de Montségur et se réfugièrent provisoirement à Usson.

    En 1258, Bernard d’Alion se fait arrêter puis il est brûlé à Perpignan pour cause d’hérésie.

    Par la suite, le château fut un puissant rempart face aux invasions espagnoles de l’époque moderne.  : comme ses voisins, Quéribus ou Peyrepertuse, son positionnement stratégique fut anéanti par l’éloignement de la frontière du royaume de France.

    Ne présentant plus guère d’intérêt stratégique le château d’Usson est démantelé en 1638 par Louis XIV. Il tomba définitivement en désuétude à la signature du traité des Pyrénées en 1659.

    Louis XIV le vend avec le Donezan en 1711 à un notable du comté de Foix, le marquis de Bonnac, seigneur de Bonrepaux. Le marquis de Bonnac fera réaménager le château par l’architecte Victor Canas. Les de Bonnac gardèrent leurs biens jusqu’à la Révolution où il furent vendus

    La révolution de 1789 sonnera le glas pour un grand nombre de châteaux détenus par la noblesse et celui d’Usson sera démantelé pierre par pierre et servira de carrière aux habitants des villages les plus proches.

    Depuis 1990, les ruines du château d’Usson ont été consolidées, des fouilles archéologiques entreprises et la Maison du Patrimoine du Donezan aménagée dans les écuries datant du XVIIIème siècle.

    Château d’Usson
    09 460 Rouze
    tél : 04 68 20 43 92
    tél (office de tourisme) : 04 68 20 41 37

    Sources :
    www.payscathare.org
    www.donezan.com
    www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariège.com

  • Le retour de Sapou ou l’épopée d’un original ariégeois poète et humaniste

    Le retour de Sapou ou l’épopée d’un original ariégeois poète et humaniste

    sporting club Arrous

    Né à Arrous, dans le Couserans en 1871, Joseph Founau Cabillot dit Sapou voyage d’abord comme colporteur puis comme maître d’hôtel en Amérique, en Europe et en Afrique du Nord. Mais Sapou n’oublie jamais son village natal niché au cœur des Pyrénées ariégeoises où il revient de loin en loin.

    Bien que n’ayant été « à l’école que cinq hivers », il met par écrit dans ses « Cahiers d’Arrous » ses idées sur la société de son temps, et y rassemble des contes et chansons qu’il compose.

    Son but est arrêter le dépeuplement de ses montagnes en éduquant ses concitoyens. Si les adultes prennent ce poète-musicien-philosophe-éducateur sportif-conseiller agricole pour un joyeux illuminé, les jeunes adhèrent à son enthousiasme en participant à son « Sporting Club d’Arrous » ou à sa fanfare.

    Ce regard d’un enfant du pays revenu du Nouveau Monde à la fois émerveillé et inquiet est un témoignage unique sur la vie au cœur des Pyrénées dans la première moitié du XXe siècle.

    Ce personnage original et attachant est présenté par Mary Lou Decossaux * une jeune Américaine revenu sur les pas de ses ancêtres ariégeois.

    C’est elle qui a retrouvé les manuscrits de ce fameux Sapou et nous les restitue sous la forme de ce livre publié une première fois en 1995 sous le titre de « Sapou, Colporteur de l’Ariège au temps des montreurs d’ours ». De larges extraits des « Cahiers » de Sapou sont mis en perspective par l’auteur tout en nourrissant le récit.

    La présente édition est enrichie de nouvelles découvertes de l’auteur et de l’éditeur.

    Le livre est en vente dans toutes les librairies d’Ariège et sur le site de l’éditeur

    Le retour de Sapou Ariège PyrénéesEdition Le pas d’Oiseau
    176, chemin de Lestang, appt 23
    31100 Toulouse
    Site-catalogue : lepasdoiseau.fr

    *Mary Lou Decossaux, née en 1957 en Floride aux États-Unis, est décédée, encore jeune, en 2011

  • Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes

    Le Château de Gudanes Ariège Pyrénées

    Entre juin et juillet 1256, Stéphanie Pradier, une cathare, fait une déposition devant l’inquisition de Carcassonne. Elle affirme avoir été accueillie à Gudanes par Raimond Batalha co-seigneur de Château-Verdun. Elle y aurait résidé

    pendant près de 6 mois avec plusieurs autres compagnes. D’autres hérétiques y furent hébergés entre 1245 et 1247. Le château est par la suite mentionné dans un document de 1445 sous le terme « ostal de Agudanas« .

    A l’époque des Guerres de Religion, qui causèrent de grands ravages dans le Sabarthès, le château appartenait à Fantillon de Sales. Ce dernier, défenseur farouche du protestantisme, accorda l’asile aux Protestants qui avaient fuit Pamiers.

     En 1580, les habitants des villages de la baronnie, qui ne partageaient pas les convictions religieuses de leur seigneur, assiégèrent le château de Gudanes. Fantillon de Sales fut contraint de quitter le château de nuit pour s’échapper dans les montagnes. Les assiégeants saccagèrent le château, pillant les meubles, détruisant les documents importants. Ils le démolirent sans qu’il soit possible de dire dans quelle mesure.

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    « Château de Gudanes 1669 » par Bribes, arpenteur du domaine de Gudanes aux ordres de Louis de Froidour.
    Archives Départementales de la Haute Garonne, Eaux et forêts B1, folios 195 et ss..
    Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons
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    Le château fut par la suite réparé ou reconstruit car on le retrouve par la suite dans la documentation.

    Le château se transmet par la suite de père en fils au sein de la famille de Sales : Jérôme de Sales (jusqu’en 1692), son fils Jean-Pierre (1672-1724) et enfin Louis Gaspard de Sales qui y naquit le 8 janvier 1707.

    C’est ce dernier qui fit reconstruire le château tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui.

    Louis Gaspard de Sales « marquis de Gudanes, baron de Château-Verdun et d’Aston, seigneur de Montgaillard, Luzenac, Lordadais et autres places, commandant pour le Roi dans la province de Foix » laissa un empreinte importante dans l’histoire du château. Il entendait tenir son rang de grand seigneur et vivre dans le luxe, il entrepris  donc la construction du château actuel vers 1741. Les travaux durèrent jusqu’aux environs de 1750, les jardins furent aménagés à la même époque.

    Surmontant le Pech de Gudanes, visible de loin en longeant cette partie de la vallée de l’Ariège, le château était à cette époque la plus imposante demeure seigneuriale du pays de Foix

    En 1776, les parcs et les jardins du château furent dévastés par la crue exceptionnellement forte de l’Aston. En 1783, Louis Gaspard de Sales se décide à faire donation du château de Gudanes et de son domaine à sa fille Marie Thérèse Joséphine.

    Mais l’histoire de Château de Gudanes ne s’arrête pas là.

    Le château, propriété depuis 1989 d’investisseurs anglais qui avaient un temps songé à le transformer en appartements de luxe, avant de renoncer face aux exigences posées par les Monuments historiques qui ont classé le bâtiment en 1994, est depuis laissé à l’abandon.

    C’est une autre aventure qui l’attend aujourd’hui avec Karina et Craig Waters, un couple d’australien, qui le rachète en 2013.  Ils se sont lancé dans un chantier pharaonique pour le rénover.

    Afin de raconter cette épopée, Karina a ouvert un blog et une page Facebook . Et l’histoire continue.

    Sources et photos :  Wikipédia

  • Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Les châteaux de Château-Verdun et de Gudanes

    Château-verdun Ariège PyrénéesMurs percés d'ouvertures de la partie habitée du château du côté du village de Château-Verdun

    De cet ensemble, il reste aujourd’hui le château médiéval dit « de Landres » en ruine qui surplombe le village de Château-Verdun et celui de «Gudanes» construit au XVIIIe siècle et situé en bordure de la route montant au plateau de Beille.

    Le château médiéval de Château-Verdun

    La première mention qui atteste de l’existence d’un château est un acte de 1213 par lequel Raymond-Roger de Foix prête serment avec les comtes de Toulouse, de Comminges et le vicomte de Béarn au roi d’Aragon Pierre II. Par ce geste, le comte de Foix plaçait sous la protection de cet éminent suzerain sa personne et ses biens dont 17 châteaux de son comté parmi lesquels figure celui de « Castro Verdunense »

    Cependant, si ce document confirme l’existence de l’ouvrage fortifié, on sait avec certitude qu’il y avait des seigneurs à Château-Verdun dès le début du XIIe siècle, puisque, en 1166, un acte écrit révèle qu’un certain Arnaud de Château-Verdun fit des donations à l’abbaye de Boulbonne. Arnaud de Château-Verdun garantit ainsi par son nom que la seigneurie et le château furent érigés bien avant leur apparition dans la documentation écrite.

    Les vestiges du château occupent aujourd’hui un verrou qui sert de support à la fortification et qui s’élève à une quarantaine de mètres au-dessus de la vallée de l’Aston. Le verrou est proche du lieu de confluence entre la rivière de l’Aston et celle de l’Ariège. Tout autour de la « Motte castrale », s’organise l’actuel village de Château-Verdun.

    L’emplacement du château traduit une volonté de rapprochement avec la société civile et une volonté de contrôler une importante voie marchande proche du val d’Ariège.

    Au XIIIe siècle, les membres du lignage de Château-Verdun étaient presque tous de fervents cathares qui donnèrent asile en leur château à ceux qui étaient pourchassés par l’inquisition notamment après la chute de Montségur.

    Dans les années 1270, le comte de Foix restitua la seigneurie confisquée pour fait d’hérésie au seigneur Aton-Arnaud de Château-Verdun contre une forte somme d’argent. Aton-Arnaud finit par s’enfuir en Italie et il est fort probable que la seigneurie et le château échut à l’un de ses parents.

    Cette seigneurie était partagée entre les membres de ce même lignage mais à partir de la fin du XIIIe siècle elle devient plus complexe et s’ouvrit à d’autres familles. Dès 1293, les Batalha devinrent co-seigneurs avec ceux de Château-Verdun, les Miglos dès 1372, les Saquet et les Montfort au début du XVe siècle. La terre et le château de la co-seigneurie restèrent indivis, les co-seigneurs se partageant les droits et les rentes produits par celle-ci.

    Un jugement souverain en réformation rendu le 2 mai 1670 pour la seigneurie de Château-Verdun par la table de marbre de Toulouse reproduit un extrait d’une pièce du répertoire et inventaire des titres secrets des comtes de Foix. Dans cette pièce, il est précisé qu’en 1445, les co-seigneurs de Château-Verdun « étaient seigneurs pariers, avaient chacun leurs rentes et paysans, châteaux, biens et droits séparés, sauf que le moulin, les pâturages et le château principal qui étaient en commun »

    Il ressort de ce document que le château médiéval était encore intact au milieu du xve siècle. Pourtant depuis le milieu du XIIIe siècle, certains co-seigneurs possédaient une demeure particulière à proximité du château, sur le pech dit de Gudanes

    A suivre Le château de Gudanes

    Sources et photo : Wikipédia

  • La Maison des Patrimoines, l’histoire de la vallée du Vicdessos.

    La Maison des Patrimoines, l’histoire de la vallée du Vicdessos.

    L’évolution du paysage, le pastoralisme et les abris de pierres sèches, l’eau, l’aventure de l’aluminium et l’usine Pechiney, l’exploitation du minerai de fer dans la mine du Rancier, les fouilles au château de Montréal-de-Sos…  l’histoires des hommes et des femmes qui ont façonné la vallée.. la Maison des Patrimoines met en valeur et fait la promotion de tout ce patrimoine de la vallée d’Auzat et du Vicdessos.

    Dans les trois salles d’expositions, permanentes ou ponctuelles, on trouve une muséographie moderne et ludique, adaptée aux enfants. Une large place est faite à l’image. Les salles s’agrémentent de plusieurs maquettes, de diaporamas, d’une carte postale animée et parlante et des mobiliers médiévaux provenant des fouilles archéologiques de Montréal-de-Sos.

    La maison des patrimoines propose également une dizaine de conférences tout au long de l’année, des films documentaires ou de fictions ainsi que des balades culturelles sur des sentiers thématiques (Villages typiques accrochés à la montagne, anciens chemins miniers, habitats d’estives, châteaux-forts ou site de fouilles archéologiques…).

    La maison des patrimoines rouvrira ses portes à partir du 28 octobre, allez donc y découvrir la fabuleuse histoire de la vallée du Vicdessos. A cette occasion, vous pourrez y découvrir l’exposition « La santé des ouvriers-paysans du haut Vicdessos au fil des siècles« 

    Pour retrouver les animations : blog.lebarri.eu

    Maison des Patrimoines – Le barri 09220 Auzat
    05 61 02 75 98 
    infos@lebarri.com
    www.lebarri.com

  • Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos, le veilleur du Vicdessos

    Château de Miglos Ariège Pyrénées

    Il pouvait communiquer par signaux avec le château de Montréal-de-Sos (tour carrée d’Olbier) et avec ceux de Quié et de Génat par l’intermédiaire du fort de Castel Merle, situé sur le pic entre Baychon et Niaux. Ils formaient avec lui un élément du dispositif de défense de cette partie du Comté de Foix.

    Le logis seigneurial était situé sur la partie nord. À l’ouest s’élevait une tour carrée de 15 mètres de haut. À l’est se trouvait une salle percée de meurtrières qui surveillaient le chemin d’accès. Au sud se tenait un donjon carré, d’une hauteur de plus de 20 mètres. Les vestiges de ces constructions sont encore visibles

    Les premières mentions du château à proprement parler datent de 1213 . Le château fait alors partie des garanties offertes par le comte de Foix au roi d’Aragon pour preuve de sa bonne foi et de son allégeance à l’Église, lors de la Croisade des Albigeois. Cependant en 1244, le seigneur Arnaud de Miglos interrogé par l’Inquisition, admit avoir reçu des Parfaits dans sa demeure et envoyé des armes aux assiégés de Montségur, ce qui lui valut d’être emprisonné pendant quatre ans à Carcassonne.

    En 1311, Gaston Ier de Foix offre la seigneurie de Miglos à Bernard d’Usson (ou de Son). Les vestiges visibles actuellement reflètent l’état du château au XIVe siècle, après la restauration que Bernard d’Usson effectua en 1320.

    A la fin du Moyen Age, la terre de Miglos, érigée en baronnie, donnait droit d’entrée aux Etats de Foix.

    Pendant la Révolution, en 1792, le château déjà abandonné et en ruine sera incendié.

    Les ruines du château ont été classées Monument Historique en 1987 et des travaux de sauvegarde ont été entrepris par l’association des Amis du Château de Miglos.

    Sources :
    www.amiglos.fr
    www.chateau-miglos.fr
    wikipedia.org
    www.photosariege.com

    Crédit Photo : www.photosariege.com 

  • Raconte-moi Lavelanet, 1h30 de spectacle en son et lumière

    Raconte-moi Lavelanet, 1h30 de spectacle en son et lumière

    Sous la présidence de Franck Farez, se sont 120 membres qui s’activent tout au long de l’année pour donner vie à ce spectacle ; Ateliers de costumes, de décors, d’accessoires, des enregistrements de voix, des écritures de scénarios…

    Si le spectacle est réécrit tous les ans, le fil conducteur reste cependant l’histoire de Lavelanet avec des tableaux qui reviennent tous les ans car ils sont incontournables comme par exemple le bûcher des cathares ou l’industrie textile qui est la mémoire du Pays d’Olmes.

    Joué pour la première fois en 2011, le spectacle en est à sa quatrième édition.

    Lavelanet d’hier à aujourd’hui 

    L’association à été créée en 2004, sous l’impulsion de jeunes lycéens, dont Franck Farez, pour parler de l’histoire de Lavelanet et du Pays d’Olmes et pour la faire vivre par le théâtre et par le jeu de scène.

    Si le temps fort de l’association reste le spectacle, elle s’implique tout au long de l’année dans la vie associative lavelanetienne et au-delà .

    L’association vous donne rendez-vous pour la Grande fête Historique les 3, 4 et 5 juillet à Lavelanet dans le parc de la Mairie.

    Outre le spectacle « Raconte-moi Lavelanet » qui aura lieu les 3 et 4 juillet à 22h00, beaucoup d’autre animations vous attendent avec par exemple un grand banquet animé à 19h30 et le dimanche, une journée d’animation gratuite ouverte à toute la famille.

    En savoir plus sur l’association et le spectacle : www.racontemoilavelanet.fr

    voir le clip sur You Tube : www.youtube.com

    Crédit photo : « Lavelanet d’hier et d’aujourd’hui »

  • Fouilles archéologiques à Montréal-de- Sos

    Fouilles archéologiques à Montréal-de- Sos

    La grotte et la tour du Campanal à Montréal-de-Sos Ariège PyrénéesDu 24 juin au 10 juillet 2015 inclus (sauf le 29 juin et le 6 juillet), la mairie d’Auzat organise une opération de fouilles archéologiques à la fortification de Montréal-de- Sos, au-dessus du village d’Olbier.

    Des bénévoles vont participer à ce chantier et certainement faire de belles découvertes : l’opération redémarre sur des questionnements jamais abordés ! Nous avons hâte d’en connaître les résultats ! Il s’agit d’étudier la partie villageoise du château, alors que les anciennes fouilles avaient concerné la résidence aristocratique.

    Les archéologues espèrent y étudier des époques très peu connues en haute Ariège, autour du Moyen Âge central et peut- être du haut Moyen Âge, puis certainement de l’Antiquité, de l’âge du fer et de l’âge du Bronze…. Or, ces époques, tout particulièrement le Moyen Âge central, étaient mal lisibles dans le cœur du château, c’est pourquoi il a été prévu de changer de secteur et de fouiller les parties basses qui augurent avoir été occupées plus anciennement.

    Florence Guillot vous invite donc à venir rencontrer les fouilleurs, sur la fouille, le jour qui vous convient, du 24 juin au 10 juillet, et se tient à votre disposition pour toute information.

    En complément, la Maison des Patrimoines proposera des activités autour de ces fouilles :

    • Des visites commentées des fouilles archéologiques auront lieu le dimanche 28 juin de 9h30 jusqu’à 17 heures, qui permettront à ceux qui le souhaitent de venir rencontrer les fouilleurs en activité.
    • Un week-end d’initiation à la fouille archéologique aura lieu le samedi 4 et dimanche 5 juin de 9 heures à 18 heures, qui permettra de découvrir et de s’initier à la fouille archéologique.

    Pour plus d’information, n’hésitez pas à la contacter au 06 08 76 96 30 ou par mail : flo@lebarri.com

    Informations sur le site : www.lebarri.com/montreal.php

  • Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine Ariège Pyrénées

    Photo extraite de "Tragine, bandit de l'ariège" - Pierre-Jean Brassac

    Fils de paysan  et tisserand à Leychert, Pierre Sarda marié, un enfant, est un personnage rude et ombrageux.

    Son histoire commence en janvier 1837 au détour d’un chemin. Pierre Sarda, après une altercation, sort son couteau et blesse son rival « Jean le Crochet » de deux coups de couteau, a priori pour une sombre histoire de collets et de braconnage.

    Son ami d’enfance Guillaume Pic, le maire de Leychert, est alors contraint de signaler les faits à la gendarmerie mais l’huissier, venu notifier à « Tragine » sa comparution, est accueilli à coups de fusil.

    Arrêté, emprisonné dans la tour ronde du château de Foix, il écope de cinq ans de prison.

    Afin de se venger de ceux qui l’avaient fait enfermer il parvient à se libérer avec trois codétenus, en sciant les barreaux de sa geôle… avant d’être repris, puis de s’échapper une nouvelle fois.

    Le Robin des bois du pays d’Olmes

    Il se cachera dès lors dans le massif du Plantaurel, avec la complicité tacite des populations environnantes. La presse s’empare de l’histoire de cet homme qui deviendra une sorte de héros romantique.

    Fin 1838, « Tragine » est condamné aux travaux forcés à perpétuité par contumace.

    Ayant autant défié la police que la justice, il fut arrêté le 19 novembre 1840, convaincu d’assassinats et d’un grand nombre de crimes, notamment envers une famille entière, celle de son ami Guillaume Pic.

    Après trois années de cavale, Pierre Sarda dit « Tragine », dit le « bandit de l’Ariège », finira sa vie au bagne de Toulon où il mourut 1er novembre 1858 après 18 années d’emprisonnement sans avoir revu ni femme, ni enfant,

    Tragine en livres

    « Tragine, bandit de l’ariège » – Pierre-Jean Brassac

    tragine-bandit-de-l-ariège« L’histoire du tisserand Pierre Sarda, dit Tragine, est celle d’un mandrin pyrénéen solitaire. Ses mobiles sont l’honneur et la justice, et aucunement le profit matériel. Fier et querelleur, il est prêt à tout sacrifier pour aller jusqu’au bout de sa vengeance. Doué d’une énergie vitale hors du commun, le bandit de l’Ariège ne lâche jamais prise et poursuit ses ennemis avec une pugnacité prodigieuse, devenue légendaire dans ses montagnes. »

    Roman du terroir Editions Marivole
    9782365751780

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    « Pierre sarda dit Tragine, le bandit de l’Ariège » – jean-jacques PETRIS 

    Editions Lacour 1998

  • Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Les ponts du diable sont légions en France : en Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon, Savoie, etc. On y retrouve le mythe associé à des eaux tumultueuses, capables d’emporter des vies humaines.

    La dénomination de « pont du diable » désigne des ponts anciens qui, d’après les légendes locales, auraient été construits soit par le diable lui-même, soit grâce à son aide, ou, dans certains cas contre son gré.

    Les légendes ariégeoises disent que le diable avait passé un pacte qui lui permettrait d’emporter l’âme du premier qui viendrait à franchir le pont. On lui envoya un chat (noir évidemment) avec une casserole attachée à la queue, le diable tomba dans la rivière.

    Là où les histoire diffèrent, c’est à propos de celui qui a passé le pacte.

    Dans « La legendo del pount del diable » tirée du livre  « La Mandrette- Mémoire d’Ariège » – Ed. LACOUR/REDIVIVA, l’histoire raconte que c’est Raymond Roger (Comte de Foix), qui, furieux de n’avoir pas pu traverser l’Ariège entre Ginabat et Montoulieu, ordonna au Baron de Saint-Paul, de construire un pont :

    Une autre version dit que, pour faciliter les échanges commerciaux, c’est un habitant de Ginabat qui passa un marché avec le Diable.

    Adelin Moulis lui met en scène une belle femme nue qui raconte au diable qu’elle a été contrainte à la prostitution par des brigands, puisqu’elle a été sauvée par saint Antoine, qu’elle est devenue ermite non loin de là. Elle demande au diable de reprendre le dernier sequin qui lui a été donné par un brigand, après quoi elle se donnera à lui. Mais quand le diable a pris la pièce dans sa main, il hurle de douleur et il se précipite dans la rivière. Les démons arrivent en masse pour détruire le pont, les cloches des églises des alentours se mettent à sonner et les chassent : le pont est ainsi sauvegardé.

    Adelin Moulis, Légendaire de l’Ariège, rééd. Lacour, Nîmes, 1995

    Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l’oubli, au point que la légende a pris le dessus.  Le pont était néanmoins décrit comme un ouvrage fortifié médiéval, mais il ne figurait sur aucune carte ancienne.

    Un historien ariégeois, Jean-Jacque Petris, remet en cause totalement les origines du Pont du Diable. L’auteur, qui a effectué de nombreuses recherches sur le pont, notamment aux archives départementales, balaye l’idée que le monument ait pu être construit à l’époque médiévale. D’après lui, le pont est beaucoup plus récent. Il aurait été construit en 1836 et serait l’œuvre d’un riche industriel de Saint-Paul-de-Jarrat, polytechnicien de surcroît, Léo Lamarque, qui voulait, avec son frère et son beau-frère, faire face à la perte de vitesse des forges à la catalane.

    Jean-Jacques Pétris, « Pont du Diable, mythes et réalités », Archives ariégeoises, no 3,‎ 

    On remarquera d’ailleurs que les panneaux routiers qui indiquaient « Pont du Diable XIIIe siècle » ont été remplacés par d’autres qui ne donnent pas de date.

    Et vous, vous préférez laquelle d’Histoire ?

    Sources : wikipédiala Dépêche du Midi – chateau.over-blog.net