Étiquette : peigne en corne

  • Préservation du patrimoine et du savoir-faire au musée du textile et du peigne en corne

    Préservation du patrimoine et du savoir-faire au musée du textile et du peigne en corne

    Le Musée du Textile et du Peigne en Corne de Lavelanet occupe les bâtiments d’une ancienne manufacture dont les origines remontent à près de deux cents ans (manufacture de Saint-Sernin).

    L’actuel bâtiment date de 1970. Reconstruit après un incendie, il garde ses caractéristiques originelles : les sheds, le canal de dérivation des eaux pour le lavage, la teinture et les apprêts, mais aussi pour l’énergie hydraulique.

    Conservation et préservation des savoir-faire

    Les collections se sont constituées de façon continue depuis 1980 avec les premières fermetures d’usine, et ce, grâce à l’association des Amis du Musée qui durant des décennies a collecté et conservé ce patrimoine. Le Musée présente, au travers de nombreux machines et documents, les deux principales activités industrielles du Pays d’Olmes: la fabrication du tissu de laine cardée: Filature, Tissage, Teinture, Apprêts, Tricotage, Broderie, Dentelle, Passementerie et la fabrication du Peigne en corne. Ses salles permettent la découverte du passé industriel, mais aussi des savoir-faire inhérents au textile. Miracle des teintures et alchimie des couleurs, filature mécanique du 19e siècle, jardin textile médiéval, création textile de la licière Maité Bru… autant de découvertes proposées en ces lieux.

    Production textile et nouveautés

    Laurent Girousse conservateur du musée indique : « la visite guidée est étoffée de démonstrations, et notamment, la production issue du musée qui sera transformée en linge de maison. » Pour ce faire, le musée sait pouvoir s’appuyer sur la collaboration des Amis du musée qui forment les guides, mais aussi sur celle de Philippe Bigou tisserand et sa société les « Tissages cathares ». Autre nouveauté cette année, des visites en anglais avec Noémie guide-conférencière. Ana jeune stagiaire en master scénographie, prépare quant à elle une salle où seront exposés les différents tissus du Pays d’Olmes, tout en créant une ligne de mobilier pour le musée.

    Et si vous profitiez de l’été pour une plongée dans l’histoire du textile en Pays d’Olmes ?

    Musée du textile et du peigne en corne, 65 rue Jean Canal, Lavelanet. 05 61 03 89 19
    Ouvert de Pâques aux vacances de la Toussaint, du mardi au dimanche de 14h à 18h (juillet et août de 14h à 19h).
    www.museedutextileariege.fr

  • Marguerite Villedey devient Artisan d’Art : histoire d’une reconversion réussie

    Marguerite Villedey devient Artisan d’Art : histoire d’une reconversion réussie

    De bibliothécaire à artisan cornier

    Après 15 ans d’exercice du métier de bibliothécaire, Marguerite Villedey, fondatrice avec son mari de l’entreprise Thomas Liorac, est devenue artisan cornier. Depuis le mois de mai 2017, elle a la reconnaissance officielle d’artisan d’art.

    « Dans ma jeunesse, on me disait toujours que les métiers intellectuels sont plus stimulants et épanouissants. J’avais donc trouvé ce métier de bibliothécaire, qui me permettait d’allier l’aspect intellectuel en étant au contact des autres, sans négliger un volet de travail manuel important. Mais à 40 ans, on a envie de vivre ses passions, et j’avais besoin de liberté. Je suis aujourd’hui bien plus épanouie ! » raconte Marguerite Villedey.

    Son parcours n’est pourtant pas de tout repos. Artisan cornier est un métier qui ne s’improvise pas. Il a fallu à Marguerite Villedey des mois d’entraînement, d’essais ratés, de cornes gâchées, avant de parvenir à obtenir les peignes d’aujourd’hui. C’est un métier qui ne s’enseigne pas dans les écoles. Et il y a très peu d’artisans corniers en France. Elle n’a donc pas trouvé de maître d’apprentissage et a dû effectuer seule son apprentissage. Ré-inventer un métier, c’est un pari osé !

    La reconnaissance officielle d’artisan d’art

    C’est ainsi qu’à deux, Grégoire et Marguerite Villedey ont décidé de se lancer et de créer leur propre marque de peignes en corne, Thomas Liorac. Ils reprennent un produit traditionnel oublié et pourtant tellement précieux, réactualisant un métier du passé pour améliorer les procédés, les fiabiliser en y introduisant des technologies modernes. Ils se sont appuyés sur le savoir-faire traditionnel qui avait fait ses preuves. 

    Grâce à un travail acharné, Marguerite Villedey a obtenu la qualité d’artisan d’art. Cette reconnaissance vient confirmer l’obtention du Label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) décerné en mars 2017.

    Une femme artisan cornier : il n’y a pas de féminin pour le mot Artisan ? « cela me convient très bien, explique Marguerite Villedey. Pour moi, c’est un mot hermaphrodite, à la fois pour les hommes et les femmes. Je ne pense pas qu’on effectue ce métier différemment selon qu’on est un homme ou une femme. On l’exerce avec ses mains, son cœur. C’est une question de personne, d’amour, pas de genre ! »

     

  • La fabuleuse histoire du peigne en corne en Pays d’Olmes

    La fabuleuse histoire du peigne en corne en Pays d’Olmes

    Janine Fauré est responsable de la section peigne en corne au Musée du Textile et du Peigne en Corne de Lavelanet, mais elle est surtout fille, petite fille et arrière petite fille de « peigners ». Elle nous raconte l’histoire du peigne en corne.

    S’il est estimé que les premiers peignes dates d’environ 9 500 à 12 500 ans avant J C, l’on est pas très sûr de l’origine de la fabrication du peigne en corne dans notre Région. Certains disent que se sont les protestants qui ont amené la fabrication du peigne en corne au XVI ème et XVII siècle. Mais déjà, dans les archives on trouve des fabricants de peigne en bois à Toulouse, ces derniers venant se ravitailler en matière première sur le Palntaurel. 

    Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’on a commencé à travailler la corne et que l’industrie du peigne à pris son essor. 

    Cette industrie était florissante au XIXème et pendant la première moitié du XXème siècle, on comptait une cinquantaine d’usines réparties dans la vallée de l’Hers, à Fougax et Barrineuf et à Sainte Colombe sur l’Hers et 1500 ouvriers travaillaient dans l’industrie du peigne à la fin du XIXème siècle. Il fallait, à l’époque, 18 opérations différentes pour obtenir un peigne : «Un vrai travail artistique» explique Janine. 

    Jusqu’à la première guerre mondiale c’était une industrie familiale, ensuite, beaucoup d’ouvriers qui avaient travaillé dans le peigne en corne ont décidé de s’associer et ont fondé des coopératives. 

    Aujourd’hui il ne reste qu’une usine qui fonctionne à l’Aiguillon.

    La corne venait d’Argentine, d’Afrique du Sud, du Liban, de Turquie… Durant la guerre, les bateaux n’arrivant plus, la fabrication s’est un peu ralenti et on s’est remis à fabriquer des peignes bois et également avec la monture en bois et les dents en corne. 

    Le peigne râteau avec les grosses dents, le démêloir, le décrassoir (peigne à poux), le peigne à moustache, le figaro ou peigne à queue (peigne de coiffeur)… il existe une quantité de peignes différents. Mais celui dont Janine est le plus fière, est celui inventé par son cousin au lendemain de la coupe du Monde de foot de 1998 et la victoire de l’équipe de France, le peigne pour chauve dédié à Fabien Barthez, celui là on vous jure qu’il existe. 

    Pour acheter des peignes en corne rendez-vous sur la boutique : www.peignecorne.com

     

  • Le Musée du Textile et du Peigne en Corne ou l’histoire du Pays d’Olmes depuis le moyen-âge

    Le Musée du Textile et du Peigne en Corne ou l’histoire du Pays d’Olmes depuis le moyen-âge

    Créé en 1983 par l’Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne, constituée d’anciens du textile ( ouvriers, cadres, dirigeants ) et de l’enseignement, le musée occupe les bâtiments de l’ancienne usine Dumons, la première usine textile de Lavelanet qui date des années 1800.

    Rassemblant tous les outils, machines, archives (souvent des dons, parfois des acquisitions) nécessaires à sa présentation, les «Amis du Musée» s’investissent pour faire découvrir aux visiteurs toutes les étapes et processus de fabrication du tissu dans l’ambiance et l’atmosphère conservées de la première usine de Lavelanet

    Avec l’espace filage et découverte des fibres, espace teinture, espace filature mécanique, espace tissage du moyen-âge et maison du tisserand …. le visiteur découvre le secret des fibres et le filage de la laine, le miracle des teintures et l’alchimie des couleurs, ou encore la magie du tissage sur des métiers à bras et des métiers mécaniques en état de marche. 

    Espace sur la fabrication des peignes en corne

    Dans cet espace dédié, les étapes de fabrication d’un peigne en corne sont présentées autour du four du biscayeur des presses et autres machines essentielles à la fabrication de ce produit noble aux propriétés indéniables.

    Outre ces nombreuses et minutieuses étapes de fabrication et ses qualités qui sont souvent mises en avant, l’espace, nouvellement aménagé, permet également de comprendre l’importance de cette activité sur le territoire, l’importance de la production et les conditions de travail des ouvriers.

     
     
    Musée du Textile et du Peigne en Corne
    65, rue Jean Canal – 09300 Lavelanet
    05 61 03 89 19
    de 9h à 12h et de 14h à 18h 

    museedutextile@gmail.com
    www.museedutextileariege.fr