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  • A la Conf’, les paysans de montagne en appellent au Ministre

    A la Conf’, les paysans de montagne en appellent au Ministre

    [callout]Comment l’agriculture de montagne est-elle traitée par les politiques publiques aujourd’hui ? Quelle reconnaissance pour l’agriculture de montagne au-delà du pastoralisme ? Que vont faire la France et l’Europe face aux prédations qui ne font qu’augmenter et que vont-ils répondre à la volonté de la Confédération qui demande de déclasser l’ours et le loup de la Directive Européenne Habitat ? Que dit la nouvelle PAC pour les agriculteurs de montagne et enfin, ces derniers seront-ils partie prenante dans les réflexions de la loi montagne N°2 ?[/callout]

    Autant de questions qui ont été posées au Ministre devant un public venu nombreux, plus de 400 personnes sur deux jours, originaires des différents massifs français et européens (Galice, Portugal, Catalans, Autrichiens…) Ambiance autour d’un débat tranché de la part de chacune des parties ; de l’émotion aussi au travers des témoignages de paysans souvent désemparés…

    « L’agriculture dans les territoires de montagne est avant tout l’activité économique principale de ces territoires », rappelle Laurent Pinatel, Porte-parole national de la Confédération paysanne, soulignant que l’agriculture de montagne ne se limite pas à quelques brebis dans les champs « pour faire beau pour les touristes ».

    Diversité des productions et circuits courts : des arguments qui pèsent dans la balance ? 

    Laurent Pinatel rappelle aussi que l’agriculture de montagne ne se limite pas au pastoralisme et que la diversité des productions est bien présente mais pourtant ignorée alors qu’elle devrait être encouragée.

    Beaucoup de jeunes agriculteurs comme Fanny Metrat se lancent dans l’aventure avec comme motivation, « l’amour du territoire ».
    Eleveuse de brebis qu’elle vend en circuit court mais aussi productrice de châtaignes et de pommes de terre en Ardèche qu’elle transforme et distribue dans un rayon de 50 kilomètres, Fanny exerce aussi son métier par conviction personnelle et militante :

    Quand on choisit de s’installer dans des territoires comme ça avec beaucoup de contraintes, c’est qu’il y a vraiment quelque chose au fond de nous qui vibre ; c’est de la passion.

    L’industrialisation de l’agriculture « qui détruit les paysans », précise Laurent Pinatel, ne verra jamais le jour en zone de montagne, ce qui, d’après le porte-parole, est un merveilleux atout pour la montagne.

    « J’habite en Hautes-Cévennes et mes terrains vont de 600m à 1200m d’altitude ; j’ai beaucoup de difficultés liées à la pente, aux conditions climatiques difficiles, à une route d’accès mauvaise (…) Rien n’est mécanisé, on fait tout à pied », décrit Fanny Metrat.

    Beauté d’une agriculture saine et pourtant qualifiée « à handicap »

    La Politique Agricole qualifie ces zones de montagne comme des zones « à handicap », « car l’aide de la PAC s’appelle comme ça, « l’ICHN* », mais ce sont des territoires qui ont une forte valeur patrimoniale et aussi productive », rappelle David Eychenne, éleveur en Ariège et co-porte-parole de la Confédération Paysanne de l’Ariège.

    « La réalité de la pente, de l’hivernage est bien réelle » ; c’est pour cela que le terme de handicap prend tout son sens « et devrait être pris en compte », souligne Laurent Pinatel.

    La Confédération paysanne s’accorde pour dire que, depuis l’arrivée de Stéphane Le Foll, une augmentation conséquente de l’aide attribuée aux zones de montagne et une revalorisation de l’ICHN a été attribuée ; ce que souligne également Stéphane Le Foll :

    « Toutes les zones de handicap verront leurs aides s’accroître et nous allons dépasser le milliard d’euros pour l’ICHN avec sa fusion avec la PHAE** qui seront versées pour toutes les zones dites ICHN. Je rappelle que depuis la création de cette ICHN, c’est la première fois qu’il y a une hausse aussi forte ».

    Une agriculture de montagne bonne pour l’environnement : petit clin d’œil à la COP21 ?

    L’agriculture de montagne est en avance par rapport aux autres agricultures, « puisqu’on fixe du C02 et on en gaspille très peu », argumente David Eychenne.

    Aller vers le qualitatif et non le quantitatif tout en préservant l’environnement ? N’est-ce pas ce qui nous arrive aux oreilles tous les jours via des canaux divers de communication ? Il semblerait que l’agriculture de montagne ait tout à jouer dans ce challenge…

    On développe une agriculture qui est belle et saine et qui fait vivre des campagnes

    Une belle phrase de conclusion par Fanny Metrat.

    *Indemnité Compensatoire de Handicap Naturel.
    **Prime Herbagère agri-environnementale

  • La vache Casta ou Aure et Saint-Girons

    La vache Casta ou Aure et Saint-Girons

    La vache Casta ou Aure et Saint-Girons Ariège Pyrénées

    Vaches de race Casta ou Aure et Saint Girons à Erp en Ariège, 17 juillet 2012

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    La Casta aurait pris naissance dans le Val d’Aran en Espagne, aux sources mêmes de la Garonne et serait le résultat de la rencontre des deux types de bovins espagnols et français. Elle était traditionnellement élevée dans la partie centrale de la chaîne des Pyrénées, du Haut Couserans en Ariège, au Col d’Aspin dans les Hautes-Pyrénées.

    Elle est l’une des premières races citées dans l’histoire des races bovines du Midi de la France.

    « C’est par excellence l’animal des montagnes pauvres et escarpées du Couserans. Aussi rustique que la Gasconne, sa petite taille : 300 kg et 1,20 m de haut d’après le « standard » (la Saint-Gironnaise de montagne ressemble parfois à une grosse chèvre) et son agilité lui permettent d’aborder des escarpements interdits à sa voisine ». C‘est ainsi que la décrit le géographe Michel Chevalier en 1956. «[…]nerveuse et bonne marcheuse, c’est une bonne bête de travail, bien adaptée à la rudesse des pentes et aux labours en sols légers : c’est surtout une excellente laitière, la meilleure des Pyrénées avec la Lourdaise ».

    La population de vaches Casta est passée de 30 000 têtes environ en 1930 à moins de 9 000 en 1958 et était considérée comme à très faible effectif au début des années 80

    Des actions de sauvegarde ont été entreprises, en particulier par le Conservatoire du Patrimoine Biologique Régional de Midi-Pyrénées. et l’Institut de l’Elevage qui assure l’encadrement technique depuis la mise en oeuvre des opérations.