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  • CESEA : Jean-Pierre Stahl affirme ses ambitions pour l’Ariège !

    CESEA : Jean-Pierre Stahl affirme ses ambitions pour l’Ariège !

    Le 11 janvier dernier, le Comité Economique Social et Environnemental de l’Ariège (CESEA) se réunissait lors de son Assemblée Générale. L’occasion pour Azinat.com de faire un point avec son nouveau président, Jean-Pierre Stahl sur le rôle de la deuxième assemblée du département et ses ambitions pour l’Ariège.

    Plus d’infos sur la page du CESEA

  • Henri Nayrou : « Après avoir eu les défauts de ses qualités l’Ariège finira par avoir les qualités de ses défauts »

    Henri Nayrou : « Après avoir eu les défauts de ses qualités l’Ariège finira par avoir les qualités de ses défauts »

    Rugbyman, journaliste sportif, rédacteur en chef  et directeur pour le journal Midi Olympique, Député de l’Ariège de 1997 à 2012, Conseiller Général du canton de Saint-Girons, Henri Nayrou est, depuis quelques mois, Président du Conseil Départemental. Il nous a gentiment accordé une interview dans les locaux de l’Hôtel du Département.

    Après plusieurs mois passé à la tête du Conseil Départemental, quelle est aujourd’hui votre vision sur les chantiers prioritaires du département, compte tenu des changements de prérogatives de l’administration territoriale ?

    Changements ou pas, les priorités n’ont pas changées : l’emploi, la démographie, le cap sur le XXIè siècle, la préservation du cadre de vie et le mieux vivre ensemble. C’est ce qu’attendent les ariégeois, et maintenant il nous appartient de mettre cela en application. Malgré la loi NOTRe*, qui va peut être nous enlever une grande partie des compétences économiques, nous trouverons des moyens de contourner l’obstacle, car la priorité numéro un reste l’emploi… Et le levier de cette ambition c’est le budget.

    Le deuxième département
    le moins endetté de France

    Un budget à nul autre pareil : 63 millions d’investissement, c’est le record ; 20 millions sur les routes (dont la déviation de Prat et d’Ax-les-Thermes), 15 millions pour le très haut débit, 15 millions d’aide aux communes, 9 millions pour le bâtiment. Nous sommes le deuxième département le moins endetté de France, nous avons un train de vie modeste, nous avons les moyens de nos ambitions.

    [callout]*loi NOTRe : « Nouvelle organisation territoriale de la République »Promulguée le 7 août 2015, la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) confie de nouvelles compétences aux régions et redéfinit clairement les compétences attribuées à chaque collectivité territoriale. Il s’agit du troisième volet de la réforme des territoires, voulue par le président de la République, après la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles et la loi relative à la délimitation des régions.[/callout]

    Vous avez fait récemment « un tour » à la rencontre des ariégeois dans plusieurs villes du département. Que vous ont demandé les ariégeois lors de ce tour ?  Quels en sont les enseignements ?

    C’est Augustin Bonrepaux qui avait initié cette façon d’aller présenter aux ariégeois, avant le vote du budget, ce que nous voulons faire avec leur argent. Nous avons eu les retours habituels ; L’emploi bien sûr, et aussi les attentes personnelles voire personnalisées. Nous avons entendu et répondu à des questions sur le fonctionnement du Conseil Départemental. Beaucoup de citoyens ne connaissent pas l’exacte vérité sur les compétences des départements. Ca a été vivant, ça a été tonique, mais notre rôle c’est d’être au service des citoyens.

    Face à la nouvelle grande région « Midi-Pyrénées / Languedoc Roussillon » qui vient tout juste de se constituer, la place de l’Ariège se retrouve encore plus amoindrie (en terme de taille de population et de poids économique il s’entend). Avez-vous le sentiment que l’on pourra faire le poids seul ? Quelle attitude avoir pour conserver l’oreille des décideurs régionaux sur les problématiques propres à un département de montagne comme l’Ariège ?

    Le mariage « mer / coteaux / montagne », la loi NOTRe … les lignes vont changer et nous ferons avec. Notre bouclier c’est Carole Delga. Avec ses origines rurales proches de nous et dans la lignée de Martin Malvy, Carole a bien compris qu’une Région ne se résume pas à l’avenir d’une métropole… Notre priorité sera que les gros ne grossissent pas trop pour que les petits passent à la revue. En Ariège on a pas l’habitude de baisser la garde et je peux vous dire qu’on ne va pas dormir !

    Les jeunes et futurs actifs (18-30 ans) cherchent un avenir, en France comme en Ariege, ils sont parfois « déboussolés » en  manque de repères, et parfois victimes de dérives…L’Ariège apporte t’elle quelque chose à ces jeunes ? un sentiment d’’appartenance ? Une identité ? Un avenir économique propre à les rassurer ? Qu’en pensez-vous ?

    Je n’ai pas été surpris par le vote Front National au cours des élections régionales, par contre j’ai été plus bouleversé par la nature de ce vote ; c’est assez déprimant pour notre vie démocratique. Il faut en tirer les conséquences à deux niveaux : D’abord par l’emploi, et le budget axé sur l’investissement va y répondre, et ensuite en prêtant attention à nos citoyens.

    La feuille de route du Conseil Départemental est claire: nous devons répondre vite et bien, et le meilleur moyen d’y répondre c’est toujours le premier. Le premier moyen, c’est d’être présent sur le terrain et de répondre à leurs attentes. Comme nous sommes élus et sous les feux des projecteurs, nous devons assumer nos responsabilités, c’est la règle du jeu et nous la suivrons jusqu’au bout.

    La nouvelle année approche à grands pas … Que peut-on souhaiter aux ariégeois et ariégeoises ?

    Pour notre pays : une lutte contre la barbarie sans faiblesse. Pour chacun et chacune d’entre nous : la santé, mais on ne choisit pas, le bonheur mais c’est une co-production, l’emploi c’est une nécessité.

    Pour l’Ariège, après avoir eu les défauts de ses qualités, parce que l’on était pas très connu, nous finirons par avoir les qualités de nos défauts. Avec la qualité des services et la qualité d’internet, joints à la qualité de vie, je pense qu’en Ariège nous ne sommes pas les plus malheureux !

    Bonne année à toutes et à tous.

    Interview réalisée à Foix, propos recueillis par Azinat.com

  • André Trigano : « être ariégeois c’est savoir être rude, direct et savoir aider »

    André Trigano : « être ariégeois c’est savoir être rude, direct et savoir aider »

    Maire de Mazères pendant 24 ans, maire de Pamiers de puis 1995, André Trigano fut député de la deuxième circonscription de l’Ariège de 1993 à 1997, président de la commission du tourisme de Midi-Pyrénées, conseiller général du canton de Saverdun pendant 12 ans et Président de la Compagnie internationale André-Trigano. Il nous livre sa vision de l’Ariège et des ariégeois…

    Issu d’une famille juive et fuyant la France occupée , André Trigano est arrivé en Ariège avec son frère et ses parents dans les années 40.

    D’abord réfugié à Ax-les-Thermes où l’accueil fut mitigé, la famille Trigano vit quelques temps à Foix puis s’installe à Mazères. Durant cette période André Trigano et son frère Gilbert entreront dans la résistance. « Cet accueil a permis à mes parents de vivre sans être trop inquiété et nous avons pu ainsi passer entre les mailles du filet« .

    C’est ce qui lui a inspiré une profonde reconnaissance pour l’Ariège et les ariégeois. Sa rencontre avec une jeune ariégeoise finiront de le convaincre de rester en Ariège. « Souvent les femmes sont responsables des personnes qui s’installent dans ce département » dit’il.

    « le camping c’est Trigano »

    A la fin de la guerre, avec son père et son frère, il s’engage dans le tourisme, ainsi naîtront la compagnie internationale André Trigano et et le ClubMed. Deux entreprises créatrices d’emploi , 15000 emplois au ClubMed et 3000 pour la Compagnie, ce qui lui a donné le surnom de Monsieur emplois. « La chance, le bonheur, un petit peu de culot, un peu d’audace… nous avons à peu près réussi notre vie professionnelle »

    Mais cette réussite professionnelle ne suffit pas, « j’avais besoin de reconnaissance pour les mazèriens et pour les ariégeois » explique t’il, c’est ainsi qu’en 1971 on lui demande de se présenter à la municipalité de Mazères. N’ayant quasiment jamais voté de sa vie, André Trigano devient maire et le restera durant 24 ans.

    « Je n’étais pas fait pour
    être un homme politique
    mais peut-être un homme public »

    Maire de Mazères, Maire de Pamiers, Président de la communauté de communes du Pays de Pamiers, Député de la deuxième circonscription de l’Ariège , Conseiller régional, Conseiller général du canton de Saverdun, André Trigano se définit comme un homme sans étiquette, un homme neutre, avec quelques tendances libérales d’un côté, et sociales de l’autre.

    « En dehors des extrêmes, surtout l’extrème droite que je ne porte pas particulièrement dans mon coeur,  je respecte tout ce qui est démocratique. J’ai connu les communistes qui ont été formidables pendant la résistance, ça m’a laissé un bon souvenir […] je n’ai jamais pris de carte de parti, vivre indépendant vivre libre, c’est pas mauvais. Voilà ce que je suis« .

    « Former, transmettre, c’est
    quelque chose qui me passionne »

    C’est ainsi qu’André Trigano à formé 270 jeunes dans son école de formation pour les animateurs de tourisme qui sont devenus des cadres de ce secteur. Certains lui écrivent encore pour le remercier. Sa deuxième passion sont les voitures anciennes, il en possède 120. « J’ai le plaisir de voir les voitures que je n’ai pas pu avoir quand j’étais jeune »

    « On aime le cassoulet, on aime le foie gras, je crois qu’on aime la vie, il faut savoir chanter, il faut savoir vivre et partager  »

    Interview réalisée à Pamiers, propos recueillis par Azinat.com

     

     

  • Kévin, l’espoir ariégeois du MX et du SX

    Kévin, l’espoir ariégeois du MX et du SX

    Voilà 14 ans que Kevin vit en Ariège et plus précisément à Pamiers. La passion de la moto, il est tombé dedans, ou plutôt monté dessus, à l’âge de sept ans, une passion qui lui venait de son père.

    « Une fois que j’ai posé mes fesses dessus, impossible de m’en décoller« 

    A 11 ans l’envie de faire de la compétition le prend, l’envie de se dépasser, de se faire reconnaitre, de faire mieux. Mais pour cela l’entraînement est primordial et pour préparer la saison c’est 8h de travail physique par semaine, moto et vélo, des exercices spécifiques de musculation auxquels se rajoutent trois 1/2 journées d’entraînement par semaine.

    La moto c’est une histoire de famille, puisque son père l’accompagne dans tous ses déplacements et est son mécanicien personnel.

    Après avoir fini troisième au championnat de ligue Midi-Pyrénées, Kévin vient de rentrer du Super-Cross (SX) international de Genève.

    « C’est un honneur de rouler là bas, il y a des pilotes américains qui sont des spécialistes de la discipline, rouler avec eux c’est un rêve de gosse qui se réalise ». Un rêve presque réalisé, mais un soucis technique et une chute ont privé Kevin de sa place en finale. Malgré cela, les chronos étaient très proches des tops de la discipline.

    Kevin sera ce week-end, samedi 12 décembre, en finale du championnat de France de SX à Montpellier, ensuite se sera un peu de repos puis il repartira pour 2016 pour le championnat de ligue Midi-Pyrénées et le championnat de France SX.

    Un bel avenir attend Kévin sur les pistes de cross ! Un avenir qui se compte avec ses sponsors qu’il tient à remercier.

    Rapta Rider FamilyKtm Jb’s MotoNinety Eight MXSNATCH UnderwearNutri boost 57BihrFIRSTRACING

    Kevin tarallo #588

    Merci à la RRF pour les images par drone : www.youtube.com/user/RaptaRiderFamily

  • Kamel Chibli : « je suis un enfant du Pays d’Olmes, un enfant de l’Ariège, un enfant de la République »

    Kamel Chibli : « je suis un enfant du Pays d’Olmes, un enfant de l’Ariège, un enfant de la République »

    Kamel est une figure bien connue dans le Pays d’Olmes, l’Ariège, et la Région Midi-Pyrénées mais également dans les instances politiques nationale, puisqu’il oeuvre depuis plusieurs années auprès de notre Ministre de l’écologie, Ségolène Royale.

    Kamel est un enfant du Pays d’Olmes. Ses parents sont arrivés à Lavelanet dans les années 60 où son père fut ouvrier textile.

    Quand on lui pose la question, Kamel Chibli répond qu’il ne se définit pas comme un enfant de l’intégration ; ce mot, a pour lui  une connotation négative :

    Je me définis comme un enfant de l’Ariège,
    un enfant de la France,
    un enfant de la République qui a une histoire derrière lui,
    comme des centaines de milliers de français

    Né à Lavelanet, il grandit à Laroque d’Olmes, y fait ses études et, après un passage à Rivesaltes, revient au Pays. C’est là qu’il commence son « militantisme associatif« . Kamel et à été élu treize ans à la mairie de Lavelanet. Pour lui, l’Ariège est une terre de caractère et d’hospitalité, une terre chaleureuse et un peu sauvage.

    Il s’engage très tôt dans la vie associative et politique. Après avoir été Conseiller du Président du Sénat en charge de la jeunesse, des sports et de la vie associative, il est aujourd’hui secrétaire National du Parti Socialiste et pour ces élections régionales, tête de liste du département de l’Ariège.

    Cela fait donc cinq mois qu’il sillonne l’Ariège dans tous les sens, de Lavelanet à Saint-Girons, de Mazères à Ax-les-Thermes, à la rencontre des ariégeois, pour confronter ses idées et son point de vue sur l’Ariège et la future grande région.

    Il n’y a rien de pire pour l’Ariège que d’avoir le sentiment d’être exclue ou oubliée

    Pour Kamel, l’Ariège, avec sa proximité du Languedoc, a de nombreux atouts pour la future région. Dans ce contexte, pour lui,  le département doit passer à la vitesse supérieure sur le plan du développement économique et touristique, de l’ouverture vers l’extérieur ; en cela la fusion avec le Languedoc-Roussillon est une chance inespérée.

    J‘ai envie de réussir cette élection et
    j’ai envie de montrer aux ariégeois que c’est possible
    « 

    Lorsqu’on lui demande s’il a des ambitions nationales, car on le voit souvent en compagnie de personnalités nationales comme Nicolas Hulot, Ségolène Royale, …Il répond qu’il travaille surtout à créer des réseaux, des connections.

    Pour lui, qui ne souhaite pas que l’Ariège soit considérée comme un territoire de seconde zone, il considère pourtant que le département seul n’est pas capable de créer les conditions de développement, un appui national ne peut être que bénéfique.

  • Gérald Sgobbo : l’Ariège nous saurons la rendre forte !

    Gérald Sgobbo : l’Ariège nous saurons la rendre forte !

    Gérald Sgobbo est président de la communauté de communes du pays d’Olmes. Une personnalité maintenant bien connue du monde économique et de ce bassin industriel qui aujourd’hui essaie de se redresser et affronter la nouvelle donne de l’avenir.

    Gérald Sgobbo a fait ses classes dans le pays d’Olmes, c’est un enfant du pays : Né à Lavelanet, il grandit à Villeneuve d’Olmes. Bien sûr comme beaucoup d’enfants de l’Ariège, il part faire ses études à Toulouse…

    Après un passage assez court dans l’éducation nationale, il reprend l’entreprise familiale ; le garage automobile SGOBBO.

    Il s’interesse progressivement au monde économique et à la chose publique, il est appelé pour prendre des responsabilités politiques, après s’être impliqué dans les organisations professionnelle, en 2001, où il devient premier adjoint à la mairie de Villeneuve et vice-président de la communauté de communes du pays d’Olmes.

    Un engagement politique comme une continuité de son premier métier

    En 2008, il devient opposant à Marc Sanchez alors président de la communauté de communes d’alors où s’exprime déjà les divergences.

    En 2014, Gérald Sgobbo devient président de la communauté de communes où il trouve un travail énorme à accomplir et des choses importantes à accomplir. Un travail  important à faire au vu de l’historique, pour donner des perspectives dans un contexte national qui rebat les cartes sans cesse et les règles du jeu.

    Gérald est aussi passionné d’automobile, non pas par les belles carrosseries, mais plutôt ce qu’il y a sous le capot, il est d’ailleurs expert automobile auprès de la Cours d’Appel de Toulouse depuis quelques années.

    Un handballeur au pays du rugby et passionné de Trail depuis peu

    Gérald Sgobbo a été un Handballeur au pays du rugby pendant presque 30 ans, il pratique aujourd’hui le vélo et la course à pied et est devenu depuis peu « trailer » amateur et passionné de lecture en tout genres. On le voit s’inscrire au Trail des Citadelles pour affronter la rudesse des cols du Pays d’Olmes comme affronter ses défis économiques.

    «L’Ariège est un département qui a un fort caractère et qui a un potentiel énorme et qui aujourd’hui devient stratégiquement bien situé avec la nouvelle organisation territoriale et la future grande région. C’est un département qui a beaucoup de qualité et un gros potentiel, mais aussi qui demande un gros travail pour appréhender la direction à prendre et les enjeux pour ne pas encore une fois laisser passer le train.»

    «L’Ariege je pourrais dire que ça monte et ça descend au vu de ma passion pour le trail, mais je préférerais dire : vive l’Ariège de demain et nous saurons la rendre forte !»

    Interview réalisée à Lavelanet, propos recueillis par Azinat.com

     

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 5, « l’avenir de la montagne »

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 5, « l’avenir de la montagne »

    En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce cinquième et dernier volet il nous parle de l’avenir de la montagne.

    Pour Michel Sébastien, l’avenir de la montagne c’est le tourisme, autant estival qu’hivernale.

    L’Ariège regorge d’endroits formidables pour les activités de plein air, ski, raquettes, randonnées, sports d’eaux vives…  « Nous rentrons dans une civilisation que l’on qualifiait jadis de civilisation des loisirs » explique t’il.

    L’accrothérapie 

    C’est à dire, la thérapie par la montagne. Les gens ont de plus en plus de loisirs et de plus en plus soif de beauté, d’air pur et de montagne. Pour Michel nous entrons dans une phase d’accrothérapie positive, l’observation, la marche, la photo, « On imagine pas une nouvelle civilisation des orris« .

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 4, « la civilisation de l’orri »

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 4, « la civilisation de l’orri »

    En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce quatrième volet il nous parle de la vie du passé : « la civilisation de l’orri »

    De forme arrondie et construit entièrement en pierre sèche, l’orri est la demeure estivale du berger et, on le sait peu, de sa famille. Le berger y amenait les vaches, pour le lait, les moutons, parfois les chevaux et il y fabriquait le fromage.

    Mais comment les hommes sont arrivés là ?

    Après la glaciation (voir épisode 2), la roche est à nu, il n’y a plus aucune végétation. Quand le climat se réchauffe la végétation reprend vie et l’animal sauvage la suit. C’est en poursuivant le gibier que l’homme colonise la montagne.

    La vie du passé, une double vie 

    Il y a d’abord la vie au village, et la vie d’altitude lorsque les troupeaux sont amenés à l’estive à partir du mois de mai et jusqu’en octobre.

    Cette vie d’altitude c’est une vie d’élevage, qui a atteint son apogée dans les années 1850. A cette époque la vie dans les montagnes est au maximum de la démographie. Le canton de Castillon était, dans ces années là, plus peuplé que celui de Pamiers. La montagne était surpeuplée et il n’y avait plus d’arbres car ils avaient servi pour les forges à la catalane..

    C’était une vie rude, une vie de travail et de misère. On vivait rarement plus de 50 ans et la moitié des enfants mourraient avant l’âge de 10 ans

    Cette vie s’est étiolée peu à peu à partie de 1850, et elle est maintenant en train de mourir, il reste très peu d’estives. En 1850, dans la vallée du Vicdessos et les vallées annexes, il y avait plus de 30000 moutons, il en reste à peine 10000 aujourd’hui.

    Prochain et dernier épisode : l’avenir de la montagne

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 3, le changement climatique

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 3, le changement climatique

    En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce troisième volet il aborde un sujet brulant, le changement climatique.

    L’eau fut l’érosion d’hier, elle fait la richesse d’aujourd’hui, mais demain, qu’en sera t’il ?

    Nous rentrons dans une phase chaude et sèche pour deux raisons. Tout d’abord le changement climatique normal comme il y en a eu depuis des millions d’années auquel vient se rajouter l’activité humaine.

    Le climat se réchauffe mais surtout il se dessèche.

    Dans quelques dizaines d’années l’Ariège de l’est, Mirepoix et jusqu’à Toulouse, rentrera en climat méditerranéen. Cela n’est pas dramatique en soi, mais il va falloir s’adapter.

    Rentrer en résilience 

    Il faudrait, dans les années à venir, que l’eau serve pour deux finalités :

    Pour l’énergie hydraulique, une énergie propre, renouvelable et éternelle. Pour alimenter l’espace ariégeois jusqu’à Toulouse.

    Les économies sont indispensables, mais elle ne suffiront pas.

    Il tombe 5 milliards de mètres cubes d’eau sur l’Ariège et nous en mettons à peine 200 millions en réserve, soit 4%. le débit de l’Ariège qui est actuellement de  40 mètres cubes / seconde tombera en 2050 à 25 mètres cubes / seconde (d’après le modèle Arpège de Météo France). A ce moment, L’Arize, la Lèze, le Touyre, le Douctouyre vont devenir des rivières temporaires, elle ne couleront plus l’été. Il faudra donc trouver en amont de quoi les alimenter.

    Eric Orsena dit : « un barrage c’est un grenier à eau », il faudra donc augmenter nos réserves d’eau.

    « La machine thermique est lancée et on ne pourra pas l’arrêter, il faut que nous soyons prêts » Michel Sébastien

    Prochain épisode : la civilisation de l’orri

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 2 « L’ère de la glaciation »

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 2 « L’ère de la glaciation »

    En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce deuxième épisode il nous parle de la période glaciaire et comment le glacier à façonné la vallée.

    L’eau c’est la vie et la beauté des paysages

    L’eau façonne les vallées, mais avec elle, il y a des milliers d’années, la glaciation a aussi participé à façonner nos paysages

    A Aston, il y avait jusqu’à 900 mètres de glace. Cette glace a travaillé durant des milliers et des milliers d’années et c’est un véritable bulldozer qui a façonné la vallée et a apporté en aval une foule d’éléments. les terrasses que l’on trouve à Toulouse et même à Bordeaux viennent de l’apport des Pyrénées.

    L’érosion a mangé la moitié de la Montagne

    En même temps, une érosion extraordinaire c’est opérée. Les sommets pyrénéens qui sont à 3000 mètres d’altitude seraient à 6000 mètres sans cette érosion.

    Cette érosion a mangé la moitié de la montagne et l’a accumulé en plaine. Toulouse ainsi que Bordeaux sont liées à cela.

    Prochain épisode : le changement climatique

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 1 « Le Parc pyrénéen des trois Nations »

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 1 « Le Parc pyrénéen des trois Nations »

    Voici une série de quelques épisodes, consacrée à la géographie « amoureuse » de l’Ariège. En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous allons aborder quelques aspects de la montagne. Dans ce premier épisode il nous parle du Parc pyrénéen des trois Nations.

    C’est là que le nord rentre dans le sud

    Le barrage de Soulcem dans la haute vallée du vicdessos, 1700 mètres d’altitude, c’est la vallée française qui pénètre le plus dans l’Espagne.

    Un paysage original dans la mesure où c’est une vallée glaciaire, en langage scientifique, un « ombilic glaciaire » et, au fond de cette vallée, on trouve le cirque glaciaire du Médécourbe dont le pic culmine à 2914 mètres.

    Ce pic à un intérêt fondamental puisqu’il se trouve à la frontière de trois états, la France, l’Espagne et l’Andorre.

    Le Parc pyrénéen des trois Nations

    Le pic du Médécourbe est, non seulement entre trois états, mais également et surtout entre trois parcs naturels régionaux (PNR). Ce qui constitue le rêve de Michel Sébastien depuis 2009, date de la création du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises, à savoir la création du Parc pyrénéen des trois Nations.

    La création de ce parc aurait pour avantages, de donner à l’ensemble nord-sud un image unique au monde puisqu’il n’en existe pas en montagne, les crédits de l’Europe et un apport de touristes donc le développement de la vallée.

    « C’est une vallée du passé, les hommes sont là depuis toujours, ils ont façonné les estives […]  mais il y a un projet, un projet du troisième millénaire, avec le passé, le présent, et le devenir » Michel Sébastien octobre 2015

    En petit aparté, et parce que ça nous fait plaisir, voici ce que nous disait Michel Sébastien Dans une interview en 2010 : « Je suis un métèque que l’Ariège a accueilli avant la guerre, non pas celle de 14/18 tout de même. Et donc je dis merci l’Ariège, merci la France de nous avoir, nous tous les immigrés, si bien accueilli« 

    Prochain épisode : l’eau et le glacier

  • Montségur et catharisme : le trésor

    Montségur et catharisme : le trésor

    Fabrice Chambon attaché Culturel du site de Montségur nous présente quelques thèmes « indispensables » à la bonne compréhension d’un des sites les plus visités du département de l’Ariège et le haut lieu du catharisme du Pays des Pyrénées Cathares. Aujourd’hui épisode 7 : le Trésor

    Après la prise de Montségur, les survivants vont négocier la reddition. Quatre choses vont leur être accordées :

    – Pour ceux qui ne sont pas cathares, la vie.

    – Pour ceux qui sont cathares mais renonce à leur foi, la vie.

    – Honneur et biens

    – Dernier point sur lequel les historiens s’interrogent encore, c’est qu’à la demande du clergé cathare on accorde à Montségur 15 jours de trêve. En effet les cathares ne sont pas brulés le 2 mars 1244 au moment de la reddition mais le 16 mars.

    Pourquoi, dans les deux camps, s’est on accordé ces 15 jours ?

    Pendant ces 15 jours, quatre jeunes cathares reçoivent la mission d’évacuer Montségur. D’après les textes on sait qu’ils sont restés plusieurs jours sous le château et qu’ils se sont ensuite échappés par le col de la Peyre. De là ils gagnent Usson dans le Donezan, puis fuient en Italie. On sait que trois des ces jeunes cathares ont brulés sur un bucher en Italie.

    Le trésor perdu des cathares 

    On lit dans certains textes que les quatre jeunes cathares sont partis avec un sac. Mais qu’y avait il dans de sac ? Un trésor monétaire ? un trésor spirituel, peut être des textes hérétiques conservés par les Parfaits ? D’autres pensent que le trésor c’est ces jeunes cathares eux même partis pour prêcher la bonne parole ! certains parlent même du Graal !

    Mais comme aime a le dire Fabrice « peut être est-ce bien de ne pas vouloir répondre à tout, il faut toujours garder ici, à Montségur, une part d’imaginaire »

    Prochain et dernier épisode : le phénomène solaire du solstice 

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

    Voir ou revoir les épisodes précédents ICI