Un Toulousain décide pour changer de vie, loin des embouteillages et de la ville, d’aller se perdre au fin fond de l’Ariège. Connaissant de réputation la rigueur des hivers ariégeois, il décide de prendre ses précautions et coupe deux stères de bois. Histoire de se rassurer, il demande à un vieil autochtone si l’hiver sera rude, et s’il a coupé suffisamment de bois. L’ariégeois lui répond :
-Ben oui macarel, l’hiver sera bien froid cette année.
-Et mon bois, demande le toulousain, il y en a assez ?
– Peut être, dit l’ariégeois, mais peut être que non. L’hiver risque d’être vraiment froid cette année.
Inquiet, le toulousain décide de couper 2 stères de plus. S’enquérant à nouveau auprès de notre ami ariégeois, ce dernier lui dit que l’hiver sera vraiment très froid, et que sans doute il n’aura pas assez de bois. Fatigué et courbaturé, notre toulousain ne veut néanmoins prendre aucun risque et il coupe donc encore 2 stères de bois. Il demande alors à l’ariégeois si, cette fois, il a en aura assez pour passer l’hiver. Devant l’air perplexe du vieil homme, le toulousain fini par lui demander :
– Mais au fait, comment savez-vous si l’hiver sera très rude ?
– C’est simple, répond l’ariégeois d’un air savant, je regarde les tas de bois que les toulousains préparent !