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Les cantines se mettent « au terroir »

C’est vendredi dernier, alors que se déroulait le festival des saveurs sur Ax-les-Thermes, qu’une centaine de producteurs, gestionnaires d’établissements et de cantines locales se réunissaient pour un débat sur l’avenir des cantines, des circuits courts et de la « bonne bouffe » dans nos cantines du département. A l’initiative du Conseil départemental, cette première table ronde a permis de faire le point sur le sujet.

On le sait déjà depuis quelques années, le département fait un effort pour développer les relations entre les cantines de collèges et les producteurs locaux. Manger bien, manger bio parfois, en tout cas manger local devient un souci régulier pour les gestionnaires de la restauration collective du département : On sait ce qu’on mange, cela fait fonctionner les filières locales de production et cela régale les anciens comme les scolaires !

Le débat, après un accueil par Dominique Fourcade maire d’Ax-les-Thermes, fut lancé par Rachid Arhab qui avouait ne pas maitriser encore toutes les subtilités de la gastronomie locale, et heureux et surpris chaque jour des richesses des propositions faites, aussi bien par les chefs ariégeois que des producteurs encore peu connus dans les sphères parisiennes.

Henri Nayrou à l’initiative du rendez-vous à proposé de développer quatre actions vertueuses pour accélérer l’utilisation des produits locaux dans les cantines et la restauration collective du département, il l’a martelé lors d’un discours d’ouverture comme une profession de foi :

«En premier, je crois dur comme fer de notre territoire que l’atout essentiel de l’Ariège, c’est à la fois son image d’authenticité. Ce qui pouvait passer pour une image du passé, va devenir un atout pour l’avenir, ainsi résumée, après avoir été les défauts de ses qualités, notre Ariège va profiter des qualités de ses défauts.

Secundo, depuis 4 ans, j’avais engagé l’ancien Conseil Général à appuyer le Festival des saveurs d’Ax les Thermes parce que, comme d’autres d’ailleurs en Ariège, il est un remarquable levier de communication. Demain, le festival recevra le championnat de France de cuisine amateur. C’est bien mais pas suffisant à mon goût. Je rêve d’un mouvement de fond, restaurants, tables d’hôtes,  cantines, produits bio, frais, naturels mêlés qui fasse accéder notre Ariège à la notoriété sur ce qu’elle a de meilleur à mettre sur son press-book.

Tertio,  de nombreuses collectivités, communes, intercommunalités  se sont attachées il y a  20 ans à organiser pour les mômes des repas au choix, naturels, bio, traditionnels sortis de la terre du 09. Je leur tire  chaleureusement mon chapeau.

Enfin, Aujourd’hui donc, les mouches ont changé d’âne. Manger sainement, c’est tendance. Manger bio, c’est parfois plus cher mais c’est meilleur. La presse, la tv, la pub rivalisent d’offres de bons plans. La mode est au bien-être et au soin de soi, aux circuits courts et aussi aux saveurs retrouvées. Et c’est là que notre Ariège retrouve de l’attrait car elle a toujours été porteuse de vraies senteurs, de vraie vie. Et ses pionniers de la restauration collective scolaire se sont enhardis. Dans les cantines du primaire, des collèges et des lycées, la montée en régime des repas ariégeois est forte. Les premiers agriculteurs qui se sont positionnés sur ce créneau incertain au départ, ont été rejoints par d’autres qui ont découvert les bienfaits de la valeur ajoutée sur des bases de qualité. La Chambre d’agriculture présidée par François Toulis a fait elle aussi sa mue et s’est lancée à fond dans sa Plate-forme.»

Le Président de la Chambre d’Agriculture François Toulis a été invité à cette occasion à présenter le fonctionnement de la plate-forme des Terroirs d’Ariège que la Chambre a mis en place. Elle joue un rôle essentiel aujourd’hui auprès de la légumerie, comme elle joue déjà un rôle important dans l’approvisionnement des établissements aujourd’hui.

Henri Nayrou a rappelé entre temps, qu’ il y a maintenant 10 ans que les départements ont reçu la compétence de la restauration dans les collèges, donc la responsabilité pour l’Ariège de faire manger 7 à 8000 adolescents. Dès septembre 2005,  les objectifs affichés par le Conseil Départemental ont été de faire des temps du repas une vraie éducation au goût, à l’équilibre alimentaire, à la diversité et à la qualité des produits.

Depuis, le repas 100% ariégeois dans tous les collèges, le même jour, une fois par mois, un long chemin a été parcouru. C’est tant mieux.

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