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Tarascon : Trail de la Courbière # 3 – les 10 & 11 mars

Sport, histoire et patrimoine …au cœur de la vallée de la Courbière !

«Si le parcours est pratiquement idéal, et les ravitaillements bien placés, J’aime beaucoup les courses avec un objectif parlant, ici, faire le tour de la vallée de la Courbière, riche en histoire».

C’est d’ailleurs, après la surprenante « pujade » (en partie support de la Verticale de la Courbière) qui conduit du plateau de Baillères vers le Col du trou, sur le plateau de Génat, que passait autrefois la voie phénicienne, puis phocéenne et romaine. Une voie qui se dirigeait, par les montagnes de Lapège, Illier, Suc et Sentenac, en direction du port de Saleix et les mines d’or et d’argent de Castelminier, près d’Aulus, connues depuis une haute antiquité. C’est au départ de ce même col du Trou, sur votre gauche, que s’ouvre une caminole entre calcaire et petits chênes. Lors d’une prochaine escapade, elle vous conduira à la découverte des ruines, isolées et perchées, de l’ancien château de Castel Merle de Génat. Mais revenons à notre Trail de la Courbière !

Les gardiens de pierres ! 

Après la traversée des petits villages de Gourbit et de Rabat, le bois des Hérétiques, les granges abandonnées et l’ascension/descente du Mount, vous partirez en toute quiétude à la découverte des gardiens de pierres, que sont les ruines des châteaux, dominant les vallées de Rabat et de Saurat. D’ailleurs, depuis le parc de la Préhistoire, lieu de départ de la course, ces ruines se découpent sur le fond du ciel. Pierres parmi les pierres, elles ne font qu’un avec la montagne. 

En premier lieu, celles de Miramont de Sabartés, situées sur le pain de sucre dit de la Roche Ronde ou roche de Cayral (ou encore chapeau de Gendarme), et puis, sur la même ligne de défense, en l’approchant des yeux, le donjon médiéval de Calamès qui fut un des plus importants château du Comte de Foix au XIIIème siècle. 
D’ailleurs, sur le somment de ce pain de sucre (1001 m) dit le « Roc des Irretges », se lient légende et histoire. De là haut, la vue est exceptionnelle, tant sur la Courbière, le massif de Tabe, vers le col de Port et le Couserans, le Prat d’Albis et le roc de batail, que sur la vallée de Tarascon. Et c’est à peine si on songe à regarder le sol. Pourtant, un œil exercé y trouvera des soubassements de murs, des terrasses aménagées… Autrefois, se dressait là un château. Situé sur le rocher des Irretges, Miramont servit de refuge à de nombreux parfaits, notamment Bernard de Salsenac, Raimond Tournier, Guillaume de Lagleize, Guilhabert de Castres, Bernard Marty. Cette situation explique la tradition locale qui veut que Miramont ait été le dernier château cathare.

Sinon, la légende dit : que deux Irretges (deux sauvages) vivaient dans le château perché sur la Roche Ronde. C’étaient deux frères vêtus de hardes qui enlevaient des jeunes femmes. Pour les prendre, les Sauratois accrochèrent deux pantalons rouges à un arbre. Attirés par d’aussi beaux vêtements les irretges voulurent les enfiler et l’un d’eux fut capturé par les villageois, emmené à Saurat et brûlé vif sur la place. Les Sauratois retournèrent au roc pour prendre le deuxième. Dans le combat qui s’ensuivit un homme l’entraîna avec lui dans le vide. Pour en finir avec les irretges, les Sauratois détruisirent ensuite le château. Voir et lire : Olivier de Robert: « Contes et Légendes d’Ariège »
Si le trail de la Courbière n’a pas vocation à contempler la course des nuages, ce sera aussi, au pied de la digne silhouette du rocher d’escalade de Calamès, l’occasion de passer par la grotte des « Encantados » qui comporte des sépultures Gallo-Romaines.

Alors que le parcours du trail vous conduit vers le fond de vallée, et le Parc Pyrénéen de l’Art Préhistorique, je voulais évoquer une autre originalité devenue aujourd’hui souvenir nostalgique et belle curiosité. En effet, au XIXème siècle, de mai à novembre, des porteurs de glace venaient, au pied du vénérable pic des Trois Seigneurs, chercher leurs barres de glace, qu’ils arrachaient au flanc nord du mont, au glacier d’Ambans. Ainsi, sur leurs mules, ils transportaient ces gigantesques glaçons de 25 kg entourés de toile grossière pour les livrer dans les cafés et entrepôts de Toulouse, où des cabaretiers les achetaient à prix d’or. L’anisade et l’absinthe, déjà, se buvaient fraîches. Mais, ce glacier, en partie présent dans les années 1970-1980, a totalement disparu aujourd’hui…

Laissez vous séduire et sans tarder pensez à vous inscrire :http://midirun.fr/inscriptions-en-ligne/

Rendez-vous le dimanche 11 mars 2018 pour la 3e édition du Trail de la Courbière. Il y en a pour tous les niveaux, vous avez le choix entre 2 parcours : 11 et 23 km.

 

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