Les 7e et 6e siècles avant notre ère voient se produire en Grèce une série de phénomènes qui n’ont en apparence pas grand rapport entre eux mais aboutissent à produire une profonde mutation mentale : apparition de l’alphabet, invention de la monnaie, création de l’infanterie, rédaction des lois… On peut allonger la liste des changements contemporains et tous corollaires d’une démythologisation et d’une rationalisation du rapport des hommes au monde.
Au début du 5e siècle, un fragment attribué à Héraclite contient la première occurrence du mot « philosophe », terme qui va devenbir d’usage courant avec Platon et Aristote. La philosophie n’a pas surgi abruptement de quelques esprits brillants, elle est issue d’un long processus d’élaboration.
Sylvie Queval se propose d’examiner avec nous ce tournant du 6e au 5e siècles, d’y observer comment ce nouveau personnage qu’est le philosophe vient occuper la place que lui cèdent ses prédécesseurs qu’on désignait comme des « sages ».
Sylvie Queval a été professeur agrégé de philosophie, puis a soutenu (en 1984) une thèse de doctorat sur l’organisation du corpus platonicien et son mode d’écriture. Elle a ensuite enseigné à l’IUFM de Lille, puis à l’université de Lille 3 où, tout en poursuivant des travaux en philosophie antique, elle a dispensé l’enseignement de la philosophie de l’éducation. Retraitée depuis cinq ans, elle est actuellement investie dans l’Université Populaire de Narbonne.
Mardi 1er octobre 20 h, salle communale de Campagne sur Arize
Renseignements : 05 61 68 90 05
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