Le nom coupé-décalé vient d’une forme de danse traditionnelle de Côte d’Ivoire : l’Akoupé du groupe ethnique Attié en Côte d’Ivoire.
Dans le début des années 2000 à Paris, ce mouvement – à la fois danse et musique urbaine croisant la rumba congolaise, le hip hop, les musiques caribéennes et les chansons populaires françaises – est impulsé par la communauté noire d‘origine africaine et antillaise. Peu à peu les individus se sont constitués en groupes qui se livraient à de rudes battles et avaient mis au point un nouveau langage, un style vestimentaire, des rituels…
Le projet “Coupé-décalé” s’intéresse au regard que portent les chorégraphes contemporains sur cette pratique populaire.
Le premier acte se compose d’un solo sur-mesure de la chorégraphe et metteure en scène sud-africaine Robyn Orlin pour James Carlès qui, tout en moquant le pouvoir colonial, remonte aux origines des danses attiées d’où est issu le coupé-décalé. Quant au second acte, il donne à voir les multiples visages de cette danse urbaine, à travers une pièce de groupe énergique pour cinq danseurs signée James Carlès.
Le mouvement du coupé-décalé, à la fois danse et musique urbaine se popularise sous l’impulsion d’un groupe de DJ’s ivoiriens et des concepts qui l’accompagnent : « farot farot » (faire le malin), « boucantier » (homme qui fait parler de soi), « travailler » (jeter des billets de banques)…
Satire sociale, politique, pur divertissement, éloge de la sape et énergie festive sont les ingrédients inévitables de ce spectacle.
Des saveurs africaines seront à la carte de Croq’n bouche au Bar de l’Estive à l’occasion du spectacle.
Mardi 18 mars à 20h45 A l’Estive de Foix
Crédit photo : © Pierre Ricci