Beille et Tomy, Mathis et Mathéo, une amitié pas comme les autres
Beille et Tomy sont les deux «Patous» de Nicolas Colombiès, boulanger dans l’Ariège. Mathéo, 11 ans, est autiste non verbal et Mathis, son frère 12 ans, souffre d’un trouble du déficit d’attention avec hyperactivité (TDAH).
L’histoire commence il y a quelques années sur FaceBook.
Il y’a quelques année, Nicolas est contacté par une femme qui regarde souvent ses photos avec ses deux fils. Il se trouve qu’il s’agissait de la maman de deux petits garçons handicapés qui regardait très souvent ces images avec elle et s’est aperçue qu’elles suscitaient chez eux de l’intérêt et des réactions positives.
Il y a deux ans, elle décide d’envoyer un message via Messenger afin de lui demander s’il était possible de se rencontrer.
Et depuis, presque tous les mois, la petite famille vient me rendre visite à Nicolas qui habite à Mazères, où ils peuvent retrouver les deux chiens. Quelquefois c’est Nicolas, Beille et Tomy qui font le voyage du côté de Pau, dans le Béarn.
Mathéo
Lors de la première rencontre, chez Nicolas Mathéo est resté à l’écart. Il s’est rapproché petit à petit et a tout de suite ressenti de l’attachement pour Beille avec qui il a essayé d‘échanger en vocalisant, alors que d’habitude, il ne dit aucun mot.
Quelques semaines plus tard, alors que Nicolas et ses chiens se rendent à Pau, miracle, Mathéo prononce son premier mot « Beille ».
Mathis
Mathis, de son côté, a aussi du mal à se concentrer, à gérer ses émotions et, s’il parle, a encore besoin de l’aide d’un orthophoniste.
En outre, il a le syndrome des « jambes sans repos », un trouble du système nerveux appelé également « maladie de Willis-Ekbom » qui provoque un besoin impérieux de bouger les jambes et s’accompagne de picotements voire de décharges électriques.
Là encore, la présence des chiens a un effet inattendu : Mathis oublie complètement la douleur. Par exemple, en randonnée, quand il commence à avoir mal, parfois il en pleure, mais, au contact de Beille et Tomy, une fois qu’il les tient en laisse, il ne se focalise plus sur sa souffrance.
«Au départ, ma motivation était simple : j’aime rencontrer des gens. Et quand ça se passe de façon aussi formidable, comment ne pas avoir envie de continuer ? C’est une façon de s’ouvrir aux autres. Moi aussi, j’apprends. Je ne savais pas grand-chose de l’autisme, donc je me suis beaucoup documenté là-dessus via des colloques et des livres. En effet, lorsqu’on arrive dans cet univers, on est un peu perdu.» Explique Nicolas
Une cagnotte pour aller plus loin
Les parents se battent tous les jours pour aider du mieux qu’ils peuvent leurs enfants, pour qu’ils soient le plus autonomes possible grâce à une prise en charge exclusivement comportementale (ABA) le tout en libéral et non remboursés par la sécurité sociale.
Après avoir dépensés leurs économies dans les réparations de leur voiture, celle-ci est tombé en panne ! Et sans voiture… pas de prise en charge des gamins… C’est pour cela que Nicolas a voulu créer cette cagnotte, car les enfants ont besoin de ces rendez-vous chez les pédopsychiatre, éducateurs, et autres spécialistes… pour leur aider à acheter une voiture décente »
Un crowfunding intitulé « Pour Mathis et Mathéo » à donc été lancé. A ce jour, 24 personnes ont participé et près de 900 euros ont été récoltés
«Je tiens beaucoup à ce qu’ils règlent ce problème de transport qui est bien sûr très ennuyeux, surtout en province. Quant à mes chiens, ils trouvent aussi leur compte dans cette histoire d’amitié. Vous devriez voir la fête qu’ils réservent à Mathis et Mathéo lorsqu’ils arrivent.»
Il reste 40 jours ! www.lepotcommun.fr