Les invités de la semaine : Marcel Ricordeau et Jacques Renoud « Stop Mine Salau »
La mine de Salau, sujet polémique s’il est en Ariège, et son cortège de communiqués, de vérités et de contre-vérités, de défenseurs et d’opposants…
Pour y voir un peu plus clair et suite à certains communiqués que nous avons passé dans nos colonnes, nous avons voulu donner la parole à l’association « Stop Mine Salau ». Nous avons donc reçu dans nos locaux deux des Co-Présidents et fondateurs : Monsieur Marcel Ricordeau et Monsieur Jacques Renoud.
Une conversation de 45 minutes que nous allons diffuser en plusieurs parties pour plus de clarté.
Dans ce premier entretien revenons à l’historique de l’exploitation de la mine et de la polémique sur la présence d’amiante.
La mine a été ouverte au début année 70 et a fermée en décembre 1986 à l’époque où il y avait un dumping chinois sur le tungsten. Mais le e dumping chinois a servit de prétexte à la fermeture. La plupart des mines de tungstène dans le monde, sauf les chinoises ont fermé à la fin des années 80, mais toutes ont rouvert. Certaines après quelques mois, d’autres après plusieurs années, après avoir modernisé leurs installations.
La mine de Salau est restée définitivement fermée – pourquoi ?
Depuis les années 1983-84 des maladies liées à l’amiante se déclaraient chez les mineurs de Salau. Plusieurs maladies professionnelles ont été reconnues et la direction s’est sans doute servit du prétexte du « dumping chinois » pour étouffer dans l’œuf les problèmes d’amiantes : la mine de Salau a fermé le 24 décembre 1986 et la direction donnait l’ordre de démanteler les installations le 17 janvier 1987.
Les syndicats CGT et FO communiquaient beaucoup à partir des années 1983-84 pour alerter la direction et l’État sur les conséquences de l’amiante sur la santé des mineurs. Pour preuve, plusieurs thèses universitaires, des rapports de l’INSERM et du CNRS, du BRGM, des témoignages de médecins, d’infirmières, des affirmations des personnels de la DREAL, des personnels de Géodéris, témoignent du fait qu’il y avait de l’amiante à Salau du temps de l’ancienne exploitation…
La semaine prochaine : La protection et la sauvegarde d’un cadre et d’un style de vie
Pingback: Mine de Salau : L'affaire semble arriver à son terme