Catégorie : Les ariégeois conquièrent le Monde

  • Margaux décembre 2017,  Colorful Colorado

    Margaux décembre 2017, Colorful Colorado

    Quand j’y pense !! J’étais en Ontario pour mes 22 ans, en Saskatchewan pour mes 23 ans, en Nouvelle-Zélande pour mes 24 ans, je viens juste de fêter mes 25 ans en plein coeur du Colorado… et dans 30 jours (et quatre pays) je serai de retour en France.

    Je suis impatiente. Impatiente de m’engager dans l’hiver, de trouver la neige et le froid avant de retrouver la chaleur de mes proches et amis, déjà (rentrés) au pays. Impatiente de reprendre la route aussi, pour une nouvelle année prometteuse, avec d’autres aventures sous le signe des projets qui se concrétisent au fur et à mesure.

    En attendant 2018, ce Noël dans le Colorado, coloré, gigantesque, magnifique nous l’avons passé, Shirley, Danny et moi en déjeunant à l’extérieur presque tous les jours. Nous n’avons manqué aucune occasion de prendre la route à l’assaut d’incroyables chemins de poussière dont Danny connait la secrète existence. C’est que le Colorado, c’est un peu comme notre belle Ariège : une histoire de secrets bien gardés… de confidences… de confiance… de passion. Il faut rêver plus grand que les sites touristiques… oser s’évader et s’aventurer sur les chemins escarpés et écouter les histoires des hommes.

    Je ne me lasse pas de l’évidente et omniprésente beauté du Colorado. Elle, qui est faite d’animaux sauvages qui croisent ta route… l’air de rien. De paysages qui mettent tant d’évidences en perspective… et m’éblouissent. De couleurs, qui passent du rouge à l’ocre… du gris au vert… du vert au bleu. Du ciel qui se joue des étoiles, de la lune et des nuages… Et de la passion de Danny pour chaque acre carré et mètre caché de « son » pays. J’ai la chance que cet enfant du pays me montre ces lieux confidentiels… je me laisse guider de vallée en secret vers des lieux toujours plus exceptionnels. Quel joli cadeau ! Quelle chance ! Quel incroyable Noël ! 

    Les voisins ont paré leur maison de lumières et de figures gonflables. Noël est encore au pas de la porte. Il y a quelques jours Shirley, Danny et moi sommes allés chercher « notre » sapin en forêt. On a marché, un long moment et choisi LE sapin parfait que nous avons coupé et ramené à la maison (avec une licence évidemment). Il porte fièrement les décorations de saison dans la chaleur du salon où nous célèbrerons, travail oblige, un Noël retardé au 27.

    A toi cher lecteur, je souhaite une belle année 2018. Une année remplie de joie, de rêves et de réussite. Voyage autant que tu peux… rencontre les gens… écoute leurs histoires et partage les tiennes… les liens entre humains, c’est vraiment précieux ! Enfin, merci de me lire, de voyager avec moi et de tes encourageants messages qui me parviennent jusqu’à l’autre bout de la planète. Merci aussi d’avoir acheté mes livres ; c’est un soutien financier précieux et une récompense pour mon travail de photographe. Merci. 

    Adishatz ami ariégeois.

    Bonne Année et au plaisir de te retrouver le mois prochain et de te raconter la suite de mon marathon-aventurier.

     

     

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    Kilomètres parcourus depuis septembre 2017 : 14.891 kms

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  • Margaux novembre 2017 – Lettre ouverte, Colorful Colorado

    Margaux novembre 2017 – Lettre ouverte, Colorful Colorado

    Voilà 4 semaines que j’ai intégré le quotidien de Shirley et Danny. Je suis accueillie dans leur foyer comme si j’y vivais depuis toujours. Ma chambre est prête … je n’ai plus qu’à installer mes affaires sur les étagères, histoire de rendre le lieu encore plus familier qu’il ne l’est déjà. 

    Perchée à 1700m d’altitude, le temps est sec et j’ai du mal à imaginer que l’hiver arrive. Et pourtant, tout le monde parle de la saison rude et de l’épais manteau neigeux … Moi, je n’attends que ça. Le désert recouvert de neige et de glace… T’imagines ? Moi pas du tout. 

    Mais avant, on profite de ce que ce pays a à offrir. Dès que l’agenda le permet, on prend le large. En solo ; en duo ; en trio. On sort de notre comté partons à la découverte de nouveaux canyons, à l’assaut de nouvelles routes, vers de nouveaux horizons… Après les virées en pick-up à la recherche du cerf parfait et maintenant que la chasse est terminée et on se concentre sur de nouveaux projets. Et ce n’est pas ce qu’il manque ! Je participe à la construction de murets en pierres et j’ai appris à faire du mortier ; j’enchaine avec la préparation de confitures maison, et bientôt nous entamons la construction d’un abri de jardin avant de retourner à la cuisine où, avec Shirley, je confectionne des mets de toutes sortes … La polyvalence est de mise et c’est génial. J’ai repris un quotidien intégralement en anglais ; c’est du 24/7, ce n’était pas arrivé depuis la Nouvelle Zélande et c’est plutôt fluide. C’est agréable de comprendre et se faire comprendre sans trop de difficulté. 

    Je ne regrette pas d’être revenue. La lumière est toujours aussi belle ici et cet endroit a su trouver une place toute particulière dans mon coeur. Chaque instant contient sa dose de merveilles et il ne tient qu’à nous de le rendre unique. Tu sais comme un rien m’émerveille…  Ici je suis comblée ! 

    Des instants uniques en leur genre, j’en expérimente tous les jours , mais récemment il s’en est passé un qui m’a touchée un peu plus du coup alors je le partage avec toi. 
    Tout a été organisé dans l’église de la petite ville de Naturita à un peu moins de 5 miles de Nucla.  Le mot d’ordre était clair : Chacun était invité à faire quelque chose à vendre aux enchères, pour un dénommé Gaylord. Je n’en savais pas plus. Shirley et moi nous sommes prêtées au jeu. Evidemment. 
    19 heures pétantes, on débarque à l’église avec une belle tarte au citron dans les mains. Je ne m’attendais à rien de spécial. En arrivant, j’ai immédiatement compris …  Gaylord a une maladie. Une maladie qui le tue a petit feu. Il est condamné. Le traitement existe, mais il n’a pas l’argent pour le suivre. Du coup, la communauté de Naturita et des environs s’est réunie et a organisé une vente aux enchères pour offrir les fonds au membre de sa communauté dans le besoin. 
    Dans l’église, les bancs avaient été poussés et à la place on y a installé des tables et des chaises. La nef était pleine à craquer et chacun s’est fait un devoir d’acheter les tartes à 90$ ou des assiettes de cookies à 120$ afin d’assurer plusieurs mois de traitement à leur ami. Lui offrir quelques bouffées d’air en plus dans notre monde. 
    J’ai été émue. Touchée en plein coeur par tant de bienveillance. 20h30 tout était vendu. et des centaines de dollars ont été récoltés. Jamais les mots fraternité, communauté et générosité n’avait fait autant de sens. 

    La vie continue à Nucla. Une semaine sur deux, Danny consacre 12 heures de sa nuit à assurer la maintenance de l’usine de dessalement des eaux à quelques minutes de la maison. Un travail qui “n’est ni bien, ni mal” comme il dit mais “c’est un travail !”. Il quitte la maison à 18h et ne rentre qu’aux petites heures du matin. Quand nous commençons notre journée, lui termine la sienne … ce qui requiert toute une organisation… dont Shirley a le secret ! Tu devrais nous voir chuchoter pour se demander le sel ou marcher sur la pointe des pieds pour ne pas faire grincer le plancher .. C’est un sketch ! Sinon, Thanksgiving est dans quelques semaines et je suis déjà prête pour re-découvrir l’esprit pionnier de cet fête si importante ici.

    De mon côté, entre les constructions de murets ou en attendant que les casseroles chauffent en cuisine, j’ai réussi à trouver le temps nécessaire pour finaliser et mettre un point final au Projet52-2016-2017. J’ai des papillons dans le ventre et je te laisse imaginer mon émotion car aujourd’hui je te présente Aotearoa mon deuxième livre photo auto-édité dans lequel je t’invite à découvrir, en 24 heures, ma dernière année sur l’archipel néo-zélandais. J’ai traversé le pays du Nord au Sud et d’Est en Ouest pour te ramener 52 clichés, 26 en couleurs, 26 en noir et blanc.

    Tu sais comme mon année en Nouvelle Zélande a été un challenge au quotidien. J’ai été émerveillée par la beauté de ce pays, la gentillesse de ses habitants et les milles merveilles rencontrées sur la Route .. Alors j’espère que ce livre te touchera comme je l’ai été. 
    Je te retrouve dans quelques semaines avec de nouvelles histoires à te raconter. Que tu sois dans nos belles Pyrénées ariégeoises, là où la neige est déjà tombée … ailleurs en France … ou à l’étranger, j’espère que tu te portes bien et que la fin de l’année se présente sous de beaux auspices. 
     
    Adischatz

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  • Margaux septembre-octobre 2017, retrouvailles…

    Margaux septembre-octobre 2017, retrouvailles…

    Bonjour l’Ariège !! !!! Non … j’ai rien écrit le mois dernier. Oui … j’ai honte mais j’ai repris la route …  à peine 30 jours après être rentrée de Nouvelle-Zélande et tout s’est passé très vite. Comme toujours. 

    Pour la énième fois depuis trois ans, je me retrouve ceinturée à un siège à bord d’un Boeing ou d’un Airbus pour traverser l’Atlantique à 12 000 pieds au-dessus des vagues ! C’est loin d’être devenu banal …  c’est toujours aussi exaltant de RE-partir car si la destination m’est connue, l’aventure elle, sera forcément différente. 
    Environ 8 heures après avoir décollé de Toulouse, je débarque à Montréal.  Mais ce n’est qu’une escale. Ma destination finale est à plus de 500 kilomètres de là. Le voyage ne fait que commencer. 

    Je quitte la capitale francophone Canadienne sous une pluie d’automne ; Aux portes du Saguenay, le ciel est merveilleusement bleu. Cela fait plus de 4 heures mon bus longe les berges sombres du Saint Laurent … j’observe ses eaux profondes et suis transportée dans mes souvenirs. Il y a 2 ans, en 2015, je faisais ce même voyage pour la toute première fois. Aujourd’hui … tout est différent. Tout est pareil. Je suis impatiente de retrouver les gens qui avaient tellement marqué mon aventure d’alors. Ce premier PVT qui m’avait permis d’obtenir un emploi au Canada, chez Canopée Lit. C’est comme un « retour aux sources » … J’ai des papillons dans le ventre. Je vais retrouver Juliette, mon acolyte de la Dream Team 2015 dans quelques minutes … Evidemment, on se prend dans les bras comme si on s’était quittées la veille et on retrouve nos marques d’aventurières en moins de deux. A bord de sa Ford Escape, on reprend la conversation là où elle s’était terminée … 

    En moins de 10 minutes la voiture est déjà aux portes de la forêt de Jérémie et Claire … Oui ! J’ai du mal à cacher ma joie de revenir. Entre retrouvailles et nouvelles rencontres j’ai hâte d’avoir le coeur chamboulé.

    Ceci étant dit, il faut entrer dans la danse. Tout de suite. Wwoofer c’est pas que des vacances et il y a ici un business a faire tourner. Le quotidien c’est des arrivés et les départs. Et les touristes qui viennent découvrir les hébergements insolites de Canopée Lit, y’en a plein !

    L’équipe ? Elle est juste géniale. Très vite une complicité née et des liens se forment. Vite. Fort. C’est ça l’esprit du voyage. Ca nous autorise à prendre une trêve pour aller à la rencontre des autres. Pour s’ouvrir ; pour découvrir. Très vite, en un seul regard, en un seul sourire on comprend que l’autre nous invite au partage et à la discussion. On s’enrichit de nos différences … on s’étonne de nos ressemblances … On est vivants. Qu’est-ce que c’est bon ! Je suis convaincue que les plus belles rencontres sont inattendues ; improvisées…

    Cette année encore, j’ai rencontré des jeunes qui partent. Qui osent. Qui tentent de donner du sens. Comme moi … seul-e, en couple, entre amis, ils s’aventurent vers d’autres horizons avant de se poser pour de vrai. 

    7 semaines intenses. On pleure, on rit, on donne le meilleur de nous-mêmes, on expérimente d’autres façons de faire, on tisse des liens, on teste des concepts à la marge, on peaufine nos compétences, on apprend forcément des quantités de choses qui serviront … peut-être un jour et, jusqu’à l’heure H du jour J on est « tissés serrés » … une bande de potes du bout du monde. 

    Evidemment, au moment de mettre un point final, le coeur se serre. On se regarde … on s’enlace une dernière fois. Peut être même la dernière fois. On finit par pleurer, de la chance de s’être rencontrés, de la tristesse de se quitter. L’émotion est là. Tous, on a vécu quelque chose de beau, de fort et de sincère. Je quitte le fjord du Saguenay comme je l’ai rallié : à bord de la Ford Escape de Juliette. Puis d’un bus … avec un petit supplément : des larmes plein les yeux. 

    Le bus est plein. La route semble bien plus longue. Québec n’a jamais été aussi loin de Tadoussac. 

    Demain, je passe la frontière américaine par New York. Je ferai une escale à Las Vegas et, après 9 heures d’avion, 6 heures d’attente et 11 heures de bus je retrouverai Danny à Grand Junction. A la maison de Nucla, Shirley m’attend et Kirby le chien me fait la fête. Ah magnifique Colorado … j’arrive épuisée par la fatigue, les retards, le froid, le chaud… et j’avoue, le coeur encore lourd de souvenirs canadiens … Je me pose lentement.

    Ca fait déjà une semaine que j’ai posé mes valises à Nucla, Colorado. Cette petite ville de 700 âmes posée sur un plateau perché à 1 700 mètres d’altitude et encerclée de  montagnes majestueuses. Les journées sont remplies pour mes hôtes (et donc pour moi) Je suis allée à la chasse avec Danny ! Je cuisine avec Shirley. On a des tas projets et je vais m’efforcer de les aider au mieux. 

    Je te quitte au pied des canyons rouges et arides du Colorado là où chaque pas n’est que poussière … Je reviens bientôt. For sure !

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    Kilomètres parcourus depuis septembre 2017 : 13.129 kms
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  • Margaux août 2017, je me souviens…

    Margaux août 2017, je me souviens…

    Je te quittais le mois dernier à Christchurch un jour de pluie. Un autre. Je suis à moins de 7 jours de mon départ de Nouvelle Zélande. Je n’arrive pas à y croire. Je n’ai rien envie de prévoir jusqu’à Auckland. On verra où le vent me mène.

    Au diable les attractions touristiques onéreuses et dénuées de sens. Je veux m’imprégner des paysages, ressentir les choses qui m’entourent, rencontrer des locaux une dernière fois et profiter du temps qui passe avant qu’il ne m’échappe. Je ne reserve rien d’autre qu’une liaison entre Christchurch et Picton. Là bas, Kerstin, une néo-zélandaise a accepté de m’héberger une nuit, gratuitement, sur son canapé.

    C’est en fait une très confortable chambre qu’elle mettra à ma disposition. Je t’ai déjà parlé de l’hospitalité Kiwi ? On ne se connait pas et pourtant, on croirait que c’était écrit … qu’il fallait que l’on se rencontre. Kerstin est un personnage atypique : mère de 3 enfants, elle vit à l’année sur un bateau dans les eaux claire des baies de Nouvelle-Zélande. Elle instruit ses enfants en famille et vit de la chasse de Possums (nuisibles sur les îles). Il n’est pas question de traversée, “Nous avons le mal de mer” m’avoue-t-elle. Son histoire m’intrigue et je sens qu’elle est heureuse de la partager. Comment ne pas partager son enthousiasme lorsqu’elle raconte : « Il y a quelque chose d’assez magique de voir, au saut du lit, dauphins, orques et baleine en tout genre .. Ce qui est fabuleux c’est lorsque qu’on n’à qu’à tendre le bras pour les caresser. » Quelle rencontre. J’ai envie de rester mais mon ferry part dans quelques minutes seulement. Une dernière accolade et c’est déjà l’heure de partir.

    Le pont supérieur et balayé par un vent glacial ; je fais mes aux-revoir à l’île Sud. Ses interminables lacs, sa haute chaine de montagnes et ses pâtures à perte de vue me manquent déjà. Quant aux gens que j’ai rencontrés ? Leurs rires résonnent toujours dans ma tête. Comment les oublier ? Je passe la nuit dans un bus qui rallie Auckland depuis la capitale en une douzaine d’heures. J’ai le dos en compote et les yeux cernés. On vient de faire 650 kilomètres mais ça ne m’empêchera pas d’en faire 200 de plus, à la rencontre des Kauri, ces arbres géants et multi-millénaires qui sont à l’abri dans les forêts denses et tropicales du Northland. J’essaie de m’imprégner du lieu, de sa magie et de son énergie. Les Kauri, en vrai, ça met une claque.

    C’est déjà la veille du départ. Le temps est frais. Froid même. J’ai enfilé mon manteau, mis mon bonnet et je suis en route pour l’aéroport. Mon esprit est encore ici. Je repasse le film de cette année incroyable … De mon bouleversement lorsque je découvrais de nouveaux paysages à mon émotion face à la gentillesse des gens rencontrés.

    L’avion décolle, c’est LE grand départ pour un séjour éclair en France. 63 heures et 2 correspondances plus tard je pose enfin le pied à la maison. Et, si je reconnais le mobilier je ne connais pas les lieux. Mes parents ont tracé leur route et se sont installés quelques vallées plus loin … dans le Béarn … et c’est depuis Pau que j’écris cette newsletter. Ils ont l’air heureux et ça me réjouit. Je suis en France quelques semaines à peine, les journées sont bien remplies et après les visites chez les uns et les autres, il est déjà presque temps de repartir.

    C’était le deal. Je suis prête. Je me souviens … Et c’est là-bas, où les journées sont douces, où les amitiés durent et où on dort dans des cabanes et des bulles perchées en forêt que je vais poser mes valises dans moins d’une semaine. Tu te souviens ?

    On se retrouve à Sacré Coeur, Quebec, Canada !

    Adischatz.

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    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 65.996 kms
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  • Margaux Juillet 2017, Otautahi 

    Margaux Juillet 2017, Otautahi 

    Une page se tourne au Waterfront Motels. Après 82 jours de services, ce 18 juillet 2017 à 15h30 arrive l’heure H du jour J : il est temps de lâcher le clavier, de déposer les clés et le téléphone, je quitte mon habit de réceptionniste et reprends la route. Plein Ouest.

    Je quitte Akaroa avec un petit goût d’amertume et le sentiment de ne pas avoir vécu l’expérience que je m’étais imaginée. Une sorte de rendez-vous manqué. Ça fait partie de l’aventure et malgré tout, 10 semaines plus tard, ma besace à souvenirs s’est alourdie de moments partagés, de rires et de belles images … Tu te rends compte ? J’ai vu en vrai les dauphins les plus petits et les plus rares de la planète ? 

    Avant de partir je griffonne quelques mots sur un bout de papier que je laisse sur la table de la cuisine. Mes colocataires les liront. Plus tard. Quand je serai partie … ça sera la dernière trace de mon passage ici. 

    À 16h, j’embarque dans l’unique bus qui fait la liaison entre Akaroa et Christchurch (la plus grande ville de l’île sud, juste un peu plus petite que Toulouse), mais surtout celle dans laquelle j’ai réservé les premières de mes dernières nuitées néo-zélandaises. Oui ! Je m’offre 2 semaines de tourisme pur et dur avant de partir. Partir ? Eh oui. Ca fait (déjà) un an que j’ai quitté l’Ariège … 

    Enfin pour l’instant, c’est à Christchurch que je pose mon sac. Et j’étais très impatiente de découvrir cette ville qui a été dévastée après une série de tremblements de terre en 2011. 

    6 ans plus tard, les ruines sont encore omniprésentes et les monticules de briques, de terre et de boue sont partout. Par endroits, la ville semble suspendue dans le temps, comme morte … pourtant, elle est tellement vivante. Avec sa cathédrale en carton, son mémorial aux 185 chaises blanches, le street art qui partout colore la vie, jusqu’au centre commercial façonné en conteneurs maritimes … il règne ici une ambiance vraiment très particulière. On dirait que chaque recoin de Christchurch cache un petit secret à découvrir : ses bâtiments en ruines qui se reflètent dans les façades de verre de bâtiments du centre touristiques qui sont juste sortis de terre … ça a quelque chose de glaçant ; l’entrain de ses habitants pour reconstruire leur ville … et ramener, en mieux peut-être, ce qu’une secousse a détruit … en quelques secondes seulement ! 

    Voilà. Cette boucle sera bientôt bouclée. Dans quelques jours je mets le cap plein Nord … à bord de quelques bus et d’un ferry je vais rallier Picton, puis Wellington, puis Auckland. J’ai 1 200 kilomètres à faire pour attraper l’avion d’American Airlines qui me ramènera à la maison. Les quelques 20 000 kilomètres qui me séparent de mon Sud-Ouest, il faudra quasiment 72 heures pour les faire. Quant à la France ? J’ai prévu d’y rester quelques semaines seulement. Quatre, cinq tout au plus parce que, c’est déjà tout prévu, début septembre je repars… plein Ouest.

    Mais ça, c’est une autre aventure …

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 43.679 kms
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  • Margaux juin 2017, Banks Peninsula

    Margaux juin 2017, Banks Peninsula

    Voilà 53 jours que j’ai posé mon sac à Akaroa sur la Péninsule de Banks. Nous ne sommes qu’à 80 kilomètres de Christchurch, la plus proche ville digne de ce nom et pourtant les touristes affluent des quatre coins de la planète pour découvrir sur ce petit bout de terre que la France a presque failli coloniser en 1840.

    Il faut dire que le lieu satisfait bien des curiosités : les baguettes françaises à 5$ pièce mais aussi, ici, tu peux nager avec des dauphins ou vraiment rencontrer les manchots à oeil jaune, endémiques de l’île et considérés comme faisant partie des plus rares au monde. 

    Au motel, le quotidien est rythmé par les arrivées et les départs de ces fameux touristes qui viennent d’un peu partout. J’ai, depuis quelques semaines, pris mes quartiers à la réception. Bien que la quantité d’informations à traiter soit assez colossale, je commence à maîtriser les logiciels hôteliers et fais mon affaire de la paperasse et autres obligations administratives. Si à l’accueil on apprend la patience en répondant avec le même sourire et la même attention que nos clients soient franchement antipathiques ou plutôt très sympathiques, au ménage on se construit une carapace ! Tu n’imagines même pas ce qu’il faut de courage, de volonté et d’abnégation pour passer après « les touristes » ! Et je te parle en connaissance de cause car, même ici, au bout de la route du bout du monde, il n’y a pas un jour qui n’amène pas son lot de découvertes et dernièrement on a eu le droit  à un milliard de confettis sur la moquette, c’est consternant … mais bon, quand dans la même semaine tu as les ballons gonflables qui tapissent la chambre, les casseroles cramées qu’il faut bien récupérer et le vomi de bébé dans les serviettes de bain … là, tu commences à rire jaune ! « Merci les gens !! Passez de belles vacances … »

    Sacré métier l’hôtellerie … Remettre en place ce qui a été déplacé. Ranger ce qui a été dérangé. Nettoyer pour pouvoir salir de nouveau. Défaire et tout refaire. Ca a quelque chose de désuet et d’accablant. En tout cas pour cette deuxième expérience au sein d’un établissement hôtelier, en vivant en 24/7 dans l’envers du décor des vacances paradisiaques … ma vision ne cesse d’évoluer ! Forcément.

    Heureusement le cadre grandiose de ce magnifique pays rend la tâche plus supportable, il faut dire que nos couloirs sont en réalité des courants d’air au bord de l’eau et au pied des palmiers. Les paysages sont plutôt fabuleux et la basse-saison fait que l’endroit n’est pas encore noyé sous une foule de touristes pressés, stressés, stressants  … C’est d’autant plus beau ! 

    Car oui, c’est bien la basse-saison ici. L’hiver en Juin, je ne m’y fais toujours pas ! En attendant et avant que l’hiver ne s’installe complètement de ce côté de la planète, parmi le million d’habitants qui peuplent l’île Sud de la Nouvelle-Zélande, 7000 vivent sur la Péninsule et nous, mes colocs et moi, avons eu le privilège d’en rencontrer deux. Deux très belles personnes. Au coeur d’une nature toujours plus dense et sauvage, Asif, (notre collègue à la réception quelques heures par semaine- et Marie, sa compagne Kiwi, nous ont chaleureusement accueillies dans l’endroit merveilleux qu’ils ont le privilège d’appeler Home. Et bonus, au coeur des reliefs, les frontières de la ferme se jettent dans l’Océan. L’endroit est majestueux. Le moment, hors du temps. Ces rencontres du bout du monde sont toujours de si précieux instants. Autour d’un thé, évidemment, nous échangeons, nous partageons un petit moment de vie. Le couple est atypique, nos histoires se mêlent et nous rapprochent … le temps nous échappe déjà, il est l’heure de se quitter. De refaire la route. De retrouver la « routine » à  Akaroa. 

    Et entre autres routines, il y a celle du partage de potins, anecdotes et histoires en tous genre. C’est « notre moment » à Maud, ma super coloc française de 22 ans, et moi ! D’ailleurs, de confidence en rigolade, elle m’a récemment confié qu’elle adore skier. Oui. Mais … jamais au grand jamais tu ne devineras où elle a ses habitudes … Allez !! Un peu d’imagination … Ouiiii !!!!! Au bout de la RN20. A Ax les 3 Domaines. Dans notre belle Ariège ! Fallait le faire non ? À 20 000 kilomètres de la maison, au beau milieu de nul part sur une île perdue du Pacifique, je rencontre Maud, une nantaise doublée d’une skieuse ariégeoise ! À croire que le monde est vraiment très petit pour qu’on se retrouve ici.

    Tu l’auras compris, en ce moment, au coeur de la Péninsule de Banks je passe le plus clair de mon temps entre le motel et la maison. Enfin, dans moins de 4 semaines maintenant un nouveau départ est programmé. Je crois bien que je suis déjà impatiente ! D’ici là … Portez vous bien  !

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 43.679 kms
    20.533 en avion
    5.186 en bus
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  • Margaux mai 2017, Akaroa rue Jolie

    Margaux mai 2017, Akaroa rue Jolie

    Je ne compte plus le nombre de candidatures et mails envoyés ces derniers mois. Tous restent lettre morte. C’est frustrant. Fatigant. Ca interpelle aussi : qu’est-ce que je ne fais pas bien ? Pourquoi n’ai-je pas de retour … moi, je n’attendais qu’une seule chose : une réponse. Un oui. Un non … mais quelque chose.

    Enfin, au moment où je n’y croyais plus «elle » finit par arriver et met un point final à la vie à la ferme. C’est étrange : ces deux petites têtes blondes qui ont animé la plus grande partie de mes journées ces derniers mois … je les vois surement pour la dernière fois. Il est temps de partir, de repartir.

    Je me le dis presque à chacune des rencontres merveilleuses que je fais … mais vraiment, sans l’ouverture d’esprit, la générosité et la bonne humeur de la famille de Stephanie et Bayden mon aventure n’aurait pas été tout à fait la même. En mettant le cap au Nord je sens bien que je suis déjà nostalgique de ces beaux souvenirs partagés.

    Deux correspondances de bus plus tard, c’est à Akaroa, petit village perdu sur la péninsule de Banks dans le Canterbury que je pose mon sac. Ici on est au bord de l’eau au coeur d’un très ancien super volcan.  On est aussi un peu loin de tout mais surtout, il y a 200 ans un groupe de baleiniers français a essayé d’élaborer une colonie ici … Quand je dis essayer c’est vraiment ça, Akaroa c’est un peu l’histoire d’un échec colonial français (que je vous invite à découvrir en détail sur la Toile)… Mais c’est aussi la ville la plus française de Nouvelle-Zélande. Les drapeaux tricolores sont omniprésents, d’ailleurs je monte les couleurs au-dessus de la Réception chaque matin et, si les croissants de Mazas me manquent vraiment, ici il faudra débourser 3 NZ$ pour une version locale. Un luxe tu l’auras compris.

    Il y a plusieurs restaurants français mais aussi, et surtout, un motel au bord de l’eau … où j’officie pendant 12 semaines. Je trouve rapidement ma place au sein de l’équipe (les gérants et les autres employées – un groupe cosmopolite et à géométrie variable en fonction de la durée de séjour de chacun -, et c’est tant mieux car il n’y pas une minute à perdre. Je suis littéralement « poussée » dans le grand le bain. L’expérience québécoise à Canopée Lits m’est vraiment utile. Les lits au carré … j’ai appris et ça tombe bien parce que dans les premières 24 heures, il y en a plutôt beaucoup à faire.

    Désormais, cependant, et si vous cherchez une destination insolite pour vous refaire une santé sachez que je suis la voix au bout du fil qui décroche et accueille les clients !! Oui, parce que j’ai été embauchée comme femme de chambre … puis finalement comme réceptionniste !! Cool, une expérience de plus et des compétences nouvelles à ajouter à mon CV.

    Dès le lendemain de mon arrivée, on accueillait une nouvelle recrue qui complète l’équipe. Maud, une jeune Française avec qui le contact passe très bien. Tout de suite on s’est trouvé des points communs : nos parcours qui sont similaires et différents à la fois, mais où chacune a trouvé dans le voyage une résonance presque évidente : Prendre le temps de se perdre pour mieux se retrouver.

    C’est donc ici, à Akaroa au coeur d’un ancien volcan que je prends mes quartiers d’hiver ! Ben oui, ici, la neige commence à saupoudrer les sommets et les températures se rapproche du zéro chaque matin … L’aventure néo-zélandaise n’est pas finie et me réserve encore plein de belles découvertes que je partage, évidemment, avec vous dès le mois prochain.

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 43.589 kms
    20.533 en avion
    5.186 en bus
    1.024 en train
    16.796 en voiture
    100 en bateau

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  • Margaux avril 2017, Aoraki

    Margaux avril 2017, Aoraki

    Je n’ai pas touché les pieds par terre … Mon quotidien sur la ferme est bien chargé, je range, je nettoie, j’occupe les enfants. Je cuisine aussi et conduis ici ou là aux activités des uns ou pour soulager d’une corvée les autres. En contrepartie j’ai le privilège de partager le quotidien de mes hôtes Kiwis. De vivre à leur rythme, selon leurs usages, leurs principes. Ca m’interroge de nous constater si semblables … et si différent.

    En tout cas, chaque jour, chacun vaque à ses occupations et la journée est toujours trop courte avant qu’on se retrouve pour partager un repas et se flanquer devant le petit écran de la télé depuis laquelle on observe les dégâts qu’a subi l’île Nord suite aux deux cyclones qui ont traversé le pays du Nord Ouest au Sud Est. Car non, ce n’était pas qu’en Australie. Sur l’île Sud on a eu « que » du vent. Mais quel vent !!!  Et une pluie battante … comme je n’avais jamais vu.
      
    Les journées défilent aussi vite que les kilomètres avalés par la Hyundai que mes hôtes me prêtent si gentiment. J’ai 5 jours off … sans enfant, sans horaire, sans contrainte ! Alors je roule. 1.450 kilomètres. Une fois de plus je me retrouve seule, face à la route avec comme compagnons le soleil, le vent et le goudron. On imagine pas à quel point voyager seul(e) ça endurcit. Allez … Je pars à la découverte du toit du pays : le Mont Cook (Aoraki – perceur de nuage) et ses impressionnants 3 800 mètres d’altitude avant de faire un tour du monde accéléré en passant des fjords aux forêts tropicales et des montagnes enneigés aux côtes de sable fin … blanc ou noir. 

    La côte n’est qu’à une heure de la ferme mais ici, dans le Southland, on travaille la terre alors on ne prend pas vraiment le temps de patauger dans l’eau. Je profite donc de ces quelques jours pour renouer le contact avec le turquoise et le bleu métallique de cet océan qui entoure et isole la Nouvelle Zélande du reste du monde. Et me sentir petite au milieu des éléments.
     
    Pour mes hôtes, le bout de la route de gravelle … c’est déjà le bout du monde. Tu comprends bien qu’on me prend un peu pour un Ovni moi qui ai osé m’aventurer « là haut » de l’autre côté du détroit de Cook et qui ne manque jamais une occasion de tracer mon chemin … d’aller voir ailleurs.
     
    Si le mois dernier j’ai eu la chance d’assister à la tonte des 2000 moutons e la ferme, cette semaine on me propose de voir et de participer à une traite au coeur de la ferme laitière. 4 heures du matin : 320 vaches en 2 heures chrono … ça ne chôme pas. On m’offre aussi des tickets pour aller voir un match de rugby au très nouveau stadium de Dunedin qui, bien qu’à 2h30 de « la maison » est un lieu où je vais souvent finalement. 

    Après avoir supporté l’USFoix et travaillé aux buvettes du Stadium de Toulouse, je retrouve vite mes vieux réflexes de supporter … Faut dire que j’en ai passé du temps au rugby !

    Dans quelques jours je quitte cette famille pour une nouvelle aventure. Un job ? Difficile … je ne comprends pas bien pourquoi mais ça accroche pas. Pas encore. Je garde espoir. Une autre famille d’accueil ? Je ne sais pas encore. J’aimerais bien gagner trois sous … faire autre chose mais les réponses se font attendre pourtant ce n’est pas faute de contacter des dizaines et des dizaines de personnes. On verra ce que l’avenir me réserve. Je reste positive et pleine d’espoir pour la suite. 

    Adishatz l’Ariège … à bien vite

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 42.930 kms
    20.533 en avion
    4.528 en bus
    1.024 en train
    16.745 en voiture
    100 en bateau

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  • Georgette médaille d’or au salon international des inventions de Genève !

    Georgette médaille d’or au salon international des inventions de Genève !

    C’est hier dans la soirée, que le Couvert Georgette et son inventeur Jean-Louis Orengo ont reçu du jury du salon international des inventions de Genève la médaille d’or avec félicitations du jury pour l’année 2017.

    Jean-Louis et Catherine Orengo sillonnent la France et maintenant l’Europe pour faire la promotion du couvert ariégeois « Georgette ». Utilisé aujourd’hui par de nombreux chefs français et sur des grandes tables gastronomiques, le couvert Georgette a conquis le monde par son esthétique et son ergonomie. 

    Le couvert et l’idée qui a séduit encore une fois (Georgette a été primé au concours Lépine de Paris l’an dernier) le jury du 45ème salon international des inventions de Genève repose sur le fait que «Georgette est à la fois cuillère, fourchette et couteau. son design contemporain signe une ergonomie novatrice qui bouscule les codes et offre de nouvelles fonctions».

    Avec 725 exposants venus de 40 pays, le salon international des inventions de Genève qui a lieu du 29 mars au 2 avril, ce sont un millier de nouveaux produits qui seront exposés. 80% des inventeurs émanent d’entreprises, universités ou instituts de recherche, alors que les 20% restants sont des indépendants.

    Tous viennent à Genève dans l’espoir de trouver des investisseurs, fabricants ou distributeurs, ou encore pour négocier des licences. L’Asie se taille la part du lion, avec 52% des exposants, l’Europe représentant pour sa part 32% et le Moyen-Orient 12%. Le reste du monde complète le panel.

    Sur 8’500 mètres carrés, le visiteur découvrira des inventions qui touchent tous les domaines de l’activité humaine. Les plus représentés sont la médecine et la santé, la protection de l’environnement et l’énergie, la mécanique, l’informatique, les moyens de transport et la sécurité.

    Le Jury International constitué de 82 spécialistes est chargé d’examiner chaque invention présentée afin de décerner des prix et distinctions. Les prix attribués sont pour leurs propriétaires une attestation de qualité de grande importance. En dehors des prix prestigieux (Une 15aine) et du Grand prix, les exposants peuvent se voir remettre des médaille d’or, d’argent ou de bronze, ce qui a été le cas pour nos Lizerois Catherine et jean-Louis Orengo !

     

  • Margaux mars 2017, Murihiku – Southland

    Margaux mars 2017, Murihiku – Southland

    Sixième mois au pays des Kiwis, désormais à seulement 5 000 kilomètres du Pole Sud : je suis dans le Southland. Ici, la température estivale ne dépasse pas les 23°C et les matins sont doux … mais voilà qu’en quelques jours à peine, la température a chuté. D’un coup.  Le matin le thermomètre culmine à 5°C !!!! L’hiver s’est invité et on est obligés de faire un feu de cheminée dès 7 heures.  Les touristes ont sorti écharpes, bonnets et  doudounes. Et les Kiwis, me direz-vous ? Ils sont en plein « été-hiver » et portent avec une certaine élégance le short et les gumboots (bottes en caoutchouc) rehaussés d’une petite laine (de Mérinos bien sûr).

    Si je ne m’étonne plus de doubler à droite, de l’obligation de déambuler en chaussettes dans les supermarchés (parce qu’on laisse les bottes boueuses à l’extérieur … si, si), de l’accent à couper au couteau et des expressions très inventives des autochtones … Je continuer de « voyager » puisque chaque jour me réserve la surprise d’au moins une découverte. Et si je vous ai déjà raconté largement le décor dans lequel je déambule désormais avec assurance il faut quand même que je partage les trouvailles culinaires locales ! Car tu imagines bien que dans cette ancienne colonie britannique, le premier mets qu’on te présente n’est pas … un Azinat ; pour autant, on oublie pas de bien manger. Les côtiers ont plaisir à pécher eux mêmes fruits de mer et poissons en tous genres. Les fermiers du coin chassent biches, cochons sauvage et sacrifient, lorsque l’occasion le dicte, un mouton de leur ferme qu’ils accompagnent souvent de Kumara (patate douce locale). Cadbury, dont l’usine de chocolats est implantée à Dunedin fabrique 1760 « bonbons » à la minute et il y en a pour tous les goûts. Du chocolat au lait, au chamallow enrobé/aromatisé à l’ananas tu n’as que l’embarras du choix.

    Dans un autre registre, j’ai eu la chance d’assister à un Haka (danse traditionnelle Maorie) réalisé par des collégiens d’une école voisine. Certains sont maquillés d’un Moko (tatouage sur le visage) et tous portent le « costume » traditionnel. Ensemble, les yeux exorbités vers leur public ils réalisent une dance incroyable, pleine de puissance c’est très émouvant.

    De mon côté les semaines sont bien remplies. Stéphanie et Bayden gèrent d’une main de fer les centaines d’hectares de la ferme Kauana avec l’aide de leur unique employé. D’ailleurs aujourd’hui, dimanche 19 mars, c’est un jour spécial puisque les 2 000 moutons passent sous les lames de 6 tondeurs professionnels … depuis 7h ce matin, ça s’active dans l’enclos, les bêlements sont continuent et la musique  résonne dans la vallée .. Les shearers (tondeurs en anglais) sont motivés et l’agitation est inhabituelle. mais pas le temps de se poser pour mes hôtes car à 15 heures c’est la seconde traite de la journée : aujourd’hui encore 6 000 litres de lait vont être collectés. 

    Les jours sont différents mais les semaines se ressemblent. Mon rôle est relativement simple finalement. J’essaie de le tenir avec le plus de rigueur possible car c’est pas toujours évident de se faire respecter par 2 jeunes enfants … surtout dans la langue de Shakespeare. Mais je tiens le cap en inventant des occupations et des activités. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai emmené les enfants à la piscine du hameau dont j’ai la clé, au parc ou au musée car ces petites têtes blondes sont aussi actifs que leurs parents !

    Mes weekends, je les passe ailleurs. Je profite de mes jours off pour vadrouiller. Il y a tant d’endroits fabuleux à découvrir que bien qu’ayant vendu mon van il y a déjà un mois, je parcours toujours autant de kilomètres dans une Honda un peu poussive, dont la troisième est un peu capricieuse et le sont du moteur un peu rock ’n roll … mais quelle aventure : Dunedin et sa gare routière en gingerbread, Wanaka et son farwest néozélandais, Queenstown et ses activités à sensation forte, Riverton et ses interminables plages, Te Anau et les après-midi à voguer sur l’eau … et j’en passe. 

    Le Southland n’est pas aussi mal que ce qu’on me l’avait vendu … Alors je signe encore pour un mois   … La vie à la ferme continue !

     

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 41.117 kms
    20.533 en avion
    4.528 en bus
    1.024 en train
    14.982 en voiture
    50 en bateau

    Toute l’aventure de Margaux sur : margauxvallet.wixsite.com

  • Perrine Laffont championne du monde de ski de bosses en parallèle !

    Perrine Laffont championne du monde de ski de bosses en parallèle !

    Perrine Laffont est montée sur la première marche du podium aux championnats du monde de ski de Bosses aujourd’hui en Sierra Nevada.

    Après le doublé en Argent en Single pour Perrine Laffont et Benjamin Cavet la veille, l’Equipe de France de Ski de Bosses s’est présentée plus forte que jamais ce jeudi 9 mars sur l’épreuve en Dual : Perrine a terminé à la première place !

    Quelle évolution pour la jeune Perrine Laffont dont les performances s’accroissent chaque saison (de 3e au général l’année dernière, elle passe à seconde cette année et remporte deux premiers titres aux Mondiaux seniors).

    «18 ans et Championne du Monde … j’ai du mal à le croire encore» avoue Perrine Laffont sur sa page Facebook, ce qui va être le cas pour pas mal d’ariégeois aussi !

    Source : Fédération française de ski et page de Perrine – Crédits photos : Agence Zoom

     

  • Margaux février 2017, Cap au Sud

    Margaux février 2017, Cap au Sud

    C’est de Riverton, face au Détroit de Foveaux que j’écris cette nouvelle chronique. Le temps est sec et chaud, le soleil brûle ma peau d’Européenne mais ne m’empêche pas de profiter de la magie de cet endroit. Devant moi des bateaux de pécheurs, des surfeurs sur les vagues, des promeneurs sur une plage de sable fin, un horizon bleu turquoise et au bout, l’Antarctique !!

    Après quelques semaines chargées à faire du volontariat peinture, jardinage et embellissements extérieurs sur la ferme de Karen et Clayton j’ai fini par reprendre route. J’ai quitté Aotea le coeur lourd. On a beau dire … on s’attache aux gens qui ouvrent plus que leur porte. Qui partagent leur vie, celle de leur famille. Qui veulent vous connaître. Ce moment n’est jamais facile, surtout quand on s’est laissé la chance de partager un peu de notre humanité ; assez pour se rendre compte qu’on est tous tellement semblables dans nos rêves, nos joies, nos peurs. 

    Partir donc, en direction de la capitale, Wellington, a été un moment singulier où joie et tristesse se mêlent. D’autant que pour moi, atteindre Welli  (comme disent les gens d’ici), c’était aussi écrire la dernière ligne d’un sacré chapitre ! Car c’est aujourd’hui, à Wellington, que je me sépare de mon van. Après 5 mois d’aventures extraordinaires et presque 12 000 kilomètres parcourus ensemble il est temps de passer le volant à un nouveau voyageur. J’ai le coeur un peu serré et un peu nostalgie … mais le nouveau propriétaire est tellement content de l’avoir trouvé. Voilà les clés … Bonne route ma Duka !

    Me revoilà maintenant à pied avec l’essentiel, juste l’essentiel qui tient dans deux sacs Osprey. Je retrouve les transports en communs, les bus de jour, de nuit et les longues heures d’attente entre 2 correspondances, les retards et les imprévus … L’aventure, quoi ! L’aventure que j’aime tant. Je retrouve mes marques et mes réflexes, plutôt vite. Je passe un petit week end à Wellington, passe une soirée exceptionnelle avec un photographe rencontré quelques semaines plus tôt et sa femme, j’organise la suite … vers l’île Sud .. en mettant cap plein Nord !!! Et oui, il s’avère que remonter vers le Nord en dix heures de bus et prendre un avion depuis Auckland jusqu’à Queenstown soit plus économe qu’autre chose. Pas franchement « eco-friendly ». Pas franchement logique. Mais voilà, un détour de 1800 kilomètres ça coûte moins cher alors pourquoi faire simple quand on peut faire …

    900 kilomètres et 28€ Plus tard le bus de nuit me dépose à l’aéroport d’Auckland là où un Airbus toulousain m’envolera jusque dans le Sud du Sud ! La pluie n’a cessé de tomber. Diluvienne. C’est l’adjectif le plus proche de la réalité pour la décrire. En plus, il y a beaucoup de vent. Le vol est vraiment agité. J’essaie de me concentrer sur le paysage pour oublier les turbulences. 

    On rallie le Sud en moins de 2 heures ; là, je rencontre Stephanie ma nouvelle hôte qui nous conduit vers Kauana, leur ferme dans le Southland toujours plus au Sud, là où les touristes disent que c’est pas beau et que ça ne vaut pas le coup. Je veux voir par moi-même et être au contact des autochtones. Je suis impatiente.

    Elle me présente sa fille, son fils et son mari qui gère une ferme de 320 vaches et 2000 moutons. Rien n’est petit ici. Surtout quand on parle agriculture ! 

    Inutile de te dire que la famille est bien occupée. Ici les fermes se lèguent de père en fils, de famille en famille … on garde les terres. On aime la terre. Les voisins sont tous agriculteurs, on est cernés de pâtures et de champs. Le sud c’est un petit monde ou une grande famille … où tout le monde se connait – pour la petite info, il y a plus d’habitants dans la seule ville d’Auckland que dans toute l’île Sud -.

    Depuis que je suis arrivée je me fais surprendre par la beauté des paysages de l’archipel et depuis l’avion j’ai pu observer les Alpes Néo-Zélandaises, ses sommets enneigés et les lacs bleus de l’Otago … C’est prometteur !

    Kilomètres parcourus depuis le 25 août 2016 : 39.438 kms
    20.533
     en avion

    4.528 en bus
    1.024 en train
    13.303 en voiture
    50 en bateau

    Toute l’aventure de Margaux sur : margauxvallet.wixsite.com