Catégorie : Histoire et Patrimoine

  • Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Les ponts du diable sont légions en France : en Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon, Savoie, etc. On y retrouve le mythe associé à des eaux tumultueuses, capables d’emporter des vies humaines.

    La dénomination de « pont du diable » désigne des ponts anciens qui, d’après les légendes locales, auraient été construits soit par le diable lui-même, soit grâce à son aide, ou, dans certains cas contre son gré.

    Les légendes ariégeoises disent que le diable avait passé un pacte qui lui permettrait d’emporter l’âme du premier qui viendrait à franchir le pont. On lui envoya un chat (noir évidemment) avec une casserole attachée à la queue, le diable tomba dans la rivière.

    Là où les histoire diffèrent, c’est à propos de celui qui a passé le pacte.

    Dans « La legendo del pount del diable » tirée du livre  « La Mandrette- Mémoire d’Ariège » – Ed. LACOUR/REDIVIVA, l’histoire raconte que c’est Raymond Roger (Comte de Foix), qui, furieux de n’avoir pas pu traverser l’Ariège entre Ginabat et Montoulieu, ordonna au Baron de Saint-Paul, de construire un pont :

    Une autre version dit que, pour faciliter les échanges commerciaux, c’est un habitant de Ginabat qui passa un marché avec le Diable.

    Adelin Moulis lui met en scène une belle femme nue qui raconte au diable qu’elle a été contrainte à la prostitution par des brigands, puisqu’elle a été sauvée par saint Antoine, qu’elle est devenue ermite non loin de là. Elle demande au diable de reprendre le dernier sequin qui lui a été donné par un brigand, après quoi elle se donnera à lui. Mais quand le diable a pris la pièce dans sa main, il hurle de douleur et il se précipite dans la rivière. Les démons arrivent en masse pour détruire le pont, les cloches des églises des alentours se mettent à sonner et les chassent : le pont est ainsi sauvegardé.

    Adelin Moulis, Légendaire de l’Ariège, rééd. Lacour, Nîmes, 1995

    Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l’oubli, au point que la légende a pris le dessus.  Le pont était néanmoins décrit comme un ouvrage fortifié médiéval, mais il ne figurait sur aucune carte ancienne.

    Un historien ariégeois, Jean-Jacque Petris, remet en cause totalement les origines du Pont du Diable. L’auteur, qui a effectué de nombreuses recherches sur le pont, notamment aux archives départementales, balaye l’idée que le monument ait pu être construit à l’époque médiévale. D’après lui, le pont est beaucoup plus récent. Il aurait été construit en 1836 et serait l’œuvre d’un riche industriel de Saint-Paul-de-Jarrat, polytechnicien de surcroît, Léo Lamarque, qui voulait, avec son frère et son beau-frère, faire face à la perte de vitesse des forges à la catalane.

    Jean-Jacques Pétris, « Pont du Diable, mythes et réalités », Archives ariégeoises, no 3,‎ 

    On remarquera d’ailleurs que les panneaux routiers qui indiquaient « Pont du Diable XIIIe siècle » ont été remplacés par d’autres qui ne donnent pas de date.

    Et vous, vous préférez laquelle d’Histoire ?

    Sources : wikipédiala Dépêche du Midi – chateau.over-blog.net

  • Montségur et catharisme : la spiritualité cathare

    Montségur et catharisme : la spiritualité cathare

    Mais qui sont vraiment les Cathares ?

    Les cathares sont, tout d’abord, des chrétiens. Mais des chrétiens taraudés par une question fondamentale. « Si Dieu est tout puissant, comme il est écrit dans la Bible, pourquoi y a t’il le mal sur terre ?« 

    Leur réponse est que Dieu est tout puissant dans le ciel mais pas sur terre. Le monde matériel dans lequel nous vivons ainsi que notre corps de chair a été créé par le Diable. Notre âme, immortelle, a elle été créée par Dieu.

    Le jour de notre mort soit notre âme est jugée parfaite et elle quittera ce monde pour atteindre le Paradis, soit notre vie n’a pas été exemplaire et il faut refaire un passage, dans cette grande prison matérielle qu’est le corps, jusqu’à ce que notre vie humaine soit exemplaire.

    Comme dans toutes les prisons, il y’a des cellules, sauf que celles-ci sont individuelles. Ce sont nos corps

    Les cathares pensaient en quelque sorte à des principes de « réincarnations »

    Prochain épisode : le Castrum et la vie cathares

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

  • Montségur et catharisme : le château

    Montségur et catharisme : le château

    Lorsque l’on se rend au château de Montségur et que l’on franchi la porte, on a tendance à se dire, finalement, Montségur c’est vide. Et c’est vrai que ce château « des vainqueurs » (voir épisode 3 : Montségur et catharisme : le castrum) il ne reste qu’une coquille vide.

    A l’intérieur de ce château se développait tout un réseau de corps de bâtiments, des logis, des passages, une écurie et même probablement une chapelle.

    Il y avait également un étage,(on voit encore aujourd’hui les niveaux de plancher) desservi par des escaliers, où était établie la garnison.

    Les toitures des bâtiments étaient conçues pour amener l’eau vers l’intérieur de la cour. Un impluvium comme disaient les romains qui avaient en fait inventé le premier récupérateur d’eau.

    Le château était dominé par une tour, le Donjon, qui était à l’époque deux fois plus haut que ce qu’il en reste aujourd’hui. Il comprenait un étage ainsi qu’une terrasse supérieure couverte.

    Le Château de Montségur, un phare sur un pic

    L’ouverture du donjon donnant sur la cour intérieure que l’on peut prendre pour une fenêtre, était en en fait une porte. on y accédait par le chemin de ronde. Les trois trous carrés juste en dessous servaient à recueillir trois solives qui dépassaient d’environ deux mètres et sur lesquelles on appuyait un plancher qui servait de balcon.

    Si tous ces bâtiments ont aujourd’hui disparu c’est que la plupart étaient en bois.

    Prochain épisode : le spiritualité cathare

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

  • La Chapelle de Sainte Foi, un merveilleux patrimoine à sauvegarder

    La Chapelle de Sainte Foi, un merveilleux patrimoine à sauvegarder

    Sainte-Foi est une petite commune d’une trentaine d’habitants. Aux portes de l’Aude sur la route de Carcassonne on y découvre un magnifique point de vue sur la chaine des Pyrénées.

    Le château dit « Tour de Sainte Foi » est estimé au 14ème, il appartenait à la famille Toulouse-Lautrec, et servit de colonie pénitentiaire pour enfants durant le 19ème siècle.

    Mais le plus bel attrait de ce ce petit village est sans doute la chapelle romane. Datant vraisemblablement du 12ème siècle, avec ses peintures murales découvertes vers 1950 et datant du 14 ou 15ème siècle, elle fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation.

    Découvertes donc en 1950, les fresques sont restées sans soin. le rapports des spécialistes venus faire des expertises ont montré qu’elles pouvaient être partiellement restaurées et offrir un intérêt pour le public.

    Daniel Gaillard, maire de la commune, à donc fait le pari, avec son conseil municipal, de faire remettre en état ce petit bijou. Mais ce n’est pas chose aisée. Il faut trouver à travers les financements officiels et la participation privée, les aides nécessaires à cette réhabilitation.

    Contribuer à la revalorisation du patrimoine

    Les premiers travaux engagés ont été la mise hors d’eau du bâtiment, viendra ensuite l’étanchéité de l’abside.

    Comme nous l’indique Monsieur Gaillard, les travaux ne se font pas de manière isolée. La commune a déjà obtenu l’aide du Pays d’art et d’histoire et de la communauté de communes du Pays de Mirepoix. Une aide à également été demandée au Conseil Général et au Conseil Régional.

    Un dossier est déposé à la Fondation de France et un dossier de souscription est en cours à la Fondation du Patrimoine.

    En parallèle, la commune organise des animations. La prochaine aura lieu le 27 juillet après-midi.

    En partenariat avec le Pays d’art et d’histoire, aura lieu une promenade guidée par Marina Salby autour de la chapelle, la maison forte et l’ancienne colonie pénitentiaire pour enfants, avec les Pyrénées en toile de fond. Suivra un concert avec un orchestre occitan ainsi qu’un apéritif.

    Une manière bien agréable de sauvegarder notre patrimoine ariégeois !

  • Le château de Lordat, sentinelle de la vallée de l’Ariège

    Le château de Lordat, sentinelle de la vallée de l’Ariège

    Le château de Lordat est l’un des plus anciens et des plus vastes châteaux féodaux du Comté de Foix. C’est un exemple typique de l’architecture militaire médiévale des Pyrénées ariégeoises.

    Situé sur la commune de Lordat, il occupe une position stratégique exceptionnelle sur un piton calcaire situé à 965 mètres d’altitude. Ses murailles surplombent le Sabarthès (la haute vallée de l’Ariège) de 400 mètres.

    Sa construction remonte vraisemblablement aux IXe et Xe siècles (le château de Lordat est mentionné dès 970) mais Il est fort probable qu’un fort ibère, puis romain a précédé cette forteresse. Sur le site on a découvert des artefacts celtiques, ainsi que des médailles qui témoignent qu’un castellum était déjà installé sur le piton à l’époque romaine.

    En 1034, il est cédé par Bernard, comte de Carcassonne, à son fils cadet Roger, premier comte de Foix.

    Vers 1244, après la prise de Montségur, il fut occupé par les cathares durant la croisade contre les Albigeois. A la fin du XIIIe siècle, le roi d’Aragon s’en empare et demande sa destruction.

    Le château est revendiqué par le roi d’Aragon, comte de Barcelone en 1272 lors de la saisie du comté de Foix par le roi de France. 1277. Le comte de Foix reconnaît la suzeraineté du roi de France sur le château de Lordat (qui est remis en gage au roi par le comte de Foix en 1283). Mais, en 1291, il est dit que Lordat est au comte de Foix.

    C’est à l’époque des guerres de religion que le château de Lordat fut abandonné par la famille de Lordat qui s’est installée dans le château d’Urs voisin. Démantelé sur ordre d’Henri IV en 1582, il tombera en ruines. « Son château était réputé si grand qu’il ne pouvait ruiner » (lettre du sire d’Audou à Henri IV).

    1830 : près de 600 « Demoiselles » incendient la forge et le château de Lordat

    Le château de Lordat a été classé monument historique le 18 septembre 1923

    Sources :
    www.belcaire-pyrenees.com
    www.histariege.com
    wikipedia.org

    Crédit photo : www.photosariege.com

  • Le château de Montréal-de-Sos

    Le château de Montréal-de-Sos

    Vidéo de la Mairie d'Auzat

    Situé sur un promontoire dominant Auzat, le château de Montréal-de-Sos a été construit par les comtes de Foix au début du XIIIème siècle. Il était destiné à contrôler la haute vallée de Vicdessos et à protéger le comté des incursions aragonaises.

    Situé au-dessus du hameau d’Olbier, ce château comtal fut un des plus importants châteaux des comtes de Foix au Moyen Âge.

    A partir du XVéme siècle, les rapports économiques se règlent plus par la puissance financière que la force militaire. Aussi dans le comté quelques châteaux forts coûteux en entretien, ne sont plus indispensables et sont abandonnés. Celui de Montréal-de-Sos sera détruit par crainte d’être pris par les Aragonais.

    Ce château n’était occupé que par une petite garnison. Il comprenait un donjon dans la partie haute du site au pied duquel se trouvaient les bâtiments seigneuriaux. Il était entouré de fortifications comprenant deux tours : la tour du Campanal, au sud, dominant Olbier, la tour du Barry, au nord, au dessus d’Auzat. Il existait aussi dans son enceinte des habitations villageoises qui sont à l’origine de l’actuel village d’Olbier.

    Depuis 2001, un programme de fouilles archéologiques a été lancé. Ce programme est initié et mené par la mairie d’Auzat qui s’est attachée les services d’une historienne, Florence Guillot. Il est aujourd’hui coordonné par la Régie Patrimoines de la Communauté de Communes d’Auzat – Vicdessos.

    Les recherches ont permis de déblayer un donjon massif et les bâtiments qui lui sont accolés. D’exceptionnelles ardoises gravées provenant des toitures ont ainsi été découvertes. Certaines représentent des quadrillages, servant de plateaux de jeux de société. D’autres lauzes, découvertes lors des fouilles de 2006, représentent des personnages ainsi qu’un château, vraisemblablement une représentation imagée de Montréal-de-Sos . En 2007, les archéologues ont mis au jour une ardoise avec un texte gravé en ancien occitan.

    « En 2008, nous avons réalisé une très bonne campagne, car l’équipe a déniché deux fois plus de mobilier que d’habitude, soit quelque 13 000 fragments et objets » Florence Guillot

    La campagne de fouilles 2009 a, quant à elle, permis de mettre au jour une occupation antique du site.

     Les ruines s’atteignent facilement à pied en une dizaine de minutes, par un chemin bien tracé depuis le hameau d’Olbier. De là, une vue d’ensemble sur tous les villages de cette partie de la vallée : Auzat et Vicdessos, Olbier, Goulier, Saleix, Suc et Sentenac, Orrus, Arconac et sur les sommets proches.

    Pour visiter le château : 

    Maison des Patrimoines
    Le Barri – 09220 Auzat
    05 61 02 75 98 /  infos@lebarri.com /www.lebarri.com

    Sources : Wikipédia / www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariege.com

  • La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois peu connu

    La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois peu connu

    La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois méconnu Ariège Pyrénées

    Photo la révolte des paysans : histoire-ariege.monsite-orange.fr

    Depuis le Moyen-Age, le Couserans et les hautes vallées de l’Ariège, reculés, vivent en quasi autarcie. Ce qu’offre la forêt  assure la survie de la population qui la considère comme son bien propre. Ces montagnards ont des condition de vie de plus en plus rudes. Ils consomment leur propre produit. Ils vivent en autarcie dans des vallées cloisonnées où les moyens de communication sont difficiles. trés peu connaissent ce qui se passe à l’extérieur.

    La rébellion est due au vote, le 27 mai 1827, d’une nouvelle réglementation du code forestier, qui sera appliquée à partir de 1829 qui impose : « une nouvelle réglementation de l’usage des forêts, en particulier concernant le ramassage du bois, les coupes et surtout le pâturage désormais mis en défens (interdit), le droit de marronnage, et les droits de chasse, de pêche et de cueillette ».

    Les paysans des vallées de la Bellongue, de Bethmale, du Biros mais aussi de Massat, s’insurgent et « les Demoiselles » font leur apparition.

    Pourquoi les demoiselles ?

    Les paysans apparaissent déguisés en femmes, avec de longues chemises blanches ou des peaux de moutons, des foulards ou des perruques, le visage noirci ou caché pour attaquer — essentiellement la nuit — les grands propriétaires, les gardes forestiers et gendarmes, les maîtres de forges et les charbonniers.

    Dans le Castillonnais et la vallée de Massat (1829-1830)

    Entre le printemps 1829 et le printemps 1830, les révoltés sont très nombreux (de 300 à 400 individus, selon les procès-verbaux) et les sorties des « Demoiselles » très fréquentes.

    A cette période, les « Demoiselles » ne manifestent pas de revendications à caractère social. Elles s’en prennent à tous ceux qui les empêchent de jouir des forêts en toute liberté : gardes, gendarmes et charbonniers. Les résistances aux saisies du bétail constituent les premières véritables occasions de sorties pour les Demoiselles.

    Dans la forêt de Saint-Lary, entre le 25 et le 30 mai 1829. Vingt gardes forestiers, ayant surpris six bergers en délit avec leurs troupeaux, veulent s’emparer des bêtes ; mais ils se retrouvent très rapidement face à une centaine de paysans déguisés et armés qui les insultent, leur jettent des pierres et tirent même des coups de fusil. Effrayés et impuissants, les gardes se retirent.

    Durant l’été 1829, les « Demoiselles » s’en prennent aussi aux charbonniers, accusés d’exploiter les arbres. Ils font l’objet de violences à Sentein, en vallée de Biros, puis en juillet à Ustou, dans le sud du Saint-Gironnais ; charbonnières incendiées, cabanes et objets détruits, ils essuient même plusieurs coups de fusil.

    Les gardes forestiers, insultés, malmenés et terrorisés, sont également la cible privilégiée des « Demoiselles »

    Ces actions simples et directes, menées contre tous ceux qui entravent la libre utilisation des forêt, sont très rapidement populaires, et le mouvement ne tarde pas à s’étendre dans les régions voisines du département de l’Ariège.

    La propagation de la révolte (1830-1832)

    La révolte s’étend dans plusieurs vallée des Pyrénées, dans Le Cousserans, le Comminge et même près de Saint-Lary en vallée d’Autrech.

    Dès janvier 1830, les Demoiselles sont maîtres du terrain non seulement dans le sud de l’Ariège, mais aussi depuis Aspet et Saint-Béat en Haute-Garonne et jusqu’à Belcaire dans l’Aude

    De telles manifestations montrent le soutien dont bénéficient les Demoiselles auprès des populations et des autorités locales, comme les maires. Les renforts de troupe envoyés sur place se révèlent inopérants, car les actions de guérilla des révoltés sont sporadiques et se développent sur des territoires de montagne très accidentés et mal connus.

    À partir de l’été 1830, les actions se font plus violentes et s’étendent à toute l’Ariège. Elles sont dirigées notamment contre les maîtres de forges.

    Jusqu’à la mi-septembre, les troubles se multiplient. Puis soudain, se calment : une Commission Départementale des Forêts est créée et mise en place, le 27 septembre, elle est susceptible d’amener des solutions aux revendications des Demoiselles. Mais du mois de novembre 1830 au mois de mars 1831, les émeutes reprennent. Certains propriétaires sont contraints de céder des droits aux Demoiselles sous cette pression importante, dévastatrice et impressionnante.

    Le 23 février 1831 une ordonnance ministérielle restaure le droit de pacage et celle du 27 mai 1831 supprime pour l’Ariège toutes les dispositions du code forestier de 1827 qui avaient enflammé la région. Une amnistie générale est signée, les condamnés sont libérés, toute poursuite judiciaire est stoppée.

    Mais quelques années de guérilla intense et de résistance contre les pouvoirs établis ont créé des réflexes d’auto-défense qui reflètent bien le tempérament de ces populations pyrénéennes. Montségur n’est pas très loin !

    Après 20 années de troubles plus où moins importants, les dernières interventions sont constatées dans le Massatois et la vallée de la Bellongue en mai 1866 et mai 1867, et pour se terminer en 1872.

    Cette révolte ne fit que deux morts en 43 ans : du côté du parti de l’ordre, un garde forestier abattu par des paysans en 1867 ; et du côté des Demoiselles, François Baron tué par les gardes forestiers en 1832.

    Cette rébellion inspire dès 1830 la pièce Le Drame des Demoiselles, qui se joue au théâtre des Variétés, à Paris.

    En 1983, Jacques Nichet réalise un long-métrage de 90 minutes intitulé La Guerre des Demoiselles.

    En 1976, la première chaîne TV confie à Gérard Guillaume et Jeanne Labrune la réalisation d’un long métrage (deux épisodes) intitulé : La Guerre des Demoiselles tourné en haute Ariège (MASSAT) avec des acteurs professionnels et des intervenants locaux. À la fois essai sur la mémoire collective et participation militante contre le projet de parc national de Haute-Ariège, alors très discuté, ce film ne sera diffusé qu’une fois bien qu’il ait reçu un accueil enthousiaste des populations autochtones lors de projections privées suivies de débats animés. Le film est disponible aux archives de l’INA.

    Sources : histoire-ariege.monsite-orange.fr / wikipedia.org /

    [callout]Télécharger les émissions boutique.ina.fr

    La Guerre des Demoiselles par Louis Bourliaguet  www.priceminister.com

    La Guerre des Demoiselles en Ariège (1829-1873) par François BABY :www.delcampe.net / www.mollat.com[/callout]

  • Le jeu du Montreur d’ours ariégeois

    Le jeu du Montreur d’ours ariégeois

    Le jeu du Montreur d'ours ariégeois

    Le jeu de l’oie vous connaissez tous, c’est un jeu de société de parcours où l’on déplace des pions en fonction des résultats de deux dés, le but est d’arriver le premier à la dernière case.

    Le jeu du montreur d’ours c’est pareil mais en ariégeois, vous partez de la grotte de Niaux pour arriver au château de Montségur en passant par les grottes de Bédeilhac, du Mas d’Azil de Labouiche… de la cité de Saint-Lizier de Foix de Mirepoix, ou encore des châteaux de Lagarde et de Roquefixade.

    Ici à la place de l’oie on trouve un montreur d’ours, en guise de puit le gouffre de Los Goffios et pour traverser l’Ariège il faut emprunter le pont de diable. Si l’on arrive en case 29 on est en cure thermale à Ussat et on passe deux tours et sur la case 43 on tourne en rond dans Saint-Martin d’Oyde.

    pionsVoilà donc un très sympathique jeu ariégeois. Deux dés en bois ainsi que six pions joliment peints à l’effigie des chevaliers cathares, de Montségur ou de Mirepoix.

    Malheureusement ce jeu n’a été édité qu’en quelques exemplaires et est désormais introuvable. Heureux  donc ceux qui l’ont en leur possession, j’en fait parti, c’est pour cela qu’aujourd’hui je voulais vous le faire connaître.

    Et vous vous en possédez un ?

    Plus de 10 000 variantes sont, à ce jour, recensées. Elles abordent tous les domaines : l’éducation, la morale, la religion, la littérature, l’histoire, l’héraldique, les sciences, la publicité, les sports, etc. Les collectionneurs de jeux de l’oie sont appelés ocaludophiles, peut être celui-ci pourrait t’il les intéresser ?

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  • Mazères, Bastide du XIIIème siècle.

    Mazères, Bastide du XIIIème siècle.

    Mazères, Bastide de XIIIème siècle Ariège Pyrénées

    Les bastide ont été créées au Moyen Âge, dans l’objectif de constituer de nouveaux foyers de population et de développer foires et marchés.

    Nombreuses dans le Sud-Ouest de la France, elles étaient le plus souvent fondées sur initiative seigneuriale, royale ou ecclésiastique (parfois conjointement). Des privilèges fiscaux y étaient généralement octroyés aux personnes qui acceptaient de peupler les bastides nouvellement construites.

    La Bastide de Mazères

    Vraisemblablement d’origine gallo-romaine, MAZÈRES proviendrait du mot latin  » màcerîa  » signifiant : « mur de clôture » (en pierre sèche) « muraille » « masure »

    Site néolithique, romain puis mérovingien, c’est en 1253 que l’abbé du monastère de Boulbonne et le Comte de Foix signent une charte de paréage qui va déterminer la naissance du Mazères actuel, sur la rive gauche de l’Hers.

    La Bastide connaît alors une période faste où se construisent de beaux édifices civils, religieux ou militaires. Le plus célèbre des Comtes de Foix, le flamboyant Gaston Fébus, y élève son château et fait de Mazères sa ville préférée, une ville qui reçoit désormais seigneurs, princes et rois.

    La Bastide fût complètement détruite par les casaques noires protestantes en 1597, Mazères devint alors, de la fin du xvie siècle au milieu du XVIIe siècle, une très forte citadelle protestante. Les catholiques reprennent le pouvoir en avril 1680. Les protestants quittent peu à peu leurs terres et avec l’influence des Dominicains et la création du grand séminaire en 1876, Mazères devient un bastion du cléricalisme.

    Son économie fut dominée par l’agriculture et en particulier pendant deux siècles, par la culture du pastel (en 1462, 20 tonnes de coques sont produites à Mazères).

    Les guerres de religions ont entraîné la disparition de presque tous les monuments prestigieux, militaires ou civils mais il reste néanmoins l’Hôtel d’Ardouin, construit en 1580 par Pierre Garrigues, un riche marchand pastelier

    Le Musée d’Ardouin

    musées d'ardouinAu cœur de la bastide et en bordure de l’Hers, l’hôtel d’Ardouin est classé Monument Historique depuis 1955.

    Aujourd’hui musée, vous pouvez découvrir sur quatre niveaux,  l’histoire de Mazères, des Mérovingiens au début du XXème siècle.

    A travers les différentes salles du musé partez à la rencontre des barbares en Gaule du Sud (exposition présentant les objets issus des fouilles de la nécropole de Bénazet), de l’Abbaye de Boulbonne et de la Création de la bastide, de quelques grands personnages ayant séjourné dans la bastide (Gaston III comte de Foix, le roi de France Charles VI, le duc de Touraine, Jeanne d’Albret Reine de Navarre Comtesse de Foix..), d’une exposition d’armes médiévales…

    Le Domaine des Oiseaux et son musée

    Halte incontournable aux portes de la bastide, le parc environnemental ornithologique vous offre l’occasion de découvrir en toutes saisons et dans un espace de totale liberté, une faune exceptionnelle en quantité et en diversité, ainsi que de nombreux animaux terrestres fréquentant les milieux humides.domaine-oiseau

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    Pour en savoir plus sur Mazères : www.ville-mazeres.fr

    [callout]Les bastides de l’Ariège : Bastide-du-Salat – Bastide de Bousignac – Besplas – La bastide de Lordat – La bastide de Serou – La bastide sur l’Hers – Campagne sur l’Arize – Mazères – Mirepoix – Montfloquier -Montjoie en Couserans – Rimont – Roquefixade – Tarascon sur Ariège – Villeneuve d’Olmes – Villeneuve du Bosc – Villeneuve du Paréage[/callout]

  • Camp de concentration du Vernet d’Ariège, haut lieu de mémoires

    Camp de concentration du Vernet d’Ariège, haut lieu de mémoires

    Raymond Cubells est président de L’Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d’Ariège depuis huit ans. Il nous parle aujourd’hui de la terrible histoire des internés entre 1939 et 1944, du musée et de l’amicale fondée il y a 70 ans.

    Le Camp de concentration

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit et Monsieur Cubells, professeur des écoles et président de l’amicale insiste bien sur le nom qu’on préfèrerait ne pas entendre, car ce terme a été utilisé dès l’ouverture du camp en février 1939 par l’administration de la Troisième République Française et les prisonniers.

    C’est après la défaite de la République espagnole, que le Camp de concentration du Vernet d’Ariège a servi à interner les soldats de l’armée républicaine espagnole.

    Dans des conditions inhumaines, dormant dehors sous le froid et la neige sans presque rien à manger, c’est jusqu’à 15000 personnes qui sont internés en juin 1939.

    A partir du 3 septembre 1939, date de déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne, ce camp de concentration est devenu un camp répressif où sont enfermés « les indésirables étrangers » habitants sur le sol français. Citoyens allemands, communistes étrangers (Espagnols, Italiens, Yougoslaves,…) ainsi que tous les étrangers (Russes blancs, Juifs, Tsiganes) sont arrêtés sur le sol français et internés au camp du Vernet. Cela durera jusqu’à la fermeture du camp le 30 juin 1944.

    Parallèlement, à partir de 1942, Le camp a servi de transit pour les juifs, notamment des enfants, raflés en Ariège et dans le Gers par l’administration de Vichy, avant leur déportation en Allemagne. Une liste de 46 enfants juifs déportés est consultable dans le wagon de la gare du Vernet.

    « Il n’y a pas lieu de faire régner, dans les camps de Gurs, d’Argelès, de Rivesaltes ou des Milles, une discipline aussi stricte qu’au Vernet où se trouvent des repris de justice et des extrémistes« 
    (Vichy. Ministère de l’Intérieur. Circulaire du 17 janvier 1941).

    Le 30 juin 1944, les 403 derniers internés sont évacués en camion et en bus (pour les estropiés) jusqu’à Toulouse. Le 3 juillet ils seront déportés par le « Train Fantôme », qui mettra presque 2 mois pour arriver à destination : Dachau pour les hommes et Ravensbrück pour les femmes.

    Au total, ce sont 40000 personnes de 54 nationalités qui ont été emprisonnées dans le camps et au moins 4679 prisonniers qui ont été déportés entre 1941 et 1944 vers les camps de Djelfa (Algérie), d’Aurigny (îles anglo-normandes), d’Auschwitz (Pologne), de Dachau (Allemagne)…

    Aujourd’hui, seuls subsistent le château et les poteaux marquant l’entrée du camp, ainsi que les baraques des gardes devenues pavillons d’habitation, de l’autre côté de la Route Nationale 20.

    Le Musée

    Dans les années 1980, des anciens internés ont eu à coeur de créer un musée consacré à la mémoire de cette époque douleureuse et honteuse. Tout d’abord dans les locaux de la mairie, cette dernière a mis disposition un local sur la place du village. Il retrace en 15 panneaux chronologiques et thématiques la vie du camp et donne de nombreuses explications sur cette triste période de l’Histoire de France. On peut trouver la maquette du camp de concentration, des objets réalisés par les prisonniers, des photos des anciens internés, des dessins… La visite, libre ou guidée, est gratuite.

    L’espace Gare-Wagon

    Le wagon situé à la gare du Vernet d’Ariège a été acheté à la SNCF en 1996 et remis en état avec l’aide de l’EREA – Établissement Régional d’Enseignement Adapté de Pamiers. Le projet cette année est d’aménager cet espace Gare-Wagon avec le déplacement du wagon et la pose de  4 panneaux qui vont baliser les 4 périodes de déportations entre 1941 et 1944  :

    • 1941 déportation vers le camp de Djelfa en Algérie
    • 1942 déportation des 46 enfants juifs
    • 1943 déportation en Italie
    • 1944 déportation des derniers prisonniers vers Dachau et Ravensbrück

    A ce jour 40000 euros ont été récoltés grâce au Conseil régional Midi-Pyrénées, à la réserve parlementaire de Jean-Pierre Bel Sénateur et celle d’Alain Fauré Député, à la SNCF et au ministère des anciens combattants. Un travail est en cours avec le Conseil Général propriétaire des lieux.

    Les dons peuvent être envoyés à notre siège Social :
    AAIPRCC du Vernet d’Ariège MAIRIE, place Guilhamet 09700 LE VERNET D’ARIEGE
    Le chèque est à mettre à l’ordre de l’Amicale du camp du Vernet
    numéro de CCP : 2 344 62 S TOULOUSE

    Le cimetière et le mémorial

    le cimetière a été préservé sur la commune de Saverdun, grâce à l’action des anciens prisonniers du camp du Vernet et à Lucien Amiel, maire de Saverdun. 153 tombes restent encore dans ce cimetière où reposent à jamais des Espagnols, Russes, Polonais, Italiens, Yougoslaves, Arméniens, Tchèques, Chinois, Portugais, Hongrois, Roumains et autres nationalités, pour avoir lutté contre la politique hitlérienne et défendu la liberté et la paix des peuples.

    5 panneaux historiques expliquent la présence de ce cimetière là et le parvis des nationalités des anciens internés du camp. Accès libre.

    L’amicale

    Elle a été créée le 1er décembre 1944, quelques mois après la fermeture du camp, par les anciens internés qui voulaient perpétuer le souvenir de ce qui s’est passé dans ce camp de sinistre mémoire. Elle rassemble une quarantaine d’adhérents en France et à l’étranger,anciens internés, leurs familles et leurs proches.

    Depuis sa création, l’Amicale est la dépositaire de cette Mémoire et de cette Histoire et en assure la transmission aux jeunes générations.

    Pour avoir lutté contre les fascismes et défendu la liberté et la paix des peuples, 215 personnes sont mortes à cause de leur internement dans des conditions inhumaines. 152 reposent à jamais dans le cimetière.

    Souvenons-nous !

  • L’Ariège il y a presque cent ans

    L’Ariège il y a presque cent ans

    Le titre du film Pathé-Baby original était « L’Ariège pittoresque » mais bien que le portrait de la vie à la campagne d’environ 1922 est idéalisé, on peut observer comment on travaillait avant l’époque du tracteur, avec des mulets et des boeufs.

    Vidéo montage par Stephen Papworth qui collectionne les vieux films et propose sur sa chaine Youtube de nombreux petits films avec des scènes historiques.

  • La Bastide de Bousignac : Un village, une histoire

    La Bastide de Bousignac : Un village, une histoire

    La Bastide de Bousignac : Un village, une histoire Ariège Pyrénées Après Sainte-Foi en septembre dernier, c’est à la Bastide de Bousignac que vous avez rendez-vous avec Marina Salby, guide conférencière.

    Elle proposera d’aborder différentes facettes de l’histoire du village. Cela commencera par une visite de l’église aussi bien intérieure qu’extérieure pour se rendre compte de son implantation au cœur du village.

    Marina conduira ensuite les participants à la salle des fêtes où elle montrera un diaporama des éléments historiques de la commune.

    On sait qu’il existe au Moyen Âge une famille de Bousignac. Plusieurs de ses membres sont cités dans les textes qui sont parvenus jusqu’à nous. On peut aussi s’interroger sur le fait que la commune porte dans son nom la mention de « bastide ». Est-ce que cela renvoie seulement au fait que son organisation est très régulière ?

    Marina Salby évoquera différents sites de la commune porteurs chacun d’un pan de son histoire. Le Quié, Notre-Dame, Saint-André, le Cayra, Mandré… Autant de noms que les habitants connaissent. Mais que peuvent nous dire les vestiges qui nous restent aujourd’hui ? Quelles sont les informations que l’on peut tirer des textes que l’on connaît ?

    La conférencière tâchera de répondre à ces questions avec cette présentation faite à l’occasion de la fête de la Saint André, patron du village.

    Rendez-vous samedi 30 novembre à 14h30 devant l’église à la Bastide de Bousignac
    L’ensemble de l’animation est à deux euros.