Auteur/autrice : Laurence D’Azinat Tv

  • Candide ou l’optimisme de Voltaire – 19 nov Lavelanet

    Candide ou l’optimisme de Voltaire – 19 nov Lavelanet

    Candide ou l’optimisme de Voltaire Ariège Pyrénées

    Saviez-vous que Voltaire s’était intéressé à la lanterne magique ?

    Cet instrument d’optique qui donna lieu au XVIIIème siècle à des spectacles populaires nécessitait des images simples et frappantes et un bonimenteur habile : une exacte correspondance avec l’objet littéraire Candide. D’où l’idée de la compagnie Anamorphose de voir Candide imaginé par Voltaire comme un grand projet de lanterne magique qui aurait avorté, faute de moyens ou de temps.

    Et si Candide était le premier scénario de l’histoire du cinéma ?

    Quatre chercheurs du CNRS ont retrouvé, dans le grenier d’une demeure ayant appartenu à la maîtresse de Voltaire, des notes sur Candide, des partitions de Jean-Philippe Rameau, et des plaques de verre de lanterne magique qu’ils ont identifiées, restaurées et complétées de façon à nous montrer le spectacle d’images rêvé par Voltaire : un film d’animation avant l’heure.

    Jeudi 19 Novembre 2015 20:45 – Théâtre de l’Ourdissoir Lavelanet

    durée : 1H30

    www.lavelanet-culture.com/

  • « Des hommes et des loups » 19 nov Mirepoix

    « Des hommes et des loups » 19 nov Mirepoix

    Des hommes et des loups Ariège Pyrénées

    Eric Fabre, Maître de Conférences à Aix-Marseille Université, présentera, une synthèse des recherches récentes effectuées en France sur le loup dans les temps historiques. Cette espèce, protégée par les conventions internationales, est en train de repeupler le territoire métropolitain, en causant beaucoup de dégâts au monde des éleveurs.

    Dans quelle mesure la connaissance du passé peut-elle aider à anticiper l’avenir?

    Réservation possible au 06 22 40 58 45 (Monique Abellanet Le Minez, association « La Porte d’Amont). Participation demandée 3€ … Une collation gourmande suivra le débat après la conférence.

    le jeudi 19 novembre à 20h30 au cinéma de Mirepoix

  • Les Pujols, sur les routes de l’Ariège

    Les Pujols, sur les routes de l’Ariège

    Sur les routes de l’Ariège, Rieucros Ariège Pyrénées

    Lors de la Guerre de Cent Ans, le bourg et plus précisément son château (aujourd’hui disparu) fut le camp de routiers qui saccagèrent les alentours. La ville est reprise par Arnoul d’Audrehem, alors maréchal de France, en 1363. Il la remet au seigneur de Mirepoix, sans omettre de lui faire payer les frais de guerre, et surtout de lui imposer une amende pour ne pas avoir défendu le pays.

    Au XIXe siècle et au début du XXe siècle, on fabriquait aux Pujols des tuiles et des briques.

    Patrimoine 

    Église fortifiée Saint-Blaise

    Les Pujols (Ariège)-clocher église.jpg

    Le mur-clocher, couronné de 9 créneaux, date de 1333. Le portail de l’église (sur un côté de l’édifice) remonte lui aussi au XIVe siècle (antérieur à 1350). Il est de grès rouge, à trois archivoltes en arc brisé. On y lit cette inscription : « Renaud IV de Pons, gendre du duc de Lévis (1296-1335) ». Sont également visibles les armes du consulat des Pujols et l’écusson de Renaud IV de Pons (dit Rudel) qui avait édifié le clocher à la fin du XIIIe siècle. Ce portail daterait d’un sanctuaire antérieur (qui fut pillé et incendié par les bandouliers en 1293).

    L’église en elle-même date de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle.

     

    Fontaine réalisée en 1893 par l’architecte Émile Sauret (qui a entre autres réalisé les fontaines-lavoirs de La Bastide-de-Lordat, Saint-Amadou et Saint-Paul-de-Jarrat)

    armorial Pujols Ariège PyrénéesArmorial – (Réalisation: Y.A. Cros du Cercle Généalogique de Languedoc)

     

     

     

     

     

    De nos jours, le village possède un aérodrome. Créé en 1976, il forme pilotes, voltigeurs, parachutistes, et est le lieu de construction amateur. Cet aérodrome est géré par la Chambre de commerce et d’industrie de l’Ariège.

    Sources :
    www.histariege.com/
    fr.wikipedia.org

  • Trust – Objet nocturne n°24 – 17 et 18 nov Foix

    Trust – Objet nocturne n°24 – 17 et 18 nov Foix

    Trust – Objet nocturne n°24 Ariège Pyrénées

    « … Ils savent bien (c’est désormais convenu) que la loi du marché coule dans leurs veines comme une ordure douce, qu’ils sont contaminés par l’attrait d’une jouissance sans limite à la consommation, par la compétition à outrance qu’impose le système, par l’impératif de réussite afin de ne pas disparaître !
    Au milieu de leurs livres d’art et de philosophie, habités par unwww.arche-editeur.come rage intérieure, ils tentent d’inventer des fictions capables de dénoncer l’ampleur du désastre.
    … Dans des rituels entêtants, ils brulent leurs paupières en s’approchant dangereusement de la lumière ; la lumière qui les magnifiera en faisant d’eux des icônes…
    Parce que plus que tout, habités par une rage de comprendre, ils aimeraient creuser avec ceux auxquels ils tendent un miroir, une conscience plus aiguë du mal qui les assombrit, les éloigne de leur humanité, les dépossède de leur énergie vitale. Ils aimeraient tant opposer au rythme continu des marchés financiers, le droit à des rêveries sur un monde qu’il convient de ré-enchanter. » Solange Oswald

    mardi 17 et mercredi 18 novembre à 20h45

    L’Estive scène nationale de Foix et de l’Ariège
    accueil@lestive.com – 05.61.05.05.55 – 20 avenue du général de Gaulle 09000 FOIX

    Plus d’info : www.lestive.com

     Crédit photos : C. Raynaud de Lage ou Luc Jennepin

  •  » Masculin Féminin Variations  » – 12 nov Pamiers

     » Masculin Féminin Variations  » – 12 nov Pamiers

    " Masculin Féminin Variations " Ariège Pyrénées– Est-ce que tu peux me dire en ce moment dans le monde où est-ce qu’il y a la guerre ?
    – Ah !… Non, enfin si, si je cherchais, mais ça ne m’intéresse pas.
    – Tu ne sais pas où il y a la guerre en ce moment ?
    – Non, je ne sais pas.
    Masculin Féminin – Interview de « Mademoiselle 19 ans »

     » Donnez-nous la télévision et une auto mais délivrez-nous de la liberté  » par l’Atelier du TNT d’après le film de Jean-Luc Godard (1966).

    Quand on revoit le film de Godard, on est saisi par la beauté de ces visages jeunes, de ceux qui traînent ou se pressent sur les trottoirs qu’ils feront exploser, trois ans plus tard, pour lancer les pavés. Avec les jeunes acteurs, nous allons donc imaginer, un Masculin Féminin d’aujourd’hui.

    Jeudi 12 Novembre – Pamiers
    20h45 – Salle du Jeu du Mail

    Billetteries en ligne : ville-pamiers.festik.net et billetterie@ville-pamiers.fr
    Contact : 05 61 60 93 60 Direction des Affaires Culturelles.

  • Le Tougnol, spécialité ariégeoise ou audoise ?

    Le Tougnol, spécialité ariégeoise ou audoise ?

     Certains diront qu’il est une spécialité de Léran, d’autres du Kercorb  et plus précisément de Chalabre. 

    Comme dans toutes les recettes régionales, il n’est pas facile d’en trouver l’origine mais pour le « tougnol » c’est encore plus difficile. Voici ce que nous avons trouvé.

    Il s’agirait d’un pain de maïs ou de seigle parfumé à l’anis.

    La tradition veut que le Tougno ou Tougnol  ait été au temps de la croisade le pain des Cathares, celui que les Bonshommes et les Bonnes Femmes portaient dans leur sac et, commémorant ainsi le dernier repas du Christ, partageaient en tant que compains sur leurs chemins d’infortune. « Insipide, lourd et sans levain », ce pain-là depuis longtemps ne se trouve plus.

    A la fête de la Saint-Jacques, les « tougnols » étaient présentés dans de belles corbeilles décorées. « Ils étaient bénis au cours d’une messe et partagés ensuite à la sortie de l’église

    Le tougnol actuel relève de la pure friandise. Ce qui compte toutefois, aujourd’hui comme hier, c’est de se souvenir qu’on ne se nourrit pas seulement de pain terrestre, mais aussi de symboles.

    Il existe à Chalabre une confrérie des chevaliers du Tougnol 

    Sources : belcikowski.org/ladormeuseblogue3

     

  • Hindi Zahra, Homeland – 13 nov Foix

    Hindi Zahra, Homeland – 13 nov Foix

    Hindi Zahra Homeland Ariège Pyrénées

    A trente ans, Hindi Zahra n’est ni une star académique, ni une étoile filante du jazz vocal. Chez elle, la musique, c’est une histoire de famille, le roman de sa vie. Celle d’une Berbère née au Maroc. Un père militaire et une mère au foyer, comédienne à ses heures et chanteuse reconnue au village, et puis des oncles musiciens, branchés par la scène post-psychédélique du Maroc d’alors. Elle grandit ainsi, à l’écoute des divas du raï et du châabi, façon Rimitti, et divas égyptiennes, genre Oum Khalsoum, entre musique traditionnelle berbère et rock’n’roll du bled, mais aussi non loin du blues malien du grand Ali Farka Touré et de la folk sensuelle d’Ismaël Lo. Avant de traverser la Méditerranée pour rejoindre son père à Paris.

    Cinq ans après « Handmade », son premier disque Victoire de la Musique, « Homeland » a vu le jour dans le pays natal d’Hindi Zahra, le Maroc.

    Elle passe du temps dans des grottes entre Essaouira et Agadir, puis va en haut des montagnes,  avec les paysans berbères qui scrutent l’océan. Hindi Zahra sort de sa retraite, ses chansons l’appellent au large. A Cuba, en Jordanie, en Andalousie, en Egypte, en Italie. Ces voyages et ces expériences rencontrent des passions musicales tenaces (Miriam Makeba, Cesaria Evora, Marvin Gaye ou Nina Simone), et dessinent la route ascensionnelle de Homeland. Elle a terminé l’enregistrement de l’album à Paris, au bout d’une odyssée initiatique qui a duré deux ans et demi. Mais pour l’auditeur, ce n’est que le début du voyage.

    Il s’écoute comme on feuillette un journal de bord, comme on remonte le cours d’une vie. Il y a quelque chose d’essentiel, d’élémentaire dans cet album : la chaleur du soleil, le bruit de l’océan, l’espace, des chansons qui se meuvent comme des marées ou des nuages. On reconnaît des styles musicaux, beaucoup de styles musicaux, mais ils ont oublié leur nom, tous fondus et portés par un tempo chaloupé et capiteux.

    Il y a de la mélancolie dans les chansons d’Hindi Zahra, mais de l’extase dans sa voix, et des mélismes qui font le tour du monde en spirales. Une soul mondiale progressive, qui libère les corps et les coeurs en douceur, en profondeur.

    Ses terres d’origine donnent les climats de ce nouveau disque. «Le Maroc m’a projetée encore vers d’autres cultures.» Elle s’est souvenue des inflexions touaregs des guitares et de la langue berbère. Elle a aussi écrit des textes personnels, tant en anglais qu’en français.

    « Je voulais faire un disque avec beaucoup de musicalité, laisser plus de place aux arrangements.» Débuté au Maroc, continué en Espagne et peaufiné à Paris, son album Homeland respire l’ailleurs. «Dans mon premier disque Handmade (2010) je n’avais pas été jusqu’au bout de ces inspirations. Étant d’origine touareg, j’avais aussi besoin de revisiter cette musique, à ma manière. »

    Crédit photos : Tala Hadid

    Vendredi 13 novembre à 20h45
    L’Estive scène nationale de Foix et de l’Ariège
    accueil@lestive.com – 05.61.05.05.55 – 20 avenue du général de Gaulle 09000 FOIX

    Plus d’info : www.lestive.com/

  • Le Grand Bison, la brasserie artisanale du Pays d’Olmes

    Le Grand Bison, la brasserie artisanale du Pays d’Olmes

    C’est depuis le 1er mars 2014, que Marie Guera, brasse de la bière artisanale à Lavelanet. Un pari qu’elle s’était lancé en 2013 et qui aujourd’hui est gagné. 

    Marie est ariégeoise, elle est arrivée à Unac en Haute Ariège lorsqu’elle était bébé.

    Elle a suivi des études d’ingénieur à Nantes puis obtenu un DESS en communication à Bordeaux. Ces études l’ont menée en Afrique et plus précisément au Bénin où elle à travaillé deux ans dans un centre de formation à la culture atelée.

    Il y a 13 ans Marie décide de revenir aux sources et travaille pendant 5 ans à la gestion de production chez Michel Thierry puis 4 ans dans la Compagnie Internationale André Trigano à Mazères.

    En mai 2013 elle décide de quitter son emploi et de créer sa propre entreprise, une brasserie artisanale.

    Les bières sont produites avec des matières artisanales et de qualité issues de l’agriculture biologique (malt, houblon et sucre), le malt vient du Tarn ou d’Allemagne, elles sont non pasteurisées et non filtrées, et re-fermentées en bouteille.

    La recette ? une infusion de malt chauffée à 69° pendant laquelle les enzymes consomment l’amidon pour le transformer en sucre. Voilà on en dira pas plus…

    Brassage, fermentation, mise en bouteilles, étiquetage.. tout est fait à la brasserie et il ne faut pas moins de quatre personnes par jour pour mettre en bouteille une cuve soit 3500 bouteilles.

    La clientèle est locale, Ariège Aude et Haute-Garonne, ce sont des particuliers, des restaurateurs, des magasins de terroir, ainsi que des comités des fêtes car La brasserie propose également la location de tireuse.

    Avec au départ deux sortes de bières, c’est aujourd’hui cinq qualités que l’on peut trouver au Grand Bisons. Blondes ou ambrées, aux arômes d’agrumes ou d’épices, légère ou plus intenses, chacun trouvera son bonheur.

    • La Tribale : dorée, aux arômes subtils d’agrumes, qui dévoile une amertume douce en fin de bouche.
    • La Fontilla : blonde, légère et rafraîchissante.
    • La Flambeuse : ambrée savoureuse, toute en rondeurs
    • La Perce-Neige : ambrée, une pointe d’épices, une touche de gingembre, et la rondeur du malt Caramel
    • La Cro-mignonne : la petite dernière. Redoutablement rafraichissante et infiniment désaltérante

     

    Grand BisonsMarie GUERA
    70 bis rue Maréchal Joffre – 09300 Lavelanet
    Tél : 06 74 92 64 97
    marie@legrandbison.fr
    www.legrandbison.fr
    www.facebook.com

    Retrouvez les autres producteurs du Pays des Pyrénées Cathares sur : www.pyreneescathares-producteurs.fr

    Crédit photo : Trifine Cuvillier – Pays des Pyrénées Cathares

  • Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 5, « l’avenir de la montagne »

    Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 5, « l’avenir de la montagne »

    En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce cinquième et dernier volet il nous parle de l’avenir de la montagne.

    Pour Michel Sébastien, l’avenir de la montagne c’est le tourisme, autant estival qu’hivernale.

    L’Ariège regorge d’endroits formidables pour les activités de plein air, ski, raquettes, randonnées, sports d’eaux vives…  « Nous rentrons dans une civilisation que l’on qualifiait jadis de civilisation des loisirs » explique t’il.

    L’accrothérapie 

    C’est à dire, la thérapie par la montagne. Les gens ont de plus en plus de loisirs et de plus en plus soif de beauté, d’air pur et de montagne. Pour Michel nous entrons dans une phase d’accrothérapie positive, l’observation, la marche, la photo, « On imagine pas une nouvelle civilisation des orris« .

  • Les vergers de Gailladé, la pomme dans tous ses états !

    Les vergers de Gailladé, la pomme dans tous ses états !

    Une exploitation familiale qu’ont repris en 1998, Sabine et Franck Lopez. Ils ont décidé de continuer l’activité existante, c’est à dire la cueillette sur l’arbre et la vente directe à la ferme.

    5 hectares de vergers, une petite exploitation explique Sabine, mais qui permet de pouvoir commercialiser tout le stock en vente directe et à la ferme.

    De fin août à mi-novembre, le public peut ainsi venir cueillir à sa guise, des pommes Royal Gala, Elstar, Reine des Reinettes, Fuji, Chantecler, Golden, Granny-Smith et Goldrush bio ainsi que des poires william et conférence.

    Lorsque l’on rencontre les cueilleurs au hasard de la promenade entre les arbres, les commentaires sont unanimes : ces fruits là sont de bonne qualité, il n’y a pas de pesticide, les fruits ne passent pas dans les frigos, et ils sont beaucoup moins chers.

    Une partie de la récolte est réservé à la transformation pour confectionner d’excellents pétillants et jus de pommes et de poires, des confitures et même de l’eau de vie (à consommer avec modération).

    Sabine et Franck fournissent également les commerçants locaux, boulangers, pâtissiers et restaurateurs.

    Si vous avez une folle envie de pommes, dépêchez vous, il vous reste encore quelques jours pour aller cueillir les derniers fruits de la saison Fuji et Goldrush bio.

    Ouvert en sept-octobre 7j/7 (8h30-19h), novembre à avril du lundi au vendredi (9h-12h et 14h-18h) sauf mardi après-midi et mercredi, samedi et dimanche (15h-18h).

    poires vergers gailladé-Retrouvez les autres producteurs du Pays des Pyrénées Cathares sur : www.pyreneescathares-producteurs.fr

    Crédit photo : Trifine Cuvillier – Pays des Pyrénées Cathares

  • Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d’Usson, près de mille ans d’histoire

    Le château d'Usson, près de mille ans d'histoire Ariège Pyrénées

    Le château d’Usson, en occitan Lo Castèl de So, est la plus ancienne des deux forteresses du Donezan. Sa première mention est de 1035 , à l’époque propriété des comtes de Cerdagne, mais il est probable que sa création remonte à la fin du 10e siècle.

    Ce fut le château des anciens seigneurs de So et d’Alion.

    Pendant la croisade contre les albigeois, Bernard d’Alion, vassal important du comte de Foix et seigneur d’Usson, fait allégeance au roi de France Louis VIII en 1226 et se soumet à Simon de Montfort puis à son fils Amaury. Mais comme nombre de seigneurs du comté, il n’en continua pas moins de protéger les cathares. Bernard d’Alion enverra même des hommes d’armes à Montségur lors du siège de 1244  pour en renforcer la garnison.

    Selon les registres de l’inquisition, six parfaits échappèrent au bûcher de Montségur et se réfugièrent provisoirement à Usson.

    En 1258, Bernard d’Alion se fait arrêter puis il est brûlé à Perpignan pour cause d’hérésie.

    Par la suite, le château fut un puissant rempart face aux invasions espagnoles de l’époque moderne.  : comme ses voisins, Quéribus ou Peyrepertuse, son positionnement stratégique fut anéanti par l’éloignement de la frontière du royaume de France.

    Ne présentant plus guère d’intérêt stratégique le château d’Usson est démantelé en 1638 par Louis XIV. Il tomba définitivement en désuétude à la signature du traité des Pyrénées en 1659.

    Louis XIV le vend avec le Donezan en 1711 à un notable du comté de Foix, le marquis de Bonnac, seigneur de Bonrepaux. Le marquis de Bonnac fera réaménager le château par l’architecte Victor Canas. Les de Bonnac gardèrent leurs biens jusqu’à la Révolution où il furent vendus

    La révolution de 1789 sonnera le glas pour un grand nombre de châteaux détenus par la noblesse et celui d’Usson sera démantelé pierre par pierre et servira de carrière aux habitants des villages les plus proches.

    Depuis 1990, les ruines du château d’Usson ont été consolidées, des fouilles archéologiques entreprises et la Maison du Patrimoine du Donezan aménagée dans les écuries datant du XVIIIème siècle.

    Château d’Usson
    09 460 Rouze
    tél : 04 68 20 43 92
    tél (office de tourisme) : 04 68 20 41 37

    Sources :
    www.payscathare.org
    www.donezan.com
    www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariège.com

  • Le fameux, le seul, l’unique, le vrai l’azinat !

    Le fameux, le seul, l’unique, le vrai l’azinat !

    L'Azinat du Clair de Saint-Jean ariege-pyrenees

    Ce qui est important dans un plat et dans son histoire, se sont les ingrédients. L’azinat pourrait être vu comme une simple potée de chou comme la garbure par exemple, mais ce n’est pas que ça.

    Le chou est présent dans beaucoup de traditions ; On apportait de la soupe de chou aux jeunes mariés au lendemain des noces (d’où ‘expression naître dans les choux). Il a la vertu de cicatriser, de soigner la toux, les ulcères, les sciatiques, de faire gagner les guerres si on en a en abondance, de protéger contre le scorbut… bref la panacée.  Il était présent partout avant d’être détrôné par la pomme de terre.

    Le cochon est aussi populaire depuis longtemps. On le conserve en salaison ou en fumage. Il y a de nombreux rituels autour de cet animal et des notions de partage lorsqu’on tue le cochon.

    Le pain sec était utilisé car il est riche en gluten contrairement aux céréales. Il est donc mis dans la soupe pour le ramollir.

    Le canard lui ne sera introduit que dans les années 1950.

    Quoi qu’il en soit, il y a un élément incontournable de ce fameux Azinat, c’est la non moins fameuse Rouzolle, délicieuse farce à base de chair à saucisse de jambon et de ventrèche.

    Voilà donc ce que l’on peut vous apprendre (ou pas) sur notre plat départemental. Cependant nous sommes toujours à la recherche de la signification du mot « Azinat », qui, nous a t’on dit, signifie partage en occitan ????

    LA ROUZOLLE (pour 8 personnes)

    • • 500 gr de chair à saucisse               
    • • 1 tranche épaisse du jambon du pays (jambon cru type Bayonne)
    • • 4 tranches de ventrèche (env. 300gr)
    • • 4 œufs
    • • 150 gr de mie de pain rassis
    • • 6 branches de persil
    • • 1 verre de lait
    • • 2 gousses d’ail
    • • poivre

    Dans un grand saladier, mettre la chair à saucisse, le jambon et la ventrèche (salée et séchée, voire fumée) coupés en dés minuscules, les œufs, l’ail et le persil hachés, la mie de pain trempée dans le lait et essorée. Ne pas saler, poivrer généreusement, bien mélanger le tout. Faire chauffer de l’huile dans une poêle. Quand elle est chaude y verser la farce. Former une épaisse galette de trois ou quatre centimètres d’épaisseur. Cuire à feu très moyen, la retourner jusqu’à ce qu’elle soit bien prise et dorée sur les deux faces.

    On peut également faire une Rouzolle individuelle pour chaque convive. Dans ce cas, on partagera la farce en autant de parts que de convives et l’on confectionnera des petites galettes d’environ 8 cm de diamètre et 2 cm d’épaisseur. Quel que soit votre choix, la Rouzolle finira de cuire dans l’Azinat.

    L’AZINAT AUX CHOUX (pour 8 personnes)

    • 1 gros chou de Milan
    • 750 gr de pommes de terre fermes
    • 4 belles carottes
    • 2 gros oignons
    • 4 morceaux de «coustellous» salés (travers de porc)   
    • 1/2  saucisse de foie sèche
    • 2 saucissons de couenne
    • 1/2 fond de jambon de pays
    • confit de canard ou d’oie (4 cuisses ou 8 manchons)
    • 1 feuille de laurier
    • poivre
    • pain rassis pour la soupe

    Laver vigoureusement le chou dans plusieurs eaux et le faire blanchir 2 à 5 minutes ( 5 à 10 pour un vieux chou) dans l’eau bouillante, l’égoutter. Préparer le roux avec les oignons et les carottes lavés et épluchés dans un peu de graisse d’oie ou de canard. Ajouter les coustellous bien rincés et débarrassés de l’excès de sel, le fond de jambon, les saucissons de couennes, la feuille de laurier. Couvrir avec deux litres et demi d’eau, poivrer, porter à ébullition. Plonger le chou, cuire à feu doux deux heures.

    Ajouter les pommes de terre, la saucisse de foie (après l’avoir coupée en tronçons, ouverte et saisie à la poêle), le confit et poser la rouzolle sur le tout.

    Dans une soupière allant au four, disposer quelques tranches de pain, une couche de fromage râpé et recommencer une autre fois. Faire gratiner au four.

    petite variante de la rouzolle :

    Lorsque le choux a été blanchi, garder les grandes feuilles vertes et dures, former un lit, y déposer la farce, fermer la paupiette et la ficeler solidement. Mettre dans la marmite 3/4 d’heure avant la fin de la cuisson.

    L’AZINAT AUX BLETTES (POUR 8 PERSONNES)

    • 1 Kg de queue de boeuf
    • 500 Gr de palette de porc
    • 750 Gr de pommes de terre fermes  
    • 2 gros oignons
    • vermicelles ou tapioca
    • 1/2 fond de jambon
    • 700 Gr de feuilles de blettes
    • 2 gros navets
    • 1 bouquet garni
    • 4 gousses d’ail

    Laver et éplucher les légumes. Faire roussir dans une cuillère de saindoux ou d’huile : les carottes, les oignons et les navets. Recouvrir avec deux litres et demi d’eau, poivrer, ajouter la queue de boeuf, la palette, le fond de jambon. Porter à ébullition,  et introduire les feuilles de blettes. Cuire deux heures à feu très doux, puis ajouter les pommes de terres et poser la rouzolle sur le tout. Laisser mijoter 20 minutes.

    Dégraisser en fin de cuisson. Prélever une partie du bouillon, le mettre dans une casserole, porter à ébullition et y jeter les vermicelles ou le tapioca.

    Servir la farce, la viande et les légumes avec des cornichons et de la moutarde.

    L’AZINAT AUX HARICOTS VERTS (POUR 8 PERSONNES)

    • 750 Gr de haricots verts « mangetout« 
    • 3 tomates
    • 4 gousses d’ail
    • 1 Kg de jarret ou de flanchet de veau
    • 1/2 fond de jambon
    • 3 gros oignons
    • 700 Gr de feuilles de blettes
    • 4 carottes
    • 750 Gr de pommes de terre fermes
    • 500Gr de palette de porc
    • 2 saucissons de couennes

    Faire un roux avec les carottes et les oignons épluchés et lavés, couvrir avec 2 litre 1/2 d’eau et y plonger la viande, le fond de jambon, les saucissons de couennes. Cuire 3/4 d’heure, ajouter alors les haricots mangetout, les tomates coupées en quartier, les gousses d’ail.Cuire encore 3/4 d’heure, ajouter les pommes de terre. Poser la rouzolle sur le tout, faire mijoter 1/2 heure.

    On peut servir la soupe avec du vermicelle ou des tranches de pain rassis.

    Servir les légumes, la viande et la rouzolle avec de la moutarde et des cornichons.

    On mange cet Azinat durant la saison estivale.