Auteur/autrice : Rédaction Azinat.com

  • Foix, les 11ème Journées Européennes des Métiers d’Art – du 31 mars au 2 avril

    Foix, les 11ème Journées Européennes des Métiers d’Art – du 31 mars au 2 avril

    Du 31 mars au 2 avril 2017, la 11e édition des Journées Européennes des Métiers d’Art invite passionnés, amateurs, curieux et familles à (re)découvrir le savoir-faire exceptionnel des professionnels des métiers d’art.

    Thème 2017 : « Savoir(-)Faire du Lien »

    Les Journées Européennes des Métiers d’Art 2017, orchestrées au niveau national par l’Institut National des Métiers d’Art, rassembleront les métiers d’art et le public autour du thème : « Savoir-Faire du Lien ». L’occasion pour les participants de valoriser la force des liens que les métiers d’art tissent et nourrissent au quotidien : liens entre les générations, entre les métiers, entre les acteurs économiques, entre les territoires, entre les traditions et les cultures …

    L’association «Made in Ariège» lance, dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art, « La Signature des Métiers d’Art en la cité comtale de Foix ».

     Sous la Halle aux grains – samedi 1er et dimanche 2 avril – de 10h à 19h

    – Exposition vente et démonstration des savoir-faire d’Artisans d’Art :

    – Expositions-Ventes des Artisans par secteurs d’activité : Décoration, Ameublement, Textile, Céramique, Bijoux et démonstration de savoir-faire. Gourmandises pour le plaisir des yeux et des papilles avec 3 Artisans de bouche : Le Dur à cuire (gâteaux préparés et cuits sur place à la broche), Sarrazine (Crêpes. Caramel beurre salé), Rose et Chocolat (Chocolat cru avec démonstration de sculpture).

    Les exposants :

    • Aymard Daniel : Atelier de St Cyrac
    • Baque Rose : Celloula
    • Berto Liliane : Bijoux et accessoires
    • Boyer Dominique : Rose et Cacao
    • Bruyère Laurence : Gravure tous supports
    • Cabrita Virginie : Savonnerie Loumartin
    • Chevineau Romain : Le Dur à Cuire
    • Delvitto Eliane : Créati’feutre
    • Dumoulin Suzanne : Suze Céramique
    • Dupont Romy : Za’Swing
    • Fischer Heiko : Las Casas
    • Fourest Viridiana : Sarazine
    • Friley Julie : Sculptuoplantes
    • Gil Christine : Couette Maxime
    • Guédon Céline : Atelier en Transhumance
    • Laffont Philippe : Tapissier Décorateur
    • Manaut Pérrine : Poda Céramique
    • Martin Eric : Eto
    • Morère Jacques : Ebeniste
    • Noël Annie : Aux doigts de Fée
    • Rimbault Christophe : Vitraux de Lux
    • Robin Catherine : Atelier de reliure
    • Seguelas Julie : JSP Créatrice
    • Seltan Mireille : Mireio Design
    • Turke Catherine : La Riveloise
    • Virginio David : Mysticuir

    Dans le Petit Jardin, la Passéjadesamedi 1er et dimanche 2 avril – de 10h à 19h

    – Découverte d’Univers Artistiques : Sculpteurs, Tresseurs, Soudeurs, Graveur …

    – Réalisation d’une œuvre collective, un défi artistique avec la participation des artisans – Quand les matières se rencontrent … Verre, Terre, Feutre, Osier

    – Atelier participatif dans le petit jardin – samedi et dimanche 2 avril – de 10h à 12h et de 14h à 16h

    Sur réservation (06 89 66 26 39) sur le feutre avec Céline et du Street’Art (le dimanche uniquement) avec Odul « collectif FAUT QU’CA POUSSE ! »,

    Dans les rues de Foix – samedi 1er et dimanche 2 avril

     Parcours des Arts : découverte d’artistes dans les vitrines du centre historique (rue Bayle, rue Lafaurie, rue des Marchands et rue Labistour).

    – Déambulation de rue sur le thème d’Alice au Pays des Merveilles proposée par la « Limonaderie », pôle artistique (samedi après-midi)

    Et aussi…

    – Inauguration officielle de la Limonaderie vendredi 31 mars à 19h avec l’association Made in Ariège et les Métiers d’Art.

    – L’apéro des Artistes à partir de 19h30 le samedi 1er avril à la Limonaderie

    – La boutique associative Made in Ariège sera ouverte toute la journée le samedi 1er et le dimanche 2 avril.

    Les Métiers d’Art à Foix

     La Signature des Métiers d’Art se déclinera tout au long de l’année autour de 3 axes

     1/Les JEMA 2017

    Animation au centre-ville les 1er et 2 avril, avec une trentaine de professionnels, des expositions et des démonstrations.

    2/ Un circuit artisanal au cœur de la ville

    L’association Made In Ariège, représentant une cinquantaine d’artisans, trouvera parmi ses membres une demi-douzaine de professionnels intéressés par une présence physique au centre-ville de Foix. Elle assurera ensuite le suivi et l’animation de ce réseau : calendrier d’animations, démonstrations, accueil du public.

    3/ Espace d’animation collectif pour les artisans d’art

    Made In Ariège animera au centre-ville un local d’exposition des créations de ses adhérents. Un local suffisamment grand devra également permettre d’accueillir des stages « découverte » à destination des fuxéens et être un lieu de co-working pour des artisans souhaitant travailler ensemble.

     

  • Tarascon, visite d’un atelier de céramique- du 31 mars au 2 avril

    Tarascon, visite d’un atelier de céramique- du 31 mars au 2 avril

    A l’occasion des Journées Européennes des Métiers d’Art du 31 mars au 2 avril 2017,  Roselyne Mascaro ouvre son atelier de céramique sculptures du Clos des Pradals  de 10h à 18h.

    – Tous les jours démonstration de la réalisation d’un bijou « technique  raku » a fin de  montrer les liens qui relie toutes les étapes.

    – Visite de l’atelier et explication du processus de fabrication (raku et grès)

    – Démonstration de savoir-faire

    – Exposition des œuvres  ( sculptures, lampes d’appoint,lampes d’ambiance, bijoux) autour du jardin et des espaces d’Art

    Entrée gratuite

    Le clos des Pradals –  Banat –  09400 TARASCON-SUR-ARIÈGE

    Renseignements : 
    roselyne-mascaro@orange.fr  
    06 29 86 16 92       

    www.leclosdespradals.com

    roselyne-mascaro.wixsite.com            

  • Clermont, week-end Le Souleilla – 31 mars et 1er avril

    Clermont, week-end Le Souleilla – 31 mars et 1er avril

    Le mois de mars s’achève en chansons au Souleilla et tout en douceur !

    Vendredi 31 mars – 22h / AMBREJADE

    Est un DUO féminin (Voix, guitare) de chansons traditionnelles Françaises, Anglaises et Hispaniques à redécouvrir. Pascale Gueillet et Frédérique Montane ont des voix claires qui se complètent harmonieusement.Leur répertoire intimiste et serein, invite le public à se détendre et à reprendre les refrains de chansons aussi connues que ‘Colchique dans les prés’, ‘Kumbaya’ ou ‘De colores », ré-harmonisées par elles.

    Participation libre mais indispensable

    Samedi 1er avril – 22H / MAYFLIES

    AUTOMNE 1954 – Ray Charles pousse les portes du studio du label Atlantic pour y enregistrer « I Got A Woman » et faire basculer la musique dans l’une des périodes les plus excitantes de son histoire. Pour garder l’essence même de sa musique, mélange de gospel traditionnel et de paroles profanes, Mayflies a choisi de se produire en duo piano/voix. Cette configuration, qui rappelle les débuts du chanteur dans les piano-bars, leur permet de retrouver le caractère brut des morceaux composés ou interprétés par Ray Charles (Hallelujah I Love Her So, Busted, Leave My Woman Alone).  Le résultat est  intimiste et chaleureux, comme une soirée vinyle au coin du feu…


    Participation libre mais indispensable

    Les horaires du Souleilla :

    Le restaurant est fermé le lundi et mardi, ouvert du mercredi midi au dimanche soir (10h-15h et 17h-02h)
    Horaires bar restaurant et épicerie : 10H-15H et 17H- 22H

    Week-end, fermeture à 02H
    Réservations et renseignements au 05 34 09 02 20 
    www.souleilla.com / Facebook

  • Incendies volontaires en Haute-Ariège, Loïc Defaut envoie une lettre ouverte à la préfète

    Incendies volontaires en Haute-Ariège, Loïc Defaut envoie une lettre ouverte à la préfète

    Lettre ouverte à madame le préfet de l’Ariège au sujet du débat annoncé sur la pratique de l’écobuage par Loïc Defaut éleveur de brebis en zone de montagne sur la commune de Bédeilhac-et-Aynat.

    Je suis éleveur de brebis en zone de montagne sur la commune de Bédeilhac-et-Aynat. Je me suis installé en agriculture il y a 20 ans sur une zone qui, pendant longtemps, a été régulièrement dévastée par les incendies hivernaux sauvages, ce qui l’a maintenue dans un état transitoire de friche. J’ai reconquis ces terres sans jamais avoir recours à l’écobuage. Ce travail n’est toujours pas fini, tant les conséquences du feu sont néfastes à long terme.

    Toute la zone montagnarde ariégeoise est confrontée depuis très longtemps au problème récurrent des feux de broussailles. Ces feux sont en général à vocation pastorale. Aujourd’hui, face à la prolifération des incendies, les pouvoirs publics ont décidé de mieux encadrer la pratique du feu pastoral en faisant appel aux services des spécialistes de l’écobuage. Ceux-ci soutiennent, études scientifiques à l’appui, que le feu dirigé et mené dans certaines conditions est favorable au pastoralisme sans porter atteinte à l’environnement, et que c’est un mode d’entretien rapide et économique.

    Pourtant, on ne peut nier que l’écobuage, même bien conduit, ne se fait pas sans contreparties environnementales. Le dégagement massif de fumées nocives en est l’une des illustrations.

    Les orientations de la nouvelle PAC entrées en vigueur en 2015 modulent les aides aux surfaces en fonction du taux d’embroussaillement des parcelles. Mais le mode d’entretien importe peu, et le feu apparaît alors comme une solution facile pour obtenir ces aides. Cela risque d’amener une généralisation des incendies.

    Mon expérience du feu et du débroussaillage me permet d’affirmer qu’il est parfaitement possible d’entretenir les surfaces agricoles dont le pastoralisme a besoin sans avoir recours à l’écobuage. Aujourd’hui je m’inquiète de l’écobuage érigé en système alors que cela pose de nombreux problèmes et qu’aucun débat sur cette méthode n’a été réellement programmé.

    Histoire de l’écobuage en Ariège

    Le déboisement des montagnes de l’Ariège au profit des prairies a été mis en œuvre dès le Néolithique et s’est intensifié au Moyen Âge pour satisfaire les besoins de la navigation et de l’industrie. Le pastoralisme s’est développé parallèlement au déboisement, profitant de l’ouverture du milieu et de la richesse du sol laissé par la forêt.

    La population pyrénéenne s’est accrue jusqu’à la fin du XIXe siècle ; au début du XXe siècle, du fait de la misère et de la surpopulation, les montagnes commencent à se vider. L’exode rural se poursuit durant tout le XXe siècle, laissant d’innombrables terres inoccupées.

    Le feu pastoral était couramment utilisé pour faire disparaître les refus en fin de saison. Il n’y avait pas grand-chose à brûler, le feu passait vite et sans faire de dégâts. Mais avec l’exode rural et le départ des troupeaux, la situation a changé : les prés de fauche n’étaient plus coupés, les parcelles n’étaient plus pacagées. En fin de saison, il restait beaucoup de matière combustible, et les paysans qui n’étaient pas partis ont continué à brûler la montagne. Dès lors, le feu a commencé à faire des dégâts sur le sol et la végétation.

    Un feu de broussailles allumé par temps sec chauffe très fort et séjourne plus longtemps. La couche supérieure du sol, qui abrite toute la microfaune, est ravagée. L’humus, responsable de la texture du sol, brûle et disparaît. La terre, totalement déstructurée, devient pulvérulente et est lessivée dès les premières pluies. Ainsi, au fil des incendies, le sol est devenu de plus en plus pauvre, acide et tassé, et la flore s’est appauvrie considérablement. Mais en montagne siliceuse la fougère-aigle résiste au feu du fait de ses rhizomes profonds, et se met alors à proliférer. Cette plante est ensuite le principal combustible des feux sauvages en hiver.

    Ainsi, plus on brûle la montagne, plus la fougère prospère et se répand, et plus les terres brûlées deviennent sensibles au feu. Et c’est précisément pour sortir de ce cercle vicieux qu’il a été décidé… de recourir à l’écobuage systémique, avec la mise en place des commissions locales d’écobuage (CLE).

    RÉSUMÉ DE LA RÉUNION DE CONSTITUTION DE LA CLE EN 2016 ET DE LA JOURNÉE DE FORMATION À L’ÉCOBUAGE EN 2017

    J’ai participé à la réunion d’échange pour la mise en place d’une CLE qui s’est tenue le 18 novembre 2016 à Rabat-les-Trois-Seigneurs, puis à la journée de formation à l’écobuage qui a eu lieu le 31 janvier 2017, au SDIS de Tarascon. Dès la première réunion, j’ai exprimé mon opposition à la pratique de l’écobuage, et j’ai demandé qu’un débat public ait lieu autour de cette problématique, car cela concerne toute la société civile, et pas seulement le monde agricole, les chasseurs, et quelques autres. Monsieur Novellas, directeur de la DDT, a affirmé que ce débat aurait lieu prochainement. Mais depuis, le temps a passé, le plan écobuage se met progressivement en place et aucun débat n’a encore été programmé. Ce débat devrait pourtant être un préalable à toute prise de décision, car il est susceptible, à mon avis, d’influer sur le cours des choses. Ne voyant rien venir, j’ai décidé de vous soumettre mes arguments, qui sont le fruit de mon expérience agricole et de ma réflexion sur le sujet.

    1. La réunion de la CLE

    Suite aux violents incendies sauvages qui ont sévi durant la saison hivernale 2015-2016, les pouvoirs publics départementaux ont décidé de mieux encadrer la pratique de l’écobuage en créant des commissions locales d’écobuage regroupant chacune quatre ou cinq communes. Une CLE expérimentale a été créée à Rabat, et le dispositif sera par la suite étendu à l’ensemble du département. Le but d’une CLE est « d’émettre des avis techniques concertés sur des projets d’écobuage, permettant au maire de prendre les bonnes décisions »1. Cette première réunion avait pour objet principal « la présentation de la démarche d’élaboration de cartes de planification définissant des zonages en fonction des risques rencontrés en cas d’incinération1 ». Un assouplissement de la législation concernant l’écobuage pourra être ensuite envisagé. Les éleveurs pourront alors pratiquer le feu pastoral en toute légalité, à condition de respecter les règles de sécurité et de bonnes pratiques. Des journées de formation seront organisées par la Chambre d’agriculture pour les éleveurs intéressés.

    2. La journée de formation à l’écobuage

    Comme déjà dit, la première journée de formation à l’écobuage s’est déroulée le 31 janvier dernier. Les représentants de la DDT (monsieur Blot, pour la législation), de l’ONF (monsieur Clément, pour l’histoire et le rôle des forêts, l’impact du feu sur les arbres…), des pompiers (monsieur Antoniutti, pour le volet sécuritaire) et de la Fédération pastorale de l’Ariège (monsieur Regnault, pour l’intérêt de l’écobuage en tant qu’outil de gestion pastorale) nous ont tour à tour exposé les tenants et les aboutissants d’une pratique de l’écobuage intelligente. Monsieur Trocmé, de la Chambre d’agriculture, animait la réunion.

    Nous ne nous intéresserons ici qu’aux interventions les plus significatives. Voici en quelques lignes le résumé de l’exposé de monsieur Regnault :

    Les milieux ouverts que nous connaissons l’ont été par l’intervention de l’Homme. Ces milieux tendent à se refermer en permanence, et le pâturage des animaux ne suffit pas, à lui seul, à les maintenir ouverts. Il faut donc avoir recours à d’autres modes d’entretien. Le débroussaillage mécanique est le plus vertueux du point de vue environnemental, mais il se limite aux zones mécanisables. Dans les endroits trop accidentés, le recours au feu pastoral est une bonne solution, comme le démontrent des études scientifiques menées au cours des deux dernières décennies.

    Quel que soit le type de sol, ces études concluent à une amélioration de la richesse floristique après le passage du feu, à condition cependant que les écobuages soient suivis d’une pression pastorale suffisante. Le feu n’affecte pas non plus la diversité faunistique. Un écobuage pratiqué par temps froid et sur sol humide préserve l’intégrité de la vie du sol et sa structure. L’écobuage est donc un outil de gestion économique et efficace, mais qu’il faut savoir maîtriser.

    Le feu pastoral préconisé par monsieur Regnault n’a donc strictement rien à voir avec les incendies allumés clandestinement en période sèche, et qui dévastent chaque année nos montagnes.

    Ces propos ont été corroborés par l’intervention de monsieur Antoniutti, qui nous a fait part de son expérience de professionnel du feu, des difficultés que les pompiers ont à combattre ces incendies sauvages et des dégâts qu’ils génèrent sur l’environnement ; l’abondance des fumées qui stagnent dans les vallées et gênent les populations est aussi un gros problème. Puis monsieur Antoniutti nous a enseigné les consignes à respecter lors des écobuages.

    Le néophyte ayant assisté à cette journée de formation s’en retourne le cœur léger, certain de tenir la solution idéale pour entretenir ses parcours au moindre coût, et même pour reconquérir de nouveaux herbages sur les landes.

    Mon expérience et ma réflexion sur le sujet me font penser que les choses ne sont pas si simples.

    MON EXPÉRIENCE DU DÉBROUSSAILLAGE

    1. Mon installation agricole

    Je me suis installé en 1996 sur une zone dont les deux-tiers étaient dévastés tous les trois ou quatre ans par des incendies sauvages ; ils ne formaient qu’une vaste lande à fougères, ronces et genêts, et il ne restait pas 2 000 m2 de bonne prairie. Je devais donc reconquérir la quasi-totalité de ce territoire. Un tracteur agricole équipé d’un gyrobroyeur m’a permis de venir à bout rapidement des ronces et des genêts sur les terrains plats ou peu pentus. Mais la fougère est une plante coriace qui repousse sans cesse. On peut en venir à bout en quelques années à condition de la couper au moins deux fois par an. Avec une seule coupe annuelle, elle régresse mais ne disparaît pas. Dès qu’on relâche la pression, elle prolifère de nouveau très rapidement, même en maintenant une forte pression de pâturage. L’idéal est de travailler les anciens labours en profondeur avec des outils adaptés, car cela détruit le maillage des rhizomes ; en même temps cela aère la terre, et l’herbe pousse ensuite beaucoup mieux. L’épandage de fumier enrichira le sol, terriblement appauvri par les incendies précédents. Mais cela ne peut se faire que sur les terrains plats qui, chez moi, représentent moins de 20 % de la surface totale.

    Sur les pentes la situation est beaucoup plus compliquée. Impossible de débroussailler avec un tracteur agricole classique. La débroussailleuse à dos convient bien à la pente, mais ne permet pas d’entretenir de grandes surfaces ; au-delà de deux ou trois hectares (avec deux passages dans l’été), on s’épuise. J’ai utilisé aussi une vieille motofaucheuse avec de bons résultats ; mais la machine tombait souvent en panne, ce qui rendait son utilisation aléatoire.

    Ainsi, je me suis battu contre la fougère dans des pentes infâmes pendant vingt ans, sans en venir à bout, loin s’en faut. Je note quand même une régression significative au profit de l’herbe ; mais je sais que si je relâche la pression, elle retrouvera sa prépondérance en quelques années, et mon travail sera perdu.

    J’ai fini par investir dans un matériel de débroussaillage adapté à la pente. C’est un investissement lourd, mais indispensable dans mon cas. Il s’agit d’un petit tracteur à chenille de 30 CV, équipé d’un broyeur frontal de type épareuse. Cet appareil est radioguidé, c’est-à-dire qu’on le pilote à distance au moyen d’une télécommande. Si d’aventure l’outil se retourne, on n’est pas dessus. Cette machine travaille sans problème dans des pentes allant jusqu’à 35° (≈ 80 %) et avale sans sourciller fougères, ronces et petits genêts. Avec un pareil outil, la reconquête et l’entretien des landes les plus denses dans de fortes pentes sur des dizaines d’hectares ne sont plus un problème. Étant peu fortuné, je me suis contenté d’une entrée de gamme, qui correspond néanmoins à mes besoins.

    Lorsque la pente est trop forte ou si le sol est encombré de roches, j’ai décidé de ne pas m’acharner et de laisser s’implanter la forêt profonde ; elle finira, avec le temps, par venir à bout de la friche.

    2. Les arbres : des alliés du pastoralisme

    Si on cesse d’entretenir une prairie par le pacage et surtout par la fauche, elle est envahie progressivement par des plantes ligneuses, comme les ronces et les genêts. Puis les arbres poussent au travers de cette friche, grandissent, s’étoffent, et finissent par étouffer les broussailles en les privant de lumière, et en leur faisant concurrence par les racines. Les herbes de sous-bois remplacent progressivement les plantes ligneuses. Leur diversité et leur intérêt pastoral varient en fonction des essences d’arbres, mais aussi de la luminosité du sous- bois. Les plantes qui poussent sous une ombre forestière dense présentent peu d’intérêt pastoral, à l’inverse des herbes des sous-bois clairs

    En débroussaillant mes terres, j’ai remarqué que la friche recule beaucoup plus vite là où il y a des arbres que là où il n’y en a pas. J’ai aussi constaté qu’en période sèche l’ombre des arbres conserve l’humidité du sol et évite le dessèchement de l’herbe par le soleil. À proximité des arbres, la prairie est encore bien verte, alors qu’elle est totalement sèche partout ailleurs. De même, au printemps, la pousse de l’herbe est plus précoce sous les arbres. De plus, au pied de certaines essences comme les frênes, la qualité floristique s’améliore plus rapidement qu’au beau milieu d’une vaste prairie. Les bêtes se plaisent donc mieux à pâturer dans les zones clairsemées d’arbres.

    C’est pour cela que j’ai décidé, il y a déjà quinze ans, de favoriser la pousse des arbres partout où c’est possible, l’objectif à terme étant de constituer des bois clairs sur tous les parcours de mes bêtes, et de mettre en place un bocage pour les prés de fauche. J’utilise également des ânes et des chevaux pour faire disparaître les refus après le pacage des brebis et améliorer l’appétence et la diversité des herbages. La conjugaison du débroussaillage mécanique, du pacage, et de la mise en place de bois clairs est le moyen le plus efficace que je connaisse pour reconquérir les landes dans les pentes. Bien entendu, cela s’inscrit dans un processus long ; les arbres ne poussent pas en un jour, le pacage s’améliore lentement…

    Bien sûr, cette gestion douce et à long terme n’a rien à voir avec le feu pastoral qui, lui, est aveugle et détruit tout sur son passage. Le feu dirigé donne l’illusion de la rapidité et de l’efficacité car, après l’écobuage, on voit immédiatement le résultat. Mais quel résultat ? Au mieux aura-t-on pu préserver quelques touffes d’herbe rase et l’intégrité du sol. Pour le reste, tout est cramé. Ces étendues sans un arbre, couvertes de fougère, sont venteuses et glacées en hiver, chaudes et sèches en été.

    3. L’agroforesterie

    L’intérêt de l’arbre pour l’agriculture est reconnu par le ministère de l’Agriculture qui, à partir de 2012, a initié un « plan de développement de l’agroforesterie ». Ce plan vise à tirer profit des bénéfices apportés aux herbages par les arbres. La définition de l’agroforesterie nous est donnée sur le site du ministère de l’Agriculture (agriculture.gouv.fr/alimagri) : « L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle. […] Cette pratique ancestrale est aujourd’hui mise en avant car elle permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un microclimat favorable à l’augmentation des rendements […]. En principe, l’arbre, par son système racinaire, crée les conditions dans les couches profondes du sol, qui favorisent l’alimentation en eau et en minéraux des cultures de surface. Les techniques agroforestières permettent de disposer les arbres afin que ceux-ci favorisent au maximum les cultures et rentrent le moins possible en compétition avec elle. » On lit ensuite : « Par ailleurs, les arbres ont la capacité d’absorber le CO2, et durant leur phase de croissance, de stocker le carbone. Ils participent donc à atténuer les effets du changement climatique. »

    Les orientations ministérielles corroborent donc ce que j’observe et que je mets en œuvre depuis vingt ans.

    CRITIQUE DES SOLUTIONS ENVISAGÉES PAR LA CLE

    1. La PAC et l’écobuage

    1-1. Le fonctionnement des aides PAC

    Les aides aux surfaces de la PAC sont liées au nombre de bêtes présentes sur les exploitations agricoles. Pour pouvoir déclarer des hectares à la PAC, il faut les « charger » en bétail. Mais comme toujours avec la PAC, il n’y a pas de plafond : plus on a de bêtes, plus on peut déclarer d’hectares, plus on peut activer de droit à paiement de base (DPB).

    Les DPB sont, depuis 2015, fonction du taux d’embroussaillement des parcelles. Les surfaces sont désormais proratisées. Ainsi, pour un pré de fauche où il n’y a que de l’herbe, le prorata de broussailles est de 0, la prime est versée à 100 % ; 1 ha est égal à 1 DPB. À l’inverse, pour une lande trop dense ne permettant pas le pacage du bétail, on considère qu’il n’y a pas de ressource fourragère, le prorata est de 1, la prime n’est pas versée ; 1 ha est alors égal à 0 DPB. Entre ces deux extrêmes, il existe une échelle de proratas, basée sur une estimation de l’embroussaillement. Lors de déclaration PAC, chaque paysan peut accepter l’évaluation proposée par l’administration, sur la base de photographies aériennes, ou bien peut estimer lui-même le pourcentage de broussailles pour chacune de ses parcelles ; dans les deux cas il est pleinement responsable de sa déclaration, et il recevra les aides en fonction de ce qu’il a déclaré (mais gare au contrôle !).

    Ce système a été mis en place pour inciter les paysans à nettoyer leurs surfaces. Chacun est libre d’utiliser le mode de débroussaillage qu’il souhaite ; seul le résultat compte. La qualité de l’herbe qui pousse après le défrichage importe peu ; il suffit qu’il y ait « de la ressource », selon le terme approprié. Ces modalités concernent aussi bien les terres de vallée que les estives.

    1-2. Brûler plus pour gagner plus

    Dès lors on voit bien l’intérêt que pourraient trouver les paysans à débroussailler avec le feu, particulièrement ceux qui ont engagé de grandes surfaces à la PAC. C’est en effet un moyen très économique et rapide pour ouvrir le milieu. Ensuite, on fera passer le feu tous les 3 à 5 ans, comme préconisé par les équipes de suivi, étant sous- entendu, si je comprends bien, que la broussaille revient à l’état antérieur après 3 à 5 ans. Et ceci en toute légalité, et sans se préoccuper le moins du monde des populations des vallées alentour qu’on enfume comme des renards.

    On risque donc d’assister à une prolifération des écobuages dans les années à venir.

    2. La baisse de la fertilité du sol

    La fertilité du sol est altérée par le feu, même quand la terre est froide et humide. En effet, d’après le manuel d’agronomie générale de Dominique Soltner, page167, « …une restitution carbonée régulière est indispensable à la nutrition des plantes : cet apport carboné en effet, générateur d’acide carbonique et d’acides humiques, et nourriture des microbes, permet l’attaque régulière des minéraux et des engrais insolubles du sol. Le brûlage de toute matière organique, court-circuitant l’activité de décomposition, prive le sol de cet indispensable apport carboné : la fertilité du sol ne peut que souffrir de cette privation. »2

    3. Les pollutions atmosphériques

    Tous les habitants de la Haute-Ariège ont encore en mémoire les nappes de fumée épaisse stagnant dans les vallées au mois de décembre dernier. Elles provenaient des nombreux incendies allumés clandestinement sur plusieurs massifs à la fois, pendant une longue période de sécheresse, et que les pompiers avaient bien du mal à combattre. Ces incendies sont généralement volontaires, et sont allumés pour perpétuer la tradition : on met le feu pour nettoyer la montagne. On constate qu’un même flanc de montagne ne brûle jamais deux années de suite ; en général, la périodicité des incendies est de quelques années (entre 3 et 10 ans, suivant les endroits et la météo).

    Pour le feu pastoral, les techniciens préconisent des écobuages chaque 3 à 5 ans sur les landes à fougères et genêts (qui sont les plus répandues en Haute-Ariège), un peu plus espacés sur les landes à bruyères et sur les étendues de fenasse (brachypode penné). Ce qui veut dire que si les incendies sauvages que nous connaissons venaient à être remplacés par une pratique de l’écobuage plus vertueuse, la périodicité des incendies serait la même que ce qu’elle est actuellement ; et, sauf erreur, la quantité de fumée produite serait équivalente.

    La pollution aux particules fines pose de plus en plus de problèmes, au point que les foyers ouverts et les véhicules sont déjà interdits dans certaines grandes villes, et que l’on songe même à présent à abandonner définitivement le diésel. En Ariège la préfecture décrète régulièrement l’alerte à la pollution aux particules fines à cause des incendies hivernaux. Je doute que la transmutation des incendies sauvages en une pratique raisonnée du feu permette de résoudre ce problème. En effet, un assouplissement de la législation dans le contexte de la nouvelle PAC risque fort d’amener une prolifération des écobuages. De plus, même les feux dirigés engendrent généralement d’énormes volumes de fumées.

    Ce fut le cas par exemple le 23 février dernier, pour le feu contrôlé d’Ornolac-Ussat-les-Bains, où l’on a vu se déployer un impressionnant panache de fumée, alors que le ciel était parfaitement dégagé. J’en produis ci-dessous une photographie. Il s’agissait d’un écobuage réalisé sur une soulane calcaire classée Natura 2000 (sic !) de 30 hectares, dont le but officiel était de favoriser le retour des orchidées et de préparer l’installation d’un jeune agriculteur sur la commune (cf. la Dépêche du Midi). Ce feu était manifestement très actif car le temps était chaud et sec depuis longtemps. Il semble donc que les préconisations d’un bon écobuage n’aient pas toutes été respectées, malgré la présence sur place des pompiers et d’un agent de l’ONF. On peut donc légitimement se demander comment les écobuages se dérouleront lorsque les éleveurs, une fois dûment formés, seront livrés à eux-mêmes. À mon avis, ils feront à peu près comme ils ont toujours fait…

    Le programme européen CARBOSOL, chargé d’étudier la pollution particulaire en composés carbonés en Europe et coordonné par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, CNRS/Université Grenoble I), a démontré que la combustion de biomasse est responsable de 50 à 70 % de la pollution carbonée hivernale en Europe. (Cf. le site www.notre-planete.info). Je relève les précisions suivantes concernant la lutte contre cette pollution :

    « Si de nombreux et coûteux efforts ont été faits et se poursuivent pour limiter la pollution particulaire carbonée, ces nouvelles études suggèrent que la manière la plus efficace de limiter cette pollution à l’échelle continentale, notamment en hiver, consisterait à s’attaquer principalement à la combustion de biomasse, par des évolutions technologiques et une règlementation sévère limitant ces modes d’utilisation. De telles mesures sont d’autant plus nécessaires, que de récentes études épidémiologiques ont souligné la similarité des effets sur la santé entre les fumées de combustion de biomasse et les produits pétroliers (diésel), tant dans la nature que dans

    la fréquence des troubles engendrés (affections respiratoires, cancers du poumon…). De nombreux États ont d’ailleurs interdit depuis longtemps les feux de cheminées ouvertes, les feux agricoles et ceux de jardin. ».

    4. Les autres utilisateurs de la montagne

    Toutes les zones intermédiaires et les estives sont potentiellement concernées par des projets d’écobuages. Or, d’autres utilisateurs tirent profit, directement ou indirectement, de ces espaces. C’est le cas par exemple des apiculteurs, qui produisent des miels de montagne (rhododendron et bruyère). Si ces landes venaient à se réduire considérablement du fait des écobuages, cela porterait un nouveau coup dur à une filière déjà mal en point.

    Le secteur du tourisme pourrait bien souffrir aussi de la généralisation des incendies. Les paysages après le feu n’ont jamais été parmi les plus sympathiques et accueillants…

    La filière bois pourrait se développer si toutes les zones intermédiaires délaissées par l’agriculture étaient rendues à la forêt.

    Et bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive.

    SOLUTIONS ENVISAGEABLES

    Établir les besoins pastoraux du département et favoriser la maîtrise foncière des candidats à l’installation agricole en zone montagnarde sont, à mon avis, les deux principaux axes à développer pour diminuer durablement l’embroussaillement. Étant entendu qu’il s’agit de promouvoir une agriculture de montagne lucide et responsable.

    1. Établir un inventaire des besoins pastoraux

    Au XXe siècle la déprise agricole a vidé les montagnes de la majeure partie des animaux qui les pacageait. Il serait absurde de vouloir maintenir tous ces espaces ouverts alors que nous n’avons plus le nombre d’animaux suffisant pour les entretenir.

    Il est donc primordial, selon moi, de faire l’inventaire des besoins pastoraux de la zone montagnarde. Cela permettra de cibler les zones à débroussailler, en sélectionnant les terrains les mieux mécanisables. Les surfaces délaissées par l’agriculture devront être malgré tout protégées des incendies (grâce à l’entretien de bandes coupe- feu, par exemple) pour qu’elles puissent évoluer vers la forêt profonde. Cela permettra d’atténuer les effets du réchauffement climatique et de développer la filière bois chère à nos élus.

    2. Favoriser de nouvelles installations

    Il y a en permanence des candidats à l’installation agricole qui cherchent un coin de campagne où se poser pour développer leur projet. Mais tous se heurtent systématiquement à la maîtrise du foncier. En effet, le gros problème de l’agriculture de montagne est l’émiettement des propriétés en une multitude de petites parcelles réparties sur un grand territoire. Cette difficulté ne date pas d’hier ; elle a même probablement été l’un des moteurs de l’exode rural, lorsque les paysans fuyaient la pauvreté et les conditions de travail trop dures. Ceux qui veulent revenir aujourd’hui se trouvent confrontés de nouveau à ce problème. S’ils parviennent à acheter ou à louer à un ou deux propriétaires, ils se retrouvent généralement avec quelques hectares éparpillés dans un imbroglio foncier. Difficile dans ces conditions de créer une exploitation agricole viable, car on sait que la maîtrise du foncier est à la base de toute agriculture.

    D’autre part, les structures agricoles déjà bien en place étendent leur zone d’influence sur ces surfaces inexploitées, avec l’accord plus ou moins tacite de quelques propriétaires, et engagent tout cela à la PAC. Et alors, quoi de mieux pour entretenir ces immensités et optimiser les primes que le recours à l’écobuage systémique ?

    3. Pratiquer l’agroforesterie préconisée par le gouvernement

    J’ai expérimenté sans le savoir l’agroforesterie, et je souhaite la généraliser chez moi.

    En clair il s’agit de favoriser les apports bénéfiques des arbres aux herbages, en mettant en place des bois clairs sur tous les parcours des animaux et des haies bocagères autour des prés de fauche. Naturellement cette pratique est incompatible avec le feu pastoral ; mais elle le remplace avantageusement.

    CONCLUSION

    Face au problème récurrent des incendies, la pire solution serait, selon moi, l’immobilisme. La rationalisation de la pratique du feu pastoral en Ariège semble, à première vue, un moindre mal. Mais on ne peut s’engager dans cette voie sans en avoir bien compris tous les tenants et aboutissants. À mon avis, cette solution ne permet pas d’envisager favorablement l’avenir de nos montagnes. La pollution de l’air, le réchauffement climatique et les interactions écologiques ne sont pas pris en compte dans leur globalité. De plus, il nous appartient, au niveau local, de ne pas ramer à contre-courant des nouvelles orientations de l’agriculture portées par le gouvernement et qui commencent à se mettre en place un peu partout en France.

    L’emploi du feu pastoral érigé en système risque de dévoyer les orientations de la nouvelle PAC, en l’amenant à subventionner la pollution de l’air et le réchauffement climatique.

    Par ailleurs le pastoralisme n’est pas propriétaire de la montagne ; il y a d’autres utilisateurs. Il convient d’en tenir compte.

    En tout état de cause, une minorité ne peut décider seule des solutions à apporter à un enjeu qui concerne toute la société civile.

    Espérant que ce courrier retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, madame le préfet, l’expression de ma très haute considération.

    À Bédeilhac, le 6 mars 2017.

    Loïc DEFAUT, La Caso, 09400 Bédeilhac-et-Aynat

     

  • Dépôts miniers de Sentein, l’Etat présente les conclusions des évaluations sanitaires

    Dépôts miniers de Sentein, l’Etat présente les conclusions des évaluations sanitaires

    Le 23 mars à Sentein, le sous-préfet de St Girons a organisé une réunion publique destinée à présenter aux habitants et usagers de la vallée de Sentein les conclusions des évaluations sanitaires menées dans le secteur ces derniers mois ainsi que les mesures prises par l’Etat.

    En application de la directive européenne de 2006, relative aux déchets de l’industrie extractive, un inventaire national des dépôts miniers et industriels a été mené de 2009 à 2013, qui a permis de réaliser un classement de ces dépôts en fonction de leur impact potentiel sur la santé et l’environnement. Le secteur minier de Sentein, classé en catégorie susceptible de présenter ce type de risques, a fait l’objet une étude environnementale poussée, réalisée par le groupement Géodéris de 2013 à 2015.

    Compte tenu des conclusions de cette étude, la préfète de l’Ariège a décidé de proposer aux populations concernées un dépistage du saturnisme, de faire effectuer des prélèvements sur les animaux ayant transhumé sur les estives situées dans le périmètre du site minier et de faire réaliser par l’Etat des travaux de mise en sécurité des sites pollués.

    Résultats du dépistage du saturnisme

    Le Haut Conseil de santé publique a préconisé un dépistage du saturnisme, prioritairement destiné aux femmes enceintes ou en âge de l’être, ainsi qu’aux enfants de moins de 7 ans. Cette opération, pilotée par les services de l’Etat, a été étendue à l’ensemble de la population du secteur. Elle a été menée en vue d’identifier les habitants des communes de Sentein et Bonac-Izarein, surexposés au plomb, afin de leur proposer, le cas échéant, une prise en charge médicale adaptée.

    Souhaitant s’appuyer sur une expertise indépendante, l’agence régionale de santé Occitanie a confié l’organisation du dépistage, qui s’est tenu dans le courant de l’été 2016 à Sentein, au centre anti-poison et de toxicovigilance de Toulouse. Les analyses effectuées dans les laboratoires du CHU de Toulouse ont été communiquées par courrier individuel, aux 52 personnes (14% de la population invitée), qui se sont soumises aux recherches en plombémie.

    Les résultats communiqués par l’agence nationale de santé publique, concluent qu’en l’absence de plombémie ne dépassant pas les valeurs de référence ou réglementaires, aucune surexposition au plomb n’a été constatée pour les habitants dépistés, et qu’il n’y a pas lieu de mettre en oeuvre une surveillance biologique particulière dans la population.

    Les pouvoirs publics restent cependant vigilants et poursuivent leurs actions de prévention autour de 3 axes:

    – La sensibilisation des médecins généralistes à la problématique, afin qu’ils restent attentifs aux pathologies pouvant être liées à une exposition au plomb,

    – L’information sur les sources possibles de contamination,
    – La communication sur les bonnes pratiques destinées à limiter les sur-expositions.

    Résultats des prélèvements sur les animaux

    Des analyses ont été réalisées sur des truites prélevées de mai à juillet 2016 dans une pisciculture de Sentein, et dans le Lez à trois endroits différents, afin de rechercher les métaux lourds. Tous les résultats ont été satisfaisants.

    Des analyses ont été également réalisées, en octobre 2016, sur 20 brebis et 2 vaches, ayant transité sur les estives de Bentaillou et Urets situées dans le périmètre des sites miniers. Les résultats de ces études étaient destinées à vérifier les concentrations en métaux lourds dans la viande et les abats réservés à la consommation humaine.

    Les résultats pour la viande sont conformes pour l’ensemble des métaux recherchés.

    Un taux de cadmium supérieur aux valeurs réglementaires a été constaté sur certains prélèvements de foie et de rein.

    Ces taux qui ne présentent pas de risques majeurs pour la santé humaine, ont conduit cependant les services de l’État à prendre 3 mesures de précaution à destination des consommateurs:

    – Suppression du circuit de commercialisation des foies et des reins des animaux ayant transhumé sur ces estives,

    – Restriction de la circulation des animaux en période de transhumances, sur les zones d’anciens dépôts miniers,

    – Prélèvements réguliers à l’abattoir pour décider de la poursuite ou non du retrait des foies et des reins animaux de la consommation humaine.

    Les travaux de mise en sécurité des sites pollués

    Suite à la liquidation de la société minière en 1975, les anciens travaux miniers et installations ont été abandonnés en l’état. Il n’y a aujourd’hui plus d’exploitant minier sur la concession de Sentein.

    La concession minière est donc dite « orpheline ». Aussi, en application du code minier, l’État a réalisé les travaux de mise en sécurité du site et des principaux dépôts dans les années 2000 en lieu et place de l’ancien exploitant et prend à sa charge des travaux complémentaires que l’étude de Géodéris a préconisé .

    La priorité a été donnée aux travaux de réfection des cours de l’école et du centre de loisirs associé à l’école (Clae) de Sentein avant la rentrée scolaire 2016.

    Des panneaux d’information sur la présence de dépôts miniers dans les sols ont été posés en septembre 2016 aux départs des sentiers de randonnées. Des panneaux complémentaires seront installés en altitude (Cirque de la Plagne, à Chichoué, Bentaillou et Rouge) au printemps 2017.

    D’autres travaux seront réalisés entre 2017 et 2019 pour empêcher l’accès aux zones polluées par les métaux lourds : vidange des cuves et transformateurs contenant des fluides polluants, confinement des résidus au départ d’Urets, mise en sécurité des dépôts au niveau du ruisseau de Lapsé, recouvrement des dépôts et suppression du point d’abreuvage au Cirque de la Plagne (Tartereau), démolition de la ruine instable à Bentaillou et suppression des points d’abreuvage à Bentaillou et à Rouge.

    Sources : Préfecture de l’Ariège

    crédit photo :  Russell – Mines de Sentein usine du Bocard -4 février 2006 / railsvagabonds.canalblog.com

  • Saint Girons, Projection du film « Mine de Rien » suivi d’un débat – 30 mars

    Saint Girons, Projection du film « Mine de Rien » suivi d’un débat – 30 mars

    « Mine de Rien » est un film documentaire d’investigation, réalisé par Éloïse Lebourg et Mathieu Soudais, sur le projet de réouverture des mines de Salau et les pratiques des compagnies minières en France.

    Une enquête sur plus de deux ans sur le combat des résistants face à cette industrie revenue à la mode depuis la relance minière prônée par A. Montebourg, en 2013. 

    Jeudi 30 mars 2017, 20h45 – Salle Max Linder (cinéma) Saint Girons
    Projection du film « Mine de Rien » suivi d’un débat – Séance gratuite

  • Recherches minières à Couflens, première réunion de la commission locale d’information

    Recherches minières à Couflens, première réunion de la commission locale d’information

    La première réunion de la commission locale d’information, de concertation et de suivi (CLICS) des projets et travaux relatifs au permis exclusif de recherches minières à Couflens s’est tenue le mercredi 22 mars 2017

    A la suite de la publication au Journal officiel de la République Française du permis exclusif de recherches de mines à Couflens, le 11 février 2017, la préfète de l’Ariège a signé le 23 février 2017 un arrêté créant la commission locale d’information, de concertation et de suivi relative à ces projets et travaux. La mise en œuvre des prospections susceptibles d’être menées dans le cadre du permis exclusif de recherches nécessite en effet la concertation et l’information de l’ensemble des acteurs du territoire concernés par le projet de recherche minière de la société Variscan Mines.

    C’est une démarche volontariste qu’à souhaité mettre en œuvre la préfète de l’Ariège, pour garantir l’existence d’un espace de rencontres et d’échanges entre le porteur de projet, les institutions et les différents acteurs partie prenante aux enjeux du territoire ainsi que la société civile. Les débats visent également à éclairer l’autorité préfectorale dans les choix et les décisions qu’elle sera amenée à prendre.

    La CLICS regroupe les membres de huit collèges : les services de l’État et établissements publics, les élus locaux et parlementaires, les associations agréées de protection de l’environnement, les associations locales positionnées sur le projet d’exploration minière, des organismes experts, les acteurs de l’économie et de l’animation du territoire, les organisations syndicales et patronales, ainsi que le porteur de projet.

    La CLICS a tenu hier sa première réunion en formation plénière, sous la présidence de la préfète de l’Ariège. Une quarantaine de personnes étaient présentes. Le cadre légal et réglementaire du permis de recherche a été présenté, ainsi que le programme de recherches de la société Variscan. C’est ensuite la convention passée entre l’Etat et la société Variscan, qui conditionne la poursuite du permis de recherche aux résultats d’une étude environnementale et sanitaire préalable, qui a constitué le thème central des échanges. Les débats ont notamment porté sur les modalités de mise en œuvre de l’étude approfondie de l’évaluation du risque amiantifère, qui fera l’objet d’une tierce-expertise neutre dont le cahier des charges et le choix du prestataire, garantis par l’État, seront débattus en CLICS.

    Retrouvez les documents présentés en CLICS sur : www.ariege.gouv.fr

    Sources : Préfecture de l’Ariège

  • Ax les Thermes, des curistes toujours plus nombreux et une nouvelle offre thermale pour 2017

    Ax les Thermes, des curistes toujours plus nombreux et une nouvelle offre thermale pour 2017

    Située à 720m d’altitude dans les Pyrénées, à proximité de l’Andorre, Ax les Thermes est une station aux multiples facettes : station thermale, station touristique et station de sports d’hiver. Au fil de la saison, la station offre un panel d’activités pour skier, randonner, se soigner et se détendre.

    Unique station thermale en France à être ouverte toute l’année sans interruption, Ax Les Thermes a enregistré en 2016 une augmentation du nombre de curistes pour ses deux établissements thermaux. Outre une ouverture continue toute l’année, cette station thermale présente un autre atout majeu r: son Eau Thermale est la plus chaude des Pyrénées permettant de traiter efficacement les affections rhumatologiques et les maladies respiratoires.

    A l’occasion de l’inauguration de La Chapelle Saint Jérôme, dont le sol est chauffé à partir des rejets d’eau chaude thermale, Ax Les Thermes annonce le lancement de la nouvelle saison du thermalisme. Avec l’arrivée des beaux jours, rien de tel qu’une journée de ski ensoleillée suivi d’un moment de détente aux Thermes.

    Ax les Thermes : une cité thermale unique en France

    Seule station thermale à être ouverte en continu, Ax les Thermes a accueilli 6 525 curistes en 2016 au sein de ses deux établissements thermaux, à savoir les Thermes du Teich, établissement principal ouvert du 20 mars au 25 novembre 2017 et les Thermes du Modèle (intégrés à la Résidence*** Le Grand Tétras) ouverts toute l’année.

    Agréés en Rhumatologie et en ORL/Voies respiratoires avec la possibilité de la double orientation, ces deux établissements ont pour particularité de bénéficier de l’Eau Thermale la plus chaude des Pyrénées: captée à 77°C, cette eau présente une teneur en soufre et une température exceptionnellement élevées qui permettent une utilisation sous forme de vapeur, très efficace pour les affections rhumatologiques et les maladies respiratoires. Des techniques de soins spécifiques sont utilisées et les résultats sont optimisés par les actions combinées des différents actifs. Par

    exemple : les douches de vapeurs dirigées ont une action sédative plus forte et les lavages des sinus sont plus décongestionnants grâce à la présence du soufre.

    En complément des cures thermales sur 18 jours, des soins thermaux et de la médecine thermale, Ax Les Thermes propose cette année un nouveau format de cure plus court sur 6 jours, au travers de différentes formules au tarif unique de 400€ (sans hébergement) ou encore deux autres forfaits vendus uniquement avec l’hébergement à la Résidence*** Le Grand Tétras orientés sur l’hiver, également sur 6 jours.

    Les Bains du Couloubret, un produit de détente complémentaire à la Cure

    De par l’abondance et la chaleur de son eau thermale, la station d’Ax les Thermes s’est aussi dotée d’un centre Thermoludique, les Bains du Couloubret dont la fréquentation 2016 a également augmenté pour atteindre plus de 135 000 entrées (+2% par rapport à 2015).

    Produit complémentaire à la cure, les Bains du Couloubret attirent à la fois les adeptes du tourisme vert, les locaux, les skieurs et leurs accompagnants. Dans une ambiance gallo-

    romaine, avec ses grandes colonnes rouges et majestueuses, l’endroit est idéal pour se détendre en complément de la cure ou d’un séjour touristique et propose bassins intérieurs et extérieurs d’Eau Thermale chaude, sauna, hammam, jacuzzis, cascade massante, cols de cygne, frigidarium, caldarium, vaporarium, etc.

    Une utilisation intelligente des rejets d’eau chaude thermale pour chauffer un espace culturel

    L’Eau thermale est une ressource précieuse et limitée dont la gestion et le volume utilisable sont soumis à l’Agence Régionale de la Santé. Utilisée pour ses vertus médicales, cette eau sert également à produire de la chaleur. Les rejets d’eau chaude thermale d’Ax Les Thermes servent en effet désormais à chauffer le sol de la Chapelle Saint Jérôme, convertie en un nouvel espace culturel.

    Inauguré mardi 7 mars par le Maire de Ax Les Thermes, Dominique Fourcade, la Chapelle Saint Jérôme va pouvoir accueillir de nombreuses expositions tout au long de l’année.

    Crédit photo : Office de Tourisme des Vallées d’Ax

  • Une nouvelle Présidente pour le Smectom du Plantaurel

    Une nouvelle Présidente pour le Smectom du Plantaurel

    Florence Rouch, Vice-Présidente de la Communauté d’agglomération Pays Foix- Varilhes, a été portée par ses pairs à la présidence du Smectom du Plantaurel le 17 mars dernier. La récente fusion d’intercommunalités, opérée dans le cadre de la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, a conduit à une nouvelle représentation de ces collectivités au sein du syndicat de collecte et de traitement des ordures ménagères, nécessitant de nouvelles élections des membres du Bureau, des Vice-Présidents et Président(e).

    Florence Rouch succède ainsi à Martine Esteban qui avait fait part de son intention de ne pas briguer un nouveau mandat.

    Vice-présidente du Smectom depuis 2014, et chef d’entreprise, Florence Rouch souhaite ainsi poursuivre son action en faveur du service public et de la transition énergétique et environnementale. « Le Smectom est un acteur de premier plan de cette transition. Je sais pouvoir compter sur les compétences des agents et sur l’investissement des élu(e)s, mais la participation des citoyen(ne)s demeure également essentielle », déclare-t-elle. « J’en suis convaincue : c’est ainsi que nous serons capables de poursuivre les évolutions majeures qui nous attendent dans le secteur des déchets ».

    Le nombre de Vice-Présidents a été porté de 6 à 9 afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des collectivités adhérentes.

    Nouvelle composition du Bureau :
    1er Vice-Président : Gérard Legrand (CC1 Portes d’Ariège Pyrénées) ; 2ème Vice-Présidente : Martine Esteban (CA2 Pays Foix-Varilhes) ; 3ème Vice-Président : Laurent Carrère (CC Pays d’Olmes) ; 4ème Vice- Président : Jean-Luc Rouan (CC Pays de Tarascon) ; 5ème Vice-Président : Francis Boy (CC Arize Lèze) ; 6ème Vice-Présidente : Simone Verdier (CC Pays de Mirepoix) ; 7ème Vice-Président : Jean-Pierre Sicre (CC Haute-Ariège) ; 8ème Vice-Président : Philippe Vidal (CC Portes d’Ariège Pyrénées) ; 9ème Vice-Présidente : Catherine Barbaria (CA Pays Foix-Varilhes) ; Henri Benabent (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Alexandre Bermand (CC Pays de Tarascon), Thierry Cazaubon (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Christian Moirot (CC Arize Lèze), Xavier Pinho-Texeira (CC Pays d’Olmes), Denis Prax (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Aline Romeu (CC Haute-Ariège), Jean-Louis Rossi (CC Pays d’Olmes), Jean-Claude Serres (CA Pays Foix- Varilhes), Donald Vanderstappen (CC Pays de Mirepoix), Serge Villeroux (CC Portes d’Ariège Pyrénées)

    Le Smectom du Plantaurel, Syndicat Mixte d’Étude, de Collecte et de Traitement des Déchets Ménagers, a été fondé en 1987. Aujourd’hui, il gère les collectes de 110 communes et traite au total les déchets de 237 communes. Ainsi, le syndicat couvre plus de 80% du département (près de 128 000 sur les 153 000 habitants de l’Ariège). En 2015, le syndicat a traité 95 000 tonnes de déchets, dont 38% ont été redirigés vers des filières de revalorisation. Basé à Varilhes (09) et présent sur 12 sites ariégeois, le Smectom emploie aujourd’hui près de 200 personnes.

    Photo : La Présidente (2ème à dr.), les 9 Vice-Présidents, le Directeur Général des Services (à dr.) et 8 des membres du Bureau du Smectom du Plantaurel

     

  • La Bastide de Sérou, La Confédération Paysanne met les pieds dans le plat – 30 mars

    La Bastide de Sérou, La Confédération Paysanne met les pieds dans le plat – 30 mars

    Les éleveurs et éleveuses de la Confédération paysanne de l’Ariège, passionnés par leur métier et soucieux du bien-être animal, ont décidé de prendre la parole sur ce thème délicat.

    En effet, pour ne pas laisser les seuls « défenseurs » de la cause animale communiquer, souvent de manière caricaturale, sur les conditions de vie et d’abattage des animaux d’élevage, nous avons choisi d’ouvrir le débat et de sortir de l’entre-soi en organisant une grande soirée ouverte à tous !

    Un temps de débat et d’échanges suivra l’intervention de Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche à l’INRA, qui travaille depuis de nombreuses années sur ce thème, non pas contre, mais avec les éleveurs sur les conditions du bien-être animal. Participeront également à cette soirée, M. Rey directeur des abattoirs de Pamiers et Christophe Gouazé pour le collège des éleveurs de la SCIC de l’abattoir de St Girons.

    Aussi, paysans, éleveurs, consommateurs, élus, brisons les tabous et débattons sereinement ensemble d’un sujet sensible avant que l’actualité ne s’invite dans notre manière d’exercer notre métier.

    Venez nombreux jeudi 30 mars 2017 à La Bastide de Sérou à partir de 20h00, salle Jean Nayrou.

    David Eychenne
    co porte-parole de la Conf’09

  • Lavelanet, Déluge « Jonglage et nouvelle magie » – 30 mars

    Lavelanet, Déluge « Jonglage et nouvelle magie » – 30 mars

    Journée perturbée pour clown optimiste.

    Seul, un homme (un savant ? un chercheur ?) évolue dans un espace qui pourrait aussi bien être un refuge ou un atelier de fortune. Avec pour seul rapport au réel une radio qui distille inlassablement une actualité catastrophiquement burlesque.

    Jovial, énergique et rêveur, cet homme se plonge à bras le corps dans ses occupations jonglistiques. Il s’invente une vie pleine de balles. Parfois, ses inventions se retournent contre lui. Et il y fait face !

    Avec la bonne humeur de l’inconscience. Avec la stupéfaction d’un enfant. Avec la vision candide d’un clown.

    Jeudi 30 mars Mars – 14h15 et 20h45
    Salle Marie-Christine Barrault (cinéma le Casino)
    Lavelanet

    www.lavelanet-culture.com/

  • Contournement de Tarascon : le plan de financement signé hier à Matignon

    Contournement de Tarascon : le plan de financement signé hier à Matignon

    Mercredi 22 mars, Bernard Cazeneuve, Premier Ministre, Carole Delga, Présidente de la Région Occitanie, et Henri Nayrou, Président du Conseil Départemental de l’Ariège, ont signé le protocole d’accord relatif à la poursuite de l’aménagement de la RN 20 au sud de Tarascon-sur-Ariège. L’essentiel de l’investissement concerne la déviation de Quié-Tarascon annoncé à 120 M€, sur un total de 136 M€.

    Cette signature est la conclusion, dans des délais exceptionnellement rapides, de l’engagement pris par Bernard Cazeneuve en inaugurant le contournement d’Ax-les-Thermes le 12 décembre dernier. Il avait alors chargé le préfet de Région Pascal Mailhos de préparer ce protocole qu’il signerait lui-même avant la fin mars, afin de faire sauter le dernier bouchon important sur la RN 20 après celui d’Ax. L’urgence était en fait à la mesure des embouteillages monstres à la fin de la 2×2 voies en venant de Foix et aussi de la nécessité d’entreprendre les études avant 2020, année de caducité du foncier réservé aux nouvelles voies.

    La cérémonie officielle s’est déroulée dans les salons de l’Hôtel Matignon, à Paris, en présence du Chef du Gouvernement andorran, Antoni Marti, du Préfet Mailhos, des parlementaires ariégeois Alain Fauré et Alain Duran, de Kamel Chibli, vice-président de la Région Occitanie, d’Alain Naudy, vice-président du Conseil Départemental de l’Ariège délégué aux Routes, et d’Alain Sutra, maire de Tarascon.

    Prenant la parole à l’invitation du Premier Ministre, Henri Nayrou a déclaré que la signature de ce protocole est « un grand moment pour l’Ariège, pour l’Andorre et pour l’Espagne, même si les Espagnols ne le savent pas encore. C’est une superbe nouvelle pour la RN 20 qui deviendra bel et bien un jour la E9 sur l’axe des échanges nord-sud ». Le Président du Conseil Départemental de l’Ariège a tenu à remercier le Premier Ministre, « homme de parole qui tient ses promesses, démontrant ainsi sa rigueur ».

    « L’autre très bonne nouvelle est que, « grâce aux interventions de Carole Delga et des parlementaires ariégeois qui avaient décidé de ne rien lâcher » (sic), la clé de répartition des financements, qui était il y a trois mois de 50 % pour l’Etat et de 2 x 25 % pour Région et Département, est remontée début 2017 à 55-45 % pour se concrétiser à 60 % Etat et 20-20 pour Occitanie et Ariège, pour des travaux s’échelonnant de 2019 à 2030. « C’est un très bon accord » a conclu Henri Nayrou avant que le Premier Ministre ne fasse état d’un nombre crescendo de SMS témoignant de pugnacité toute montagnarde de ces interlocuteurs…

    A noter qu’un deuxième protocole partenarial a été paraphé ce mercredi 22 mars, entre la Principauté d’Andorre et l’Etat français, relatif aux aménagements qui seront réalisés le long de la RN 20 en vue de sécuriser le trafic routier face aux risques d’avalanches aux portes de l’Andorre.

    Sources : CD09