En Ariège, 1 500 ruches avaient été détruites et 1 500 autres effondrées (sans reine ou avec une colonie extrêmement réduite) et 40 apiculteurs s’étaient déclarés et avaient estimé alors leurs pertes financières à près de 1,350 million d’euros.
Cette opération d’appel aux dons est menée conjointement par la FFAP (Fédération Française des Apiculteurs Professionnels), qui représente cent cinquante à deux cents apiculteurs professionnels, et la section apicole de la Confédération paysanne.
« Puisque l’Etat est déficient sur le sujet, on lance une opération de solidarité pour que nos collègues puissent reconstituer leurs colonies », a annoncé Alain David, coordinateur de la Fédération française des apiculteurs professionnels [le Monde.fr]
Les services vétérinaires de l’Ariège avait lancé en février une mission pour évaluer l’éventualité d’un lien entre ces pertes et la désinsectisation du bétail dans le cadre de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Selon Alain David, « les services de l’Etat sont venus constater mais rien n’a été fait« .
La France et l’Europe sont en déficit d’abeilles en raison d’une surmortalité multifactorielle des colonies, liée à une dégradation de leur environnement et aux pesticides, jugés par les apiculteurs comme l’une des causes majeures de la disparition de ces hyménoptères.
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l’usage des trois pesticides néonicotinoïdes jugés responsables en partie de cette situation. Insuffisant pour les apiculteurs, qui réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules, alors qu’en 2013 la production de miel en France a été inférieure à 15 000 tonnes, soit moitié moins qu’en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent.
Selon la FFAP, à ce jour, cent cinquante essaims ont déjà été promis et seront livrés au début du printemps prochain.
Source : Le Monde.fr et La dépeche
Crédit Photo : Michel Paparil Producteur en Pyrénées Cathares