C’est à l’entrée de l’hiver que l’on tue le cochon. Il s’agit bien évidemment de constituer des réserves pour les mois à venir. Mais au-delà des raisons pratiques, tuer le cochon est un moment qui scande le temps de la vie villageoise.
C’est vraiment un moment qui soude la communauté. On tue toujours le cochon en entraide, entraide des hommes pour le tuer, entraide des femmes pour le préparer. C’est un moment axé sur l’abondance de nourriture.
L’animation se fait à trois voix. Paul Garrigues, président de l’Association Sur les pas d’Adelin Moulis présentera la manière dont se déroulent toutes les étapes du sacrifice du cochon et des temps de partage qui suivent. Il s’appuiera sur les écrits des Félibres, Adelin Moulis de Fougax-et-Barrineuf et Justin Gaouzé de Saint-Girons.
Dans leurs ouvrages, écrits aussi bien en français qu’en occitan, ils abordent la vie traditionnelle en Ariège, et notamment le sacrifice du cochon. Ils seront mis en relief par l’expérience d’un « tueur » Yves Clerc.
En effet, le cochon est l’objet de tous les soins, notamment par les femmes, lorsqu’il est engraissé. Au moment de l’abattage, on a recours à quelqu’un d’extérieur à la maisonnée. Le tueur est un spécialiste qui passe de maison en maison. Il développe un vrai savoir-faire pour abréger les souffrances de l’animal et préparer au mieux la viande.
Originaire de Léran, Yves Clerc officiait dans tous les villages alentour. Il a de nombreuses histoires et anecdotes à partager.
Catherine Robin fera quelques incursions historiques en évoquant les différentes utilisations du cochon, la naissance de l’élevage, les imaginaires liés au cochon… On connaît notamment pour Belloc le nombre de cochons que les gens possédaient durant la seconde partie du XVIIIe siècle.
Pour aborder le cochon dans toutes ses formes, rendez-vous le 7 décembre à 14h30 à Belloc, dans la salle des fêtes. Le tarif de l’animation est de deux euros. Venez écouter et partager de nombreuses histoires autour du cochon !