Simone Weil (1909-1943) fut résistante en ce sens-là puisqu’elle prit part aux distributions de journaux interdits, falsifia les papiers de personnes menacées, etc. Elle résista aussi à l’oppression du travail en usine, à la politique coloniale de la France, à tous les embrigadements.
Sa vie et son œuvre témoignent ensemble de cette volonté farouche de toujours prendre le parti des faibles.
Mais elle nous précède aussi en décelant un danger plus sournois et très actuel, envers lequel une autre résistance devient nécessaire.
Quand les dominés pactisent avec la domination, en particulier parce qu’ils se sentent menacés par l’« urgence », celle de la « compétitivité » ou celle du « danger terroriste », ou celle de « la montée du front national », le courage de la lucidité exige une lutte avec soi-même contre la fascination de la force et un « nettoyage » du langage qui formate nos pensées à notre insu et nous rend complices de ce que nous croyons dénoncer. C’est sur la voie de cette « dernière résistance » que Simone Weil nous précède.
Françoise Valon, professeur agrégé de philosophie à la retraite, a enseigné la philosophie et le théâtre dans différentes villes de France, entre autres à Lectoure, au lycée des Arènes à Toulouse et à Castelnaudary.
Elle a travaillé à l’IUFM pour la formation des professeurs de philosophie, elle a enseigné la culture générale au CREPT et à l’AEI auprès des futurs ingénieurs. Elle assure encore quelques prestations au département des sciences sociales à l’Université Jean Jaurès, anime l’atelier philo sur Platon à Lagrasse tous les étés et intervient dans diverses associations.
mardi 8 mars 2016 – 20 h
salle communale – Campagne s/Arize
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