Au centre du Couserans, pays gascon aux 18 vallées, Saint-Girons se situe de part et d’autre de deux torrents tumultueux venus du plus haut des montagnes, le Salat et le Lez, qui se rejoignent en son centre.
En contrebas de la citadelle de Saint-Lizier, l’implantation de Saint-Girons demeure fortement liée à l’histoire de sa proche voisine fondée par les Romains. Elle garde l’empreinte d’un riche passé : vestiges gallo-romains, chapelles romanes, folklore
Apparu tardivement le site de Saint-Girons ne connut, pendant longtemps, que des entrepôts, en bordure du Salat, et quelques « villae ». C’est vers 1100 que Saint-Girons apparaît en tant que ville, à la suite d’une période, l’an mil, qui voit de profondes transformations dans l’Occident.
Au XIIIe siècle, la ville de Saint-Girons se donne, sur la rive opposée du Salat, la rive gauche, un nouveau quartier, une Villefranche. La ville se développe, lentement, à l’intérieur de ses fortifications. Le bâti est peu dense, les jardins nombreux, même si la trame des rues est serrée dans le centre de la ville.
Avec le XIXe siècle, la ville va s’étendre au-delà de ses fortifications transformées en boulevards. De nombreuses activités vont s’installer, le long du Salat pour utiliser la force motrice des cours d’eau. Il y a, comme partout, des moulins à farine, des moulins à scier le bois, des forges. Il y a aussi des moulins à fouler qui servent pour l’industrie textile. Le Salat, les moulins, le bois et l’industrie textile vont être le point de départ de deux aspects qui vont marquer l’histoire locale.
C’est d’une part, un enfant du pays, Aristide Bergès qui invente, loin de Saint-Girons et des Pyrénées, certes, mais dans les Alpes, l’hydro-électricité, en récupérant le principe du fonctionnement des moulins, la roue qui devient la turbine des centrales électriques.
C’est, d’autre part, l’apparition des premières papeteries (papeteries des familles Martin, Rapeaud, etc), qui vont prospérer en profitant des eaux limpides qui descendent de la montagne, parfois aussi des bois de la montagne.
Insolite :
Saint-Girons a atteint une température exceptionnelle de 31,2° le 29 février 1960 dus à un important effet de foehn ; un record absolu en France métropolitaine en hiver
Patrimoine
- Église Saint-Girons, construite en 1857 par M. Tisné (clocher du XIVe siècle)
- Église Saint-Valier, portail du XIIe siècle. Derrière le maître-autel se trouve un sarcophage de la même époque
- Palais de Justice (ancien château vicomtal), XIIIe siècle
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, 1924, construit par l’architecte Patrice Bonnet.
- Monument en l’honneur d’Aristide Bergès, œuvre de Carlo Sarrabezolles.
- Monument à la mémoire d’Oscar Auriac (1879-1949) et Jean Auriac (1906-1941), inauguré le 25 juin 1950 par Paul Caujolle.
Blason D’azur, à une cloche d’or. Malte-Brun
En savoir plus : www.ville-st-girons.fr / fr.wikipedia.org