Géographie amoureuse de l’Ariège – épisode 3, le changement climatique
En compagnie de Michel Sébastien, jeune écologue ariégeois, comme il aime à se définir, nous abordons quelques aspects de la montagne. Dans ce troisième volet il aborde un sujet brulant, le changement climatique.
L’eau fut l’érosion d’hier, elle fait la richesse d’aujourd’hui, mais demain, qu’en sera t’il ?
Nous rentrons dans une phase chaude et sèche pour deux raisons. Tout d’abord le changement climatique normal comme il y en a eu depuis des millions d’années auquel vient se rajouter l’activité humaine.
Le climat se réchauffe mais surtout il se dessèche.
Dans quelques dizaines d’années l’Ariège de l’est, Mirepoix et jusqu’à Toulouse, rentrera en climat méditerranéen. Cela n’est pas dramatique en soi, mais il va falloir s’adapter.
Rentrer en résilience
Il faudrait, dans les années à venir, que l’eau serve pour deux finalités :
Pour l’énergie hydraulique, une énergie propre, renouvelable et éternelle. Pour alimenter l’espace ariégeois jusqu’à Toulouse.
Les économies sont indispensables, mais elle ne suffiront pas.
Il tombe 5 milliards de mètres cubes d’eau sur l’Ariège et nous en mettons à peine 200 millions en réserve, soit 4%. le débit de l’Ariège qui est actuellement de 40 mètres cubes / seconde tombera en 2050 à 25 mètres cubes / seconde (d’après le modèle Arpège de Météo France). A ce moment, L’Arize, la Lèze, le Touyre, le Douctouyre vont devenir des rivières temporaires, elle ne couleront plus l’été. Il faudra donc trouver en amont de quoi les alimenter.
Eric Orsena dit : « un barrage c’est un grenier à eau », il faudra donc augmenter nos réserves d’eau.
« La machine thermique est lancée et on ne pourra pas l’arrêter, il faut que nous soyons prêts » Michel Sébastien
Prochain épisode : la civilisation de l’orri