Catégorie : Territoires

  • A l’Estive, une saison 2015-2106 sous le signe de l’amour et de la haine !

    A l’Estive, une saison 2015-2106 sous le signe de l’amour et de la haine !

    Les artistes sont l’écho ou le reflet de ce qui se passe dans notre société. Dans le spectacle ces artistes sont branchés sur la société et on retrouve au théâtre ce constat dans la tragédie et la comédie. Toute la saison a été bâtie à posteriori sur cette thématique au fur et à mesure de la découverte et du choix des spectacles.

    Chaque année les spectacles comprennent des fidélités avec des artistes qui reviennent sur la scène de Foix, mais aussi des nouveaux artistes pour faire découvrir de nouveaux genres. C’est un travail assez conséquent qui demande de nombreux déplacements dans toute la France car rien ne vaut un jugement sur un spectacle vivant lorsqu’on le découvre en tant que spectateur.

    Sur le public de l’Ariege, Michel Pintenet fait le constat que le public de l’Estive est le reflet de l’Ariège avec un creux sur les jeunes actifs qui se retrouve dans le public de l’Estive. Le public suit donc la démographie du département, bien qu’un effort soit fait pour les jeunes publics

    «Mais on va toujours chercher de nouveaux spectateurs en provoquant la surprise par l’intermédiaire des publics fidèles et assidus».

    Cette dernière saison a été relativement satisfaisante ; la fréquentation a été bonne et en augmentation se qui satisfait son directeur qui affiche un optimisme car les financeurs et partenaires sont aussi au rendez-vous ! Un juste retour pour un travail de fonds et quotidien

    L’Estive reste donc toujours un lieu de culture assez exceptionnel sur le département avec un programmation que nous vous ferons découvrir au fur et à mesure sur nos pages…

     

  • Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine bandit de l’Ariège

    Pierre Sarda, dit Tragine Ariège Pyrénées

    Photo extraite de "Tragine, bandit de l'ariège" - Pierre-Jean Brassac

    Fils de paysan  et tisserand à Leychert, Pierre Sarda marié, un enfant, est un personnage rude et ombrageux.

    Son histoire commence en janvier 1837 au détour d’un chemin. Pierre Sarda, après une altercation, sort son couteau et blesse son rival « Jean le Crochet » de deux coups de couteau, a priori pour une sombre histoire de collets et de braconnage.

    Son ami d’enfance Guillaume Pic, le maire de Leychert, est alors contraint de signaler les faits à la gendarmerie mais l’huissier, venu notifier à « Tragine » sa comparution, est accueilli à coups de fusil.

    Arrêté, emprisonné dans la tour ronde du château de Foix, il écope de cinq ans de prison.

    Afin de se venger de ceux qui l’avaient fait enfermer il parvient à se libérer avec trois codétenus, en sciant les barreaux de sa geôle… avant d’être repris, puis de s’échapper une nouvelle fois.

    Le Robin des bois du pays d’Olmes

    Il se cachera dès lors dans le massif du Plantaurel, avec la complicité tacite des populations environnantes. La presse s’empare de l’histoire de cet homme qui deviendra une sorte de héros romantique.

    Fin 1838, « Tragine » est condamné aux travaux forcés à perpétuité par contumace.

    Ayant autant défié la police que la justice, il fut arrêté le 19 novembre 1840, convaincu d’assassinats et d’un grand nombre de crimes, notamment envers une famille entière, celle de son ami Guillaume Pic.

    Après trois années de cavale, Pierre Sarda dit « Tragine », dit le « bandit de l’Ariège », finira sa vie au bagne de Toulon où il mourut 1er novembre 1858 après 18 années d’emprisonnement sans avoir revu ni femme, ni enfant,

    Tragine en livres

    « Tragine, bandit de l’ariège » – Pierre-Jean Brassac

    tragine-bandit-de-l-ariège« L’histoire du tisserand Pierre Sarda, dit Tragine, est celle d’un mandrin pyrénéen solitaire. Ses mobiles sont l’honneur et la justice, et aucunement le profit matériel. Fier et querelleur, il est prêt à tout sacrifier pour aller jusqu’au bout de sa vengeance. Doué d’une énergie vitale hors du commun, le bandit de l’Ariège ne lâche jamais prise et poursuit ses ennemis avec une pugnacité prodigieuse, devenue légendaire dans ses montagnes. »

    Roman du terroir Editions Marivole
    9782365751780

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    « Pierre sarda dit Tragine, le bandit de l’Ariège » – jean-jacques PETRIS 

    Editions Lacour 1998

  • Festival MIMA 2015 – Illusion et Magie Nouvelle

    Festival MIMA 2015 – Illusion et Magie Nouvelle

    Festival MIMA 2015  Ariège Pyrénées

    De la marionnette contemporaine à la magie nouvelle

    Avec l’intention de pousser toujours un peu plus loin les frontières de la discipline marionnettique, le festival aura le plaisir de vous proposer de nouvelles approches de cet art plus que jamais vivant et même vivifiant pour les arts de la scène d’aujourd’hui. Un peu de patience : le programme est dans les starting block ! Vous saurez bientôt tout sur le site internet MIMA.

    En attendant le mois d’août, l’équipe recherche encore des bénévoles pour participer au bon déroulement de cette édition magique. Si l’aventure vous tente, que vous avez un tour ou plus dans votre sac, passez un morceau d’été à Mirepoix !

    Aussi, habitants de Mirepoix et alentours, vous pouvez héberger des équipes artistiques 1, 2, 3 ou 4 jours, selon vos disponibilités et votre convenance.

    Pour connaître les modalités, contactez au plus vite ! 
    Élisa LAVOUÉ : elisa.mima@gmail.com | 0561682072

    http://www.mima.artsdelamarionnette.com

  • Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    De 1204 à 1244, Montségur va être occupé par une grosse communauté cathare.

    Il reste aujourd’hui une infime partie du village. on trouve principalement des fondations, dégagées par les archéologues entre 1964 et 1998.

    Ce qui est intéressant, c’est que ces vestiges sont cathares au vrai sens du terme. Il n’y avait rien avant, il n’y aura plus rien après. Les croisés ont détruit le village et l’ont reconstruit plus bas, c’est l’actuel village de Montségur.

    Sur le castrum, il y avait 3 sortes d’habitats.

    Tout d’abord, les « logis« , sorte de maison forte, dont l’une appartenait au seigneur de Montségur Raymond de Pereille, la deuxième à son gendre Pierre-Roger de Mirepoix.

    Au dessous de ces logis il y a ce qu’on appelle « les domus« , sorte d’hôtel particulier sur trois niveaux. Au premier niveau l’étable, au deuxième le lieu d’habitation, et au troisième le grenier.

    Et enfin les « cabanas », de petits logement ne dépassant pas 15m2 et que ne pouvaient loger que une à deux personnes.

    On sait que les cathares n’avaient pas d’église bâtie. Ils prêchaient dans la nature, auprès d’une rivière ou d’un rocher, quelquefois en catimini dans un atelier. Montségur est l’exception.

    Les dépositions des survivants font état d’une « maison réservée au prêche » dans laquelle plus de 100 personnes pouvaient se rassembler pour écouter l’évêque cathare Bertrand Marty. Cette maison n’a pas été retrouvée par les archéologues.

    Tous ces bâtiments étaient complétés d’ateliers. On sait qu’il y avait des ateliers de tisserands, des boulangers…

    Une vrai ville de montagne a vécue ici pendant plus de quatre décennies 

    Tout ces bâtiments étaient reliés par des ruelles, des passages ainsi que des places où les cathares pouvaient converser. Tout ce que l’on imaginer nécessaire à un ville on l’avait sur le castrum.

    Prochain épisode : La chute de Montsegur

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

    Voir ou revoir les épisodes précédents ICI

  • Soutenez la réalisation de la 10ème édition des Z’arts en Douc

    Soutenez la réalisation de la 10ème édition des Z’arts en Douc

    10ème édition des Z'arts en Douc Ariège PyrénéesCette année sera le 10ème festival qui se déroulera le 21, 22, 23 août sur les communes de Vira et de Dun.

    Ce festival présente la singularité d’être un festival pluridisciplinaire (arts de la rue, contes, chant choral, marionnettes, rock…) avec un accès gratuit et participation libre.

    Confrontés à une baisse des financements publics, mais déterminés à maintenir une politique d’accès libre, nous avons engagé une procédure de financement participatif avec l’association Ariégeoise : « Projets LOCO ». 66% des dons sont déductibles des impôts.

    La concrétisation de ce festival dépend en partie du succès de ce financement.

    Nous appelons tous les gens concernés et motivés par ce projet culturel, original, convivial, avec une riche programmation,à se mobiliser et à contribuer au financement de ce festival. Pour ce faire rendez-vous sur le site de Projets LOCO www.projetsloco.fr

    Il ne leur reste que quelques jours pour récolter les 1 520 € restant, nécessaire à la réalisation de la 10ème édition du festival

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    Une soirée cabaret de soutien au festival avec des artistes amateurs locaux est programmée le 19 juin à Vira.

    « De nombreux donateurs ont déjà contribué et nous tenons à les remercier pour ce soutien. Cependant la route de ce financement est longue et escarpée aussi nous vous invitons à nous rejoindre pour rentrer dans notre belle histoire.« 

    A voir le programme sur le site : zartsendouc.fr

    www.facebook.com/pages/Les-Zarts-en-douc

  • 26ème édition du Challenge du Montcalm, grimpera ? grimpera pas ?

    26ème édition du Challenge du Montcalm, grimpera ? grimpera pas ?

    26ème édition du Challenge du Montcalm, grimpera ? grimpera pas ? Ariège Pyrénées

    En début de semaine la communauté de communes d’Auzat et de Vicdessos, annonçait que, à cause d’une «situation financière extrêmement tendue», elle ne pouvait soutenir l’association organisatrice « Montcalm sport nature« . Et sans ce soutient, point de course. (voir l’article de la Dépêche).

    Cette annonce fît l’effet d’une bombe, localement mais aussi dans tout le département, et même au-delà. Si bien que, certains envisagent de se mobiliser pour créer un événement du même type, à la même date, soutenus en cela par des élus locaux et le conseil départemental. (voir l’article de la Dépêche)

    «pour nous, l’économie de notre vallée ne peut faire abstraction du tourisme, et la course du Montcalm est la figure emblématique de la station sport nature».

    «l’aventure des 3 000 mètres» n’est donc pas encore morte et encore moins enterrée ! Une affaire à suivre.

    « l’arrêt du challenge des 3000 ariégeois… Clap de fin? On démonte ou pas ? » CIRE

    © Cire Illustrateur www.cirebox.com

  • Sur les routes de l’Ariège : Caumont

    Sur les routes de l’Ariège : Caumont

    Sur les routes de l’Ariège : Caumont Ariège Pyrénées

    Commune du Couserans, elle est située dans l’aire urbaine de Saint-Girons, et fait partie du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises.

    D’après la tradition orale, le bourg de Caumont aurait été primitivement bâti sur les pentes méridionales du monticule voisin, appelé le Plech, où se situent les ruines du château.

    Appartenant au Comminges, Caumont, ancien village fortifié autour de son château du 12éme/13éme siècles, fera partie de la châtellenie de Saliès du Salat et relevait du diocèse de Saint Lizier.

    Duclos fait remarquer que le fort d’Austrie (St Lizier) était relié à celui de Caumont.

    Un cippe romain (colonne sans base ni chapiteau mesurant 51 cm de haut sur 24 de large) y a été découvert avec des inscriptions : « Deae Andei Laetinus Laeti… »  (« A la déesse Andle, Laetinus fils de Laetus, acquitte son vœu avec empressement et reconnaissance ») ; une autre découverte : en défonçant un champ, un tombeau a été mis à jour dont l’inscription était : « Sergius Paulus uxori castissimae » ; enfin, des médailles du Haut Empire dont l’une à l’effigie d’Antonin

    A voir à Caumont

    • le Château
    • L’Église Saint Barthélémy
    • Les Vestiges de l’église Saint-Martin

    En savoir + : www.histariege.com

     

  • Rencontre du CDE09 – 10 juin Foix

    Rencontre du CDE09 – 10 juin Foix

    Rencontre du CDE09  Ariège Pyrénées

    Venez Découvrir le CDE, ses membres actifs, ses sympathisants et ses partenaires.

    Venez Promouvoir votre entreprise et ses spécificités. Venez Concrétiser de nouveaux contacts commerciaux et Développer votre activité.

    Au cours de cette soirée vous aurez la possibilité d’ Échanger avec plus de 50 décideurs.

    Vidéo des dernières rencontres : ICI

    19H30 cocktail d’accueil – 20H30 dîner (35 euros par personne) – 23H00 clôture de la soirée
    Réservation avant le 08/06/2015 – Alice  au 06 77 20 13 21 ou contact@cde-asso.fr

  • GAEC Clanet-Dayna, une production traditionnelle et de qualité

    GAEC Clanet-Dayna, une production traditionnelle et de qualité

    Benjamin est expert comptable de formation, mais pas de vocation, c’est donc tout naturellement qu’il est revenu au métier qu’exerçait sa famille, agriculteur.

    Il y a trois ans, il s’associe avec son beau-père et créé, le GAEC Clanet-Dayna.

    Ils ont démarré avec l’élevage de poulets et de brebis, puis par souci de diversification, Benjamin et François ont commencé l’élevage de cochons début 2015.

    Les poulets sont élevés en plein air, abattus et préparés sur place.

    Les agneaux sont élevés sous la mère. Agneaux et cochons sont abattus aux abattoirs de Pamiers, et préparés également sur place, dans le laboratoire.

    Les cochons sont achetés à 60 / 80 kg puis sont engraissés jusqu’à 150 / 180 kg et élevés sur la paille. Après l’abattage à Pamiers ils sont transformés en frais ou en charcuterie, pâté, boudin, saucisson, jambon…

    Benjamin tient à éviter le plus possible les intermédiaires, c’est pour cela que les animaux sont nourris avec les céréales cultivées sur l’exploitation et que le laboratoire à été conçu pour la découpe et la préparation de la viande fraiche et des charcuteries.

    La vente se fait uniquement sur l’exploitation, sur rendez-vous et sur commande. Et si vous êtes curieux et désireux de voir comment est produit ce que vous allez manger, n’hésitez à demander à visiter la ferme.

    François Dayna et Benjamin Clanet
    3 place du stade – 09500 Rieucros
    Tél : 06 72 15 75 66
    gaecclanetdayna@hotmail.fr

    Retrouvez les autres producteurs du Pays des Pyrénées Cathares sur : www.pyreneescathares-producteurs.fr

  • Sur les routes de l’Ariège, Lissac

    Sur les routes de l’Ariège, Lissac

    Lissa Ariège Pyrénées

    Lissac est un petit village de 165 habitants situé au Nord du département, la commune est  limitrophe au département de la Haute-Garonne. Ses habitants sont les Lissacois.

    Les terres de la commune s’étendent sur le plateau de la première terrasse et surtout dans la plaine alluviale fertile de l’Ariège

    Selon Henri Castillon d’Aspet : « L’abbaye de Boulbonne contribua, vers la fin du XIIéme et au commencement du suivant, à la fondation de divers monastères, entre autres à l’abbaye de Valnègre ou Valnare, destinée à des filles de l’ordre de Cîteaux, près du lieu de Lissac, dans le comté de Foix, dépendant plus tard du diocèse de Rieux. Guillaume de Lissac, chevalier, en fut le principal fondateur, en 1209 ; et, c’est par suite des guerres, qu’elle fut, en 1442, unie à celle de Boulbonne, dont elle avait toujours suivi la règle ».

    Quant à la paroisse de Lissac (« Lissacum »), elle dépendait pour le temporel de Foix et mise sous le patronage de l’abbé de  St Sernin de Toulouse : vers 1060, l’église St Jean de Lissac est donnée par Raymond de Marliac et Pons Willem à St Sernin.

    patrimoine 

    Château médiéval, construit sur la colline, dont il ne reste aucun vestige

    L’église Saint-Jean, construite sur les vestiges d’une chapelle du XIe siècle, dont la façade a été entièrement construite en briques rouges On retrouve des traces de l’histoire de l’église de Saint Jean de Lissac dès le XI ème siècle. Elle fut cédée plusieurs fois à l’église Saint-Sernin suivant les aléas des conquêtes.

    Château du XVIIe siècle

    lissac - copieArmorial : (Réalisation: Y.A. Cros du Cercle Généalogique de Languedoc)

     

     

     

    http://www.histariege.com/lissac.htm

    http://isaisons.free.fr/Lissac.htm

  • Montségur et catharisme : le castrum

    Montségur et catharisme : le castrum

    On sait par les textes, que la population cathare de Montségur dépassait les 500 à 600 personnes. Parfois même près de 800 personnes vivaient sur le castrum.

    Bien sûr, elles ne vivaient pas dans le château tel qu’on le voit aujourd’hui, mais sur toute la montagne.

    La première pensée qui vient lorsque l’on regarde le château du parking actuel c’est que Montségur c’est simple, un pic sur lequel on a posé un château pas bien grand. Et bien, Montségur ce n’est ni un pic, ni un château, c’est une montagne. Une montagne toute en longueur.

    Après le château, la montagne continue sur plus de 800 mètres de long et 80 mètres de large, et au bout de ces 800 mètres, elle s’arrête brutalement sur une redoutable verticale.

    A l’époque des cathares toute cette montagne, jusqu’au petit guichet actuel, était construite. C’est le castrum, une ville fortifiée avec un château au centre, le château de Raymond de Pereille.

    Montségur c’est un petit Carcassonne mais en Montagne

    Aujourd’hui, il ne reste rien de tout ça. Tout a été détruit, rasé, anéanti par les vainqueurs. Du château cathare, il ne reste aujourd’hui que quelques fondations que fouillent les archéologues.

    A Montségur, nous sommes sur la capitale du royaume hérétique vaincu.

    Une fois le castrum intégralement détruit par les croisés, les vainqueurs vont reconstruire, rebâtir un nouveau château qui est le symbole de la nouvelle autorité royale. C’est le château que nous voyons aujourd’hui.

    Les ruines qui se dressent aujourd’hui sur le Pog de Montségur ne sont pas les ruines du château cathare mais celle du château des vainqueurs.

    Prochain épisode : la vie sur le castrum

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

  • Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Le Pont du Diable, du mythe à la réalité

    Les ponts du diable sont légions en France : en Midi Pyrénées, Languedoc Roussillon, Savoie, etc. On y retrouve le mythe associé à des eaux tumultueuses, capables d’emporter des vies humaines.

    La dénomination de « pont du diable » désigne des ponts anciens qui, d’après les légendes locales, auraient été construits soit par le diable lui-même, soit grâce à son aide, ou, dans certains cas contre son gré.

    Les légendes ariégeoises disent que le diable avait passé un pacte qui lui permettrait d’emporter l’âme du premier qui viendrait à franchir le pont. On lui envoya un chat (noir évidemment) avec une casserole attachée à la queue, le diable tomba dans la rivière.

    Là où les histoire diffèrent, c’est à propos de celui qui a passé le pacte.

    Dans « La legendo del pount del diable » tirée du livre  « La Mandrette- Mémoire d’Ariège » – Ed. LACOUR/REDIVIVA, l’histoire raconte que c’est Raymond Roger (Comte de Foix), qui, furieux de n’avoir pas pu traverser l’Ariège entre Ginabat et Montoulieu, ordonna au Baron de Saint-Paul, de construire un pont :

    Une autre version dit que, pour faciliter les échanges commerciaux, c’est un habitant de Ginabat qui passa un marché avec le Diable.

    Adelin Moulis lui met en scène une belle femme nue qui raconte au diable qu’elle a été contrainte à la prostitution par des brigands, puisqu’elle a été sauvée par saint Antoine, qu’elle est devenue ermite non loin de là. Elle demande au diable de reprendre le dernier sequin qui lui a été donné par un brigand, après quoi elle se donnera à lui. Mais quand le diable a pris la pièce dans sa main, il hurle de douleur et il se précipite dans la rivière. Les démons arrivent en masse pour détruire le pont, les cloches des églises des alentours se mettent à sonner et les chassent : le pont est ainsi sauvegardé.

    Adelin Moulis, Légendaire de l’Ariège, rééd. Lacour, Nîmes, 1995

    Pendant très longtemps, les origines de ce pont sont tombées dans l’oubli, au point que la légende a pris le dessus.  Le pont était néanmoins décrit comme un ouvrage fortifié médiéval, mais il ne figurait sur aucune carte ancienne.

    Un historien ariégeois, Jean-Jacque Petris, remet en cause totalement les origines du Pont du Diable. L’auteur, qui a effectué de nombreuses recherches sur le pont, notamment aux archives départementales, balaye l’idée que le monument ait pu être construit à l’époque médiévale. D’après lui, le pont est beaucoup plus récent. Il aurait été construit en 1836 et serait l’œuvre d’un riche industriel de Saint-Paul-de-Jarrat, polytechnicien de surcroît, Léo Lamarque, qui voulait, avec son frère et son beau-frère, faire face à la perte de vitesse des forges à la catalane.

    Jean-Jacques Pétris, « Pont du Diable, mythes et réalités », Archives ariégeoises, no 3,‎ 

    On remarquera d’ailleurs que les panneaux routiers qui indiquaient « Pont du Diable XIIIe siècle » ont été remplacés par d’autres qui ne donnent pas de date.

    Et vous, vous préférez laquelle d’Histoire ?

    Sources : wikipédiala Dépêche du Midi – chateau.over-blog.net