Catégorie : Environnement

  • Le Département soutient la réintroduction de 17 nouveaux bouquetins dans les Pyrénées ariégeoises

    Le Département soutient la réintroduction de 17 nouveaux bouquetins dans les Pyrénées ariégeoises

    Réunis en Commission Permanente lundi 12 juin, les Conseillers Départementaux ont confirmé leur soutien au programme de réintroduction de bouquetins dans les Pyrénées françaises, ariégeoises notamment.

    25.000€ ont ainsi été attribués au Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises au titre de la quatrième année de mise en œuvre du dispositif.

    Pour 2017, le projet porte sur le lâcher de 17 nouveaux individus sur le site de Coumebière, à Aulus- les-Bains. Les animaux seront équipés d’un GPS et bénéficieront d’un suivi sanitaire afin d’assurer la meilleure adaptation possible des bouquetins à leur nouvel environnement.

    Tout ce qui concourt à l’attractivité écologique et touristique du département est appuyé par les élus ariégeois.

    Rappelons que les premiers bouquetins sont arrivés en Ariège en été 2014 et qu’un premier cabri est né en mai 2015 puis un second en août. Les 3 dernières naissances ont eu lieu en mai dernier.

    Une réintroduction qui se passe à merveille.

    Retrouvez toute l’actualité de la réintroduction et des nouvelles des animaux sur le site internet www.bouquetin-pyrenees.fr .

    Contacts Bouquetin ibérique – Ariège :
    Parc naturel régional des Pyrénées Ariégeoises
    Yannick Barascud & Jordi Estèbe
    05.61.02.71.69 – info@parc-pyrenees-ariegeoises.fr

     

    source : CD09

  • Le CHIVA et le CHPO se mobilisent pour le développement durable

    Le CHIVA et le CHPO se mobilisent pour le développement durable

    Dans le cadre de la semaine européenne du développement durable, le CHIVA et le CHPO se mobilisent en organisant une journée sur ce thème le jeudi 1er juin 2017

    Au CHIVA : Hall principal

     Stand d’information : Le traitement de l’eau au CHIVA

    Tout centre hospitalier est consommateur d’eau. La gestion de la qualité de l’eau et de sa consommation ainsi que le rejet des eaux usées doit être définie. Pour chaque type d’eau, nous réalisons des contrôles en plus de ceux réalisés par le SMDEA à l’entrée des établissements de santé.

    Stand d’information : Le traitement des effluents liquides du laboratoire

    L’activité hospitalière est par nature génératrice de déchets  : les déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM), les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI), les biodéchets et le carton, le papier, le bois, les piles, le plastique… Ces déchets, solides, font l’objet depuis de nombreuses années d’un tri et d’une valorisation.

    Cependant il existe un autre type de déchets, moins connus mais tout aussi importants : les effluents liquides qui sont les déchets liquides résultant des activités de soins, de nettoyage ou de désinfection. Ces déchets font l’objet d’une surveillance régulière et continue.

    En présence de ALEDA 09 (Agence locale de l’énergie du département de l’Ariège) visant à la maitrise et à l’utilisation rationnelle de l’énergie et au développement durable des énergies renouvelables.

    EXPO photo de circonstance : « Les détritus au fil de l’eau ». Poétiques et bucoliques, ces photos ne laissent apparaître qu’en deuxième lecture les détritus jetés à l’eau. Cédric LAFOUX est un photographe amateur originaire du Gard, installé en Ariège en 2000. Embauché à Auzat dans une association (Haute-Ariège) il va passer dix ans à nettoyer les rivières de tous les détritus et autres décharges sauvages sur tout le département et parfois jusqu’en Haute-Garonne. Il en en fait des photos remarquables. Cédric Maufoux sera présent le 1er juin devant son expo.

    Expo programmée tout le mois de juin – Hall principal du CHIVA.

     CHPO : Hall d’entrée

     Exposition « Chaufferie bois » prêtée par la ville de Lavelanet

    Les deux hôpitaux serviront ce jour-là un repas en circuit court avec des produits ariègeois au self, pour les patients et les résidents des EHPAD.

    Vous pouvez aussi venir tester vos connaissances avec un quizz « Gaspillage et recyclage, testez vos connaissances sur l’eau » avec des lots offerts par l’Entente hospitalière du CHIVA.

  • Lettre aux candidats pour les législatives

    Lettre aux candidats pour les législatives

    Dans le cadre des élections législatives à venir, notre association « le Chabot » de protection des rivières s’adresse aux candidats en Ariège.

    Association « Le Chabot » de Protection des Rivières Ariégeoises : pour une autre politique de l’eau

    Madame, Monsieur,

    Vous avez souhaité être candidat-e aux élections législatives et vous aurez donc, dans votre possible mandat, à prendre en compte les problèmes environnementaux, aujourd’hui au cœur des préoccupations de nombre de vos concitoyens, que vous souhaitez représenter.

    En tant qu’Association de Protection de l’environnement, spécialement des systèmes fluviaux et des milieux aquatiques, nous estimons essentiel de faire le point de ces questions avec vous.

    L’association « Le Chabot » de protection des rivières ariégeoises a en effet suivi avec un grand intérêt les positions des grandes tendances politiques qui se sont exprimées sur les problématiques de l’eau et de la protection des milieux aquatiques. Notre constat est que la vision simpliste à court terme de l’eau, strictement comptable et consumériste, domine toujours les débats. Les enjeux écologiques sont peu pensés et peu ou pas du tout assumés.

    La Directive Cadre sur l’Eau (DCE), révèle que seulement 45% des masses d’eau de surface sont en bon état écologique en France et que, pour l’état chimique, exprimant la présence de substances comprenant les métaux lourds, les pesticides, les nitrates, etc., 55% des masses d’eau affichent un mauvais état. Ces résultats sont lourds de menaces pour l’avenir.

    L’Ariège, « tête de bassin versant » que l’on pourrait croire protégée, n’échappe pas à ce constat désolant. Près de la moitié de ses masses d’eau n’a pas atteint le « bon état des eaux » en 2015.

    Il faut réagir localement comme nationalement à cet état des lieux. Il est indispensable et urgent d’impulser une autre politique publique de l’eau où le respect des milieux est le passage obligé.

    Aussi nous souhaitons connaître votre position sur les points que nous développons ci-après.

     Une autre gouvernance de l’eau, publique et démocratique

    L’eau, bien commun de première nécessité, doit être gérée dans le cadre du service public. Notre association réaffirme la nécessité de création d’un grand pôle public national de l’eau, décliné localement, associant à sa gestion, Etat, collectivités, usagers, professionnels et associations de protection des milieux.

    Annuler la démarche de « Cartographie des cours d’eau » actuelle qui vise à la disparition administrative pure et simple d’une grande partie des linéaires de notre réseau hydrographique. C’est toute leur protection qui disparaît avec, et c’est l’objectif d’atteinte du bon état écologique de nos cours d’eau qui est totalement remis en question.

    Ne bénéficieront plus des protections de la loi sur l’eau tous les cours d’eau qui en auront perdu le statut.
    Cette démarche, menée sous la responsabilité des services de l’Etat, fait suite à la demande des deux syndicats agricoles majoritaires, FNSEA et JA dans le seul but de se dégager de la pression des contrôles exercés dans le cadre de la protection des milieux aquatiques. Le gouvernement Valls, après la mission portée par la députée Massat, s’est empressé d’y donner une suite favorable.

    L’intérêt général qu’est le bon état écologique est sacrifié là aux exigences d’une agriculture visiblement mal orientée. Il faut parvenir à la compatibilité entre les pratiques agricoles et le bon état des milieux.

    « Pour une participation le plus en amont possible des projets » : Conscients de ce que certains projets se heurtent à une méconnaissance des enjeux environnementaux, nous sommes partisans de la mise en place d’un service de médiation environnementale en Ariège. Il nous semble que ce processus, qui ne peut se construire qu’en respectant l’intérêt général de l’environnement et de la santé publique, pourrait permettre de responsabiliser les acteurs qui en acceptent le principe et les résultats.

    Il nécessiterait l’intervention de médiateurs neutres et impartiaux permettant un dialogue entre les parties prenantes afin de permettre l’évolution de la conception ou de l’implantation d’un projet par l’ensemble des acteurs et ainsi de renforcer la cohérence sociale en amont.

    Sur la gestion quantitative :

    Stopper la relance irraisonnée de la micro hydraulique très peu productive etdestructrice des milieux.

    Berceau de la « houille blanche », notre département connaît depuis de longues années les « bienfaits » mais aussi les nuisances et impacts du stockage massif d’eau en montagne ou dans le piémont, de la multiplicité des ouvrages de dérivation de l’eau et de son utilisation toujours croissante aux fins de puissances d’énergie hydroélectrique, de soutien d’étiage, d’irrigation.

    Le suréquipement des cours d’eau en centrales et « microcentrales » et le stockage massif des eaux par les barrages perturbent fortement l’hydrologie de nos cours d’eau, altèrent durablement leur fonctionnement naturel.

    Ils impactent directement par :

    – l’ennoiement et la perte définitive de vastes « zones humides », réservoirs uniques d’une riche biodiversité, laquelle représente un des enjeux majeurs du XXIème siècle,

    – le réchauffement des eaux superficielles, problématique pour la faune et la flore endémiques et l’auto épuration des eaux.

    – de très longs parcours en « débit réservé » signifiant réduction, appauvrissement et mauvais fonctionnement du lit mouillé, avec des conséquences multiples sur la recharge des nappes, la capacité à absorber les crues violentes, l’auto épuration.

    – des variations brutales et fortes des débits (éclusées), avec de nombreux dégâts sur la faune, ses sources d’alimentation et ses habitats.

    – l’augmentation importante du nombre de jours où les tronçons court-circuités sont réduits au débit réservé par l’augmentation de puissance des installations, lequel débit réservé est toujours inférieur au « débit de crise » (!).

    – l’accumulation des ruptures de continuité sur un même cours d’eau,

    – l’inversion des débits naturels et leur fort écrêtement qui prive les rivières des débits efficaces à l’entretien de leur lit, tant sur le plan des habitats que de sescapacités fonctionnelles.

    On le voit, de nombreux services sont rendus par un bon fonctionnement et une richesse de vie des écosystèmes fluviaux :

    – entretien de la capacité du lit à absorber les très grandes crues (puissance de remaniement du lit, dissipation de l’énergie),
    – maintien de la capacité du cours d’eau à alimenter les nappes (niveaux atteints et leur fréquence),
    – maintien des capacités d’auto épuration (sols et substrats non bloqués, vivants),
    – entretien des capacités d’accueil biologique aquatique, semi et péri aquatique (biodiversité, biomasse),
    – pérennité des ouvrages, ponts, routes. (dissipation de l’énergie, maintien du profil),
    – bien être collectif (cadre de vie, usages non marchands)
    – participation à une activité économique diversifiée et à l’attractivité des territoires (tourisme, secteur des activités plein air…)

    Nous savons bien que des parties financièrement intéressées, acteurs industriels et agro industriels, refusent d’admettre ces faits. Leur intérêt est d’entraver la définition et la mise en œuvre de politiques publiques écologiques. Mais c’est bien pour conserver ces bénéfices et éviter les coûts démesurés de leur perte que la Directive Européenne Cadre sur l’Eau a vu le jour.

    Stopper les politiques de stockages massifs d’eau et initier d’autres pratiques de productions agricoles et de consommation plus économes, respectueuses de l’environnement.

    Notre département contribue fortement à l’effort régional et national. Il est le premier contributeur au soutien d’étiage interrégional Adour Garonne, le troisième département national en équipement hydroélectrique. Il stocke l’équivalent de « 3 Charlas » dans ses montagnes et son piémont.

    Sous peine de ne pas atteindre ses objectifs du « bon état écologique des eaux » et pour assurer une gestion équilibrée de la ressource, il est temps de réorienter les politiques de gestion quantitative de la ressource vers une gestion moins gourmande, plus économe et de moindres stockages d’eau.

    Dans notre département, au motif de difficultés récurrentes de remplissage du barrage de Montbel, qui pourtant bénéficie de dérogations successives au régime des débits réservés, l’IIABM envisage aujourd’hui de prélever, en plus, par captage sur le Touyre, entre 9 et 14 Mm3 annuels dans le but d’augmenter la capacité de stockage et d’« assurer la sécurité » du remplissage de l’ouvrage. C’est la fuite en avant vers plus de stockage, plus de surfaces irriguées, pour toujours plus de monoculture intensive, gourmande en eau et en intrants, fortement perturbatrice d’un bon état écologique des eaux et des milieux associés.

    De plus, le Touyre se verrait amputé définitivement d’une eau qui lui fait déjà cruellement défaut, alors même que le projet de sa réalimentation au Col d’en four n’est pas prêt d’aboutir. La qualité des eaux du Touyre, même si elle s’est améliorée ces dernières années, reste dangereusement exposée à la remise en circulation de toxiques stockés dans les substrats et pourrait, de ce fait, contaminer durablement les fonds du barrage de Montbel.

    De même la recherche de nouveaux lieux de stockages supplémentaires sur le linéaire du l’Ariège, qui cumule déjà sur son bassin versant 250 Millions de m3 de stockages et plus de 65 Millions en piémont, ne pourrait qu’artificialiser encore d’avantage ses débits et décupler ses dysfonctionnements morpho dynamiques.

    L’association « Le Chabot » désapprouve totalement cette politique de stockage intensif, de suréquipement des cours d’eau et la vision consumériste de l’eau qu’elle porte. Cette vision purement marchande, au profit quasi exclusif de quelques lobbies hydrauliciens ou agro-industriels ne peut qu’exacerber les conflits d’usages et impacter durablement des milieux aquatiques déjà bien malmenés.

    Dans l’intérêt général, il est grand temps d’assumer une réflexion globale sur la reconquête de milieux aquatiques de qualité qui, sans exclure l’optimisation des ouvrages fonctionnant actuellement, passe par un moratoire sur toute politique de nouveaux stockages ou d’équipement supplémentaire sur nos cours d’eau.

     Sur la gestion qualitative :

    Les cours d’eau Ariégeois, situés en tête du bassin versant Adour Garonne, constituent un élément essentiel dans la chaîne des solidarités de bassin. Il est urgent de s’attacher à promouvoir la restitution aux milieux naturels d’eaux de qualité.

    Compléter et mettre à jour les équipements d’assainissement collectif :

    Considérer que l’essentiel des équipements d’assainissement est à jour comme il est fait, revient à repousser à toujours plus tard la réfection des stations vétustes, égrenées tout au long du linéaire de nos cours d’eau. Ainsi, sur le seul linéaire de l’Ariège un grand nombre de stations sont à rénover ou à reconstruire.

    Les pollutions et agressions aux milieux aquatiques, qui sont les réceptacles finaux des effluents domestiques, participent aussi à leur eutrophisation. L’explosion d’algues aquatiques sur le lac de Labarre, la prolifération récente de plantes aquatiques dans le lit de l’Ariège en sont une des conséquences visibles et spectaculaires.

    Depuis la disparition des SATESE départementaux, aucune information sur la qualité des effluents traités et rejetés dans le milieu naturel n’est mise à disposition du public. C’est regrettable et cela jette un doute légitime sur les performances de nos stations d’épuration.

    L’association renouvelle sa démarche qui préconise d’associer, avant tout rejet dans le milieu naturel, une zone tampon sur tertre, puits filtrant ou lagunage végétalisé.

     Faciliter des solutions alternatives d’assainissement en zone rurale :

    Un grand nombre de cœurs de villages et de hameaux ruraux sont toujours sans solution d’assainissement. Des techniques d’assainissement par phyto-épuration, plus simples de mise en œuvre et moins onéreuses, peuvent y être mieux adaptées.

    L’assainissement individuel, traitant différemment les eaux vannes des eaux grises, est à encourager. Associé à des méthodes de traitement par phyto-épuration, il peut participer efficacement à la résorption des micro pollutions.

    Intégrer les solutions écologiques aux équipements des lieux touristiques :

    Pour les milieux eau, l’Ariège , département à ambitions touristiques, ne peut rester à la traîne et continuer à refuser d’installer des toilettes sèches dans les sites naturels fréquentés : aires de stationnement au départ des randonnées, aires d’accueil des châteaux cathares, refuges de haute montagne (où les capacités d’auto épuration des milieux sont faibles)… Nos voisins très touristiques Aude et Pyrénées Orientales ont depuis longtemps abandonné les préjugés et ont équipé de nombreux sites sur leur territoire.

    Favoriser une agriculture respectueuse de l’environnement, protéger et réhabiliter les nappes alluviales et pluviales de plaine :

    Les données récentes de l’IFEN font ressortir une contamination généralisée des eaux de surface et des eaux souterraines par les pesticides et herbicides. Les zones de grande agriculture intensive concentrent les taux de nitrates les plus forts. Ainsi, depuis des années, la grande nappe alluviale de la plaine de l’Ariège est rendue impropre à la consommation humaine. Ses taux de concentration de nitrates (0,9 à 1 g/l) sont deux fois plus élevés que les normes admises. Les plans d’actions concertés spécifiques se succèdent, sur fonds publics, mais rien pour l’instant n’indique des changements notables. Une politique, volontariste de soutien à d’autres pratiques et d’autres productions agricoles devrait être engagée.

    Le raccourci tentant « nous allons vers des changements climatiques, il y aura des sècheresses donc nous allons faire de grands stockages » est une démarche de fuite en avant, qui refuse de traiter les problèmes de fond et qui prépare des problèmes d’eau toujours plus graves.

    Il est urgent de se donner des objectifs forts de soutien à une agriculture biologique, moins gourmande en eau et en intrants, plus respectueuse de l’environnement. Il est grand temps de soutenir activement une politique agricole respectueuse où la production bio, l’agroforesterie, l’agro écologie et les relocalisations de productions utiles et consommées localement tiennent la place de choix qu’elles méritent et qu’attendent les populations.

    En zone de montagne et moyenne montagne aux terrains difficiles, l’évacuation des fumiers, inévitablement stockés souvent trop près des cours d’eau, doit pouvoir être assurée par des dispositifs semblables aux CUMA, de même que leur réemploi.

    Protéger les nappes et mettre fin à leur remblaiement par des déchets du BTP ou autres

    Enfin, il convient de réorienter complètement les politiques actuelles d’exploitation des graves alluvionnaires. La mise à jour des nappes phréatique, pluviale et d’accompagnement de l’Ariège, de l’Hers ou du Salat sur de très grandes surfaces et profondeurs, met en danger ces masses d’eau.

    Il est inadmissible de prendre le risque de polluer ces réserves d’eau, qui réalimentent nos cours d’eau. Elle doivent être conservées et disponibles pour le futur. La pratique d’enfouissement en eau des déchets dits « inertes » doit cesser impérativement.

    Varilhes le 9 mai 2017 APRA « Le Chabot »

  • Lavelanet, embellissement de la commune – 20 Mai

    Lavelanet, embellissement de la commune – 20 Mai

    « Lavela’nette » : samedi 20 mai devenez acteurs de votre Ville

    Ce 20 mai, les Lavelanétiens sont invités à devenir acteurs de leur Ville, d’agir pour le bien commun, pour l’embellissement de notre commune. Ainsi que nous l’explique Yves : « si nous voulons que le monde change, que notre ville soit plus belle, tout comme notre vie, si nous voulons créer des liens… alors retroussons nos manches ».

    Ce samedi 20 mai, accompagnés par les élus souhaitant retisser des liens forts avec leurs concitoyens, ces habitants volontaires participeront à des petits chantiers d’amélioration de leur cadre de vie dans une atmosphère conviviale. Car outre, cette citoyenneté active, « Lavela’nette » entend « fédérer les Lavelanétien(e)s autour des valeurs de civisme, de respect et de partage » glisse Laurent Carrère adjoint en charge de l’environnement. En favorisant ainsi la communication et la convivialité entre habitants, anciens et nouveaux, élus et associations, ce «  faire ensemble » contribue au mieux vivre ensemble toute l’année.

    Le principe : sur une demi-journée, les habitants se réunissent et réalisent bénévolement des chantiers (déchets, réparations, améliorations, embellissements…), sur différents lieux, équipements ou quartiers de leur commune. Le choix des travaux à réaliser résulte de la collaboration entre les habitants et les élus du Conseil Municipal. Cette initiative, portée par les communes, les agents municipaux et les partenaires locaux (associations, entreprises…), favorise l’échange entre les habitants, toutes générations confondues, et crée un lien fort et fédérateur.

    Samedi 20 mai, le RDV est donné à 9h à la mairie que nous regagnerons aux alentours de 12h pour un buffet offert par la municipalité. Pensez à vous munir de gants et d’un gilet jaune. Contacts : 05 61 01 53 70 / maisondesprojets.lavelanet@orange.fr

  • l’Ascension impacte certaines collectes du Smectom

    l’Ascension impacte certaines collectes du Smectom

     Le Smectom du Plantaurel sera fermé le jeudi 25 mai, et ne collectera donc pas les déchets de ses usagers. En conséquence, certaines tournées de collecte ont été modifiées afin de réorganiser l’enlèvement des ordures ménagères et des emballages au cours des jours suivants. 

    Ainsi, la collecte au porte-à-porte des sacs jaunes (emballages triés) est impactée de la manière suivante : 

     À Bonnac, Saint-Jean-du-Falga, Pamiers (quartiers Randille, Marasse, avenue de la Paix), Salvayre, Trémège, secteurs périphériques du Vernet (la Cité, la CAPA, Taillade et Ferme), les sacs jaunes seront collectés vendredi 26 mai. 

     À Esplas, Lescousse, Saint-Amans, Saint-Martin-d’Oydes, Le Vernet (centre-ville), Villeneuve-du-Paréage et Unzent, les sacs jaunes seront collectés lundi 29 mai. 

    Par ailleurs, les collectes des bacs individuels à ordures ménagères de Pamiers (quartiers Randille, Marasse, avenue de la Paix) seront reportées au vendredi 26 mai. 

    Enfin, pour permettre d’assurer ces collectes, les déchets verts de St-Jean-du-Falga, Tarascon, La Tour-du-Crieu et Villeneuve-du-Paréage seront enlevés la semaine du lundi 29 mai au vendredi 2 juin. 

    Le Smectom rappelle à ses usagers qu’il est possible de déposer ses végétaux de manière gratuite et illimitée à la déchèterie de Varilhes, accessible du lundi au vendredi (7h00-10h00 et 13h30-18h00) et le samedi (9h00-12h00 et 13h00-18h00), hors jours fériés. Les horaires des autres déchèteries sont disponibles à l’accueil du Smectom au 05.61.68.02.02. 

    Le Smectom remercie ses usagers de leur compréhension et les prie de bien vouloir s’organiser en conséquence.

    © Crédits photo : H. Dagues / SMECTOM

  • « Nous ne faisons pas de tirs aux pigeons » disent les jeunes agriculteurs et la FDSEA

    « Nous ne faisons pas de tirs aux pigeons » disent les jeunes agriculteurs et la FDSEA

     A la demande de la LPO, de France Nature environnement Midi-Pyrénées et du Comité Ecologique Ariégeois, le tribunal administratif de Toulouse a annulé le 3 mai dernier l’arrêté préfectoral publié en 2014, autorisant les tirs d’effarouchement des vautours. 

    A l’aube de la saison estivale, cette décision suscite une forte inquiétude au sein de la profession agricole. Depuis une dizaine d’années, les éleveurs observent en effet une évolution du comportement des vautours, qui, désormais, s’attaquent à des animaux vivants et en bonne santé. Ovins, bovins, équins, aucun n’est épargné. Quel éleveur est en mesure de supporter la perte de son travail en un instant ? Cet outil est donc utilisé par nécessité par les exploitants. 

    Effaroucher est aujourd’hui le seul moyen dont disposent les agriculteurs pour protéger et défendre leurs troupeaux des attaques. Leurs objectifs : préserver leur capital de travail et ainsi assurer la survie de leurs exploitations agricoles. Sans cela, la situation pourrait entraîner de véritables carnages. Il ne faudrait pas que les éleveurs deviennent une espèce en voie de disparition. 

    Les tirs d’effarouchement, une procédure construite avec l’Etat 

    La publication de l’arrêté de septembre 2014 résulte d’un travail mené conjointement par la profession agricole et l’Etat. Ce texte règlemente la procédure d’effarouchement. Les tirs ne peuvent être effectués que par une personne habilitée, ayant suivi une formation prodiguée par l’ONCFS. Ils permettent d’éloigner les oiseaux et non pas de tuer cette espèce, qui, rappelons-le, reste protégée. Si cet arrêté a entraîné des conséquences négatives sur la conservation de l’espèce, qu’on nous explique. A ce jour, les rapports d’évaluation de cette expérimentation sont bel et bien positifs. N’en déplaisent à certains ! 

    Les vautours, alliés des agriculteurs 

    La profession est unanime : les vautours sont des alliés du monde agricole. Le rôle de cette espèce est incontestable pour l’écosystème montagnard. Le vautour est un équarrisseur naturel. Depuis toujours, la cohabitation entre vautours et élevage fonctionne en harmonie. Nous n’avons pas attendu les associations environnementales pour le constater. 

    Aujourd’hui, le monde agricole ne demande pas l’extermination de l’espèce mais juste une protection, face au danger que représente l’évolution de leur comportement. Il en va de la survie de tout un pan de l’économie locale. Rappelons que dans notre région, un agriculteur génère sept emplois. 

    Encore une fois, la gestion calamiteuse de ce dossier est exaspérante. En 2014, 4.000 personnes manifestaient dans les rues fuxéennes, contre « l’ensauvagement » des campagnes par les prédateurs. Les syndicats agricoles sont prêts à se remettre en ordre de bataille. La tension pourrait une nouvelle monter d’un cran. Une chose est sure : les éleveurs ne lâcheront rien.

    COMMUNIQUÉ DE LA FDSEA 09 ET DES JEUNES AGRICULTEURS DE L’ARIEGE

  • Enedis et le PNR des Pyrénées ariégeoises signent deux conventions de partenariat

    Enedis et le PNR des Pyrénées ariégeoises signent deux conventions de partenariat

    C’est au siège du PNR à Montels qu’André Rouch Président du PNR des Pyrénées ariégeoises et Jean Paoletti Directeur Régional d’Enedis signé aujourd’hui deux conventions de partenariat. Toutes deux ont pour objet la transmission de données. L’une sur la précarité énergétique et l’autre sur des informations utiles dans le cadre du Plan Climat Air Energie Territorial

    LA PRECARITE ENERGETIQUE

    La précarité énergétique concerne toute personne qui éprouve dans son logement des difficultés à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat.

    En 2012, selon le Conseil national de la transition énergétique, la précarité énergétique touche 3,9 millions de ménages, sur tout le territoire. La lutte contre la précarité énergétique est donc un enjeu de société majeur dont il est nécessaire de mieux comprendre les causes pour apporter des réponses adaptées.

    Enedis, entreprise de service public est un acteur de proximité concerné par la précarité énergétique. Les équipes d’Enedis sont en effet en relation directe avec les clients, chez lesquels elle réalise plus de 11 millions d’interventions chaque année, dont celles relatives à la gestion des impayés pour le compte des fournisseurs.

    Enedis dispose d’un outil informatique, Précariter®, qui permet de produire des indicateurs de précarité à partir de données statistiques et qui peut contribuer à éclairer les collectivités locales sur les zones de précarité énergétique existant sur leur territoire et, plus précisément, contribuer aux informations utiles à l’élaboration de leur plan de lutte contre la précarité énergétique.

    Le PNR des Pyrénées ariégeoises, a manifesté son intérêt pour les indicateurs générés par cet outil d’aide à la décision au service des politiques publiques sur son territoire. Parallèlement, Enedis souhaite contribuer à améliorer l’information des collectivités locales.

    Les deux entités ont donc signé une convention qui va permettre à Enedis de communiquer au PNR des Pyrénées ariégeoises des indicateurs ainsi que les modalités de leur utilisation. Ces indicateurs sont au nombre de trois. Ils portent sur la vulnérabilité énergétique (ménages dépensant plus de 15% de leurs revenus en dépenses d’énergie et de transport), la précarité sociale et la précarité énergétique (un ménage est considéré en précarité énergétique s’il se trouve en situation de vulnérabilité énergétique et de précarité sociale).

    Enedis aide les collectivités à construire le PCAET

    L’objet de la deuxième convention signée avec le PNR concerne l’élaboration du Plan Climat Air Energie Territorial.

    Les collectivités de plus de 20 000 habitants doivent élaborer leur PCAET avant le 31 décembre 2018.

    Pour ce faire Enedis, en sa qualité de gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité souhaite apporter son aide aux collectivités concernées en transmettant des données notamment sur la consommation par secteurs d’activité.

    Ces informations sont extraites du système d’information d’Enedis et complétées d’informations publiques démographiques et de données pour lesquelles Enedis dispose des droits de communication.

  • Le SMECTOM vote un budget 2017 en légère hausse

    Le SMECTOM vote un budget 2017 en légère hausse

    Comme chaque année, le Smectom du Plantaurel a proposé son budget annuel au vote des délégués des collectivités adhérentes. Si l’approbation des comptes 2016 et la proposition de budget 2017 ont été votées sans encombre, les nouvelles propositions de tarifs, revus à la hausse, ont suscité quelques réactions au sein de l’assemblée. Florence Rouch, Présidente du Smectom, s’est appuyée sur des analyses détaillées du coût actuel des déchets et des nouvelles obligations qui pèsent sur le Smectom pour convaincre le Comité syndical de voter ces augmentations. 

    Ces évolutions s’expliquent à travers deux axes : d’une part, le coût du traitement de nos déchets est en constante augmentation depuis 20 ans : hausse du prix du carburant, des salaires, de la taxe générale sur les activités polluantes, etc. Aujourd’hui, les contributions des collectivités ne couvrent que 60 à 70 % des dépenses prises en charge par le Smectom : il a ainsi été décidé d’augmenter les tarifs, qui restent malgré cela encore en-dessous des moyennes nationales.

    D’autre part, de forts investissements sont nécessaires pour la mise en conformité des installations du Smectom vis-à-vis de la loi (normes environnementales et de sécurité, loi d’août 2015 sur la transition énergétique, loi Grenelle II). Ces opérations concernent la sécurisation et la mise aux normes des déchèteries, des quais de transfert et des chaînes de tri, mais aussi l’obligation de réduire fortement le tonnage des déchets stockés et de recycler tout ce qui peut l’être. Tout cela ne pourra se faire sans une hausse de la contribution des adhérents du Smectom : comme les particuliers, le Syndicat doit avoir des comptes équilibrés pour contracter et rembourser les emprunts nécessaires à tous ces nouveaux investissements. 

    L’impact se ressentira sur quelques prestations annexes : par exemple, le bac à déchets végétaux augmente de 2 € par an (32 €), tandis que la mise à disposition d’un composteur évolue de 10 à 11 €. La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est également soumise à cette hausse ; en 2016, un foyer ariégeois (hors Couserans) a payé en moyenne 18 € par mois pour cette taxe. L’augmentation 2017 sera en moyenne de moins d’un euro par mois par foyer, pour la production de plus de 700 kg de déchets par an. 

    Le nouveau bureau du Smectom affiche une volonté de limiter au maximum les hausses de la taxe d’enlèvement : d’abord par la réduction des déchets à la source (objectif – 15 000 tonnes à l’horizon 2020), ensuite en limitant ses dépenses. « Le Smectom s’est engagé à réaliser d’importantes économies de fonctionnement dès 2017 », annonce Florence Rouch. « Cela passera par l’optimisation des tournées de collecte, de la masse salariale, et par la rationalisation des achats ». Ainsi, la réduction des déchets et les économies combinées permettront au Smectom de contenir au maximum l’évolution du coût des déchets pour les années à venir. 

    Sources : Smectom du Plantaurel avril 2017, ADEME dossier « Flux-coûts » août 2016

     
    À propos du Smectom du Plantaurel
    Le Smectom du Plantaurel, Syndicat Mixte d’Étude, de Collecte et de Traitement des Déchets Ménagers, a été fondé en 1987. Aujourd’hui, il gère les collectes de 110 communes et traite au total les déchets de 237 communes. Le syndicat couvre plus de 80% des habitants du département (près de 128 000 sur 153 000 Ariégeois). En 2015, le syndicat a traité 95 000 tonnes de déchets, dont 38% ont été redirigés vers des filières de revalorisation. Basé à Varilhes (09) et présent sur 12 sites ariégeois, le Smectom emploie aujourd’hui près de 200 personnes.

  • EELV au Smectom du Plantaurel : Objectif : « zéro déchet »

    EELV au Smectom du Plantaurel : Objectif : « zéro déchet »

    Invités par Florence Rouch, nouvelle Présidente EELV du Smectom du Plantaurel, c’est avec David Cormand, Secrétaire National d’Europe Ecologie les Verts, Kathy Wersinger, Conseillère Régionale, Christine Arrighi, Jacques Arthuys et Pierre Redonnet membres du Bureau Politique Régional et Christian Lammens, Secrétaire Départemental, que les candidats EELV aux élections  législatives, Florence Cortès pour la circonscription 1 et Jérôme Brosseron pour la circonscription 2 ont pu visiter le site de Varilhes.

    «Nos déchets sont une ressource» ont-ils tenus à rappeler. Pour les écologistes, il faut transformer le modèle : extraction/production/vente/déchet/élimination en un modèle circulaire induisant une relocalisation de l’activité et une valorisation de chacun de nos déchets.

    Il est nécessaire de réduire de façon drastique ceux-ci et créer des activités visant la fin du gaspillage ainsi que la récupération et la transformation de toutes sortes de résidus. David Corman, venu pour participer au meeting de soutien à Benoît Hamon, s’est félicité de l’engagement et de l’implication des militant-es ariégeois-es et du travail effectué par le SMECTOM dont l’objectif principal est d’assurer une gestion des déchets plus respectueuse de l’environnement.

    Cette journée a été l’occasion à de nombreux échanges riches et constructifs pour l’avenir de nos territoires.

    Sources : EELV Ariège

  • L’association « Le Chabot » se bat pour sauver nos cours d’eau

    L’association « Le Chabot » se bat pour sauver nos cours d’eau

    Il y a quelques semaines, sur notre page FaceBook, nous avons été interpelés par un de nos « fans » qui nous donnait connaissance d’un article du journal écologique Reporterre intitulé :  «La FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’eau de nos cartes» (voir l’article) et  nous indique que de nombreux cours d’eau ariégeois sont menacés. Lisant l’article, nous prenons connaissance de l’association «Le Chabot» avec qui nous prenons contact. Quelques jours plus tard nous rencontrons son porte-parole, Monsieur Henri Delrieu et son Président Monsieur Bernard Danjoie, au bord du ruisseau des Trois Bornes sur la commune de Montaut et ils nous expliquent le combat de l’association.

    L’association le chabot  est agréée association de protection de l’environnement, elle est est membre de France-Nature-Environnement (FNE). Elle est très attachée au principe de l’action en partenariat avec les autres associations intéressées au milieu naturel rivière : Comité Ecologique Ariégeois, Pêcheurs, associations de protection d’autres cours d’eau.

    Tout commence avec la Lema

    La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (Lema) du 30 décembre 2006, transpose dans le droit français une directive européenne sur l’eau adoptée en octobre 2000. Cette loi a pour objectif — entre autres — de parvenir à un « bon état » écologique des masses d’eau douce d’Europe d’ici 2015 ( on devait atteindre 70% de bon état écologique des masses d’eau douce en 2015, en 2017 nous en sommes à 30%).

     La FNSEA, qui sait à quoi s’en tenir, y voit une menace directe : l’agriculture industrielle dissémine massivement des pesticides et pollue les rivières et les rivages avec ses nitrates. En 2014, l’Europe a d’ailleurs condamné une nouvelle fois la France pour sa politique trop laxiste contre l’épandage des nitrates. (Art. Repoterre)

    Le combat de l’association Le Chabot

    «Le 1er ministre, Manuel Valls, devant le congrès de la FNSEA, a été très clair» Explique Henri Delrieu  «moins de contrôles, des contrôles plus ciblés, donc à terme moins de fonctionnaires sur ces dossiers, moins de loi sur l’eau… et donc moins de protection de nos cours d’eau. »

    «Le ministère a donc confié une mission à notre députée Frédérique Massat qui a travaillé 25 points pour alléger la pression de la loi sur l’eau sur la profession agricole notamment. Dans cette proposition d’allègement figure la révision de la géographie hydrographique de la France, sans géographes, sans hydrologues, sans scientifiques, sans tenir compte des multiples jurisprudences, mais sous la pression du lobby agricole et pour satisfaire des intérêts particuliers et économique. Tout le travail qui a été effectué par des cartographes pendant plus de deux siècles est aujourd’hui remis en cause.»

    «L’enjeu aujourd’hui, est de redéfinir et cartographier ce qui sera désormais considéré comme un cours d’eau et donc « soumis à la loi sur l’eau » et aux contrôles y afférents – ou pas.

    Le réseau chevelu, constitutif de nos cours d’eau, mais souvent non cartographié et ne portant pas forcément de nom propre, est dans le collimateur et risque fort d’en prendre un vilain coup

    «Notre travail récent en partenariat avec le CIAPP (Conseil International pour la Protection des Pyrénées) nous a permis de voir rapidement les risques à partir de l’exemple d’un chevelu que nous venions d’étudier : le Crieu.  Des sources vont « disparaître », des tronçons ne seront plus pris en compte, des zones humides ne seront plus protégées, des affluents seront effacés.

    Tout au long de la concertation nous avons réaffirmé nos positions à savoir qu’un un cours d’eau est qualifié par :

    • la présence et la permanence d’un lit naturel à l’origine, y compris un cours d’eau naturel à l’origine rendu artificiel par la suite,
    • la permanence d’un débit suffisant une majeure partie de l’année, apprécié au cas par cas en fonction des données climatiques et hydrologiques locales.

    Cette appréciation du débit rend caduque toute définition qui exigerait plus de six mois de débit par an. Elle permet de reconnaître les cours d’eau à régime atypiques, temporaires et non permanents.

    Au regard des objectifs fixés par la DCE (Directive Cadre sur l’Eau) d’atteinte du bon état écologique de l’eau, consciente du risque évident d’oublis sur une carte établie dans la précipitation et sous la pression de syndicats professionnels ayant clairement annoncés leur désir d’une cartographie réduite, notre association retient pour seuls critères, ceux reconnus et validés par les juridictions.

    Ainsi nous demandons à ce que soit retenu comme cours d’eau :

    • l’intégralité du linéaire du chevelu, constitutif à part entière de notre réseau hydrographique, tel que présent sur les cartes IGN au 1/25000 ième 
    • à partir des documents issus de BD Topo (Base de données topographiques) et BD Carthage (Base de Données sur la CARtographie THématique des AGences de l’eau et du ministère chargé de l’environnement), tous les cours d’eau recensés en bleu foncé ou clair, continu ou intermittents, nommés ou non, ainsi que tous ceux en rose (à quelques rares exceptions confirmées contradictoirement sur le terrain)
    • les affluents ou portions de cours d’eau, oubliés de la cartographie issus de BDC ou BD Topo, que nous ajoutons en rouge sur les extraits de carte ci-joints. Ces ajouts, très partiels et incomplets, ne limitant pas la base définitive des observations que nous pourrions relever ultérieurement.

    Ainsi, c’est cours d’eau par cours d’eau que se fait actuellement l’analyse. Vous comprendrez que les professionnels, agricoles, forestiers, industriels… qui ont des intérêts économiques forts à voir des cours d’eau disparaître et avec, leur protection, sont à l’œuvre et déjà bien organisés.

    Si nous restons l’arme au pied, ce sont des centaines de milliers de cours d’eau en France qui vont perdre leur statut de masse d’eau.

    Si nous n’intervenons pas, le rapport Massat aura donc abouti à une opération de « grand nettoyage par le vide » de la loi sur l’eau.

    Notre association s’est engagée très tôt sur ce difficile dossier. Nous avons à ce jour établis près de 100 fiches de reconnaissance cours d’eau. C’est considérable et notre action s’est fait connaitre au niveau national»

    Henri Delrieu – Porte parole de l’association « Le Chabot »

    Quelques exemples :  Cartographie des cours exemple

    Les articles de Reporterre: 

    reporterre.net/Quand-le-gouvernement-et-la-FNSEA-redessinent-la-carte-des-cours-d-eau

    reporterre.net/La-FNSEA-veut-faire-disparaitre-les-petits-cours-d-eau-de-nos-cartes

     

  • Incendies volontaires en Haute-Ariège, Loïc Defaut envoie une lettre ouverte à la préfète

    Incendies volontaires en Haute-Ariège, Loïc Defaut envoie une lettre ouverte à la préfète

    Lettre ouverte à madame le préfet de l’Ariège au sujet du débat annoncé sur la pratique de l’écobuage par Loïc Defaut éleveur de brebis en zone de montagne sur la commune de Bédeilhac-et-Aynat.

    Je suis éleveur de brebis en zone de montagne sur la commune de Bédeilhac-et-Aynat. Je me suis installé en agriculture il y a 20 ans sur une zone qui, pendant longtemps, a été régulièrement dévastée par les incendies hivernaux sauvages, ce qui l’a maintenue dans un état transitoire de friche. J’ai reconquis ces terres sans jamais avoir recours à l’écobuage. Ce travail n’est toujours pas fini, tant les conséquences du feu sont néfastes à long terme.

    Toute la zone montagnarde ariégeoise est confrontée depuis très longtemps au problème récurrent des feux de broussailles. Ces feux sont en général à vocation pastorale. Aujourd’hui, face à la prolifération des incendies, les pouvoirs publics ont décidé de mieux encadrer la pratique du feu pastoral en faisant appel aux services des spécialistes de l’écobuage. Ceux-ci soutiennent, études scientifiques à l’appui, que le feu dirigé et mené dans certaines conditions est favorable au pastoralisme sans porter atteinte à l’environnement, et que c’est un mode d’entretien rapide et économique.

    Pourtant, on ne peut nier que l’écobuage, même bien conduit, ne se fait pas sans contreparties environnementales. Le dégagement massif de fumées nocives en est l’une des illustrations.

    Les orientations de la nouvelle PAC entrées en vigueur en 2015 modulent les aides aux surfaces en fonction du taux d’embroussaillement des parcelles. Mais le mode d’entretien importe peu, et le feu apparaît alors comme une solution facile pour obtenir ces aides. Cela risque d’amener une généralisation des incendies.

    Mon expérience du feu et du débroussaillage me permet d’affirmer qu’il est parfaitement possible d’entretenir les surfaces agricoles dont le pastoralisme a besoin sans avoir recours à l’écobuage. Aujourd’hui je m’inquiète de l’écobuage érigé en système alors que cela pose de nombreux problèmes et qu’aucun débat sur cette méthode n’a été réellement programmé.

    Histoire de l’écobuage en Ariège

    Le déboisement des montagnes de l’Ariège au profit des prairies a été mis en œuvre dès le Néolithique et s’est intensifié au Moyen Âge pour satisfaire les besoins de la navigation et de l’industrie. Le pastoralisme s’est développé parallèlement au déboisement, profitant de l’ouverture du milieu et de la richesse du sol laissé par la forêt.

    La population pyrénéenne s’est accrue jusqu’à la fin du XIXe siècle ; au début du XXe siècle, du fait de la misère et de la surpopulation, les montagnes commencent à se vider. L’exode rural se poursuit durant tout le XXe siècle, laissant d’innombrables terres inoccupées.

    Le feu pastoral était couramment utilisé pour faire disparaître les refus en fin de saison. Il n’y avait pas grand-chose à brûler, le feu passait vite et sans faire de dégâts. Mais avec l’exode rural et le départ des troupeaux, la situation a changé : les prés de fauche n’étaient plus coupés, les parcelles n’étaient plus pacagées. En fin de saison, il restait beaucoup de matière combustible, et les paysans qui n’étaient pas partis ont continué à brûler la montagne. Dès lors, le feu a commencé à faire des dégâts sur le sol et la végétation.

    Un feu de broussailles allumé par temps sec chauffe très fort et séjourne plus longtemps. La couche supérieure du sol, qui abrite toute la microfaune, est ravagée. L’humus, responsable de la texture du sol, brûle et disparaît. La terre, totalement déstructurée, devient pulvérulente et est lessivée dès les premières pluies. Ainsi, au fil des incendies, le sol est devenu de plus en plus pauvre, acide et tassé, et la flore s’est appauvrie considérablement. Mais en montagne siliceuse la fougère-aigle résiste au feu du fait de ses rhizomes profonds, et se met alors à proliférer. Cette plante est ensuite le principal combustible des feux sauvages en hiver.

    Ainsi, plus on brûle la montagne, plus la fougère prospère et se répand, et plus les terres brûlées deviennent sensibles au feu. Et c’est précisément pour sortir de ce cercle vicieux qu’il a été décidé… de recourir à l’écobuage systémique, avec la mise en place des commissions locales d’écobuage (CLE).

    RÉSUMÉ DE LA RÉUNION DE CONSTITUTION DE LA CLE EN 2016 ET DE LA JOURNÉE DE FORMATION À L’ÉCOBUAGE EN 2017

    J’ai participé à la réunion d’échange pour la mise en place d’une CLE qui s’est tenue le 18 novembre 2016 à Rabat-les-Trois-Seigneurs, puis à la journée de formation à l’écobuage qui a eu lieu le 31 janvier 2017, au SDIS de Tarascon. Dès la première réunion, j’ai exprimé mon opposition à la pratique de l’écobuage, et j’ai demandé qu’un débat public ait lieu autour de cette problématique, car cela concerne toute la société civile, et pas seulement le monde agricole, les chasseurs, et quelques autres. Monsieur Novellas, directeur de la DDT, a affirmé que ce débat aurait lieu prochainement. Mais depuis, le temps a passé, le plan écobuage se met progressivement en place et aucun débat n’a encore été programmé. Ce débat devrait pourtant être un préalable à toute prise de décision, car il est susceptible, à mon avis, d’influer sur le cours des choses. Ne voyant rien venir, j’ai décidé de vous soumettre mes arguments, qui sont le fruit de mon expérience agricole et de ma réflexion sur le sujet.

    1. La réunion de la CLE

    Suite aux violents incendies sauvages qui ont sévi durant la saison hivernale 2015-2016, les pouvoirs publics départementaux ont décidé de mieux encadrer la pratique de l’écobuage en créant des commissions locales d’écobuage regroupant chacune quatre ou cinq communes. Une CLE expérimentale a été créée à Rabat, et le dispositif sera par la suite étendu à l’ensemble du département. Le but d’une CLE est « d’émettre des avis techniques concertés sur des projets d’écobuage, permettant au maire de prendre les bonnes décisions »1. Cette première réunion avait pour objet principal « la présentation de la démarche d’élaboration de cartes de planification définissant des zonages en fonction des risques rencontrés en cas d’incinération1 ». Un assouplissement de la législation concernant l’écobuage pourra être ensuite envisagé. Les éleveurs pourront alors pratiquer le feu pastoral en toute légalité, à condition de respecter les règles de sécurité et de bonnes pratiques. Des journées de formation seront organisées par la Chambre d’agriculture pour les éleveurs intéressés.

    2. La journée de formation à l’écobuage

    Comme déjà dit, la première journée de formation à l’écobuage s’est déroulée le 31 janvier dernier. Les représentants de la DDT (monsieur Blot, pour la législation), de l’ONF (monsieur Clément, pour l’histoire et le rôle des forêts, l’impact du feu sur les arbres…), des pompiers (monsieur Antoniutti, pour le volet sécuritaire) et de la Fédération pastorale de l’Ariège (monsieur Regnault, pour l’intérêt de l’écobuage en tant qu’outil de gestion pastorale) nous ont tour à tour exposé les tenants et les aboutissants d’une pratique de l’écobuage intelligente. Monsieur Trocmé, de la Chambre d’agriculture, animait la réunion.

    Nous ne nous intéresserons ici qu’aux interventions les plus significatives. Voici en quelques lignes le résumé de l’exposé de monsieur Regnault :

    Les milieux ouverts que nous connaissons l’ont été par l’intervention de l’Homme. Ces milieux tendent à se refermer en permanence, et le pâturage des animaux ne suffit pas, à lui seul, à les maintenir ouverts. Il faut donc avoir recours à d’autres modes d’entretien. Le débroussaillage mécanique est le plus vertueux du point de vue environnemental, mais il se limite aux zones mécanisables. Dans les endroits trop accidentés, le recours au feu pastoral est une bonne solution, comme le démontrent des études scientifiques menées au cours des deux dernières décennies.

    Quel que soit le type de sol, ces études concluent à une amélioration de la richesse floristique après le passage du feu, à condition cependant que les écobuages soient suivis d’une pression pastorale suffisante. Le feu n’affecte pas non plus la diversité faunistique. Un écobuage pratiqué par temps froid et sur sol humide préserve l’intégrité de la vie du sol et sa structure. L’écobuage est donc un outil de gestion économique et efficace, mais qu’il faut savoir maîtriser.

    Le feu pastoral préconisé par monsieur Regnault n’a donc strictement rien à voir avec les incendies allumés clandestinement en période sèche, et qui dévastent chaque année nos montagnes.

    Ces propos ont été corroborés par l’intervention de monsieur Antoniutti, qui nous a fait part de son expérience de professionnel du feu, des difficultés que les pompiers ont à combattre ces incendies sauvages et des dégâts qu’ils génèrent sur l’environnement ; l’abondance des fumées qui stagnent dans les vallées et gênent les populations est aussi un gros problème. Puis monsieur Antoniutti nous a enseigné les consignes à respecter lors des écobuages.

    Le néophyte ayant assisté à cette journée de formation s’en retourne le cœur léger, certain de tenir la solution idéale pour entretenir ses parcours au moindre coût, et même pour reconquérir de nouveaux herbages sur les landes.

    Mon expérience et ma réflexion sur le sujet me font penser que les choses ne sont pas si simples.

    MON EXPÉRIENCE DU DÉBROUSSAILLAGE

    1. Mon installation agricole

    Je me suis installé en 1996 sur une zone dont les deux-tiers étaient dévastés tous les trois ou quatre ans par des incendies sauvages ; ils ne formaient qu’une vaste lande à fougères, ronces et genêts, et il ne restait pas 2 000 m2 de bonne prairie. Je devais donc reconquérir la quasi-totalité de ce territoire. Un tracteur agricole équipé d’un gyrobroyeur m’a permis de venir à bout rapidement des ronces et des genêts sur les terrains plats ou peu pentus. Mais la fougère est une plante coriace qui repousse sans cesse. On peut en venir à bout en quelques années à condition de la couper au moins deux fois par an. Avec une seule coupe annuelle, elle régresse mais ne disparaît pas. Dès qu’on relâche la pression, elle prolifère de nouveau très rapidement, même en maintenant une forte pression de pâturage. L’idéal est de travailler les anciens labours en profondeur avec des outils adaptés, car cela détruit le maillage des rhizomes ; en même temps cela aère la terre, et l’herbe pousse ensuite beaucoup mieux. L’épandage de fumier enrichira le sol, terriblement appauvri par les incendies précédents. Mais cela ne peut se faire que sur les terrains plats qui, chez moi, représentent moins de 20 % de la surface totale.

    Sur les pentes la situation est beaucoup plus compliquée. Impossible de débroussailler avec un tracteur agricole classique. La débroussailleuse à dos convient bien à la pente, mais ne permet pas d’entretenir de grandes surfaces ; au-delà de deux ou trois hectares (avec deux passages dans l’été), on s’épuise. J’ai utilisé aussi une vieille motofaucheuse avec de bons résultats ; mais la machine tombait souvent en panne, ce qui rendait son utilisation aléatoire.

    Ainsi, je me suis battu contre la fougère dans des pentes infâmes pendant vingt ans, sans en venir à bout, loin s’en faut. Je note quand même une régression significative au profit de l’herbe ; mais je sais que si je relâche la pression, elle retrouvera sa prépondérance en quelques années, et mon travail sera perdu.

    J’ai fini par investir dans un matériel de débroussaillage adapté à la pente. C’est un investissement lourd, mais indispensable dans mon cas. Il s’agit d’un petit tracteur à chenille de 30 CV, équipé d’un broyeur frontal de type épareuse. Cet appareil est radioguidé, c’est-à-dire qu’on le pilote à distance au moyen d’une télécommande. Si d’aventure l’outil se retourne, on n’est pas dessus. Cette machine travaille sans problème dans des pentes allant jusqu’à 35° (≈ 80 %) et avale sans sourciller fougères, ronces et petits genêts. Avec un pareil outil, la reconquête et l’entretien des landes les plus denses dans de fortes pentes sur des dizaines d’hectares ne sont plus un problème. Étant peu fortuné, je me suis contenté d’une entrée de gamme, qui correspond néanmoins à mes besoins.

    Lorsque la pente est trop forte ou si le sol est encombré de roches, j’ai décidé de ne pas m’acharner et de laisser s’implanter la forêt profonde ; elle finira, avec le temps, par venir à bout de la friche.

    2. Les arbres : des alliés du pastoralisme

    Si on cesse d’entretenir une prairie par le pacage et surtout par la fauche, elle est envahie progressivement par des plantes ligneuses, comme les ronces et les genêts. Puis les arbres poussent au travers de cette friche, grandissent, s’étoffent, et finissent par étouffer les broussailles en les privant de lumière, et en leur faisant concurrence par les racines. Les herbes de sous-bois remplacent progressivement les plantes ligneuses. Leur diversité et leur intérêt pastoral varient en fonction des essences d’arbres, mais aussi de la luminosité du sous- bois. Les plantes qui poussent sous une ombre forestière dense présentent peu d’intérêt pastoral, à l’inverse des herbes des sous-bois clairs

    En débroussaillant mes terres, j’ai remarqué que la friche recule beaucoup plus vite là où il y a des arbres que là où il n’y en a pas. J’ai aussi constaté qu’en période sèche l’ombre des arbres conserve l’humidité du sol et évite le dessèchement de l’herbe par le soleil. À proximité des arbres, la prairie est encore bien verte, alors qu’elle est totalement sèche partout ailleurs. De même, au printemps, la pousse de l’herbe est plus précoce sous les arbres. De plus, au pied de certaines essences comme les frênes, la qualité floristique s’améliore plus rapidement qu’au beau milieu d’une vaste prairie. Les bêtes se plaisent donc mieux à pâturer dans les zones clairsemées d’arbres.

    C’est pour cela que j’ai décidé, il y a déjà quinze ans, de favoriser la pousse des arbres partout où c’est possible, l’objectif à terme étant de constituer des bois clairs sur tous les parcours de mes bêtes, et de mettre en place un bocage pour les prés de fauche. J’utilise également des ânes et des chevaux pour faire disparaître les refus après le pacage des brebis et améliorer l’appétence et la diversité des herbages. La conjugaison du débroussaillage mécanique, du pacage, et de la mise en place de bois clairs est le moyen le plus efficace que je connaisse pour reconquérir les landes dans les pentes. Bien entendu, cela s’inscrit dans un processus long ; les arbres ne poussent pas en un jour, le pacage s’améliore lentement…

    Bien sûr, cette gestion douce et à long terme n’a rien à voir avec le feu pastoral qui, lui, est aveugle et détruit tout sur son passage. Le feu dirigé donne l’illusion de la rapidité et de l’efficacité car, après l’écobuage, on voit immédiatement le résultat. Mais quel résultat ? Au mieux aura-t-on pu préserver quelques touffes d’herbe rase et l’intégrité du sol. Pour le reste, tout est cramé. Ces étendues sans un arbre, couvertes de fougère, sont venteuses et glacées en hiver, chaudes et sèches en été.

    3. L’agroforesterie

    L’intérêt de l’arbre pour l’agriculture est reconnu par le ministère de l’Agriculture qui, à partir de 2012, a initié un « plan de développement de l’agroforesterie ». Ce plan vise à tirer profit des bénéfices apportés aux herbages par les arbres. La définition de l’agroforesterie nous est donnée sur le site du ministère de l’Agriculture (agriculture.gouv.fr/alimagri) : « L’agroforesterie est l’association d’arbres et de cultures ou d’animaux sur une même parcelle. […] Cette pratique ancestrale est aujourd’hui mise en avant car elle permet une meilleure utilisation des ressources, une plus grande diversité biologique et la création d’un microclimat favorable à l’augmentation des rendements […]. En principe, l’arbre, par son système racinaire, crée les conditions dans les couches profondes du sol, qui favorisent l’alimentation en eau et en minéraux des cultures de surface. Les techniques agroforestières permettent de disposer les arbres afin que ceux-ci favorisent au maximum les cultures et rentrent le moins possible en compétition avec elle. » On lit ensuite : « Par ailleurs, les arbres ont la capacité d’absorber le CO2, et durant leur phase de croissance, de stocker le carbone. Ils participent donc à atténuer les effets du changement climatique. »

    Les orientations ministérielles corroborent donc ce que j’observe et que je mets en œuvre depuis vingt ans.

    CRITIQUE DES SOLUTIONS ENVISAGÉES PAR LA CLE

    1. La PAC et l’écobuage

    1-1. Le fonctionnement des aides PAC

    Les aides aux surfaces de la PAC sont liées au nombre de bêtes présentes sur les exploitations agricoles. Pour pouvoir déclarer des hectares à la PAC, il faut les « charger » en bétail. Mais comme toujours avec la PAC, il n’y a pas de plafond : plus on a de bêtes, plus on peut déclarer d’hectares, plus on peut activer de droit à paiement de base (DPB).

    Les DPB sont, depuis 2015, fonction du taux d’embroussaillement des parcelles. Les surfaces sont désormais proratisées. Ainsi, pour un pré de fauche où il n’y a que de l’herbe, le prorata de broussailles est de 0, la prime est versée à 100 % ; 1 ha est égal à 1 DPB. À l’inverse, pour une lande trop dense ne permettant pas le pacage du bétail, on considère qu’il n’y a pas de ressource fourragère, le prorata est de 1, la prime n’est pas versée ; 1 ha est alors égal à 0 DPB. Entre ces deux extrêmes, il existe une échelle de proratas, basée sur une estimation de l’embroussaillement. Lors de déclaration PAC, chaque paysan peut accepter l’évaluation proposée par l’administration, sur la base de photographies aériennes, ou bien peut estimer lui-même le pourcentage de broussailles pour chacune de ses parcelles ; dans les deux cas il est pleinement responsable de sa déclaration, et il recevra les aides en fonction de ce qu’il a déclaré (mais gare au contrôle !).

    Ce système a été mis en place pour inciter les paysans à nettoyer leurs surfaces. Chacun est libre d’utiliser le mode de débroussaillage qu’il souhaite ; seul le résultat compte. La qualité de l’herbe qui pousse après le défrichage importe peu ; il suffit qu’il y ait « de la ressource », selon le terme approprié. Ces modalités concernent aussi bien les terres de vallée que les estives.

    1-2. Brûler plus pour gagner plus

    Dès lors on voit bien l’intérêt que pourraient trouver les paysans à débroussailler avec le feu, particulièrement ceux qui ont engagé de grandes surfaces à la PAC. C’est en effet un moyen très économique et rapide pour ouvrir le milieu. Ensuite, on fera passer le feu tous les 3 à 5 ans, comme préconisé par les équipes de suivi, étant sous- entendu, si je comprends bien, que la broussaille revient à l’état antérieur après 3 à 5 ans. Et ceci en toute légalité, et sans se préoccuper le moins du monde des populations des vallées alentour qu’on enfume comme des renards.

    On risque donc d’assister à une prolifération des écobuages dans les années à venir.

    2. La baisse de la fertilité du sol

    La fertilité du sol est altérée par le feu, même quand la terre est froide et humide. En effet, d’après le manuel d’agronomie générale de Dominique Soltner, page167, « …une restitution carbonée régulière est indispensable à la nutrition des plantes : cet apport carboné en effet, générateur d’acide carbonique et d’acides humiques, et nourriture des microbes, permet l’attaque régulière des minéraux et des engrais insolubles du sol. Le brûlage de toute matière organique, court-circuitant l’activité de décomposition, prive le sol de cet indispensable apport carboné : la fertilité du sol ne peut que souffrir de cette privation. »2

    3. Les pollutions atmosphériques

    Tous les habitants de la Haute-Ariège ont encore en mémoire les nappes de fumée épaisse stagnant dans les vallées au mois de décembre dernier. Elles provenaient des nombreux incendies allumés clandestinement sur plusieurs massifs à la fois, pendant une longue période de sécheresse, et que les pompiers avaient bien du mal à combattre. Ces incendies sont généralement volontaires, et sont allumés pour perpétuer la tradition : on met le feu pour nettoyer la montagne. On constate qu’un même flanc de montagne ne brûle jamais deux années de suite ; en général, la périodicité des incendies est de quelques années (entre 3 et 10 ans, suivant les endroits et la météo).

    Pour le feu pastoral, les techniciens préconisent des écobuages chaque 3 à 5 ans sur les landes à fougères et genêts (qui sont les plus répandues en Haute-Ariège), un peu plus espacés sur les landes à bruyères et sur les étendues de fenasse (brachypode penné). Ce qui veut dire que si les incendies sauvages que nous connaissons venaient à être remplacés par une pratique de l’écobuage plus vertueuse, la périodicité des incendies serait la même que ce qu’elle est actuellement ; et, sauf erreur, la quantité de fumée produite serait équivalente.

    La pollution aux particules fines pose de plus en plus de problèmes, au point que les foyers ouverts et les véhicules sont déjà interdits dans certaines grandes villes, et que l’on songe même à présent à abandonner définitivement le diésel. En Ariège la préfecture décrète régulièrement l’alerte à la pollution aux particules fines à cause des incendies hivernaux. Je doute que la transmutation des incendies sauvages en une pratique raisonnée du feu permette de résoudre ce problème. En effet, un assouplissement de la législation dans le contexte de la nouvelle PAC risque fort d’amener une prolifération des écobuages. De plus, même les feux dirigés engendrent généralement d’énormes volumes de fumées.

    Ce fut le cas par exemple le 23 février dernier, pour le feu contrôlé d’Ornolac-Ussat-les-Bains, où l’on a vu se déployer un impressionnant panache de fumée, alors que le ciel était parfaitement dégagé. J’en produis ci-dessous une photographie. Il s’agissait d’un écobuage réalisé sur une soulane calcaire classée Natura 2000 (sic !) de 30 hectares, dont le but officiel était de favoriser le retour des orchidées et de préparer l’installation d’un jeune agriculteur sur la commune (cf. la Dépêche du Midi). Ce feu était manifestement très actif car le temps était chaud et sec depuis longtemps. Il semble donc que les préconisations d’un bon écobuage n’aient pas toutes été respectées, malgré la présence sur place des pompiers et d’un agent de l’ONF. On peut donc légitimement se demander comment les écobuages se dérouleront lorsque les éleveurs, une fois dûment formés, seront livrés à eux-mêmes. À mon avis, ils feront à peu près comme ils ont toujours fait…

    Le programme européen CARBOSOL, chargé d’étudier la pollution particulaire en composés carbonés en Europe et coordonné par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, CNRS/Université Grenoble I), a démontré que la combustion de biomasse est responsable de 50 à 70 % de la pollution carbonée hivernale en Europe. (Cf. le site www.notre-planete.info). Je relève les précisions suivantes concernant la lutte contre cette pollution :

    « Si de nombreux et coûteux efforts ont été faits et se poursuivent pour limiter la pollution particulaire carbonée, ces nouvelles études suggèrent que la manière la plus efficace de limiter cette pollution à l’échelle continentale, notamment en hiver, consisterait à s’attaquer principalement à la combustion de biomasse, par des évolutions technologiques et une règlementation sévère limitant ces modes d’utilisation. De telles mesures sont d’autant plus nécessaires, que de récentes études épidémiologiques ont souligné la similarité des effets sur la santé entre les fumées de combustion de biomasse et les produits pétroliers (diésel), tant dans la nature que dans

    la fréquence des troubles engendrés (affections respiratoires, cancers du poumon…). De nombreux États ont d’ailleurs interdit depuis longtemps les feux de cheminées ouvertes, les feux agricoles et ceux de jardin. ».

    4. Les autres utilisateurs de la montagne

    Toutes les zones intermédiaires et les estives sont potentiellement concernées par des projets d’écobuages. Or, d’autres utilisateurs tirent profit, directement ou indirectement, de ces espaces. C’est le cas par exemple des apiculteurs, qui produisent des miels de montagne (rhododendron et bruyère). Si ces landes venaient à se réduire considérablement du fait des écobuages, cela porterait un nouveau coup dur à une filière déjà mal en point.

    Le secteur du tourisme pourrait bien souffrir aussi de la généralisation des incendies. Les paysages après le feu n’ont jamais été parmi les plus sympathiques et accueillants…

    La filière bois pourrait se développer si toutes les zones intermédiaires délaissées par l’agriculture étaient rendues à la forêt.

    Et bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive.

    SOLUTIONS ENVISAGEABLES

    Établir les besoins pastoraux du département et favoriser la maîtrise foncière des candidats à l’installation agricole en zone montagnarde sont, à mon avis, les deux principaux axes à développer pour diminuer durablement l’embroussaillement. Étant entendu qu’il s’agit de promouvoir une agriculture de montagne lucide et responsable.

    1. Établir un inventaire des besoins pastoraux

    Au XXe siècle la déprise agricole a vidé les montagnes de la majeure partie des animaux qui les pacageait. Il serait absurde de vouloir maintenir tous ces espaces ouverts alors que nous n’avons plus le nombre d’animaux suffisant pour les entretenir.

    Il est donc primordial, selon moi, de faire l’inventaire des besoins pastoraux de la zone montagnarde. Cela permettra de cibler les zones à débroussailler, en sélectionnant les terrains les mieux mécanisables. Les surfaces délaissées par l’agriculture devront être malgré tout protégées des incendies (grâce à l’entretien de bandes coupe- feu, par exemple) pour qu’elles puissent évoluer vers la forêt profonde. Cela permettra d’atténuer les effets du réchauffement climatique et de développer la filière bois chère à nos élus.

    2. Favoriser de nouvelles installations

    Il y a en permanence des candidats à l’installation agricole qui cherchent un coin de campagne où se poser pour développer leur projet. Mais tous se heurtent systématiquement à la maîtrise du foncier. En effet, le gros problème de l’agriculture de montagne est l’émiettement des propriétés en une multitude de petites parcelles réparties sur un grand territoire. Cette difficulté ne date pas d’hier ; elle a même probablement été l’un des moteurs de l’exode rural, lorsque les paysans fuyaient la pauvreté et les conditions de travail trop dures. Ceux qui veulent revenir aujourd’hui se trouvent confrontés de nouveau à ce problème. S’ils parviennent à acheter ou à louer à un ou deux propriétaires, ils se retrouvent généralement avec quelques hectares éparpillés dans un imbroglio foncier. Difficile dans ces conditions de créer une exploitation agricole viable, car on sait que la maîtrise du foncier est à la base de toute agriculture.

    D’autre part, les structures agricoles déjà bien en place étendent leur zone d’influence sur ces surfaces inexploitées, avec l’accord plus ou moins tacite de quelques propriétaires, et engagent tout cela à la PAC. Et alors, quoi de mieux pour entretenir ces immensités et optimiser les primes que le recours à l’écobuage systémique ?

    3. Pratiquer l’agroforesterie préconisée par le gouvernement

    J’ai expérimenté sans le savoir l’agroforesterie, et je souhaite la généraliser chez moi.

    En clair il s’agit de favoriser les apports bénéfiques des arbres aux herbages, en mettant en place des bois clairs sur tous les parcours des animaux et des haies bocagères autour des prés de fauche. Naturellement cette pratique est incompatible avec le feu pastoral ; mais elle le remplace avantageusement.

    CONCLUSION

    Face au problème récurrent des incendies, la pire solution serait, selon moi, l’immobilisme. La rationalisation de la pratique du feu pastoral en Ariège semble, à première vue, un moindre mal. Mais on ne peut s’engager dans cette voie sans en avoir bien compris tous les tenants et aboutissants. À mon avis, cette solution ne permet pas d’envisager favorablement l’avenir de nos montagnes. La pollution de l’air, le réchauffement climatique et les interactions écologiques ne sont pas pris en compte dans leur globalité. De plus, il nous appartient, au niveau local, de ne pas ramer à contre-courant des nouvelles orientations de l’agriculture portées par le gouvernement et qui commencent à se mettre en place un peu partout en France.

    L’emploi du feu pastoral érigé en système risque de dévoyer les orientations de la nouvelle PAC, en l’amenant à subventionner la pollution de l’air et le réchauffement climatique.

    Par ailleurs le pastoralisme n’est pas propriétaire de la montagne ; il y a d’autres utilisateurs. Il convient d’en tenir compte.

    En tout état de cause, une minorité ne peut décider seule des solutions à apporter à un enjeu qui concerne toute la société civile.

    Espérant que ce courrier retiendra votre attention, je vous prie d’agréer, madame le préfet, l’expression de ma très haute considération.

    À Bédeilhac, le 6 mars 2017.

    Loïc DEFAUT, La Caso, 09400 Bédeilhac-et-Aynat

     

  • Une nouvelle Présidente pour le Smectom du Plantaurel

    Une nouvelle Présidente pour le Smectom du Plantaurel

    Florence Rouch, Vice-Présidente de la Communauté d’agglomération Pays Foix- Varilhes, a été portée par ses pairs à la présidence du Smectom du Plantaurel le 17 mars dernier. La récente fusion d’intercommunalités, opérée dans le cadre de la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République, a conduit à une nouvelle représentation de ces collectivités au sein du syndicat de collecte et de traitement des ordures ménagères, nécessitant de nouvelles élections des membres du Bureau, des Vice-Présidents et Président(e).

    Florence Rouch succède ainsi à Martine Esteban qui avait fait part de son intention de ne pas briguer un nouveau mandat.

    Vice-présidente du Smectom depuis 2014, et chef d’entreprise, Florence Rouch souhaite ainsi poursuivre son action en faveur du service public et de la transition énergétique et environnementale. « Le Smectom est un acteur de premier plan de cette transition. Je sais pouvoir compter sur les compétences des agents et sur l’investissement des élu(e)s, mais la participation des citoyen(ne)s demeure également essentielle », déclare-t-elle. « J’en suis convaincue : c’est ainsi que nous serons capables de poursuivre les évolutions majeures qui nous attendent dans le secteur des déchets ».

    Le nombre de Vice-Présidents a été porté de 6 à 9 afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des collectivités adhérentes.

    Nouvelle composition du Bureau :
    1er Vice-Président : Gérard Legrand (CC1 Portes d’Ariège Pyrénées) ; 2ème Vice-Présidente : Martine Esteban (CA2 Pays Foix-Varilhes) ; 3ème Vice-Président : Laurent Carrère (CC Pays d’Olmes) ; 4ème Vice- Président : Jean-Luc Rouan (CC Pays de Tarascon) ; 5ème Vice-Président : Francis Boy (CC Arize Lèze) ; 6ème Vice-Présidente : Simone Verdier (CC Pays de Mirepoix) ; 7ème Vice-Président : Jean-Pierre Sicre (CC Haute-Ariège) ; 8ème Vice-Président : Philippe Vidal (CC Portes d’Ariège Pyrénées) ; 9ème Vice-Présidente : Catherine Barbaria (CA Pays Foix-Varilhes) ; Henri Benabent (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Alexandre Bermand (CC Pays de Tarascon), Thierry Cazaubon (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Christian Moirot (CC Arize Lèze), Xavier Pinho-Texeira (CC Pays d’Olmes), Denis Prax (CC Portes d’Ariège Pyrénées), Aline Romeu (CC Haute-Ariège), Jean-Louis Rossi (CC Pays d’Olmes), Jean-Claude Serres (CA Pays Foix- Varilhes), Donald Vanderstappen (CC Pays de Mirepoix), Serge Villeroux (CC Portes d’Ariège Pyrénées)

    Le Smectom du Plantaurel, Syndicat Mixte d’Étude, de Collecte et de Traitement des Déchets Ménagers, a été fondé en 1987. Aujourd’hui, il gère les collectes de 110 communes et traite au total les déchets de 237 communes. Ainsi, le syndicat couvre plus de 80% du département (près de 128 000 sur les 153 000 habitants de l’Ariège). En 2015, le syndicat a traité 95 000 tonnes de déchets, dont 38% ont été redirigés vers des filières de revalorisation. Basé à Varilhes (09) et présent sur 12 sites ariégeois, le Smectom emploie aujourd’hui près de 200 personnes.

    Photo : La Présidente (2ème à dr.), les 9 Vice-Présidents, le Directeur Général des Services (à dr.) et 8 des membres du Bureau du Smectom du Plantaurel