Catégorie : Histoire et Patrimoine

  • Notre Dame de Vals, un édifice incontournable en Ariège

    Notre Dame de Vals, un édifice incontournable en Ariège

    Eglise semi-rupestre (une partie de sa construction est enserrée dans les rochers) à trois niveaux, Notre Dame de Vals est connue pour les fresques romanes qu’elle renferme. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis le 19 novembre 1910 et sa croix de pierre à l’extérieur l’est depuis le 2 mars 1959

    Dédiée à Sainte Marie elle est originale par sa construction sur trois niveaux et particulièrement intéressante par les remarquables fresques romanes qui décorent la voûte de l’abside.

    Ce site a été révélé par l’abbé Julien Durand qui, nommé curé de Vals en 1945, procéda à diverses fouilles archéologiques autour de l’église jusqu’en 1970, année de sa disparition. Il fit ressortir l’importance de l’occupation humaine – depuis la fin de la protohistoire – ainsi que les traces d’un probable lieu de culte antique.

    Il découvrit les fresques romanes de l’église en 1952, créa l’Association des Amis de Vals en 1959, puis le premier musée en 1964.

    Une église sur trois niveaux

    Une nef inférieure, dans la roche, est prolongée par une abside rectangulaire abritant des fresques romanes. La nef inférieure, appartenant à un probable édifice préroman, est la partie la plus ancienne. On y trouve toutefois deux dalles funéraires du XVIIIème siècle : celle de la comtesse de Lascaris de Vintimille et de sa mère, qui habitaient à Vals dans une maison fortifiée encore visible, non loin de l’église. Une autre dalle funéraire est celle de l’Abbé Durand, inventeur des fresques en 1952 et premier archéologue du site. L’abside, quant à elle, date du XIème siècle et a été voûtée au début XIIème siècle.

    La nef supérieure, a été remaniée à plusieurs époques, en particulier au XIXème siècle où elle a été surélevée. En 1887 on y installe des vitraux, portant les armes du marquisat de Portes.

    Une chapelle haute caractéristique du XIIème siècle est surmontée d’une tour-donjon élevée vers le XIVème siècle. La croix accrochée sur la tour, classée en 1959, est une croix discoïdale provenant de l’ancien cimetière médiéval.

    De véritables et magnifiques fresques

    Réalisées au début du XIIème siècle, elles avaient été dissimulées par plusieurs couches d’enduits et ont été restaurées entre septembre 2006 et février 2008 par Jean-Marc Stouffs. ce sont là de véritables fresques (pigments délayés à l’eau et déposés à la surface d’un enduit frais) avec des couleurs caractéristiques de la période romane : blanc, noir, gris, jaune, orangé, rouge, obtenues avec de la chaux, de l’ocre, de l’hématite et du noir de carbone.  Elles figurent trois moments de la vie du Christ : sa venue dans le monde (Annonciation, Bain de l’Enfant, Adoration des Mages), la période évangélique (les apôtres) et son retour glorieux sur terre lors de la Parousie (Christ en majesté, entouré d’un chérubin, d’un séraphin, de quatre archanges avocats et des symboles des quatre évangélistes).

    L’association des Amis de Vals

    L’Association des amis de Vals a été fondée le 8 septembre 1959 sous l’impulsion de l’Abbé Durand a pour but la protection, le développement, la mise en valeur et l’aménagement du site archéologique. A la fin de l’année 2015 elle comptait 180 membres. Elle édite régulièrement des bulletins – le premier publié en 1980 – présentant des informations sur le village et des articles sur l’archéologie, l’art roman, l’histoire de l’art et des personnalités ayant eu un lien avec Vals.

    La municipalité, et son Maire Emmanuel Fabre, particulièrement concerné et actif dans tout ce qui touche au patrimoine, a récemment signé une convention de partenariat avec la Fondation du PatrimoineCette convention devrait permettre à la Commune de lever les fonds nécessaires à la mise en place de différents chantiers qui s’avèrent désormais primordiaux pour l’édifice. www.fondation-patrimoine.org

     

    Puis voici la terrasse. De là, dans les lueurs du matin, le regard va danser sur les crêtes pyrénéennes. Du St Barthélémy au Crabère, l’immensité des montagnes contraste avec ces vieilles pierres repliées sur l’histoire.
    La découverte de Vals est toujours un moment fort et même le plus cartésien des hommes se fait ici un peu pélérin.
                                                                                                                                                                                                                         Olivier de Robert

    Vidéo : 
     
    – Photographies : Danielle Lallemand, Gérard Duchein, Ramón Vilaginés
    – Vidéos : Ramón Vilaginés
    – Texte : Olivier de Robert et Gérard Duchein
    – Voix : Olivier de Robert.
    –  musique :  El Cant de la Sibil-la : Montserrat Figueras / La Capella Reial Catalunya / Jordi Savall
    – Interlude : extrait du groupe Vitam Venturi.

    Sources :

    www.vals-ariege.fr
    www.ariege.com
    www.pyreneescathares-patrimoine.fr
    fr.wikipedia.org
    www.photosariege.com

  • Le Musée du Textile et du Peigne en Corne ou l’histoire du Pays d’Olmes depuis le moyen-âge

    Le Musée du Textile et du Peigne en Corne ou l’histoire du Pays d’Olmes depuis le moyen-âge

    Créé en 1983 par l’Association des Amis du Musée du Textile et du Peigne en Corne, constituée d’anciens du textile ( ouvriers, cadres, dirigeants ) et de l’enseignement, le musée occupe les bâtiments de l’ancienne usine Dumons, la première usine textile de Lavelanet qui date des années 1800.

    Rassemblant tous les outils, machines, archives (souvent des dons, parfois des acquisitions) nécessaires à sa présentation, les «Amis du Musée» s’investissent pour faire découvrir aux visiteurs toutes les étapes et processus de fabrication du tissu dans l’ambiance et l’atmosphère conservées de la première usine de Lavelanet

    Avec l’espace filage et découverte des fibres, espace teinture, espace filature mécanique, espace tissage du moyen-âge et maison du tisserand …. le visiteur découvre le secret des fibres et le filage de la laine, le miracle des teintures et l’alchimie des couleurs, ou encore la magie du tissage sur des métiers à bras et des métiers mécaniques en état de marche. 

    Espace sur la fabrication des peignes en corne

    Dans cet espace dédié, les étapes de fabrication d’un peigne en corne sont présentées autour du four du biscayeur des presses et autres machines essentielles à la fabrication de ce produit noble aux propriétés indéniables.

    Outre ces nombreuses et minutieuses étapes de fabrication et ses qualités qui sont souvent mises en avant, l’espace, nouvellement aménagé, permet également de comprendre l’importance de cette activité sur le territoire, l’importance de la production et les conditions de travail des ouvriers.

     
     
    Musée du Textile et du Peigne en Corne
    65, rue Jean Canal – 09300 Lavelanet
    05 61 03 89 19
    de 9h à 12h et de 14h à 18h 

    museedutextile@gmail.com
    www.museedutextileariege.fr

  • L’histoire du textile en Pays d’Olmes avec Sylvette Saboy

    L’histoire du textile en Pays d’Olmes avec Sylvette Saboy

    Sylvette Saboy nous conte l’histoire du textile, une industrie artisanale qui est née à Lavelanet au moyen âge au bord de la rivière  puisque les machine fonctionnaient grâce à la force hydraulique. 

    C’est à partir de la révolution que l’activité textile s’est ouverte vers l’Aude avec des commanditaires de Carcassonne et des manufactures Royale. 

    c’est l’arrivé d’un audois, Jean Pascal Dumons avec un métier mécanique pour faire la filature qui entrainera petit à petit la disparition de la filature au rouet.

    Dans les années 1880, les métiers en bois qui servaient au tissage se sont transformés en métiers en fonte qui permettaient plus de rendement. A cette époque, de la filature à l’apprêt en passant par le tissage, le territoire est un territoire de laine : De la laine des moutons locaux puis de la laine d’importation. La région devint ainsi une région de cardé.

    Avec la guerre de 1914, le territoire voit arriver des espagnols pour remplacer les hommes partis au front, quelques réfugiés belges arriveront dans les années 20.

    C’est la deuxième guerre mondiale qui va arrêter peu à peu l’activité en raison du manque de matière première. Au sortir de la guerre, le Pays d’Olmes va se développer grâce à «l’effiloché», c’est à dire la récupération de tricots et de chiffons qui permettait de fabriquer une «matière première». C’est dans les années 50 que l’effilochage a relancé l’industrie textile. 

    Jusqu’en 1973, le Pays d’Olmes était le premier centre de cardé de France.

    Le choc pétrolier amène un renchérissement des fibres synthétiques et à partir de là une grosse concurrence. Viendront ensuite les gros industriels dont les entreprises Roudière, Michel Thierry et la petite entreprise familiale la Sotap Carol.

    Avec les années 90 commencera le déclin d’une industrie florissante qui laisse un grand souvenir mais qui malheureusement, au vu du peu d’entreprises qui restent sur la place, risque de faire perdre tout le savoir faire d’un territoire.

  • Visite du château de Lagarde à l’aide d’un drône

    Visite du château de Lagarde à l’aide d’un drône

    Dimanche 4 septembre, la visite du patrimoine caché du château de Lagarde organisée par le Pays d’art et d’histoire, a enfin pu avoir lieu ! Initialement prévue au printemps, elle avait du être annulée en raison de la météo. En effet, certaines conditions climatiques sont requises pour le drone qui a servi de guide lors de cette animation !

    Malgré une chaleur à peine supportable, et le manque d’ombre autour des ruines du château…65 personnes ont pu assister à cette animation. Le public était nombreux et très large : venant de tous les coins du département et connaissant à peine le château, ou très local et curieux de pouvoir revisiter les ruines qui furent le terrain de jeu de leur enfance…

    Lors d’un tour historique autour du château, Marina Salby, guide conférencière, a pu évoquer les grandes campagnes de construction, avant que le groupe rejoigne la salle d’exposition amicalement prêtée par l’association Per lé Castel. Le drone de l’entreprise Drone and Co, piloté par un professionnel, a décollé et a retransmis en direct des images du survol d’une qualité remarquable.

    Ces projections, sont venues compléter les premières explications de Marina : vues aériennes, proximité du village, détails d’architecture, délimitation des anciens jardins à la Française…le drone offre une autre dimension à la visite guidée !

    Pour terminer, l’entreprise Drone and Co avait réalisé un petit clip qui présentait certains détails d’architecture invisible à l’œil nu ! Survol réussi et surtout, une volonté commune de reconduire cette animation à Lagarde, et là où le Pays d’art et d’histoire et l’entreprise Drone and Co pourront inviter le public à découvrir un patrimoine caché du Pays des Pyrénées Cathares !

  • « Les Vierges laïques », un roman où l’Ariège est au centre de l’action

    « Les Vierges laïques », un roman où l’Ariège est au centre de l’action

    Ce roman, écrit après-guerre et enfin publié, est un puissant et émouvant témoignage sur ces « Vierges laïques », qui par les circonstances de leur vie, dans le célibat, se sont données corps et âme à leur vocation, l’enseignement.

    Marguerite Peyre, née Bétolaud à Paris (1882-1975) fut institutrice et directrice dans plusieurs arrondissements de Paris. Elle a pris sa retraite en 1935 dans l’Ariège avec son mari qui en était originaire. Passionnée de littérature et d’histoire, elle consacra dès lors ses loisirs à la lecture et l’écriture, sans jamais publier de son vivant. « J’ai un plaisir infini à égayer mon présent en évoquant mes souvenirs d’enfance, et à essayer de les raconter », écrivait-elle en 1952.

    affiche viergeslaiquesDans un petit village des Pyrénées ariégeoises, Jeanne-Marie, enfant abandonnée et élevée par des agriculteurs, est repérée par son institutrice qui s’attache à elle et l’incite à suivre la même voie. Jeanne-Marie s’engage à son tour dans la mission des instituteurs des années 1930. Leur objectif : redonner vie aux campagnes qui se dépeuplent en encourageant la jeunesse à rester au pays. Cette situation l’amène à se donner entièrement à son métier d’institutrice. Vivant dans un certain isolement, elle n’aura de cesse de s’interroger, non sans souffrance, sur son origine et la raison de son abandon par ses parents inconnus.

    Jacques Boussuge le petit-fils de l’auteure, a retrouvé ce manuscrit jamais publié et l’a fait lire à la libraire des Beaux Livres d’Ax-les-Thermes, qui l’a orienté vers les éditions «Le Pas d’oiseaux». Ces derniers ont décidé de le publier pour sa qualité littéraire mais aussi pour sa valeur de témoignage sur ce qu’était l’école en Ariège à cette époque.

    Jacques Boussuge, est très impliqué dans la vie culturelle (patrimoine) dans les vallées d’Ax. Il sera sur le stand «Le Pas d’oiseaux» à l’occasion du salon du livre de Mirepoix le dimanche 3 juillet pour présenter ce livre.

    lepasdoiseau.fr/vierges-laiques/

  • Le Château de Mirabat, sentinelle du Couserans

    Le Château de Mirabat, sentinelle du Couserans

    Daté du XIIème siècle, le château de Mirabat «regarde le bas», dont il ne reste qu’une enceinte de forme ovale, serait le plus ancien château d’Ariège et un des plus vieux des Pyrénées.

    Posé à 1272 m d’altitude à la confluence du Salat et de l’Alet dans le Haut Couserans, il est  plus haut que Montségur et dans un cadre plus sauvage.

    Déjà donné en ruines au XVIIème siècle, le château était un remarquable observatoire pour surveiller les cols de la chaîne pyrénéenne afin de prévenir une éventuelle invasion des Maures.

    De tour de feu pour surveiller , il devint, dès le XIIe siècle, un château de garnison du vicomte de Couserans afin de renforcer les frontières avec le Pallars.

    La taula, (table en gascon) mentionnée en 1243, témoigne d’un probable ancien péage ou lieu de change. Il semble alors dans les mains de Roger de Balaguer. Ce même Roger (ou son successeur homonyme) était au nombre des 4 coseigneurs de Seix avec le Roi de France en 1270.

    Légende

    En sortant du château, un surplomb abrite l’entrée d’une grotte. Une légende dit que ce souterrain rejoignait en contrebas le château de la Garde, autre tour de guet du Couserans. Mieux vaut ne pas s’y aventurer car, au bout de 8 mètres, il y a un puits vertical.

  • Fougax et Barrineuf, Commémoration des 120 ans de la naissance d’Adelin Moulis – 4 juin

    Fougax et Barrineuf, Commémoration des 120 ans de la naissance d’Adelin Moulis – 4 juin

    Les associations « Empreintes 09 » et « Sur les pas d’Adelin Moulis » organisent une commémoration des 120 ans de la naissance d’Adeline Moulis, le samedi 4 juin 2016 à Fougax et Barrineuf.

    Au programme :

    9 h Place de Barrineuf : Présentation d’Adelin Moulis, sa vie, son œuvre par Paul Garrigues

    9h 30 : Randonnée à thème, « De l’école de Fougax à la ferme de Fauché« . Ponctuée de lectures de textes d’Adelin Moulis.

    Vers 13h : Pique-nique à Pélail.

    14 h Place de Barrineuf : Poèmes et lectures autour des œuvres d’Adelin moulis

    17 h Place de Barrineuf : Initiation aux danses traditionnelles. Entrée libre.

    19 h : Repas partagé (Auberge espagnole).

    20 h 30 : Bal traditionnel avec « Ja Pòdes Creir ». Entrée libre.

    Toute la journée : exposition des œuvres d’Adelin Moulis à la salle « Adelin Moulis » de Fougax.

    Adelin Moulis (1896-1996) était un poète, historien, folkloriste, grand défenseur de la langue d’Oc. Adelin Moulis est né le
    20 juin 1896 au Hameau de Fauché, dans la commune de Fougax et Barrineuf (Ariège).

    De son enfance au milieu de la nature et des animaux, quasiment à l’ombre des ruines du Château de Montségur (3,6 kms à vol d’oiseau) Adelin Moulis gardera toute sa vie un souvenir nostalgique et reconnaissant, lui qui ne se reconnaîtra pas toujours dans les gesticulations parfois vertigineuses de la deuxième moitié du 20ème siècle.

    Il obtient son Certificat d’études à 13 ans et son Brevet pour l’enseignement primaire en 1913. Il aurait sûrement fait un excellent instituteur mais la guerre arriva. Il s’y distingua et obtint de nombreuses citations. Après la guerre il rentre à la Compagnie du Gaz, à Paris où il restera jusqu’à sa retraite prise en 1947, à 51 ans.

    Au cours de ses années parisiennes, Adelin Moulis puisera son inspiration en se remémorant les nombreuses histoires entendues lors des veillées ariégeoises vécues dans sa jeunesse au coin de la cheminée dans les familles ariégeoises voisines. Il retranscrira ses pensées et les complétera en fréquentant assidûment les Archives Nationales, les bibliothèques et commencera une fructueuse et enrichissante cueillette de documents et d’informations sur l’Ariège. Son département natal sera toujours au centre de ses pensées, de ses émotions et de ses écrits et il y consacrera toute sa vie, écrivant encore à 97 ans et faisant des projets pour un nouveau livre.

    Pour sa retraite, Adelin Moulis s’installera à Verniolle où il vivra auprès de sa femme Henriette et de sa fille unique Simonne, dans sa maison du Chemin du Pinjaqua. C’est ainsi que pendant près de cinquante ans, il coulera des jours paisibles mais de dur labeur, toujours écrivant, toujours faisant des recherches, enfin revenu au pays, enfin re-respirant l’air de son Ariège qui lui manquait tant à Paris.

    Adelin Moulis est mort le 4 mai 1996, soit quelques semaines avant d’avoir cent ans, à la maison de retraite Gaston Fébus, à Mazères.

    Adelin Moulis est LE chantre de l’Ariège. Nul, mieux que lui, n’a su parler des enfants célèbres et des beautés de ce département, de ses églises, de ses châteaux, de ses monuments, des ses coutumes et traditions.

    Source : Verniolle.fr & Wikipedia

  • « Les hommes du Vernet » par les éditions du camp du Vernet

    « Les hommes du Vernet » par les éditions du camp du Vernet

    Les hommes du Vernet raconte l’histoire de ces hommes emprisonnés de façon arbitraire dans le camp de concentration du Vernet d’ariège. Bruno Frei, journaliste communiste d’origine juive et auteur de nombreux ouvrages publiés outre-Rhin, fut un de ces hommes entre le 12 octobre 1939 et le 17 janvier 1941. Il écrivit Die Männer von Vernet en 1948.

    Bruno FREI, de son vrai nom Benedikt FREISTADT, est interné au camp de concentration du Vernet d’Ariège du 12 octobre 1939 au 17 janvier 1941. En 1948 il écrit en allemand : « Die Männer von Vernet ».

    Par lettre du 22 avril 1973, il autorise l’Amicale à publier « Les Hommes du Vernet » en français, et lui cède ses droits d’auteur. En 1975 Georges DIMON, alors professeur d’allemand au lycée
    de Foix, en termine la traduction validée par Bruno FREI et donne, lui aussi, son accord pour une publication par l’Amicale. Après de nombreux contacts avec diverses maisons d’édition,
    entre les années 1977 et 1981, l’Amicale renonce à éditer « Les Hommes du Vernet », faute du financement nécessaire. Puis, le texte disparaît…

    Début 2015, nous retrouvons la traduction de Georges DIMON, malheureusement parcellaire, certains passages des feuillets photocopiés étant illisibles. Commence alors un travail coopératif entre Françoise Pernot, germaniste, Maria Cozar, hispaniste et Lina Soulan-Cubells, secrétaire de l’Amicale, qui trouve son accomplissement dans cet ouvrage. Un grand merci pour leur précieuse collaboration !

    En 2016, nous créons notre maison d’édition, Les éditions du camp du Vernet, afin de publier ce livre bouleversant sur la vie dans le camp de concentration du Vernet d’Ariège. C’est un hommage à toutes les personnes internées au Vernet, des HOMMES en grande majorité, quelques FEMMES et ENFANTS, toutes d’origine étrangère, à quelques rares exceptions.
    Ce témoignage poignant révèle le courage, la dignité et l’humanité qui furent nécessaires aux Hommes du Vernet pour résister à l’absurde et à la violence du système concentrationnaire français, mis en place par la Troisième République française et amplifié par l’État français fasciste de Pétain.

    Raymond Cubells,
    président de l’Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d’Ariège

    Extrait 

    hommesduvernet-couv_ariegeDans les premières heures de l’après-midi, la locomotive s’arrêta définitivement. Sur l’édifice bas de la gare, il y avait écrit, en lettres rouges sur fond blanc : LE VERNET. Le quai était barré par un détachement de soldats, baïonnette au canon. Des officiers, stick au poignet, donnaient nonchalamment des ordres. Les soldats se déployèrent, entourèrent les prisonniers ; puis, en colonne par deux, nous sortîmes, et il fallut marcher sur la grand-route poussiéreuse. J’avais à traîner une valise et un baluchon de couvertures. La sueur coulait de mon front dans mes yeux, et je fus obligé de me reposer un instant. Fréquemment, le long convoi s’arrêtait. « En avant, marche ! » pressaient les soldats. Nous nous traînions, quelques mètres de plus, puis de nouveau nous déposions nos bagages. Malgré l’heure tardive de l’après-midi, le soleil brillait avec une vigueur méridionale. Dans le lointain se dressait majestueu- sement la chaîne des Pyrénées. Devant nous, dans une désespérante solitude, le camp, les baraque- ments. Une porte de bois, large et haute, s’élevait au-dessus d’une chaussée qui, de la grand-route, bifurquait à gauche. À un mât flottaient gaiement les trois couleurs. Devant, se dressait une petite guérite aux couleurs de la République. Sur la partie centrale de la porte formant arceau, on pouvait lire en grosses lettres : CAMP DU VERNET – ARIÈGE.

    Le livre sera présenté au public le 21 mai 2016 à 18 heures, lors de la Nuit Européenne des Musées.

    ISBN : 978-2-9555940-0-1
    ©Première édition en français Les éditions du camp du Vernet
    Mairie, place Guilhamet
    09700 LE VERNET D’ARIÈGE
    www.campduvernet.eu

    Illustrations de 4° de couverture et logo :
    Olivier Brenier, dibidouwa@gmail.com
    Portraits de couverture : Carlos Duchatellier

  • Le Château de Pailhès, une antique forteresse

    Le Château de Pailhès, une antique forteresse

    Par PierreG 09 — Travail personnel
    Par PierreG 09 — Travail personnel

    Le Château se dresse parmi les arbres au sommet d’un piton isolé qui surplombe en falaise abrupte le village situé sur les rives de la Lèze. Il domine le carrefour stratégique des routes de Foix à Toulouse et de Pamiers à Saint-Girons.

    Il est possible que ce sommet d’un intérêt stratégique ait été occupé dès l’occupation romaine. Il est difficile, sans travaux considérables, d’identifier l’âge des constructions que les sols des caves laissent apparaître. Cependant, la majeure partie du bâti, y compris la tour d’escalier, le portail d’entrée et la façade Ouest, date du XIVème siècle.

    Il fut la propriété de puissantes familles. D’abord les Amiel, dès le XIémé siècle, puis les Villemur qui le conservèrent jusqu’au XVIIIème siècle.

    L’Histoire rapporte que Henri III de Navarre, (roi de Navarre et comte de Foix en 1579, futur Henri IV) a été l’hôte du baron à Pailhès du 30 novembre au 1er décembre 1579, comme en témoigne la correspondance publiée aux Archives Historiques de la Gascogne en 1886. Jusqu’en 1987, les visiteurs pouvaient admirer le « lit d’Henry IV », classé en 1965 et acquis par le Conseil Général de l’Ariège en juillet 1989. Il devait ensuite être exposé au château de Foix.

    Le château fut ensuite vendu à la famille Lafarge. Cette famille, très impliquée dans la vie locale eut à affronter les tourmentes de la Révolution. Elle construisit la chapelle castrale qui fut achevée et bénie en 1780. Au début du XXème siècle la baisse des revenus agricoles ébranla le système traditionnel et les derniers propriétaires, les familles Rouzeau et Bernardin, ne purent plus faire face aux dépenses nécessaires à l’entretien de ce château.

     Inhabité et livré au vandalisme le château a été racheté par des particuliers qui ont constitué l’Association de Défense et de Sauvegarde du Château de Pailhès.

    Il a été inscrit en février 1997 à l’Inventaire des Monuments Historiques.

    Sources : 

    fr.wikipedia.org
    www.passionchateaux.com
    www.photosariege.com

  • Le chemin de croix de Raynaude

    Le chemin de croix de Raynaude

    Si vous avez déjà emprunté la route D119 reliant le Mas d’Azil à St Girons, à peu de distance de la célèbre grotte vous avez sûrement remarqué ces surprenants édifices religieux. Il s’agit de l’église de Raynaude et de son chemin de croix.

    Ce chemin de croix  présente la particularité d’être constitué de 14 petites chapelles ornées de quatorze tableaux, illustrant les quatorze étapes du chemin de croix. Elles s’échelonnent sur un chemin grimpant vers un calvaire érigé au sommet de la colline à l’emplacement de l’église d’origine.

    Le village de Raynaude était à l’origine situé sur la colline, mais, pour des raisons pratiques, les habitants ont, au cours du XVIIIe siècle, transféré petit à petit leur habitation dans la plaine à proximité de la route. Selon le cartulaire du Mas d’Azil, l’ancienne église était connue sous le nom de St Lizier d’Estilled même si on retrouve également le vocable de Saint Alby pour la désigner.

    Presque totalement détruite, pendant les guerres de religions, elle ne fut que sommairement remise en état et, en 1724 par l’évêque de Rieux qui constata que le toit était à refaire et qu’une partie de l’église était à rebâtir. Mais ce ne fut qu’en 1777 que les travaux promis par l’évêque furent entrepris. En 1860, l’église, trop petite et très dégradée, fut démolie.

    En 1862, l’Abbé Rousse débuta son ministère et prit possession de sa paroisse dans le petit village de Raynaude. Il constate que l’ancienne église est ruinée et qu’il n »y a pas de presbytère. Il entreprend la construction de l’église actuelle qu’il dédie à l’Immaculée Conception.

    Suivra la construction d’un presbytère et d’un orphelinat avec une école pouvant accueillir les enfants qui allaient jusque là à l’école protestante, ce qui était intolérable aux yeux de l’Abbé.

    Il la paracheva cette réalisation par 14 chapelles constituant un chemin de croix sur le flanc de la colline qui mène jusqu’au cimetière, le but étant de rehausser le prestige de l’église catholique dans cette vallée fortement marquée par le protestantisme. L’ensemble fut terminé en 1895 et consacré par Monseigneur Rougerie, évêque de Pamiers.

    En 1905, l’abbé Rousse justifia ses dépenses auprès de l’agent des inventaires des églises de la façon suivante : « sur un fond m’appartenant et sans le secours, ni de la commune ni de l’état, je commençai cette église et le presbytère attenant. Avec mon patrimoine, mes économies, mes privations, mes veilles, mes sueurs aussi et quelques dons personnels de personnes qui m’étaient dévouées, je suis arrivé au résultat que voilà« .

    La légende

    On raconte qu’un américain de passage accompagné d’un ami fut surpris de voir cet ouvrage inachevé et, ayant appris que les problèmes financiers en étaient la cause, remit au prêtre un chèque destiné à la finition des travaux. Si l’on en croit le bouche à oreille, ce mécène américain ne serait autre que John Davison Rockefeller le richissime industriel voyageant avec son ami Morgan.

    Dernièrement, les chapelles du chemin de croix ont été rénovées par l’A.A.P.R.E. (Association Ariégeoise des Personnes en Recherche d’Emploi). Elles ont retrouvé leur crépi, leur toiture et leurs murs de pierres sèches ont été relevés. Ce chantier a duré presque 6 mois principalement pendant l’hiver 2004-2005. L’inauguration a eu lieu le 3 juin 2005.

    Sources :

    www.photosariege.com
    www.lieux-insolites.fr
    www.arize.fr
    www.paperblog.fr

  • Archives départementales, 14 km d’Histoire de l’Ariège 2ème partie

    Archives départementales, 14 km d’Histoire de l’Ariège 2ème partie

    Les archives départementales conservent la majeur partie de la documentation concernant l’Ariège, mais il en existe ailleurs. Aux archives nationales, aux archives de la Haute-Garonne car elle conservent les documents des Comtes de Toulouse…

    La matière historique contenue dans les archives est énorme et très diffuse. Les fonds les plus utilisables sont les fonds les plus récents car ils sont les plus nombreux et il y a là une grande quantité d’informations. Plus on remonte dans le temps moins il y a de documents  .

    Les fonds les plus intéressants, explique Claudine Pailhès, sont les fonds de préfecture et notamment ceux de la police. Ils permettent de suivre l’histoire de l’Ariège dans ses péripéties notamment internationales puisque nous sommes un pays de frontières.

    D’autres documents sont également très intéressants comme par exemple une partie des archives des Comtes de Foix, des archives d’abbayes, des fond d’archives de la commune de Foix qui remontent au XIIème siècle avec une série de délibérations municipales en continu de la fin du XIVème siècle à nos jours.

    On peut saisir la vie quotidienne des ariégeois à travers une série de documents et notamment les récits de voyageurs, car il était très en vogue au XIXème siècle de faire faire des voyages dans les Pyrénées.

    Il y a aussi des rapports d’administrateurs ; une grande enquête sur le travail menée en 1848 décrit canton par canton les conditions de vie des personnes, une lettre d’un instituteur à son inspecteur qui explique son désespoir de ne pas voir les enfants venir à l’école car retenus chez eux pour les travaux de champs ou que sa femme, institutrice elle aussi, a beaucoup de mal à faire entrer des notions d’hygienne… Ces document purement administratifs donnent beaucoup de renseignements sur la vie quotidienne des ariégeois.

    L’ariégeois est’il une réalité ?

    Le département de l’Ariège n’existe que depuis 1790 et, contrairement à d’autres départements qui correspondent à une province, l’Ariège a été constituée de toutes pièces en prenant des petits bouts de différentes provinces. Le Couserans dépendait de la Gascogne, le pays de Mirepoix et Lavelanet appartenait au Languedoc. En 1790 c’était donc un département artificiel. Mais aujourd’hui, raconte Claudine Palhiès : «Plus de 200 ans après l’Ariège existe et l’ariégeois est maintenant une entité, maintenant les gens se sentent ariégeois».

    Centenaire de la Première Guerre : l’Ariège se souvient

    Depuis janvier 2014, le programme de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale a été lancé par les Archives Départementales de l’Ariège.

    Une action de sauvegarde du patrimoine privé a été menée. plusieurs dizaines de dons ont été enregistrés, portant chacun sur des ensembles de photographies, de lettres, de carnets et d’objets de toutes sortes (médailles, « artisanat des tranchées ») envoyées par les Poilus à leur famille ou ramenés par eux. Une exposition aura lieu aux services des archives départementale à la fin de l’année.

    Si vous avez de tels documents ou objets vous pouvez contacter les archives.

    Plus d’info : archives.minisite.ariege.inovawork.net.

    Archives départementales de l’Ariège
    59 chemin de la montagne
    09000 FOIX 

    Tél. : 05 34 09 36 80
    archives.ariege.fr

  • La tour de Montorgueil, la fortification d’Aynat

    La tour de Montorgueil, la fortification d’Aynat

    La tour de Montorgueil Ariège Pyrénées

    Construit entre 1163 et 1213, ce château fut abandonné dès le milieu du XIIIème siècle au profit du château de Calamès.

    Mentionnée pour la première fois en 1213 sous l’appellation castrum de Enato (fortification d’Aynat), elle dépend alors du comte de Foix.

    On ne sait pas exactement quand le site fut abandonné mais subsistent les ruines du premier étage d’un beau donjon rustique dont la particularité est d’être une tour a éperon, forme rare dans le secteur. Au début du siècle dernier, on pouvait encore remarquer 5 pans de mur.

    Le mur d’enceinte de la forteresse n’est par contre quasiment plus visible, ainsi que les bâtiments qui étaient construits au dedans. Le panorama sur la vallée et les ruines du château de Calamès (XIIIème-XVème siècle) est particulièrement impressionnant et vaut le déplacement.

    Au pied de la Tour une table d’orientation panoramique et un panneau explicatif rendent très agréable la visite de ce site.

    Des bénévoles des villages de Bédeilhac et de Saurat ont réalisé la consolidation de cette tour en 2008.

    On trouve dans un roman, « La Prophétie de l’Euprocte » de Dany Chevalier-Consola des mentions de la tour de Montorgueil et du château de Calames : « … Elle raconte, une fois encore, l’histoire tragique du pont de cristal qui reliait la tour de Montorgueil au château de Calames. » lepasdoiseau.fr

    Sources : 
    www.montagnesdetarasconetduvicdessos.com
    latourdemontorgueil.e-monsite.com
    www.photosariege.com