Catégorie : Mon métier en Ariège

  • Vivre mon métier en Ariège : Jean-Paul Tisseyre, coutelier d’art

    Vivre mon métier en Ariège : Jean-Paul Tisseyre, coutelier d’art

    Après une formation de  mécanicien tourneur fraiseur ajusteur, Jean-Paul Tisseyre est employé chez Ariélux, une entreprise de maroquinerie du Pays d’Olmes, mais sa passion c’est les couteaux. Enfant, il a fabriqué son premier outil pour accompagner son père à la chasse. Très vite il en fabrique un second puis un troisième, il a attrapé le virus.

    Quasiment autodidacte et sous l’impulsion de ses proche, il décide d’en faire son métier. La vente des ses premiers couteaux lui permet d’investir dans son parc de machine. Il enchaine les salons, fait des rencontres. Son succès ira grandissant jusqu’à obtenir, en 2007, le titre de meilleur ouvrier de France.

    Il y a 15 ans, il invente et brevète un mécanisme de fermeture pour couteau pliant.

    Il travaille la corne bien sûr, le bois, la nacre …, mais également des matériaux plus « étranges » comme l’ivoire, la molaire de mammouth, la pierre de météorite, le rostre d’espadon, etc « si c’est suffisamment solide pour faire un manche de couteaux, on peut tenter le coup. » nous dit-il.

    Sa véritable passion c’est de créer la pièce unique, « mon couteau préféré, c’est le dernier que j’ai fabriqué. » 

    « Il faut savoir que les couteaux que je fabrique, personne n’en a besoin ».

    Le site de Jean-Paul Tisseyre : www.couteaux-tisseyre.com

  • Jean-Louis Savignol et ses Mérens en toute liberté

    Jean-Louis Savignol et ses Mérens en toute liberté

    Le Haras Picard du Sant à Lasserre dans le Couserans au coeur du Parc Naturel des Pyrénées Ariégeoises, Jean-Louis Savignol élève des chevaux de Mérens. Depuis 2000 l’élevage est classé BIO (label AB) en matière équine.

    Jean-Louis Savignol est ce qu’on peut appeler un « baroudeur ». A l’âge de 14 ans il quitte son Ariège et son Couserans natal pour rouler sa bosse.

    Bûcheron au Canada, exploitant forestier en Afrique Noire, courtier en céréales avec la Russie et les Etats Unis, cascadeur, routier, il termine sa vie d’expatrié en devenant ingénieur commerciale et en montant trois agences de publicités à Paris.

    En 1998, il décide de rentrer au Pays pour reprendre l’exploitation familiale qui comptait alors 15 chevaux de Mérens.

    Jean-Louis et sa femme Christine décident de s’installer en bio afin de conserver au maximum les caractères du cheval de Mérens : polyvalence, gentillesse, robustesse, résistance et surtout sa rusticité qui en fait aujourd’hui sa force.

    Depuis 2000, l’élevage de Mérens HPS s’est perpétué dans la tradition de l’élevage du cheval de Mérens avec de vieilles souches dites des Baydoux.

    Non content d’assouvir leur passion, Christine et Jean-Louis aiment la faire partager, c’est pourquoi ils complètent leur activité en proposant des gîtes, des chambres d’hôtes ainsi que des week-end à thèmes.

    Ils ont développé autour de leurs hébergements et en relation avec leur métier des évènements permettant d’offrir des séjours à thèmes (transhumance, champignons, confitures) ou des formations autour du cheval  (communication intuitive, naissance des poulains …).

    Un élevage en toute liberté…

    Site du Haras Picard du Sant

  • Philippe Lacube, « la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté »

    Philippe Lacube, « la seule richesse des gens de là-haut, c’est la liberté »

    Né en 1963 à Foix, Philippe Lacube a toujours rêvé d’être agriculteur. Après une formation il part rouler sa bosse dans les Pyrénées et en Amérique du sud.

    Il y a 17 ans il revient s’installer chez lui en Ariège avec l’idée d’amener de la valeur ajoutée à ce qu’il produit. Pour cela il doit valoriser ce produit vers le consommateur.

    Sur la base de sa ferme, le GAEC du Quié située à verdun où il élève des vaches gasconnes, Philippe va développer toute une gamme de produits : le restaurant La Montanha, les gites, un magasin de produits locaux, la découverte de la transhumance au plateau de Beille. Tout cela dans un seul but, faire découvrir et partager, non seulement en termes alimentaires mais aussi de culture, l’histoire de ces montagnes ariégeoises.

    « Je veux que ces montagnes vivent, je veux qu’il y ait des écoles, je veux qu’il y ait des gens qui travaillent, je veux qu’il y ait un avenir […] on est pas la frontière sauvage » explique Philippe avec passion.

  • Vivre mon métier en Ariège : Marc Mesplié, photographe

    Vivre mon métier en Ariège : Marc Mesplié, photographe

    Dans le cadre de notre série  » vivre mon métier en Ariège  » nous avons rencontré Marc Mesplié qui a choisit son  » Pays  d’Olmes » pour exercer sa passion.

    « On ne quitte l’Ariège que pour le délicieux plaisir d’y revenir. »  C’est ce que nous avait dit Marc Mesplié en 2009. Et c’est ce qu’il à fait.

    Après avoir travaillé 15 ans dans une usine textile à Bélesta, Marc entreprend des études de photographies à Cahors. Muni de son diplôme de photographe, il va faire des stages en France et en Europe.

    Il a envisagé de s’installer à Paris et même à New York « C’est plus rapide, c’est plus fou… mais ça demandait de l’investissement et beaucoup de motivation, on travaille vite là bas mais on tombe vite… » explique t’il.

    Alors tout naturellement, en 1993, il revient sur la terre de ses ancêtres et s’installe avec sa femme Cécile et ses deux filles à Bélesta, dans l’usine même où il a travaillé et qu’il a « relooké » en studio de photographies.

    Il travaille d’abord comme photographe publicitaire puis est rapidement amené à faire des portraits. Passionné de musique il fait également beaucoup de photos de concert.

    Ce samedi pluvieux où Marc nous reçoit dans son studio c’est une séance photos en argentique à laquelle nous assistons.

    Pour une série sur les jumeaux qu’il a commencé il y a quelques années, Léna et Susie se prêtent aux jeux des grimaces sous l’oeil avertit et concentré du photographe.

    www.mesplie.fr

     

     

  • Philippe Laguerre-Ward, l’imaginaire ariégeois

    Philippe Laguerre-Ward, l’imaginaire ariégeois

    Bien que né à Bordeaux, Philippe Laguerre alias Philippe Ward est profondément ariégeois. Ecrivain et éditeur par passion, son crédo, « Pour que mon village ne meure pas, il faudra que sa mémoire demeure. »

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    Son village, depuis au moins 1650…, c’est Gourbit, mais oui Gourbit près de Tarascon, juste à coté du Parc de la Préhistoire. Il y possède d’ailleurs encore une petite maison. « Je pense que mes ancêtres ont décoré les grottes de Bédeilhac et de Niaux…» dit il avec humour mais non sans fierté, car l’Ariège il l’a dans le coeur. «J’ai l’Ariège collée à moi depuis que j’ai sept jours ».

    Ecrivain et éditeur par passion, il dévore les livres, il en possède plus de 10 000 et il les a quasiment tous lu. De Oui-Oui au Clan des 7 en passant par le Club des 5, le virus l’a pris dès son plus jeune âge et ne l’a plus lâché. Mais Philippe Ward est fan d’un genre particulier qu’il appelle « les mauvais genres » et qui se situent dans le domaine de l’imaginaire (Science-fiction, fantastique, polar, fantasy ….).

    Il décide d’écrire il y a une trentaine d’années, le jour où, déçu par un roman, il se dit qu’il pourrait faire mieux et se lance dans l’écriture de son premier ouvrage, « Artahe » l’histoire d’un Dieu Ours dans les Pyrénées. Cela lui prendra 10 ans, « Je me suis rendu compte que ce n’était pas si facile d’écrire, et puis l’Ours en Ariège c’est un sujet sensible ».

    Avec une quinzaine de nouvelles, un recueil Noir Duo (Rivière Blanche) et un roman (le chant de Montségur) sur le trésor des cathares écrit en collaboration avec  Sylvie Miller, Philippe Ward est l’un des rares écrivains de l’imaginaire français.

    Philippe Ward c’est aussi l’éditeur de Rivière Blanche qu’il a créée il y a huit ans. Une maison d’édition hors normes qui publie des anthologies, des romans inédits (français, espagnols, américains, russes, basques, australiens…), des ouvrages qui se situent uniquement dans le monde de l’Imaginaire.

    Mais les ouvrages dont il est sans doute le plus fière sont ceux de ses parents, Jacky et Paulette Laguerre sur le village de Gourbit et où il est question des petites histoires du village entre 1700 et 1940.

    Le site officiel de Philippe Ward

  • Georges Patrick Gleize,  » l’Ariège c’est une terre humaine… Elle est nous même et nous sommes d’Elle même »

    Georges Patrick Gleize,  » l’Ariège c’est une terre humaine… Elle est nous même et nous sommes d’Elle même »

    Georges Patrick Gleize, bien que né « par hasard » dans le seizième arrondissement de Paris, est profondément ariégeois.

    Georges Patrick Gleize, " l'Ariège c'est une terre humaine Ariège-Pyrénées

    Le temps de pousser son premier cri et le voilà chez ses grands-parents à Foix où il passera toute son enfance, avant d’entamer des études supérieures à Toulouse qui le conduiront au professorat d’Histoire.

    Sa carrière de professeur l’entraînera dans toute la France, jusqu’à Dunkerque pour finalement revenir au Pays avec son épouse en 1991. Il enseigne aujourd’hui l’ Histoire au Lycée du Castella à Pamiers. Bon nombre d’entre vous ont d’ailleurs été son élève.

    A l’occasion de l’interview qu’il nous avait consacré pour la sortie de son dernier roman « La Fille de la Fabrique » il a évoqué sa carrière d’écrivain ainsi que son profond attachement à sa terre « presque » natale.

    Dans cette seconde interview il nous confie : « l’Ariège c’est une terre humaine… Elle est nous même et nous sommes d’Elle même » Georges Patrick Gleize,  pour Azinat.com.

    Dans notre prochaine interview, Georges Gleize nous parlera de sa passion pour l’écriture.

  • Vivre mon métier en Ariège : Cuisinier de collectivité

    Vivre mon métier en Ariège : Cuisinier de collectivité

    Il s’agit de vous faire partager des petites tranches de vie de personnes qui ont décidé de rester, de revenir ou de s’installer au « Pays » pour exercer leur passion.

    Nous commençons notre série par Charles Pires, chef de cuisine au collège Louis Pasteur à Lavelanet et que vous avez pu découvrir dans notre reportage : « De l’Azinat au menu du collège Pasteur de Lavelanet ».

    Axéen d’origine, Charles fait ses études de cuisine au LEP de Saint-Girons où il obtient son CAP. Après avoir travaillé dans plusieurs restaurants aussi bien traditionnels que gastronomiques, et pour concilier son métier et sa vie de famille, il choisit la collectivité et l’éducation nationale.

    Le voici donc aujourd’hui, régalant chaque jour près de 180 élèves et enseignants. Mais pas question de sacrifier la qualité à la quantité, Charles, accompagné de Michelle et Monique, concocte une cuisine traditionnelle et familiale ne négligeant ni la qualité, ni les goûts des enfants. Portrait :

     

  • Raphael Kann : « Plus que de beaux paysages, c’est mon mode de vie que j’ai trouvé ici. Un terroir, des hommes, un savoir-faire. »

    Raphael Kann : « Plus que de beaux paysages, c’est mon mode de vie que j’ai trouvé ici. Un terroir, des hommes, un savoir-faire. »

    Raphael Kann, est photographe d’art à Castelnau-Durban, et Ariégeois d’adoption et de coeur. Il est entré ce mois ci dans notre who’s who. Pour azinat.com, il a bien voulu nous parler de passion et de son attachement à l’Ariège.

    Les paysages d’Ariège me ramènent en Nouvelle-Zélande et au Québec, 2 destinations qui m’ont marqué à vie.

    Et dire qu’il y a 15 ans, je bossais dans le marketing en région parisienne. Je fais partie de ceux qui se réveillent un jour en disant « ici ce n’est pas mon mode de vie ! » et qui plaquent tout en 1 semaine pour écouter leur instinct, partir et « devenir soi-même ».

    Depuis mon enfance, le sport, la nature et la photo ont bien souvent rempli mon temps libre. Mais j’ai mis du temps à comprendre que mon mode de vie idéal était rural.

    Voyages. Esprit nomade. Puis installation à Toulouse pour me rapprocher de la montagne et renouer avec le monde des agences de communication. Les bienfaits de l’Ariège s’offrent à moi dès 2005 : sortie nature, montagne…

    Finalement en 2007 je transforme ma passion photo en profession. D’abord dans les arts de la scène, puis le tourisme. Et l’Ariège m’accueille quelques mois plus tard : Mas d’Azil, Aigues-Juntes puis Castelnau-Durban.

    Dès mon arrivée les contacts se font spontanément avec les acteurs touristiques, artisans d’art et producteurs.

    En 2010 je prends le parti de valoriser le terroir ariégeois à travers mon travail photographique (expo « Autour de l’assiette » + 1er Prix « Profils Bio » pour les 20 ans d’Ecocert). Les connexions vont alors se multiplier et déboucher sur un concept de décoration pour restaurateurs : « Fier de ses producteurs ».

    Aujourd’hui je suis résolument impliqué auprès des producteurs ariégeois et bénéficie du soutien de plusieurs chefs étoilés pour développer ce concept en France.

    « Plus que de beaux paysages, c’est mon mode de vie que j’ai trouvé ici. Un terroir, des hommes, un savoir-faire. » Raphael Kann, pour Azinat.com, mai 2012

    Les sites de Raphael :

    kann-photo.com
    raphaelkann.com
    kannstudio.com
    fierdesesproducteurs.com