Étiquette : Histoire

  • La Chapelle de Sainte Foi, un merveilleux patrimoine à sauvegarder

    La Chapelle de Sainte Foi, un merveilleux patrimoine à sauvegarder

    Sainte-Foi est une petite commune d’une trentaine d’habitants. Aux portes de l’Aude sur la route de Carcassonne on y découvre un magnifique point de vue sur la chaine des Pyrénées.

    Le château dit « Tour de Sainte Foi » est estimé au 14ème, il appartenait à la famille Toulouse-Lautrec, et servit de colonie pénitentiaire pour enfants durant le 19ème siècle.

    Mais le plus bel attrait de ce ce petit village est sans doute la chapelle romane. Datant vraisemblablement du 12ème siècle, avec ses peintures murales découvertes vers 1950 et datant du 14 ou 15ème siècle, elle fait aujourd’hui l’objet d’une rénovation.

    Découvertes donc en 1950, les fresques sont restées sans soin. le rapports des spécialistes venus faire des expertises ont montré qu’elles pouvaient être partiellement restaurées et offrir un intérêt pour le public.

    Daniel Gaillard, maire de la commune, à donc fait le pari, avec son conseil municipal, de faire remettre en état ce petit bijou. Mais ce n’est pas chose aisée. Il faut trouver à travers les financements officiels et la participation privée, les aides nécessaires à cette réhabilitation.

    Contribuer à la revalorisation du patrimoine

    Les premiers travaux engagés ont été la mise hors d’eau du bâtiment, viendra ensuite l’étanchéité de l’abside.

    Comme nous l’indique Monsieur Gaillard, les travaux ne se font pas de manière isolée. La commune a déjà obtenu l’aide du Pays d’art et d’histoire et de la communauté de communes du Pays de Mirepoix. Une aide à également été demandée au Conseil Général et au Conseil Régional.

    Un dossier est déposé à la Fondation de France et un dossier de souscription est en cours à la Fondation du Patrimoine.

    En parallèle, la commune organise des animations. La prochaine aura lieu le 27 juillet après-midi.

    En partenariat avec le Pays d’art et d’histoire, aura lieu une promenade guidée par Marina Salby autour de la chapelle, la maison forte et l’ancienne colonie pénitentiaire pour enfants, avec les Pyrénées en toile de fond. Suivra un concert avec un orchestre occitan ainsi qu’un apéritif.

    Une manière bien agréable de sauvegarder notre patrimoine ariégeois !

  • Raissac au temps de la Grande Guerre – ANNULE

    Raissac au temps de la Grande Guerre – ANNULE

    Raissac au temps de la Grande Guerre Ariège PyrénéesMême si l’Ariège était loin du front, la vie des communes a été complètement modifiée par l’entrée en guerre, par ses hommes mobilisés au loin, la nécessité de produire avec moins de moyens, les annonces régulières des décès et des blessés…

    C’est cette vie que Catherine Robin et Alain Méjean se proposent de vous faire partager.

    Alain Méjean s’est intéressé très tôt à l’histoire et a toujours conservé son intérêt au fil de ses différents métiers : journaliste, éducateur, collecteur de mémoire orale… En s’installant à Raissac, il s’est donc naturellement tourné vers les archives de la commune et celles des Archives Départementales à Foix…

    Pendant la présentation, il retracera le parcours des Raissacois morts lors du premier conflit mondial. Il y montrera que même dans les villages on a ressenti la dimension mondiale de la guerre puisque l’un des habitants de Raissac est mort dans les Dardanelles.

    Catherine Robin, animatrice du patrimoine, fera un portrait de la commune peu avant la guerre et évoquera les grandes étapes du conflit pour relier l’histoire du village, la « petite histoire », à la « grande histoire ». Alors pour tout savoir sur comment on a vécu à Raissac la mobilisation, l’annonce des décès, la vie quotidienne, la poursuite des cultures sans ceux qui ne sont pas revenus…

    En raison d’une sépulture qui interviendra à l’heure même où l’animation devait avoir lieu dans l’église de Raissac, la conférence liée à 14-18 sera reportée vraisemblablement à l’automne

  • Le château de Lordat, sentinelle de la vallée de l’Ariège

    Le château de Lordat, sentinelle de la vallée de l’Ariège

    Le château de Lordat est l’un des plus anciens et des plus vastes châteaux féodaux du Comté de Foix. C’est un exemple typique de l’architecture militaire médiévale des Pyrénées ariégeoises.

    Situé sur la commune de Lordat, il occupe une position stratégique exceptionnelle sur un piton calcaire situé à 965 mètres d’altitude. Ses murailles surplombent le Sabarthès (la haute vallée de l’Ariège) de 400 mètres.

    Sa construction remonte vraisemblablement aux IXe et Xe siècles (le château de Lordat est mentionné dès 970) mais Il est fort probable qu’un fort ibère, puis romain a précédé cette forteresse. Sur le site on a découvert des artefacts celtiques, ainsi que des médailles qui témoignent qu’un castellum était déjà installé sur le piton à l’époque romaine.

    En 1034, il est cédé par Bernard, comte de Carcassonne, à son fils cadet Roger, premier comte de Foix.

    Vers 1244, après la prise de Montségur, il fut occupé par les cathares durant la croisade contre les Albigeois. A la fin du XIIIe siècle, le roi d’Aragon s’en empare et demande sa destruction.

    Le château est revendiqué par le roi d’Aragon, comte de Barcelone en 1272 lors de la saisie du comté de Foix par le roi de France. 1277. Le comte de Foix reconnaît la suzeraineté du roi de France sur le château de Lordat (qui est remis en gage au roi par le comte de Foix en 1283). Mais, en 1291, il est dit que Lordat est au comte de Foix.

    C’est à l’époque des guerres de religion que le château de Lordat fut abandonné par la famille de Lordat qui s’est installée dans le château d’Urs voisin. Démantelé sur ordre d’Henri IV en 1582, il tombera en ruines. « Son château était réputé si grand qu’il ne pouvait ruiner » (lettre du sire d’Audou à Henri IV).

    1830 : près de 600 « Demoiselles » incendient la forge et le château de Lordat

    Le château de Lordat a été classé monument historique le 18 septembre 1923

    Sources :
    www.belcaire-pyrenees.com
    www.histariege.com
    wikipedia.org

    Crédit photo : www.photosariege.com

  • Le château de Montréal-de-Sos

    Le château de Montréal-de-Sos

    Vidéo de la Mairie d'Auzat

    Situé sur un promontoire dominant Auzat, le château de Montréal-de-Sos a été construit par les comtes de Foix au début du XIIIème siècle. Il était destiné à contrôler la haute vallée de Vicdessos et à protéger le comté des incursions aragonaises.

    Situé au-dessus du hameau d’Olbier, ce château comtal fut un des plus importants châteaux des comtes de Foix au Moyen Âge.

    A partir du XVéme siècle, les rapports économiques se règlent plus par la puissance financière que la force militaire. Aussi dans le comté quelques châteaux forts coûteux en entretien, ne sont plus indispensables et sont abandonnés. Celui de Montréal-de-Sos sera détruit par crainte d’être pris par les Aragonais.

    Ce château n’était occupé que par une petite garnison. Il comprenait un donjon dans la partie haute du site au pied duquel se trouvaient les bâtiments seigneuriaux. Il était entouré de fortifications comprenant deux tours : la tour du Campanal, au sud, dominant Olbier, la tour du Barry, au nord, au dessus d’Auzat. Il existait aussi dans son enceinte des habitations villageoises qui sont à l’origine de l’actuel village d’Olbier.

    Depuis 2001, un programme de fouilles archéologiques a été lancé. Ce programme est initié et mené par la mairie d’Auzat qui s’est attachée les services d’une historienne, Florence Guillot. Il est aujourd’hui coordonné par la Régie Patrimoines de la Communauté de Communes d’Auzat – Vicdessos.

    Les recherches ont permis de déblayer un donjon massif et les bâtiments qui lui sont accolés. D’exceptionnelles ardoises gravées provenant des toitures ont ainsi été découvertes. Certaines représentent des quadrillages, servant de plateaux de jeux de société. D’autres lauzes, découvertes lors des fouilles de 2006, représentent des personnages ainsi qu’un château, vraisemblablement une représentation imagée de Montréal-de-Sos . En 2007, les archéologues ont mis au jour une ardoise avec un texte gravé en ancien occitan.

    « En 2008, nous avons réalisé une très bonne campagne, car l’équipe a déniché deux fois plus de mobilier que d’habitude, soit quelque 13 000 fragments et objets » Florence Guillot

    La campagne de fouilles 2009 a, quant à elle, permis de mettre au jour une occupation antique du site.

     Les ruines s’atteignent facilement à pied en une dizaine de minutes, par un chemin bien tracé depuis le hameau d’Olbier. De là, une vue d’ensemble sur tous les villages de cette partie de la vallée : Auzat et Vicdessos, Olbier, Goulier, Saleix, Suc et Sentenac, Orrus, Arconac et sur les sommets proches.

    Pour visiter le château : 

    Maison des Patrimoines
    Le Barri – 09220 Auzat
    05 61 02 75 98 /  infos@lebarri.com /www.lebarri.com

    Sources : Wikipédia / www.photosariege.com

    Crédit photo : photosariege.com

  • C’est le printemps en Pays des Pyrénées Cathares …

    C’est le printemps en Pays des Pyrénées Cathares …

    C’est le printemps en Pays des Pyrénées Cathares Ariège Pyrénées

    Pour continuer à commémorer 14-18, trois rendez-vous à ne pas manquer : au Sautel le 7 mars au travers des lettres de Marcel Cariès, à Raissac le 4 avril pour y comprendre la vie de l’arrière et enfin, en marchant le 16 mai, autour de Lesparrou et de ses plaques commémoratives.

    Le Pays d’art et d’histoire n’oublie jamais les grands rendez-vous et vous invite à célébrer les Journées Européennes des Métiers d’Art le 27 mars au Cazals-des-Bayles avec des démonstrations de travail sur osier sec et vivant ; la fête mondiale du jeu le 30 mai au cours d’un grand rallye du patrimoine sur la thématique des couleurs ; les Rendez-vous aux jardins dans la roseraie de Camon le samedi 6 juin ; les Journées du Patrimoine de Pays avec plusieurs rendez-vous donnés par les associations de Lagarde, Laroque d’Olmes et Lavelanet sur le thème « Le Moyen-Âge encore présent » , et bien sûr l’arrivée de l’été le 20 juin à Saint-Jean-d’Aigues-Vives autour d’un feu de joie !

    Mais, il s’agit aussi de satisfaire tous les curieux…Nous avons donc aussi pensé aux marcheurs, avec une balade sur les anciennes mines de talc de Montferrier le 5 juillet ou autour de l’ancienne nécropole de Tabariane le 31 mai pour un focus sur la valorisation paysagère du site. Petite pensée également aux mélomanes avec une conférence musicale à Régat le 18 avril, aux accros de l’archéologie avec un retour à l’âge des métaux le 27 juin à Bénaix.

    Toujours plus de découvertes avec celle de l’épopée de la manufacture Giscard, exemple représentatif de la production industrielle de sculptures religieuses au travers des statues de l’église de La Bastide sur l’Hers, le 21mars. Ou encore celle du savoir-faire ancestral du tailleur de pierre, de ses outils et des pratiques contemporaines au cours d’une journée spéciale le 2 mai à Aigues-Vives.

    Avec l’arrivée des beaux jours, le Pays d’art et d’histoire vous réserve aussi quelques belles surprises et vous redonne une chance de ne pas manquer ces patrimoines hors des sentiers battus.

    Nous vous attendons donc nombreux cet été pour replonger dans l’univers baroque des retables de Leychert et de Roquefixade, ou celle des hommes du fer sur le site de la forge à la catalane de Queille ou encore dans l’architecture romane du site de Sainte-Foi, sans oublier les incontournables visites du village de Péreille, de la nécropole mérovingienne de Tabariane ou du château médiéval de Montaragou.

    Alors n’hésitez plus et, demandez le programme !

    Découvrez la nouvelle page Facebook du Pays d’art et d’histoire Pays des Pyrénées Cathares  
    www.facebook.com/pages/Pyrénées-Cathares

  • « Roman en Couserans… et plus »

    « Roman en Couserans… et plus »

    roman en couserans Ariège Pyrénées

    … mais aussi pourquoi pas en Comminges, Val d’Aran, Val de Boi, Ribargoza, Haute Ariège… dans la lignée des « Chemins pyrénéens de l’art roman ».

    Cette petite « feuille » se veut légère et vivante, pour mettre en lumière une information scientifique de qualité sous une forme concise et « grand public », et des actualités liées au patrimoine roman et médiéval plus généralement.

    Ouverte à tous, elle se veut participative : n’hésitez pas à suggérer un sujet, un thème, informer d’un évènement, voire à soumettre un article…

    L’office de tourisme espère publier trois numéros par an.

    Pour retrouver « Roman en Couserans… et plus », vous pouvez télécharger le bulletin sur le site de l’Office de Tourisme de Saint-Girons-Saint-Lizier, rubrique « découverte du patrimoine à art roman » : http://www.tourisme-stgirons-stlizier.fr

    Vous pouvez également vous inscrire pour être informé de la publication du prochain numéro auprès de : contact@tourisme-stgirons-stlizier.fr

    Rendez-vous fin mai 2015 pour le n°2 !

    [callout]Il est encore possible de visiter quelques sites du patrimoine couserannais pendant les vacances des zones B et C :

    • Cette semaine, la Boutique des Colporteurs est ouverte l’après-midi de 14h à 18h mardi, jeudi et vendredi –  l’occasion de découvrir la merveilleuse exposition « Un siècle de photographie en Couserans ».
    • Cette semaine et la prochaine, le Château de Seix est ouvert lundi, mardi et jeudi de 15h à 17h.
    • L’église romane de Vic d’Oust peut être ouverte sur appel au numéro affiché près de la porte.[/callout]
  • Les mines de Bentaillou et de Bulard, les mangeuses d’hommes

    Les mines de Bentaillou et de Bulard, les mangeuses d’hommes

    mine de Bulard Ariège Pyrénées

    Bâtiments des mineurs - Mine de la Mail de Bulard - crédit photo www.photosariege.com

    Au début du XIXe siècle, le Biros participe à la guerre des Demoiselles.

    D’anciennes mines de plomb argentifère à Sentein, antérieures à 1600, témoignent du long passé minier du Biros. À partir de 1850, l’implantation de mines de zinc et de plomb font sa richesse.

    « Dieu, quand il est venu ici, il faisait nuit, alors, il a taillé le pays à coup de hache. Mais en repartant, il fut pris de remords et jeta par-dessus son épaule une poignée de Minerai » ainsi s’exprime le berger biroussan !

    La mine de Bentaillou

    L’extraction minière en Biros a commencé en 1853 dans la mine de Bentaillou, on y extrait de la blende et de la galène. De la blende on obtient du zinc, et de la galène on extrait du plomb et de l’argent.

    De Bentaillou le minerai était acheminé au Bocard d’Eylie pour y être traité puis amené à la gare de Saint-Girons. Au début de l’exploitation le minerai était descendu sur des chariots tirés par des chevaux par la piste reliant Bentaillou au Bocard, puis on utilisa un plan incliné qui descendait jusqu’à La Plagne, enfin on installa des câbles.

    On imagine la dureté des conditions de vie de ces mineurs paysans travaillant à 1900m d’altitude à Bentaillou. Outre les dangers dus à l’extraction (explosions, poussières, empoisonnements par le plomb…), ils y étaient aussi exposés au froid et aux risques de chutes. Aussi les conflits avec les sociétés minières étaient fréquents.

    La mine de la Mail de Bulard

    Elle a été ouverte en 1901. Etagés entre 2500 et 2700m les six puits de la mine étaient les plus hauts d’Europe et ils fournissaient un minerai exceptionnellement riche ce qui justifiait leur exploitation malgré les difficultés extrêmes.

    On y travaillait douze heures par jour de mai à octobre. Vu sa situation c’était la mine de tous les dangers. Outre les risques propres au métier de la mine s’y rajoutaient ceux dus aux conditions de travail sur ce site vertigineux où il fallait affronter le froid, les tempêtes ou les avalanches. Les accidents y étaient si fréquents qu’on la surnommait la « mangeuse d’hommes« . Malgré cela 3000 mineurs y ont travaillé jusqu’à sa fermeture en 1919.

    Deux autres concessions espagnoles sont aussi exploitées par les Français : celle du Fourcail qui ramène le minerai par le Port d’Orle et celle de Montoulieu qui descend le « tout venant » par l’infranchissable Port d’Urets.

    Dès la fin de la Première Guerre mondiale, le déclin s’annonce. L’épuisement du minerai, le fort coût d’exploitation dû à l’altitude des gisements, l’exode rural vont avoir raison des ces industries. En 1926, l’effondrement des cours du minerai de zinc signe la fin proche de l’activité minière.

    Après l’arrêt des mines en 1955, l’exode s’accélère encore : la population de la vallée chute de 1 100 habitants en 1954 à 300 en 1990.

    De ces mines, il reste aujourd’hui encore d’imposants vestiges dans la montagne, bâtiments en ruines, galeries abandonnées, chemins vertigineux taillés dans la roche, rails et vieux wagonnets Decauville, qui évoquent les villes fantômes de la Ruée vers l’or de l’Ouest américain.

    Le projet de Claude Dubois 

    Archéologue de formation, Claude Dubois fut l’expert désigné par la DRAC de Midi-Pyrénées pour évaluer et étudier le patrimoine des mines de Bulard et de Sentein.

    Son projet consiste à permettre la publication d’un livre sur l’épopée de ces mines. Cet ouvrage sera illustré de photos d’archives et de l’exceptionnel patrimoine industriel encore visible. Bien que le manuscrit soit achevé le financement Ulule de 4 500 €, conjointement avec un financement de collectivités territoriales, va permettre de pré-acheter à l’éditeur un lot du livre jusqu’à concurrence des frais d’imprimerie.

    Pour en savoir plus et participer au projet : fr.ulule.com/epopee-mines/

    Sources :
    www.ariege.com/geologie/mines/
    www.photosariege.com
    www.lacsdespyrenees.com
    fr.wikipedia.org
    histoiredesmines.canalblog.com

  • La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois peu connu

    La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois peu connu

    La Guerre des Demoiselles, un conflit ariégeois méconnu Ariège Pyrénées

    Photo la révolte des paysans : histoire-ariege.monsite-orange.fr

    Depuis le Moyen-Age, le Couserans et les hautes vallées de l’Ariège, reculés, vivent en quasi autarcie. Ce qu’offre la forêt  assure la survie de la population qui la considère comme son bien propre. Ces montagnards ont des condition de vie de plus en plus rudes. Ils consomment leur propre produit. Ils vivent en autarcie dans des vallées cloisonnées où les moyens de communication sont difficiles. trés peu connaissent ce qui se passe à l’extérieur.

    La rébellion est due au vote, le 27 mai 1827, d’une nouvelle réglementation du code forestier, qui sera appliquée à partir de 1829 qui impose : « une nouvelle réglementation de l’usage des forêts, en particulier concernant le ramassage du bois, les coupes et surtout le pâturage désormais mis en défens (interdit), le droit de marronnage, et les droits de chasse, de pêche et de cueillette ».

    Les paysans des vallées de la Bellongue, de Bethmale, du Biros mais aussi de Massat, s’insurgent et « les Demoiselles » font leur apparition.

    Pourquoi les demoiselles ?

    Les paysans apparaissent déguisés en femmes, avec de longues chemises blanches ou des peaux de moutons, des foulards ou des perruques, le visage noirci ou caché pour attaquer — essentiellement la nuit — les grands propriétaires, les gardes forestiers et gendarmes, les maîtres de forges et les charbonniers.

    Dans le Castillonnais et la vallée de Massat (1829-1830)

    Entre le printemps 1829 et le printemps 1830, les révoltés sont très nombreux (de 300 à 400 individus, selon les procès-verbaux) et les sorties des « Demoiselles » très fréquentes.

    A cette période, les « Demoiselles » ne manifestent pas de revendications à caractère social. Elles s’en prennent à tous ceux qui les empêchent de jouir des forêts en toute liberté : gardes, gendarmes et charbonniers. Les résistances aux saisies du bétail constituent les premières véritables occasions de sorties pour les Demoiselles.

    Dans la forêt de Saint-Lary, entre le 25 et le 30 mai 1829. Vingt gardes forestiers, ayant surpris six bergers en délit avec leurs troupeaux, veulent s’emparer des bêtes ; mais ils se retrouvent très rapidement face à une centaine de paysans déguisés et armés qui les insultent, leur jettent des pierres et tirent même des coups de fusil. Effrayés et impuissants, les gardes se retirent.

    Durant l’été 1829, les « Demoiselles » s’en prennent aussi aux charbonniers, accusés d’exploiter les arbres. Ils font l’objet de violences à Sentein, en vallée de Biros, puis en juillet à Ustou, dans le sud du Saint-Gironnais ; charbonnières incendiées, cabanes et objets détruits, ils essuient même plusieurs coups de fusil.

    Les gardes forestiers, insultés, malmenés et terrorisés, sont également la cible privilégiée des « Demoiselles »

    Ces actions simples et directes, menées contre tous ceux qui entravent la libre utilisation des forêt, sont très rapidement populaires, et le mouvement ne tarde pas à s’étendre dans les régions voisines du département de l’Ariège.

    La propagation de la révolte (1830-1832)

    La révolte s’étend dans plusieurs vallée des Pyrénées, dans Le Cousserans, le Comminge et même près de Saint-Lary en vallée d’Autrech.

    Dès janvier 1830, les Demoiselles sont maîtres du terrain non seulement dans le sud de l’Ariège, mais aussi depuis Aspet et Saint-Béat en Haute-Garonne et jusqu’à Belcaire dans l’Aude

    De telles manifestations montrent le soutien dont bénéficient les Demoiselles auprès des populations et des autorités locales, comme les maires. Les renforts de troupe envoyés sur place se révèlent inopérants, car les actions de guérilla des révoltés sont sporadiques et se développent sur des territoires de montagne très accidentés et mal connus.

    À partir de l’été 1830, les actions se font plus violentes et s’étendent à toute l’Ariège. Elles sont dirigées notamment contre les maîtres de forges.

    Jusqu’à la mi-septembre, les troubles se multiplient. Puis soudain, se calment : une Commission Départementale des Forêts est créée et mise en place, le 27 septembre, elle est susceptible d’amener des solutions aux revendications des Demoiselles. Mais du mois de novembre 1830 au mois de mars 1831, les émeutes reprennent. Certains propriétaires sont contraints de céder des droits aux Demoiselles sous cette pression importante, dévastatrice et impressionnante.

    Le 23 février 1831 une ordonnance ministérielle restaure le droit de pacage et celle du 27 mai 1831 supprime pour l’Ariège toutes les dispositions du code forestier de 1827 qui avaient enflammé la région. Une amnistie générale est signée, les condamnés sont libérés, toute poursuite judiciaire est stoppée.

    Mais quelques années de guérilla intense et de résistance contre les pouvoirs établis ont créé des réflexes d’auto-défense qui reflètent bien le tempérament de ces populations pyrénéennes. Montségur n’est pas très loin !

    Après 20 années de troubles plus où moins importants, les dernières interventions sont constatées dans le Massatois et la vallée de la Bellongue en mai 1866 et mai 1867, et pour se terminer en 1872.

    Cette révolte ne fit que deux morts en 43 ans : du côté du parti de l’ordre, un garde forestier abattu par des paysans en 1867 ; et du côté des Demoiselles, François Baron tué par les gardes forestiers en 1832.

    Cette rébellion inspire dès 1830 la pièce Le Drame des Demoiselles, qui se joue au théâtre des Variétés, à Paris.

    En 1983, Jacques Nichet réalise un long-métrage de 90 minutes intitulé La Guerre des Demoiselles.

    En 1976, la première chaîne TV confie à Gérard Guillaume et Jeanne Labrune la réalisation d’un long métrage (deux épisodes) intitulé : La Guerre des Demoiselles tourné en haute Ariège (MASSAT) avec des acteurs professionnels et des intervenants locaux. À la fois essai sur la mémoire collective et participation militante contre le projet de parc national de Haute-Ariège, alors très discuté, ce film ne sera diffusé qu’une fois bien qu’il ait reçu un accueil enthousiaste des populations autochtones lors de projections privées suivies de débats animés. Le film est disponible aux archives de l’INA.

    Sources : histoire-ariege.monsite-orange.fr / wikipedia.org /

    [callout]Télécharger les émissions boutique.ina.fr

    La Guerre des Demoiselles par Louis Bourliaguet  www.priceminister.com

    La Guerre des Demoiselles en Ariège (1829-1873) par François BABY :www.delcampe.net / www.mollat.com[/callout]

  • Mazères, Bastide du XIIIème siècle.

    Mazères, Bastide du XIIIème siècle.

    Mazères, Bastide de XIIIème siècle Ariège Pyrénées

    Les bastide ont été créées au Moyen Âge, dans l’objectif de constituer de nouveaux foyers de population et de développer foires et marchés.

    Nombreuses dans le Sud-Ouest de la France, elles étaient le plus souvent fondées sur initiative seigneuriale, royale ou ecclésiastique (parfois conjointement). Des privilèges fiscaux y étaient généralement octroyés aux personnes qui acceptaient de peupler les bastides nouvellement construites.

    La Bastide de Mazères

    Vraisemblablement d’origine gallo-romaine, MAZÈRES proviendrait du mot latin  » màcerîa  » signifiant : « mur de clôture » (en pierre sèche) « muraille » « masure »

    Site néolithique, romain puis mérovingien, c’est en 1253 que l’abbé du monastère de Boulbonne et le Comte de Foix signent une charte de paréage qui va déterminer la naissance du Mazères actuel, sur la rive gauche de l’Hers.

    La Bastide connaît alors une période faste où se construisent de beaux édifices civils, religieux ou militaires. Le plus célèbre des Comtes de Foix, le flamboyant Gaston Fébus, y élève son château et fait de Mazères sa ville préférée, une ville qui reçoit désormais seigneurs, princes et rois.

    La Bastide fût complètement détruite par les casaques noires protestantes en 1597, Mazères devint alors, de la fin du xvie siècle au milieu du XVIIe siècle, une très forte citadelle protestante. Les catholiques reprennent le pouvoir en avril 1680. Les protestants quittent peu à peu leurs terres et avec l’influence des Dominicains et la création du grand séminaire en 1876, Mazères devient un bastion du cléricalisme.

    Son économie fut dominée par l’agriculture et en particulier pendant deux siècles, par la culture du pastel (en 1462, 20 tonnes de coques sont produites à Mazères).

    Les guerres de religions ont entraîné la disparition de presque tous les monuments prestigieux, militaires ou civils mais il reste néanmoins l’Hôtel d’Ardouin, construit en 1580 par Pierre Garrigues, un riche marchand pastelier

    Le Musée d’Ardouin

    musées d'ardouinAu cœur de la bastide et en bordure de l’Hers, l’hôtel d’Ardouin est classé Monument Historique depuis 1955.

    Aujourd’hui musée, vous pouvez découvrir sur quatre niveaux,  l’histoire de Mazères, des Mérovingiens au début du XXème siècle.

    A travers les différentes salles du musé partez à la rencontre des barbares en Gaule du Sud (exposition présentant les objets issus des fouilles de la nécropole de Bénazet), de l’Abbaye de Boulbonne et de la Création de la bastide, de quelques grands personnages ayant séjourné dans la bastide (Gaston III comte de Foix, le roi de France Charles VI, le duc de Touraine, Jeanne d’Albret Reine de Navarre Comtesse de Foix..), d’une exposition d’armes médiévales…

    Le Domaine des Oiseaux et son musée

    Halte incontournable aux portes de la bastide, le parc environnemental ornithologique vous offre l’occasion de découvrir en toutes saisons et dans un espace de totale liberté, une faune exceptionnelle en quantité et en diversité, ainsi que de nombreux animaux terrestres fréquentant les milieux humides.domaine-oiseau

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    Pour en savoir plus sur Mazères : www.ville-mazeres.fr

    [callout]Les bastides de l’Ariège : Bastide-du-Salat – Bastide de Bousignac – Besplas – La bastide de Lordat – La bastide de Serou – La bastide sur l’Hers – Campagne sur l’Arize – Mazères – Mirepoix – Montfloquier -Montjoie en Couserans – Rimont – Roquefixade – Tarascon sur Ariège – Villeneuve d’Olmes – Villeneuve du Bosc – Villeneuve du Paréage[/callout]

  • Camp de concentration du Vernet d’Ariège, haut lieu de mémoires

    Camp de concentration du Vernet d’Ariège, haut lieu de mémoires

    Raymond Cubells est président de L’Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d’Ariège depuis huit ans. Il nous parle aujourd’hui de la terrible histoire des internés entre 1939 et 1944, du musée et de l’amicale fondée il y a 70 ans.

    Le Camp de concentration

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit et Monsieur Cubells, professeur des écoles et président de l’amicale insiste bien sur le nom qu’on préfèrerait ne pas entendre, car ce terme a été utilisé dès l’ouverture du camp en février 1939 par l’administration de la Troisième République Française et les prisonniers.

    C’est après la défaite de la République espagnole, que le Camp de concentration du Vernet d’Ariège a servi à interner les soldats de l’armée républicaine espagnole.

    Dans des conditions inhumaines, dormant dehors sous le froid et la neige sans presque rien à manger, c’est jusqu’à 15000 personnes qui sont internés en juin 1939.

    A partir du 3 septembre 1939, date de déclaration de guerre entre la France et l’Allemagne, ce camp de concentration est devenu un camp répressif où sont enfermés « les indésirables étrangers » habitants sur le sol français. Citoyens allemands, communistes étrangers (Espagnols, Italiens, Yougoslaves,…) ainsi que tous les étrangers (Russes blancs, Juifs, Tsiganes) sont arrêtés sur le sol français et internés au camp du Vernet. Cela durera jusqu’à la fermeture du camp le 30 juin 1944.

    Parallèlement, à partir de 1942, Le camp a servi de transit pour les juifs, notamment des enfants, raflés en Ariège et dans le Gers par l’administration de Vichy, avant leur déportation en Allemagne. Une liste de 46 enfants juifs déportés est consultable dans le wagon de la gare du Vernet.

    « Il n’y a pas lieu de faire régner, dans les camps de Gurs, d’Argelès, de Rivesaltes ou des Milles, une discipline aussi stricte qu’au Vernet où se trouvent des repris de justice et des extrémistes« 
    (Vichy. Ministère de l’Intérieur. Circulaire du 17 janvier 1941).

    Le 30 juin 1944, les 403 derniers internés sont évacués en camion et en bus (pour les estropiés) jusqu’à Toulouse. Le 3 juillet ils seront déportés par le « Train Fantôme », qui mettra presque 2 mois pour arriver à destination : Dachau pour les hommes et Ravensbrück pour les femmes.

    Au total, ce sont 40000 personnes de 54 nationalités qui ont été emprisonnées dans le camps et au moins 4679 prisonniers qui ont été déportés entre 1941 et 1944 vers les camps de Djelfa (Algérie), d’Aurigny (îles anglo-normandes), d’Auschwitz (Pologne), de Dachau (Allemagne)…

    Aujourd’hui, seuls subsistent le château et les poteaux marquant l’entrée du camp, ainsi que les baraques des gardes devenues pavillons d’habitation, de l’autre côté de la Route Nationale 20.

    Le Musée

    Dans les années 1980, des anciens internés ont eu à coeur de créer un musée consacré à la mémoire de cette époque douleureuse et honteuse. Tout d’abord dans les locaux de la mairie, cette dernière a mis disposition un local sur la place du village. Il retrace en 15 panneaux chronologiques et thématiques la vie du camp et donne de nombreuses explications sur cette triste période de l’Histoire de France. On peut trouver la maquette du camp de concentration, des objets réalisés par les prisonniers, des photos des anciens internés, des dessins… La visite, libre ou guidée, est gratuite.

    L’espace Gare-Wagon

    Le wagon situé à la gare du Vernet d’Ariège a été acheté à la SNCF en 1996 et remis en état avec l’aide de l’EREA – Établissement Régional d’Enseignement Adapté de Pamiers. Le projet cette année est d’aménager cet espace Gare-Wagon avec le déplacement du wagon et la pose de  4 panneaux qui vont baliser les 4 périodes de déportations entre 1941 et 1944  :

    • 1941 déportation vers le camp de Djelfa en Algérie
    • 1942 déportation des 46 enfants juifs
    • 1943 déportation en Italie
    • 1944 déportation des derniers prisonniers vers Dachau et Ravensbrück

    A ce jour 40000 euros ont été récoltés grâce au Conseil régional Midi-Pyrénées, à la réserve parlementaire de Jean-Pierre Bel Sénateur et celle d’Alain Fauré Député, à la SNCF et au ministère des anciens combattants. Un travail est en cours avec le Conseil Général propriétaire des lieux.

    Les dons peuvent être envoyés à notre siège Social :
    AAIPRCC du Vernet d’Ariège MAIRIE, place Guilhamet 09700 LE VERNET D’ARIEGE
    Le chèque est à mettre à l’ordre de l’Amicale du camp du Vernet
    numéro de CCP : 2 344 62 S TOULOUSE

    Le cimetière et le mémorial

    le cimetière a été préservé sur la commune de Saverdun, grâce à l’action des anciens prisonniers du camp du Vernet et à Lucien Amiel, maire de Saverdun. 153 tombes restent encore dans ce cimetière où reposent à jamais des Espagnols, Russes, Polonais, Italiens, Yougoslaves, Arméniens, Tchèques, Chinois, Portugais, Hongrois, Roumains et autres nationalités, pour avoir lutté contre la politique hitlérienne et défendu la liberté et la paix des peuples.

    5 panneaux historiques expliquent la présence de ce cimetière là et le parvis des nationalités des anciens internés du camp. Accès libre.

    L’amicale

    Elle a été créée le 1er décembre 1944, quelques mois après la fermeture du camp, par les anciens internés qui voulaient perpétuer le souvenir de ce qui s’est passé dans ce camp de sinistre mémoire. Elle rassemble une quarantaine d’adhérents en France et à l’étranger,anciens internés, leurs familles et leurs proches.

    Depuis sa création, l’Amicale est la dépositaire de cette Mémoire et de cette Histoire et en assure la transmission aux jeunes générations.

    Pour avoir lutté contre les fascismes et défendu la liberté et la paix des peuples, 215 personnes sont mortes à cause de leur internement dans des conditions inhumaines. 152 reposent à jamais dans le cimetière.

    Souvenons-nous !

  • Le Pays d’art et d’histoire et les acteurs du patrimoine commémorent la Grande Guerre – Jusqu’au 15 Nov.

    Le Pays d’art et d’histoire et les acteurs du patrimoine commémorent la Grande Guerre – Jusqu’au 15 Nov.

    Tableau commémoratif mairie Péreille Ariège PyrénéesParcours dans les villages, expositions, conférences, vous raconteront la Grande Guerre. Même si l’Ariège était loin du front, la vie des communes a été complètement modifiée par l’entrée en guerre, par, ses hommes mobilisés au loin, la nécessité de produire avec moins de moyens, les annonces régulières des décès et des blessés…C’est cette vie que les propositions du Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares tentent de retracer au plus proche, en s’appuyant sur les témoignages conservés par les familles et sur les documents des Archives Départementales de l’Ariège.

    Le premier de ces rendez-vous aura lieu à Bélesta le 8 novembre, et sera organisé en partenariat avec Les Fils de Bélesta et la bibliothèque. Catherine Robin, animatrice du patrimoine et René Carbou, passionné d’histoire locale, vous proposent un circuit à pied et en voiture autour des différents lieux de mémoire : en passant par l’église, le carré militaire ou le monument aux morts, vous découvrirez ce que les communes, les familles, l’Eglise ou l’Etat ont mis en œuvre pour faire face à l’immensité des deuils. Le lendemain, après une présentation plus historique de la vie de Bélesta pendant 14-18 par Catherine Robin et René Carbou, les membres de la bibliothèque et Anne-Marie Dambies liront des extraits de documents personnels ou d’ouvrages publiés. A noter également que l’exposition réalisée par Les fils de Bélesta sera visible les 8 et 10 novembre, et qu’ils vous convient à la projection du film  de Jean Renoir La Grande Illusion, avec Jean Gabin, qui sera suivie d’un goûter, le 11 novembre à 15h.

    Sur la commune de Laroque d’Olmes, plusieurs animations seront proposées avec La commission extramunicipale du patrimoine. Du vendredi 7 au dimanche 16 novembre, différentes thématiques autour de la Grande Guerre seront abordées et une exposition à la salle Mermoz rendra hommage aux « Poilus » Laroquais.

    Le lundi 10 novembre, c’est un éclairage sur les lieux de mémoire qui sera proposé à Léran. En effet, les années qui suivent la Première Guerre mondiale sont entièrement dominées par son souvenir. Dès 1919, les communes de France dressent un monument à la mémoire de ceux qu’elles ont perdus. Patrick Roques, chercheur au service Connaissance du patrimoine du Conseil Régional de Midi-Pyrénées, interviendra sur le monument aux morts et les plaques de Nicolas Grandmaison situées dans l’église. Un diaporama de photos de la guerre présenté par Christian Beth complètera la présentation et en parallèle, une exposition d’objets  et de documents par l’association Culture et patrimoine sera visible du 7 au 11 novembre.

    Sur les communes de Péreille et du Carla de Roquefort, respectivement les 11 et 15 novembre, Catherine Robin et Marie-José Mozet de l’association Lire et faire lire agrémenteront la présentation historique de la vie de la commune pendant la période de mobilisation de lectures d’ouvrages publiés, d’écrits de soldats sur la vie au front ou de documents d’archives sur la vie à l’arrière. Le Carla de Roquefort présentera également une exposition d’objets et de documents prêtés par les habitants, ainsi que l’exposition des Archives Départementales de l’Ariège, l’Ariège pendant la Première Guerre mondiale.

    Nous vous attendons nombreux sur ces animations, qui amorcent les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale, et qui se poursuivront en 2015 sur d’autres communes du territoire.

  • Montségur, le carnet d’un soldat en 1915

    Montségur, le carnet d’un soldat en 1915

    Montségur, le carnet d’un soldat en 1915 Ariège Pyrénées

    C’est à Montségur que se déroule la prochaine proposition. Il s’agit d’une conférence à trois voix avec André Czeski, passionné d’histoire, Fabrice Chambon incontournable guide conférencier du site et Catherine Robin, animatrice du patrimoine. La guerre de 1914-1918 y sera abordée dans ses grandes lignes : la période la mobilisation, les causes de la guerre, la vie au front, la vie à l’arrière.

    Elle sera illustrée au plus proche de la vie de la commune de Montségur à cette époque-là en fonction des sources disponibles. La grande originalité est la découverte dans une famille montségurienne d’un carnet d’un soldat. C’est celui de Jean-Baptiste Puntis qui est soldat au 416e régiment d’infanterie.

    Le 5 avril 1915, il part pour le front de l’est. Dès lors, il entame un carnet dans lequel il écrit ses impressions chaque jour. Il emploie des mots familiers pour donner un aperçu de son quotidien. Le 5 mai 1915, il note ses dernières impressions. Il trouve la mort le lendemain à Cappy dans la Somme. Il avait 20 ans et deux mois. C’est donc un témoignage particulièrement bouleversant.

    Cette conférence aura lieu le 27 septembre 2014 à 21h dans la salle municipale de Montségur. L’entrée est à deux euros.

    Du 20 au 28 septembre inclus, André Czeski propose une exposition sur la Grande Guerre de 14h à 17h30 tous les jours. L’accès est libre.