Catégorie : Histoire et Patrimoine

  • Découvrir le sens caché des mots

    Découvrir le sens caché des mots

    Découvrir le sens caché des mots Ariège Pyrénées

    Le Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares s’y intéresse lors de sa prochaine animation. Elle se déroulera à Moulin-Neuf le dimanche 22 septembre. Á partir de 10h30, Stéphane Bourdoncle, professeur d’histoire et historien de la langue occitane, conduira une conférence sur la toponymie.

    Que ce soit pour la consultation d’un cadastre, d’une carte, d’un guide touristique ou plus simplement d’un panneau routier, nous sommes constamment en présence de nombreux noms de lieux dont la signification nous échappe souvent. Cependant, un toponyme doit permettre d’identifier correctement un endroit, il n’a pas été attribué par l’homme de manière arbitraire mais dans un souci de description du paysage et d’évocation des activités des habitants des lieux.

    La connaissance des langues régionales, l’occitan pour nous, apparait comme la clé de compréhension des toponymes car si le français est aujourd’hui la langue officielle, parlée et enseignée dans tout l’hexagone, il n’en reste pas moins que les dialectes locaux ont fortement marqué l’identité des territoires.

    Comment en effet comprendre Cazal des Faures, ancien nom de Moulin-Neuf, si l’on ignore que « Cazal » et « Faure » désignent respectivement une métairie et un forgeron en occitan ? Aujourd’hui, ces toponymes n’évoquent plus grand-chose pour nous depuis que nous les utilisons comme des noms propres sans prêter attention à leur signification.

    Stéphane Bourdoncle se propose donc de redonner tout leur sens à ses mots dépossédés de signification. En historien accompli de la langue occitane, il vous révélera les noms des lieux de la commune de Moulin-Neuf.

    Le rendez-vous est à 10h30 à la salle polyvalente. Animation gratuite offerte par la mairie de Moulin- Neuf.

  • Un jardin Art Déco en Pays des Pyrénées Cathares

    Un jardin Art Déco en Pays des Pyrénées Cathares

    Un jardin Art Déco en Pays des Pyrénées Cathares Ariège Pyrénées

    Vous pouvez l’apercevoir sur le bord de la route allant à Bélesta. Il fait partie du paysage quotidien et pose pourtant beaucoup de questions. Cette animation est proposée dans le cadre des Journées Nature de Midi-Pyrénées du Conseil Régional et des Rendez-vous aux jardins du ministère de la Culture.

    Catherine Robin, animatrice du patrimoine du Pays d’Art et d’Histoire des Pyrénées Cathares vous plonge dans les années 1920 à travers une présentation de l’histoire du jardin, de son style et du contexte de sa création. Créé par Aubin Cabrol, ce jardin se rattache au style Art déco. Inspiré de la peinture cubiste, ce mouvement artistique réagit aux formes courbes de l’Art nouveau en privilégiant les lignes simples et épurées. Ici, les haies de buis délimitent des parterres aux formes régulières et géométriques. Bâties en bois, parpaing, brique et verre, les deux petites constructions renvoient à l’architecture régionaliste (clocheton, toits pentus couverts d’ardoises…). Deux fontaines circulaires complètent la composition.

    La visite sera suivie de la projection du film « Jardins et patrimoine » de Ingrid Janssen qui évoque la manière dont les jardins peuvent être restaurés, en quoi ils diffèrent des Monuments Historiques bâtis et en quoi ils ont les mêmes problématiques. Sylvie Assassin, paysagiste de l’agence Architecture et Paysage à Lavelanet, commentera le film et fera partager sa pratique de paysagiste au quotidien. Cela se tiendra à la salle communale.

    La bibliothèque municipale s’associe à l’animation du Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares en proposant une exposition faite d’une sélection d’ouvrages sur la thématique des jardins.

    Profitez de l’après-midi de ce samedi 1er juin pour vous arrêter un peu plus longuement à L’Aiguillon. Le rendez-vous est à 14h30 devant le jardin, au cœur du village, le long de la route qui conduit à Bélesta. Le tarif est de deux euros pour l’ensemble de l’animation.

    Les prochaines animations du pays d’art et d’histoire :

    Dimanche 9 juin à partir de 10h, Visite au château de Roquefort-les-Cascades dans le cadre des Journées Nationales de l’Archéologie. Parcours historique commenté jusqu’au château avec Florence Guillot, historienne et archéologue. Possibilité de restauration sur place puis tour guidé des vestiges du site. Rendez-vous à l’église. Prévoir des chaussures de marche. Le tarif est de deux euros.

    Samedi 15 et dimanche 16 juin, dans le cadre des Journées du Patrimoine de Pays qui aura pour thématique le patrimoine rond, les associations, historiens et amateurs de patrimoinedu Pays des Pyrénées Cathares vous propose différentes animations durant tout le week- end.

    • Balade aux cabanes à Camon (samedi 15h et dimanche 10h, RDV à l’Office de Tourisme). Prévoir des chaussures de marche.
    • Le bief du moulin à Limbrassac (samedi à 11h, RDV au moulin). Prévoir des chaussures de marche.
    • Rosaces, rondels et vitraux en tondo à Mirepoix (dimanche à 15h, RDV à l’ancienne cathédrale Saint-Maurice).
    • Fête au moulin des Bessous à Manses, Mirepoix (dimanche de 10h à 18h, RDV au moulin des Bessous)
  • Une « Histoire de la France Polissonne »

    Une « Histoire de la France Polissonne »

    Tout, vous saurez tout des nuits folles du Régent, des frasques du jésuite toulonnais Girard, du phimosis de Louis XVI, de la délicate procédure du « Congrès », de l’histoire de la ceinture de chasteté ou de cette noble dame fécondée… par un vent d’Est pour le moins coquin.

    Le titre est volontiers coquin et alléchant mais « rassurez-vous, (ou pas)  il ne s’agit pas d’un livre porno, ni même salace », prévient d’emblée son auteur !

    Par son Histoire de la France polissonne, Patrick Caujolle continue de faire ce qu’il fait à merveille depuis plusieurs années : raconter la grande histoire par les petites histoires.

    Dans une passionnante enquête, première du genre dans l’hexagone, l’écrivain soulève les jupes de l’histoire de France pour en tirer de succulents récits. Sait-on qu’une maison close idyllique et dessinée en forme de phallus a été conçue au XVIIIe siècle par l’un des plus grands architectes de notre pays ? Comment le Docteur Voronoff a-t-il redonné la vigueur sexuelle à de célèbres patients en leur greffant des testicules de singe ? De quelle manière Victor Hugo, qui était accroc au sexe, a-t-il consigné tous ses « exploits » dans des carnets secrets ?

    Des talents d’une « petite comtesse » de Béziers, en passant par le parc aux cerfs de Louis XV, jusqu’aux écarts de Napoléon III et du président de la République Félix Faure, c’est avec faconde et finesse que l’auteur dévoile les faces cachées de notre passé.

    L’histoire de la France polissonne, éd. Le Papillon rouge, 288 pages. 20,50  euros.

    Egalement

    Après « Les Mystères de Haute-Garonne », ouvrage mosaïque qui recense bon nombre de faits ou de destins insolites et pittoresques de ce département, ouvrage aussitôt suivi en 2009 par les « Mystères du Tarn et Garonne », Patrick  Caujolle sort aujourd’hui « Les Mystères du Gers »

    Il  a exhumé des antres des archives départementales du Gers et de la mémoire des anciens une myriade d’anecdotes et de personnages qui ne demandaient qu’à remonter à la surface du temps.

    Paru aux éditions de Borée. 26 €.

     

  • Sur les traces des maîtres-verriers

    Sur les traces des maîtres-verriers

    Sur les traces des maîtres-verriers Ariège Pyrénées

    Le foyer rural et ses 80 places ne sont pas arrivés à contenir le public nombreux venu assister à l’après-midi autour des maîtres-verriers à Lapenne. Il a fallu que le public se déplace dans l’église pour que tout le monde puisse trouver une place assise.

    Yves-André Cros a d’abord présenté quelques éléments de la présence des verriers dans les environs de Lapenne ainsi que les blasons.

    Serge Alary a ensuite enchaîné en présentant des éléments de verre trouvés dans les fouilles de Vals. Celui-ci est datable du XIVe siècle et semble correspondre  à la présence du baron de Lapenne qui fait surhausser la tour Saint-Michel et construire deux autres tours au début du XIVe siècle. Cette maison forte sera habitée pendant 1 siècle et demi par des vassaux. Le verre que l’on trouve est de fabrication locale. On sait depuis peu qu’il y a eu un atelier du XVe siècle sur la zone du Rada à Tourtrol.

    Le conférencier Alain Riols a ensuite pris la parole. Il a présenté l’étude d’une verrerrie forestière de la garrigue nord-montpelliéraine au XIIIe-XIVe siècles, la Seube (Claret 34). Il a montré que les différents éléments nécessaires à la fabrication du verre sont présents sur place : le combustible, les galets de quarts pour le vitrifiant, la salicorne pour le fondant, la possibilité de fabriquer de la chaux pour le stabilisant. Toutefois, la seule présence de ces éléments ne suffit pas expliquer le développement de cette activité. Il faut aussi tenir compte de la proximité de Montpellier (30km) et de sa situation économique très favorable pendant cette période-là (dépendance du roi d’Aragon, exportation de produits de qualité…). Alain Riols a ensuite présenté les résultats d’une fouille archéologique de l’atelier verrier des Salines au cœur des Hautes Corbières (Aude) qui a fonctionné de la fin du XVIIe au début du XVIIIe siècle. C’est le fruit du résultat du travail d’Isabelle Commandré, doctorante qui n’a pas pu être présente. On trouve l’alandier, le cendrier, la halle de recuisson…

    A la suite de cette présentation, le public a pu rejoindre une salle municipale et profiter d’un verre de l’amitié offert par la mairie. Il a pu profiter de l’exposition montée par Isabelle Commandré sur les résultats des fouilles archéologiques de verreries du Tarn, de l’Hérault et de l’Aude.

    L’après-midi s’est clôturé par un moment conté d’Olivier de Robert qui, sur la magnifique place de l’église a emmené le public d’Ariège au Moyen-Orient pour revenir à Lapenne. Une généalogie tout à fait particulière des maîtres verriers qui a vraiment séduit son auditoire.

    Un ensemble de noms de lieux-dits  évoque aujourd’hui cette activité sur la commune :  » Mestre Pey « ,  » Mestre Bertrand « ,  » Mestre Amiel « ,  » Peyre Traoucade « . On sait qu’à la fin du Moyen Âge, comme dans d’autres parties d’Ariège, une famille de  » gentilshommes verriers « , les de Robert, s’installe. La verrerie de Peyre Traoucado a été créée par Nicolas de Robert.  On connait également un Guillaume de Robert, baile à Rieucros, qui est noble et verrier en 1520. Plusieurs fours de verrier sont identifiés dans la forêt de Manses.

    Il ne faut donc pas voir seulement un hasard dans la concordance des noms.

  • Jean Clottes : « Avoir des racines c’est une des choses les plus importantes »

    Jean Clottes : « Avoir des racines c’est une des choses les plus importantes »

    Audois d’origine et ariégeois d’adoption, Jean Clottes est ce qu’on peut appeler une figure de l’Ariège. Il a été longtemps en tête de notre Who’s Who  et emporte toujours l’Ariège dans son coeur lors de ses nombreux voyages à l’étranger. Azinat avait fait un portrait en 2009. Aujourd’hui, c’est avec gentillesse qu’il nous a ouvert les portes de sa maison de Foix pour nous accorder une interview.

    Avant tout Jean Clottes est préhistorien, il travaille sur l’art préhistorique depuis plusieurs dizaines années, et la recherche est une part très importante de sa vie. Mais il n ‘a pas toujours été préhistorien. Il a commencé sa carrière comme professeur d’anglais au Lycée de Foix après avoir passé 3 ans en Angleterre. Venant d’Espéraza dans l’Aude il connait bien l’Ariège pour y avoir pratiqué la spéléologie, « Quand j’ai été nommé à Foix j’ai été absolument ravi, ma femme à beaucoup aimé également l’Ariège et nous avons décidé de nous y installer ».

    Pendant ses années d’enseignement Jean Clottes fait des recherches, des publications il publie des livres, c’est ainsi qu’on lui propose un poste à Toulouse en tant que directeur de la préhistoire pour la région Midi-Pyrénées, puis un poste au Ministère de la Culture. C’est alors qu’il abandonne l’enseignement.

    Pour autant, il ne quitte pas l’Ariège, une chance puisque c’est à cette époque que vont être découvert le réseau Clastre dans la grotte de Niaux et la grotte de Fontanet à Ornolac. « J’ai donc été obligé de m’investir dans l’art préhistorique et petit à petit je suis devenu un spécialiste, ça a pris des années bien sûr… j’ai eu plusieurs vie » déclare t-il.

    Mais qui est Jean Clottes aujourd’hui en Ariège ? 
    « beaucoup de gens me connaisse en Ariège, j’ai eu souvent l’honneur des médias, mais dieu merci pas trop, c’est suffisamment  sympathique sans être pesant… » dit il avec beaucoup de modestie. « J’ai une place excellente (…) je me suis toujours senti très bien en Ariège… »

    Et que souhaite Jean Clottes pour l’Ariège en 2013 ?
    « Une prospérité économique et ensuite que les gens gardent leur fierté d’ariégeois, c’est un très beau pays (…) Avoir des racines c’est une des choses les plus importantes… ».

    Un grand merci à Monsieur Clottes qui a accepté de nous recevoir.

  • L’histoire de la Cucurbinata – ou comment la citrouille est arrivée à Saint Michel !

    L’histoire de la Cucurbinata – ou comment la citrouille est arrivée à Saint Michel !

    Comme souvent, il faisait très sec pendant l’été et les prairies étaient déjà entièrement jaunes. On avait l’impression que tout le village de Saint Michel était en train de dessécher.

    Un soir, j’étais en train de me promener sur notre terrain dans l’ambiance superbe du soleil couchant, quand tout un coup, j’ai aperçu une jeune femme magnifique vêtue d’une robe orange traverser la campagne assoiffée.

    Oui en fait, aujourd’hui, je ne peux plus dire si elle marchait ou plainait, car j’étais trop sous le charme de sa beauté. Mais en découvrant ses ailes et ses oreilles pointues, je me suis aperçu que c’était une femme elfe.

    Doucement, je me suis approchée d’elle et je l’ai saluée gentiment. Elle m’a dévoilé qu’elle s’appelait ‘Curcubinata » et qu’elle avait un grand soif. Ensuite elle m’a demandé un verre d’eau! « Oui », ai-je répondu et je me suis précipité pour lui amener ce qu’elle avait désiré. L’elfe m’a remercié et ensuite elle a vidé tout le verre.

    Puis elle m’a adressé la parole: « J’ai trois graines pour toi, tu devras les planter dans la terre et les arroser fréquemment! » « Merci, » ai-je répondu et j’étais incapable de sortir un mot de plus, tellement étais-je toujours ébloui par la beauté de cet être.

    Puis elle est passée à côté de moi en planant et elle s’est éloignée vers l’horizon pour disparaître dans la direction où s’élève le Mont Valier… J’avais l’impression qu’elle plongeait derrière la montagne et pendant un long moment, le ciel continuait à briller dans des couleurs orangées.

    Au printemps suivant, quand je sortais de la maison un beau matin, mon regard était attiré par le Mont Valier et comme le soir de la rencontre avec l’elfe il était illuminé d’une lumière orange magnifique.

    Immédiatement, je me rappelais de Curcubinata et les graines.

    Et je savais que maintenant, le temps était venu de les mettre dans la terre. Sur-le-champ, je plantais les trois graines et je les aspergeais avec un grand arrosoir.

    Après une semaine déjà, les premières feuilles apparaissaient.

    J’arrosais la plante chaque jour, elle grandissait et bientôt écloraient les premières fleurs qui brillaient comme des étoiles jaunes.

    Puis se formaient les fruits et chaque jour, on pouvait observer la croissance de citrouilles magnifiques qui devenaient énormes.

    Elles étaient tellement savoureuses que je décidais de continuer à les cultiver comme ‘Citrouilles de Saint Michel’.

    Oui, les voisins de notre petit village étaient tellement ravis que nous avons fondé une ‘Confrérie de la Citrouille’. C’est ainsi que la culture de ces citrouilles est assurée.

    Et des fois pendant le coucher du soleil, je dirige mon regard vers le Mont Valier et je suis sûr de percevoir la sourire contente de la belle Curcubinata dans le vent du soir !
    Copyrigth by  Jürg Goensch Aout 2011  ST. Michel  

    La récolte des citrouilles à St. Michel à commencé

    Comme chaque année le parc animalier de St. Michel ainsi que la confrerie de la citrouille ont planté de nombreuses espéces de courges en tout genre.

    La récolte de nos plus belles citrouilles à débuté pour la grande exposition prévue pour le grand festival des citrouilles qui se déroulera durant les vacances de Toussaint.

    Durant ce festival aura lieu un repas d’Halloween, un marché exposant les plus belles citrouilles, Halloween dans le Bois des Contes au Parc Animalier, et le concours de la plus grande citrouille.

    Tout le village de St. Michel sera decoré aux couleurs d’Halloween et nous proposerons aux visiteurs une grande nouveauté à decouvrir: une maison hantée !! A SUIVRE !!!!

  • Solstice d’été à Montségur, deuxième édition.

    Le 21 juin 2011, Azinat avait invité ses amis, via Facebook, à venir assister à un moment unique en Ariège, le lévé du soleil sur le château de Montségur au solstice d’été. (voir notre article)

    A 6h20, le premier rayon du soleil traverse les quatre archères du donjon au nord-ouest avec une précision millimétrique et se projette sur les bords des deux meurtrières côté Ouest. Pour y avoir assisté l’année dernière on peut l’assurer, c’est magique.

    Cette année encore et fort du succès de l’année dernière, l’équipe d’Azinat vous donne rendez vous pour assister à cet événement exceptionnel. Nous vous proposons deux nouveautés cette année, tout d’abord vous pourrez gagner, sur tirage au sort,  si vous vous inscrivez et si vous êtes présent, le nouveau tee-shirt «Montségur by azinat». L’équipe d’Azinat tournera un film qui retracera les premiers pas à l’ascension du Pog ainsi que le premier rayon se reflétant dans l’archère.

    Le rendez vous est fixé à 5h30 sur le parking du château (hé oui c’est tôt), puis après une ascension d’une quinzaine de minutes vous pourrez voir un phénomène qui attire des gens du monde entier.

    On en reparlera bien sûr, mais réservez votre date, vous ne serez pas déçu, café et viennoiseries seront également au rendez-vous.

    Voir l’événement Facebook.

    Pour les Fans de Montségur, Azinat.com a édité un tshirt avec les dates « emblématiques » de la reconstruction de montsegur.

    réalisé et sérigraphié en Ariège100% coton – Noir – tailles de S à XXL (série limitée)

    Retrouvez et faites découvrir les grands noms et les grandes dates de l’histoire de la citadelle Cathare la plus célèbre. (à offrir)

  • Michel Sébastien : « L’Ariège, l’asile que choisit l’été pour passer l’hiver »

    michel-sebastienJ’ai 73 ans mais reste toujours jeune ! Et en plus manie l’humour avec allégresse. Je suis un métèque que l’Ariège a accueilli avant la guerre, non pas celle de 14/18 tout de même. Et donc je dis merci l’Ariège, merci la France de nous avoir, nous tous les immigrés, si bien accueilli. Depuis toujours j’ai la passion de ce pays, de sa somptueuse nature, de ses montagnes, de son eau. C’est pourquoi j’ai créé en 1973 l’association pour la protection des rivières et sites d’Ariège. La même année, avec quelques amis, nous avons commencé à nous intéresser à la création d’un parc national. Cela a abouti en 2009 à la création du Parc Naturel Régional des Pyrénées Ariégeoises. On peut donc espérer que dans 37 ans de plus ! on verra la création du Parc Pyrénéen des trois Nations avec l’Andorre et l’Espagne. Par ailleurs j’ai un peu publié sur des choses sérieuses (géographie : « Torrents et rivières d’Ariège* ») sur des choses agréables (sur la montagne : « Mais où sont les neiges d’antan *») et même sur l’humour, « Sourires d’un  mountagnol ariégeois * » Je fais quelques publications sur divers médias, en particulier une chronique humoristico-légère sur Ariègenews . Enfin, ma dernière «couillonnade», je fais parti des 1200 français volontaires pour être cobayes ou « cow-boy » au choix, sur l’étude de la maladie d’Alzheimer.

    Quel beau programme d’avenir !

    Michel Sébastien pour Azinat.com Avril 2010

    Crédits photos :Ariegenews

    *Editions. Lacour – ollé : www.editions-lacour.com

  • Fabrice Chambon : « Lorsque Nature et Histoire ne font plus qu’un, vous êtes en Ariège »

    Fabrice Chambon : « Lorsque Nature et Histoire ne font plus qu’un, vous êtes en Ariège »

    chambonFabrice CHAMBON a passé ses études dans la ville rose, en 1996, il obtient une  maîtrise en Histoire et Archéologie (Université Toulouse le Mirail), puis en  1997 un DEA d’histoire .

    Passionné d’histoire et d’archéologie, il effectue un passage de quatre années dans le département de l’Aude entre 1994 et 1998 où il est Directeur de Fouille au château de Termes, s’en suit de 1998 à 2005 une autre expérience de Directeur de Fouille au château de Hagelet dans les Hautes-Pyrénées, il cumule dès 1998 un poste d’Attaché Culturel du site de Montségur, poste qu’il occupe encore à ce jour.

    « Lorsque Nature et Histoire ne font plus qu’un, vous êtes en Ariège » Fabrice Chambon – août 2009 pour Azinat.com

  • Hélène Teisseire Archéologue, historienne : « dans mon cœur toujours demeure, par monts et par vaux tes montagnes m’accompagnent, jamais ne t’oublie et reviens toujours vers tes orrys »

    heleneteisseireHélène Teisseire est née à Toulouse en 1974 et a 2 enfants. Elle grandit à Foix, passe ses vacances à Ax-les-Thermes, ski de fond à Beille. Elle fait ses études à Toulouse, histoire, histoire de l’art et archéologie à l’UTM et sort diplômée en histoire/archéologie (DEA) et médiation du patrimoine (DESS), elle prépare aujourd’hui une thèse.

    Ses activités professionnelles liées à l’histoire et l’archéologie :

    -Assistante qualifiée de conservation du Patrimoine au CG09 (depuis 2008)

    -Directrice d’opérations archéologiques (Couserans 2004-2005, Ax-les-Thermes 2005-2009), opération en cours : fouilles programmées du site médiéval de Castel Mau à Ax-les-Thermes

    -Membre d’équipe de fouilles sur les sites de Montréal de Sos (Auzat), Tabariane (Teilhet), Bénazet (Mazères), Montaillou

    -Engagée dans plusieurs associations d’archéologues (archéologies, HAPPAH, Châteaux d’Ariège et d’ailleurs,…) pour promouvoir et développer l’archéologie et particulièrement l’archéologie ariégeoise

    -Membre du Programme Collectif de Recherche « Naissance, évolutions et fonctions des fortifications au Moyen Age dans les comtés de Comminges, Couserans et Foix» (Flo Guillot, directrice)

    Bibliographie succincte :

    – « De la villa de Acquis au Castrum de Ags : ébauche d’histoire », in actes du colloque « Pouvoirs pyrénéens : de la résidence aristocratique au castrum », Seix (09) 27-28 octobre 2007, Maison du Haut Salat, éd. La Louve, Cahors, 2009

    – Bourdoncle (S.), Guillot (F.), Lasnier (T.), Teisseire (H.), La vallée de La Bellongue (Pyrénées-Couserans) au Moyen Age, Revue du Comminges, Tome CXXII, pp.173-208, 2008

    – « Ax-Les-Thermes en quête de fortification », in Midi-Pyrénées Patrimoine, juin-septembre 2008, p. 9

    – Ax-les-Thermes et ses environs, Gloucestershire, éd. Alan Sutton, Coll. Mémoire en Images, 2005, 128 pages

    Ses rapports d’opérations archéologique sont en ligne sur le site http://chateaux09.free.fr

    « Dans mon cœur toujours demeure, par monts et par vaux tes montagnes m’accompagnent, jamais ne t’oublie et reviens toujours vers tes Orrys » Hélène Teisseire août 2009 pour azinat.com

  • Claudius de Cap Blanc. Affabuliste à l’Affabuloscope, sait d’où IL vient, NE sait pas où IL va, mais y va en brûlant de la gomme à chaque pas.

    claudiusdecapblancClaudius de Cap Blanc est né trois ans après la moitié du XXe siècle, l’année même où Staline faisait à l’humanité l’honneur de se retirer de la scène terrestre. Preuve qu’un important tournant s’amorçait dans l’histoire, et qu’une telle année ne pouvait qu’augurer un grand cru.

    Après une enfance ordinaire où se perçoivent déjà les traits dominants de son caractère (ce sera un rebelle, un individualiste épris de liberté et de grands espaces, un insoumis, un insatisfait permanent à la recherche de l’absolu), Claudius fait des études qu’il se plaira par la suite à qualifier de « primaires», ajoutant: «Je n’ai rien appris à l’école, en tout cas rien de ce que je rêvais confusément d’apprendre». quelques boutons suppureux accrochés au menton, Claudius fixe ses yeux sur un horizon au-delà de l’horizon et se jette dans la vie active avec une avidité de loup. Il veut tout faire, tout apprendre, tout sentir, tout connaître, et croit puérilement qu’il va trouver «le vrai mode d’emploi de la vie» dans ces livres séculaires qui «parlent de la vérité»: Bible, Coran, Vedanta et autres marchands de zen ou de taoïsme.

    Comme s’il voulait circonscrire tous les domaines du savoir, ce boulimique errant se plonge ensuite dans des domaines aussi variés que l’archéologie, la paléontologie, l’astronomie, la biologie, et surtout l’ histoire, en particulier celle du colonialisme qui lui révèle les irréductibles travers de l’humain conquérant, massacreur et donneur de «bonnes leçons».

    Durant une dizaine d’années, vivant d’expédients, exerçant toutes sortes de métiers, on le verra peintre à Spokane (USA), laveur d’assiette dans le Quennsland (Australie), colporteur au Canada, baroudeur au Pérou, en Inde, en Afrique du nord, au Sri Lanka, en Israël, au Népal, à la Réunion,…

    Ce grand périple, riche d’aventure et d’odeur, ne fait que ramener Claudius à lui-même, mais cette fois il sait, ou croit savoir, qu’il n’y a qu’une vérité: la sienne, et que c’est à chacun de la découvrir en la créant. Fort de cette trouvaille il rentre en France et décide de s’établir dans sa terre natale, l’Ariège. Il y crée au Mas d’Azil un univers métahistorique : l’Affabuloscope.

    Claudius de Cap Blanc. « Affabuliste à l’Affabuloscope, né à l’Acheuléen (1,3 million d’années) sait d’où IL vient, NE sait pas où IL va, mais y va en brûlant de la gomme à chaque pas. »

  • Pays des Pyrénées Cathares : 800ème anniversaire de la croisade

    montsegurQualifiés d’hérétiques, de cathares ou de parfaits par ceux qui les dénoncent, ils se nomment eux-mêmes bons hommes et bonnes femmes et leurs fidèles, bons croyants. On a lancé contre eux une vaste croisade…

    Loin des origines orientales qu’on veut bien lui prêter, le catharisme est une forme médiévale de christianisme. Ses adeptes se considèrent comme la vraie Eglise du Christ et des apôtres à la différence de Rome qui a, selon eux, dévoyé l’héritage initial. Dès le XIe siècle, dans différentes parties d’Europe, les condamnations se multiplient. En Occitanie, en revanche, le catharisme trouve un terreau propice. Le catharisme se diffuse dans le comté de Toulouse et dans les vicomtés réunis par la famille des Trencavel – Carcassonne Béziers, Albi et Limoux-. Le monde féodal méridional est moins structuré et centralisé que son pendant du nord. On y trouve de nombreuses et complexes co-seigneuries ; des liens de vassalité denses. Une fois qu’il a touché la classe aristocratique, le catharisme peut, dans ce contexte, s’ancrer facilement et profondément. Dans le village fortifié autour du château que l’on appelle le castrum, les habitants se côtoient continuellement. Leurs maisons sont enserrées à l’intérieur du rempart au pied de la tour féodale et les pratiques des uns influent sur celles des autres. C’est d’autant plus vrai que les religieux cathares vivent au cœur des bourgades, priant et travaillant à la vue de tous. Ils occupent des maisons communautaires ouvertes dont on compte une cinquantaine à Mirepoix, dont certaines sont fondées pour les femmes comme à Dun ou Lavelanet. Leur église est organisée ; elle propage sa foi et dispense les sacrements.

    Lorsque Innocent III accède au siège pontifical en 1198, la réponse des autorités catholiques va se faire plus musclée. Dès 1208, le nouveau pape s’appuie sur le prétexte de l’assassinat de son légat, Pierre de Castelnau, pour appeler à une croisade. Elle démarre en 1209. Comme pour toutes les autres croisades, il s’agit d’une guerre contre les infidèles permettant de déposséder et de tuer. La différence est que cette croisade-ci se déroule en terre chrétienne. Les armées du nord déferlent sur le Languedoc avec pour objectif de chasser de leurs terres, afin de les remettre à de bons catholiques, tous ceux qui protègent l’hérésie. Bûchers collectifs, massacres de civils, pillages se succèdent.

    C’est à Béziers en juillet 1209 qu’est prononcée cette phrase tristement célèbre : « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». Les chevaliers que l’on va alors appeler les faydits sont dépossédés au profit des barons du nord, la famille de Lévis notamment pour la terre de Mirepoix et du pays d’Olmes.

    Après la mort en 1218 du célèbre chef de guerre croisé, Simon de Montfort, l’espoir renaît et les reconquêtes se multiplient. Il est de courte durée. A partir de 1226, le roi de France, Louis IX, intervient à la tête d’une puissante armée. L’alliance du roi et du pape conduit à la défaite du Midi. Par le traité de Meaux en 1229, les terres du comte de Toulouse reviennent à sa fille Jeanne promise au jeune frère du roi, Alphonse de Poitiers. Si le sort politique du Languedoc est scellé il n’en est pas de même pour les églises cathares qui entrent dans la clandestinité. Montségur abrite les évêques successifs du Toulousain mais aussi le clan seigneurial Péreille-Mirepoix et ses défenseurs. Ce nid d’insoumis offre une double résistance : à l’ordre catholique romain et à l’ordre royal français.

    En 1244, après un an de résistance, les assiégés se rendent. En cette journée du 16 mars, deux cents vingt religieux choisissent le bûcher plutôt que d’abjurer. Ce n’est pas encore la fin du catharisme puisque qu’il y aura des croyants jusqu’au XIVe siècle avec un renouveau en Haute Ariège mais c’est la fin de l’Eglise cathare structurée en Occitanie.