Étiquette : Pays d’Art et d’histoire

  • Montségur et catharisme : Après les cathares

    Montségur et catharisme : Après les cathares

    Après la reddition et le départ des cathares, Montségur va changer de propriétaires. ce sont les seigneurs de Lévis qui vont prendre possession de la contrée et du château.

    Avec Guy de Lévis, les seigneurs étaient arrivés de la vallée de Chevreuse et, contrairement aux autres croisés, ils restent dans la région et prennent le nom de « Seigneurs de Lévis de Mirepoix« 

    Alexandre de Lévis seigneur de Mirepoix et de Montségur

    C’est la statue que l’on peut voir sur l’hôtel de ville de Montréal (Quebec).

    Alexandre de Lévis est connu outre atlantique car il a été un des derniers français à se battre pour défendre le Québec contre les troupes anglaises. Ce sont donc ses ancêtres qui ont fait rebâtir le château tel que nous le voyons aujourd’hui.

    Ce château date, d’après les spécialistes, de la fin d XIIIème siècle et va être occupé pendant 300 ans.

    Il est abandonné sous le règne de louis XIII. Le château est alors démantelé, les pierres serviront à construire le village actuel de Montségur. La plupart des maisons du village ont d’ailleurs des pierres d’angle qui proviennent du château.

    Après Louis XIII, le château de Montségur va connaître 400 ans d’abandon.

    Il faudra attendre la fin du XIX ième et la plume d’un vieux pasteur protestant, Napoléon Peyrat, pour redécouvrir le mythe de Montségur

    Mais ce qui a réellement democratisé Montségur, c’est une  vielle émission de télévision « la caméra explore le temps » diffusée entre 1957 et 1966 sur RTF Télévision. les deux derniers épisodes sont consacrés aux cathares : Les Cathares : La croisade et Les Cathares : L’Inquisition.

    Si l’on en croit les villageois, le week-end après la diffusion il a fallut commencé à construire le parking.

    Voilà comment est parti l’histoire de Montségur et au delà de ça l’histoire des châteaux cathares

    Prochain épisode : Le trésor des cathares

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

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  • Sur la piste du talc – 5 juillet Montferrier

    Sur la piste du talc – 5 juillet Montferrier

    Sur la piste du talc Ariège Pyrénées

    C’est le dimanche 5 juillet à 8h30. Le départ est devant la mairie. Les participants, chaussés pour la marche, pourront rejoindre la plateforme de Moulzoune par l’ancien chemin des mineurs de talc. Le dénivelé est de 800m. Pour ceux qui préfèrent une marche plus douce, un autre départ est prévu à 11h depuis le parking de la mine, au bout de la route forestière.

    Le pique-nique tiré du sac se fera au bord de l’étang. Le club des cimes, qui participe à l’organisation de la journée, mettra à disposition du matériel de cuisson pour le pique-nique.

    En début d’après-midi, Jean-Luc Pialat, ancien chef d’exploitation de la carrière de Luzenac, nous contera le talc, sur le site des anciennes mines de Fangas. C’est en effet, un employé de la société de talc de Luzenac qui entreprend d’explorer la partie nord du Saint-Barthelemy du côté de Montferrier à la fin du XIXe siècle.

    En 1896, il fait construire l’usine Sainte-Catherine, sur la rive gauche du Touyre, pour le broyage du minerai. Un câble transporteur relie le site d’extraction à l’usine de traitement. Des cantines et des baraquements sont également aménagés pour la population ouvrière. En moyenne ce sont 100 à 150 ouvriers qui travaillent à la mine chaque été. Cependant, des difficultés rencontrées dans l’exploitation, notamment des éboulements en 1961, compromettent son avenir. En 1969, les mines de Montferrier ferment.

    C’est toute cette histoire que Jean-Luc Pialat va raconter sur le site même de l’exploitation. Le tarif est de trois euros. Pour vous renseigner sur l’organisation de la journée, 05 34 09 33 21.

  • Morenci entre mythe et réalité – 27 juin Bénaix

    Morenci entre mythe et réalité – 27 juin Bénaix

    Morenci entre mythe et réalité Ariège Pyrénées

    La commune abrite des sites aux noms évocateurs : Morenci et Las Morts. A Morenci, dans la masse rocheuse du  » Roc de la Dentilhère « , qui ressemble à une architecture, Jean Tricoire a découvert en 1928-1929, une sépulture. Il l’a datée de -2600/-1800 ans environ. Plusieurs éléments de parure étaient déposés à ses côtés : objets en jais, dents, coquillages percés, poinçons en os… On a trouvé aussi à proximité une main sculptée dans un bloc de stéatite (roche très tendre, principalement composée de talc). Cette main gauche humaine est amputée de ses phalanges. Ceci a donné lieu à de nombreuses hypothèses mais aucune n’a pu être vérifiée. L’autre site est celui de la grotte de Las Morts. Elle a été fouillée par l’abbé Durand de 1936 à 1942. Il a distingué huit foyers s’échelonnant de -6 500 à -2 700 ans ainsi qu’une sépulture d’enfant. On a trouvé une flûte en os, objet assez rare dans les Pyrénées. Toutefois ces découvertes posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponse…

    Nicolas Chassan va tenter de les aborder. Il est étudiant en archéologie à l’université Toulouse-Jean Jaurès. Il va essayer de démêler le mythe de la réalité. Il expliquera ce qu’on imagine de la vie de Bénaix à l’âge des métaux. L’âge des métaux couvre les vingt-deux siècles qui séparent la diffusion de la métallurgie du bronze, vers -2200 en France, de la conquête romaine de la Gaule en -52. C’est une période où se déroulent de profondes évolutions touchant tous les aspects de la société : innovations technologiques, intensification des échanges, émergence de la ville et d’une économie monétaire… Nicolas Chassan va aussi évoquer les pratiques archéologiques d’aujourd’hui.

    C’est une conférence abordable et ouverte à tous. Elle se tiendra à 14h30 à la salle municipale de Bénaix, et sera suivie du verre de l’amitié offert par la commune. Le tarif est de trois euros.

  • Les solstices d’été à Montségur se suivent mais ne se ressemblent pas.

    Les solstices d’été à Montségur se suivent mais ne se ressemblent pas.

    solstice Montségur 2015 Ariège Pyrénées

    Armés comme d’habitude de notre frontale, l’ascension commence à la nuit. On aperçoit déjà des petites lueurs en haut de la montagne, certains sont déjà arrivés.

    On nous dit quelquefois, « mais finalement c’est toujours la même chose le levé de soleil ! « . On pourrait le croire mais non, chaque année c’est différent. Tantôt nuageux, tantôt brumeux, tantôt clair… la lumière en haut de la montagne est toujours différente.

    solstice-homeL’ambiance aussi. Cette année, peut-être parce que c’est dimanche, il y a foule dans la salle basse, impossible de voir les « bâtons ardents » qui vont se dessiner sur les archères. Peu importe, nous restons hors des remparts et attendons le levé du soleil.

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté.

    solstice montségur Ariège PyrénéesEt là le spectacle est magique : le soleil, petit disque orangé, apparaît à l’horizon, le silence se fait, la sérénité, le calme.. on se croirait au matin du monde.

    Comme à l’accoutumé, nous avons amené café et « chocolatines » pour une quarantaine de personnes… Tout le monde est heureux, la journée à bien commencé.

    Voir la vidéo de nos amis de France3 Laurent Winsback et Pascal Dussol : http://france3-regions.francetvinfo.fr

  • Montségur et catharisme : La Chute

    Montségur et catharisme : La Chute

    2000 guerriers en bas contre 200 en haut 

    Mai 1243, l’armée des croisés s’installe au pied du pog. On parle de plusieurs milliers d’hommes, mais les historiens aujourd’hui s’accordent à dire qu’il y avait 2000 à 3000 combattants. Face à eux, une garnison d’environ 200 guerriers, le reste de la population du castrum étant des civils.

    « Je crois que nous aurons toutes les peines du monde à nous emparer de Montségur« . Hugues des Arcis

    En effet ce fût le plus long siège de l’histoire de la croisade contre les albigeois. Face à l’armée de croisés commandée par Hugues des Arcis, Montségur va résister pendant 11 mois.

    Durant les huit premiers mois, les croisés vont connaître l’échec. Ils attaquent la face sud du château (l’actuel chemin emprunté par les touristes), l’endroit le plus accessible mais également le mieux défendu par trois lignes de murailles et contre ces murailles les croisés se cassent le nez.

    De mai à décembre, l’armée est tenue en échec. Hugues des Arcis imagine donc une véritable mission « commando ». Il recrute une quinzaine de montagnard, probablement des ariégeois connaissant bien le pays et n’ayant pas peur du vide. Aux environs de Noël, de nuit, le « commando » va s’emparer de l’extrémité est de la montagne, la falaise du Roc de la Tour.

    Aucun combattant de Raymond de Pereille en poste en haut de la tour n’en est revenu vivant

    Après la prise de la Tour les croisés font monter leurs catapultes, poutre après poutre, à l’aide de câbles de corde. Les combats vont maintenant se passer sur la montagne et vont devenir de plus en plus violents. Pendant les semaines qui suivent, les croisés vont prendre l’une après l’autre toutes les défenses qui barraient la montagne.

    En février 1244, on se bat toujours. La résistance de Montségur est opiniâtre et héroïque 

    Cependant, les croisés sont bloqués par la dernière muraille « la barbacane du castrum ». Derrière cette muraille, il n’y a plus de défense, il n’y a plus que des civils, femmes et enfants. Mais la garnison de Montségur ne baisse pas les bras et continue de se battre.

    Pendant un mois, les croisés vont bombarder de jour comme de nuit, à la lueur des torches et des flambeaux, cette dernière défense. A la fin du mois de février 1244, un dernière attaque fût menée à l’aide d’échelles. Cette attaque fût repoussée mais au prix de pertes humaine considérables.

    Les co-seigneurs de Montségur, Raymond de Péreille et son gendre Pierre-Roger de Mirepoix, n’ayant plus assez de combattants, décident de déposer les armes.

    Le 2 ou 3 mars 1244, après onze mois de siège, Montségur est tombé

    Prochain épisode : Après les Cathares

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  • Journées du Patrimoine de Pays en Pays des Pyrénées Cathares 20 et 21 juin

    Journées du Patrimoine de Pays en Pays des Pyrénées Cathares 20 et 21 juin

    Journées du Patrimoine de Pays en Pays des Pyrénées Cathares Ariège Pyrénées

    Au musée du textile et du peigne en corne, le samedi de 14h à 18h, vous découvrirez les techniques textiles de filage et de tissage, des apprêts ainsi que leurs évolutions jusqu’à nos jours. Les membres de l’association des Amis du musée, déguisés pour la circonstance, feront des démonstrations. A 14h30, Richard Pigelet, ancien médiateur du musée de Montségur, proposera une conférence.

    Vous pourrez à 16h vous rendre à Saint-Jean d’Aigues-Vives pour entrer dans le thème de la Saint-Jean. C’est une animation en résonance avec la date du 21 juin et le nom de la commune ! Philippe Sahuc, auteur plurilingue, jongleur de mots et de langues nous entraînera dans une très agréable balade autour de la commune. Il évoquera les rituels de la Saint-Jean qui marquent le début de l’été. Quelles pratiques, quelles croyances, quels aspects historiques ? Autant d’occasions pour Philippe Sahuc de jouer sur les mots et sur les langues entre chansons, mimes, et expressions populaires… Cette animation est proposée par le Pays d’art et d’histoire. Le rendez-vous est devant la mairie. Le tarif est de trois euros.

    Une journée est organisée au Castella de Laroque d’Olmes le dimanche 21 juin par la Commission extra municipale du patrimoine de Laroque d’Olmes. A partir de 10h, vous pourrez déambuler dans un marché au pied de l’église. Des visites guidées, des ateliers et une conférence avec Richard Pigelet sur Laroque d’Olmes au Moyen Âge… seront proposés au cours de la journée. Un repas médiéval est prévu. Tous les renseignements au 05 34 14 57 82.

    Le dimanche 21 juin à 15h, vous pourrez aussi vous rendre au château de Lagarde. L’association A2DPC propose une conférence par Henri del Pup intitulée, « Le Moyen Âge n’est pas ce que vous pensez ». Son titre décapant nous réserve bien des surprises. La conférence abordera le Moyen-âge sous l’angle des préjugés sociaux et humains à dépasser. Elle se tiendra sous les murailles construites au Moyen-âge tardif par François de Lévis, seigneur de Lévis-Lagarde. C’est un site privé, l’entrée est gratuite. Le conférencier est historien, docteur ès Lettres, formateur en histoire à l’IUFM Midi-Pyrénées. Il est l’auteur de nombreuses publications sur l’histoire, de livres scolaires et de cours d’histoire au CNED.

  • Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    Montségur et catharisme : la vie sur le castrum

    De 1204 à 1244, Montségur va être occupé par une grosse communauté cathare.

    Il reste aujourd’hui une infime partie du village. on trouve principalement des fondations, dégagées par les archéologues entre 1964 et 1998.

    Ce qui est intéressant, c’est que ces vestiges sont cathares au vrai sens du terme. Il n’y avait rien avant, il n’y aura plus rien après. Les croisés ont détruit le village et l’ont reconstruit plus bas, c’est l’actuel village de Montségur.

    Sur le castrum, il y avait 3 sortes d’habitats.

    Tout d’abord, les « logis« , sorte de maison forte, dont l’une appartenait au seigneur de Montségur Raymond de Pereille, la deuxième à son gendre Pierre-Roger de Mirepoix.

    Au dessous de ces logis il y a ce qu’on appelle « les domus« , sorte d’hôtel particulier sur trois niveaux. Au premier niveau l’étable, au deuxième le lieu d’habitation, et au troisième le grenier.

    Et enfin les « cabanas », de petits logement ne dépassant pas 15m2 et que ne pouvaient loger que une à deux personnes.

    On sait que les cathares n’avaient pas d’église bâtie. Ils prêchaient dans la nature, auprès d’une rivière ou d’un rocher, quelquefois en catimini dans un atelier. Montségur est l’exception.

    Les dépositions des survivants font état d’une « maison réservée au prêche » dans laquelle plus de 100 personnes pouvaient se rassembler pour écouter l’évêque cathare Bertrand Marty. Cette maison n’a pas été retrouvée par les archéologues.

    Tous ces bâtiments étaient complétés d’ateliers. On sait qu’il y avait des ateliers de tisserands, des boulangers…

    Une vrai ville de montagne a vécue ici pendant plus de quatre décennies 

    Tout ces bâtiments étaient reliés par des ruelles, des passages ainsi que des places où les cathares pouvaient converser. Tout ce que l’on imaginer nécessaire à un ville on l’avait sur le castrum.

    Prochain épisode : La chute de Montsegur

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  • La roseraie de Camon – 6 juin Camon

    La roseraie de Camon – 6 juin Camon

    La roseraie de Camon Ariège Pyrénées

    Le Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares vous donne une nouvelle chance. Le 6 juin, dans le cadre des rendez-vous aux jardins, il vous propose de partir à la découverte de la roseraie de Camon.

    Emilie Thierry, guide conférencière à l’antenne touristique de Camon vous expliquera la genèse du projet, sa mise en œuvre, sa gestion actuelle.

    Hélène Laffargue, ancienne vigneronne dans Bordelais qui s’est installée à Camon et a planté les vignes du bord de l’Hers, est aussi passionnée de roses. Elle a sélectionné pour vous quelques variétés dont elle fera la présentation dans la roseraie de Camon.

    Catherine Robin, animatrice du patrimoine, fera une petite incursion dans le passé pour découvrir l’histoire des roseraies.

    Christelle Espinosa de la médiathèque intercommunale de Mirepoix a concocté un savant mélange de poèmes, textes et chants ayant trait… à la rose. Elle ponctuera régulièrement l’animation.

    Les participants pourront ensuite de manière exceptionnelle accéder aux jardins de l’abbaye. Ils emprunteront une petite porte de côté pour pénétrer dans ces espaces réservés normalement aux clients de l’hôtel. Profitez donc des rendez-vous aux jardins pour vérifier si la rose se plait à Camon…

    Vous avez rendez-vous à la roseraie de Camon le 6 juin à 10h30, à l’entrée du village quand on vient de Lagarde, sous le pont de la voie verte. Le tarif de l’animation est de trois euros.

  • Montségur et catharisme : le castrum

    Montségur et catharisme : le castrum

    On sait par les textes, que la population cathare de Montségur dépassait les 500 à 600 personnes. Parfois même près de 800 personnes vivaient sur le castrum.

    Bien sûr, elles ne vivaient pas dans le château tel qu’on le voit aujourd’hui, mais sur toute la montagne.

    La première pensée qui vient lorsque l’on regarde le château du parking actuel c’est que Montségur c’est simple, un pic sur lequel on a posé un château pas bien grand. Et bien, Montségur ce n’est ni un pic, ni un château, c’est une montagne. Une montagne toute en longueur.

    Après le château, la montagne continue sur plus de 800 mètres de long et 80 mètres de large, et au bout de ces 800 mètres, elle s’arrête brutalement sur une redoutable verticale.

    A l’époque des cathares toute cette montagne, jusqu’au petit guichet actuel, était construite. C’est le castrum, une ville fortifiée avec un château au centre, le château de Raymond de Pereille.

    Montségur c’est un petit Carcassonne mais en Montagne

    Aujourd’hui, il ne reste rien de tout ça. Tout a été détruit, rasé, anéanti par les vainqueurs. Du château cathare, il ne reste aujourd’hui que quelques fondations que fouillent les archéologues.

    A Montségur, nous sommes sur la capitale du royaume hérétique vaincu.

    Une fois le castrum intégralement détruit par les croisés, les vainqueurs vont reconstruire, rebâtir un nouveau château qui est le symbole de la nouvelle autorité royale. C’est le château que nous voyons aujourd’hui.

    Les ruines qui se dressent aujourd’hui sur le Pog de Montségur ne sont pas les ruines du château cathare mais celle du château des vainqueurs.

    Prochain épisode : la vie sur le castrum

    horaires d’ouverture du château et des visites avec Fabrice : www.montsegur.fr

  • Double inauguration en Pays des Pyrénées Cathares

    Double inauguration en Pays des Pyrénées Cathares

    Double inauguration en Pays des Pyrénées Cathares Ariège Pyrénées

    Au bord du lac, les participants ont pu admirer la table installée au bord de l’eau et bénéficier d’une lecture de paysage « en live » avec Isabelle Corbières, géologue à Géopyrène.

    Onze autres tables ont été installées sur les communes de Camon, Le Peyrat, Roumengoux, Mirepoix, Dun, Roquefixade, Leychert, Lavelanet et Montségur le long des sentiers de randonnée assez bien fréquentés. Les contenus ont été élaborés avec des spécialistes : Alain Mangin CNRS Moulis, Isabelle Corbières, l’Association Des Naturalistes de l’Ariège et Enrico Cangini d’Artemisia.

    Il s’agit bien de ne pas faire qu’énumérer les sommets mais bien de donner une explication aux différentes formes de relief qu’on a sous les yeux…

    Les participants ont ensuite rejoint le hameau de Luga où était installée l’exposition Paysages agri-culturels.

    Ce sont 20 panneaux conçus entre les filières courtes et le pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares sur cette thématique de l’homme qui fait les paysages. D’où ce nom inventé de paysages « agri-culturels » et ce mélange d’images de paysages, de textes évoquant l’histoire ou les pratiques d’aujourd’hui, de réalisations artistiques comme les peintures renvoyant au thème de l’agriculture (bœuf, berger…), de documents d’archives (anciens plans et anciens noms renvoyant aux pratiques agricoles).

    Après le mot de bienvenue du maire Pierre Terpant, Simone Verdier qui représentait le président de la communauté de communes du pays de Mirepoix a souligné le nombre et la diversité des actions mises en place autour des circuits courts depuis 5 ans. Des actions de communication ont vu le jour comme le guide des producteurs, le jeu des 7 familles mais aussi une forte mise en avant des producteurs locaux avec notamment un stand dédié lors des événements du territoire (Fête de la noisette, Fête de la Gastronomie…).

    Des dossiers de fond sont traités comme la cuisine centrale de Laroque d’Olmes pour toujours rapprocher plus le producteur du consommateur. Trois producteurs ont explicité leur travail : Jean-Marc Pirlot des Viviers cathares, la pisciculture sur le lac de Montbel qui est passé d’un marché national à un resserrement sur des filières de proximité; Solange Fontaneau maraichère à Dreuilhe qui a choisi une culture en biodynamie et enfin David Eychenne, paysan à Montbel qui souligne l’importance des actions de sensibilisation menées.

    Patrick Laffont maire de Laroque d’Olmes a affirmé la nécessité pour les habitants, et notamment les plus jeunes, de manger des produits cultivés ou élevés à proximité de chez eux. Gérald Sgobbo a mis l’accent sur les actions du Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares et la convergence entre les paysages comme patrimoines et la nécessité que les agriculteurs les fassent vivre par leur travail. Nicole Quillien, conseillère départementale a mis en avant le travail de chacun pour que les projets soient mis en oeuvre et aboutissent.

    Comme de bien entendu, l’apéritif était constitué de produits locaux et tout le monde s’est loué de la qualité de mets.

    Il faut souligner que ces projets ont bénéficié d’un fort taux de financement par l’Etat, le Conseil régional, le Conseil départemental et bien entendu l’Europe. En ces derniers jours du joli mois de l’Europe…

  • Le musée de Montségur fait son inventaire

    Le musée de Montségur fait son inventaire

    C’est la tâche à laquelle se sont attelés, pendant 2 mois, Emeline Grisoni, chargée de mission Pays d’art et d’histoire des Pyrénées Cathares, Fabrice Chambon, attaché Culturel du site de Montségur et guide conférencier et André Czeski, responsable des fouilles de Montségur de 1981 à 1992.

    Et la tâche n’a pas été mince, car il a fallu recenser, mesurer, ficher, coder, photographier, rechercher dans des ouvrages de références, puis inventorier plus de 1500 objets. On ne sait s’il faut qualifier ce travail de « titan » ou de « fourmi« .

    La plupart de ces objets ont bien sûr été trouvés lors des nombreuses fouilles. Les premières ont débuté dans les années 60 par la société spéléologique de l’Ariège. En 1968 cette société s’est divisée en deux groupes, l’une est restée la société de spéléologie, l’autre est devenue le GRAME Groupe de Recherches Archéologiques de Montségur et Environs.

    C’est donc avec le GRAME que les fouilles ont continué jusqu’en 1992. Après un arrêt de quelques années, les sondages ont repris en 1998.

    Les objets les plus communément trouvé sont des tessons de céramique mais également des objets en fer, en alliage cuivreux, des ossements d’animaux (souvent des restes de cuisine) des pièces de monnaie, aussi bien médiévales que post médiévales avec une extension vers les XVIe et XVIIe siècles, des fers de trait (de flèches et de lances), des boulets, des armes, des outils, des ornements vestimentaires, des boutons, des dés à jouer, des clés et serrures…

    Vous pourrez aussi voir quelques objets appartenant à l’époque de la Préhistoire et à l’Antiquité. En effet, les fouilles tendent à démontrer que les premières occupations du Pog de Montségur remonteraient au néolithique final.

    Des maquettes, des panneaux dont les thématiques concernent divers aspects historiques, un document vidéo, complètent l’exposition pour retracer les différents épisodes de la guerre contre les Albigeois, et comprendre combien fut tragique la chute de Montségur et la fin du catharisme.

    La visite du musée de Montségur vous plongera ainsi dans plusieurs siècles d’Histoire.

  • Montségur et catharisme : la spiritualité cathare

    Montségur et catharisme : la spiritualité cathare

    Mais qui sont vraiment les Cathares ?

    Les cathares sont, tout d’abord, des chrétiens. Mais des chrétiens taraudés par une question fondamentale. « Si Dieu est tout puissant, comme il est écrit dans la Bible, pourquoi y a t’il le mal sur terre ?« 

    Leur réponse est que Dieu est tout puissant dans le ciel mais pas sur terre. Le monde matériel dans lequel nous vivons ainsi que notre corps de chair a été créé par le Diable. Notre âme, immortelle, a elle été créée par Dieu.

    Le jour de notre mort soit notre âme est jugée parfaite et elle quittera ce monde pour atteindre le Paradis, soit notre vie n’a pas été exemplaire et il faut refaire un passage, dans cette grande prison matérielle qu’est le corps, jusqu’à ce que notre vie humaine soit exemplaire.

    Comme dans toutes les prisons, il y’a des cellules, sauf que celles-ci sont individuelles. Ce sont nos corps

    Les cathares pensaient en quelque sorte à des principes de « réincarnations »

    Prochain épisode : le Castrum et la vie cathares

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