Photo : wikipédia - auteur inconnu
Le chabrot était fait régulièrement pour des soupes comme la bréjaude ou la garbure. Cette action nécessitait l’usage du récipient traditionnel utilisé pour servir les soupes, soit un bol profond de forme sphérique, soit une écuelle. Il était le plus souvent sans poignée, en terre cuite, de forme bombée et quelque peu étroit.
Cette pratique était autrefois très courante et se pratique aujourd’hui encore notamment chez les personnes âgées dans les campagnes.
L’origine du mot « chabrot » serait tiré de l’occitan de l’ouest signifiant « chevreau ». Certains pensent que c’est parce que les chèvres aspirent les liquides plus qu’elles ne les lapent. Faire chabrot signifierait donc, peut être, « boire comme une chèvre », mais malheureusement, les explications concernant le lien entre cette pratique et le chevreau restent très vagues.
Le mélange de soupe avec du vin se fait selon des proportions qui sont propres à chacun. Mais il était établi qu’une seule règle qui voulait que l’on versât du vin jusqu’à ce que la cuillère posée au fond de l’assiette fut cachée.
On lui attribue généralement des vertus « énergétiques et réconfortantes«
Au Poitou et en Saintonge, on utilise aussi le mot « »godaille » et en gascon, on utilise aussi le terme « godala »
[notice]À la soupe ! À la soupe !
Voici l’heure du chabrot.
Nous, on a le vin en poupe
Quand on a le bouillon tout chaud
On verse un’ rasade
De vin rouge bien costaud.
Si, de plus on est malade
Pour guérir, faisons chabrot
Roland Manoury, musicologue et poète auvergnat[/notice]