Les invités de la semaine : Marcel Ricordeau et Jacques Renoud « Stop Mine Salau » dernière partie
La mine de Salau, sujet polémique s’il est en Ariège, et son cortège de communiqués, de vérités et de contre-vérités, de défenseurs et d’opposants…
Pour y voir un peu plus clair et suite à certains communiqués que nous avons passé dans nos colonnes, nous avons voulu donner la parole à l’association « Stop Mine Salau ». Nous avons donc reçu dans nos locaux deux des Co-Présidents et fondateurs : Monsieur Marcel Ricordeau et Monsieur Jacques Renoud.
Après avoir abordé l’historique de l’exploitation de la mine et la polémique sur la présence d’amiante, la protection de l’environnement, il est question aujourd’hui des taux – supposés ou non- de tungstène et d’or contenus dans la mine.
Pour les co-présidents, il est aberrant d’annoncer des taux de tungsten et d’or en outre assez énorme, puisque aucune recherche n’a commencé. Les seuls documents existant sur le potentiel du gisement sont des documents du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et de la l’ancienne SMA (Société des mines d’Anglade) qui indiquent 3000 t de tungstène et beaucoup d’amiante « non prédictive » et d’arsenic !
Le taux présumé de 2% est faux ; les teneurs exploitées étaient plutôt, de 1976 à 1986 de 1%, c’est seulement dans les derniers mois d’exploitation, en 1986, lorsque la direction a donné l’ordre de « piller » le gisement, que les teneurs du minerai extrait ont pu atteindre 2% voire plus. En terme de teneur, si l’on compare à certaines mines d’aujourd’hui où on exploite à des teneurs de 0,3%, les teneurs étaient effectivement élevées. Mais ces exploitations produisent trois fois plus de déchets et utilisent trois fois plus de produits de traitements, trois fois plus d’énergie….
En ce qui concerne de prétendus travaux scientifiques qui démontreraient que le minerai, particulièrement riche en tungstène, est également riche en or (supérieur à 5 g/t) !!! ce qui préserverait la future exploitation des fluctuations sur le cours du tungstène, et garantirait l’économie du projet sur le long terme, messieurs Ricordeau et Renoud expliquent que la SMA avait cherché à l’époque à récupérer l’or – environ 1g par tonne – mais n’était jamais arrivée à récupérer à la fois l’or et le tungstène
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