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«53, rue Gabriel Péri», un projet d’habitat participatif, par Anne-Sophie Terral

L’objectif est de suivre leur aventure humaine en allant du collectif vers l’intime, vers ce qui a poussé chacun vers ce projet : l’envie d’être moins seul, de construire quelque chose ensemble, ou encore de faire revivre la ville. Le projet (et donc le tournage) est actuellement en pause. Mais une partie du groupe cherche un nouveau bâtiment avec la très forte envie de continuer.

L’habitat participatif qu’est ce que c’est ?

L’habitat participatif ou habitat groupé permet à des particuliers de réaliser ensemble une opération immobilière de cinq à vingt logements. Ces personnes élaborent un projet composé d’espaces privés (les logements) et partagés (buanderie, salle de réunion ou des fêtes, chambre d’amis, etc.).

Tous participent à la conception de l’immeuble et au choix des matériaux. La plupart mettent la main à la pâte lors de la phase de construction et assurent la gestion de la copropriété.

Le coût de construction de ces logements est généralement de 5 % à 15 % inférieur à ceux du neuf clés en main

Histoire des pionniers dans le Far West de l’habitat participatif

Il était une fois une ville moyenne (16 000 habitants), dont le centre avait été vidé à coup de construction de supermarchés et de résidences pavillonnaires en périphérie. Dans les rues, les urbanistes parlaient de « manque de mixité sociale » et les derniers commerces de proximité tentaient de résister à l’appel du large.

Par Anne Sophie Terral sur www.frituremag.info

C’est là, dans ce début de conte moderne (adaptable à combien de villes françaises ?) qu’intervient un groupe d’irréductibles citoyens. Nous sommes à Pamiers, en 2010. A l’époque, Bernard Brunet, infatigable militant écologiste (co-fondateur de la Scop SAPIE entre autres) installe de grands panneaux dans le hall de la mairie.

Des schémas y expliquent ce qu’est l’habitat participatif ou habitat groupé. Une façon de vivre ensemble en étant chacun chez soi. Chacun a son appartement mais il y a des espaces collectifs : le jardin, une buanderie, un lieu culturel ou encore une chambre d’amis. Un projet autogéré par les futurs habitants dont l’objectif suprême serait de re-dynamiser un centre-ville à bout de souffle. En fonction des revenus, certains pourraient être locataires du futur immeuble, d’autres accédants à la propriété.

En pleine crise du logement, l’idée tombe à pic. Suite à la journée d’information, le projet fait déjà briller les yeux de plusieurs foyers. 15 familles pour être précis. Soit 25 personnes allant de 3 mois à 70 ans. Un immeuble à vendre en plein centre est aussi trouvé dans la rue Gabriel Péri, artère principale du centre ancien. Au 53. C’est un vieil et bel édifice délabré du XIXème siècle dont la façade invite déjà au rêve. L’aventure peut alors commencer dans ses 1600 m2 où tout est à construire. Au fil de réunions-auberge espagnole en fin de journée, les futurs habitants-coopérateurs se mettent à la tâche : trouver des architectes, définir une option architecturale, imaginer un montage financier et juridique solide. Le travail abattu collectivement durant trois années sera immense. […]

la suite de l’article sur : blogs.mediapart.fr/blog/friture-mag

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