L’activité hivernale de la station permet tout d’abord de maintenir 5 emplois ; à l’année ; d’accompagner des personnes (7) plus vulnérables, rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d’ accès à l’ emploi, à travers des contrats uniques d’insertion ou des emplois d’avenir ; de contractualiser huit saisonniers ; et de faire travailler un indépendant.
Ce sont donc 21 personnes qui travaillent dans cette petite station familiale, un nombre conséquent lorsqu’on le rapporte à la population du canton de Quérigut, qui se situe à 534 habitants au dernier recensement de l’INSEE (2011).
À cela s’ajoutent tous les emplois indirects, à commencer par les emplois liés au service de restauration au sein même de la station de ski.
Aussi, et tel que mentionné dans le rapport de la Cour, les retombées économiques indirectes sont loin d’être neutres pour un territoire comme le Donezan. Considérant que pour chaque euro dépensé en remontées mécaniques, 6 € sont dépensés sur le territoire, la station de ski de Mijanès-Donezan est un élément essentiel pour le maintien non seulement des commerces, mais également des services à la population dont dispose le canton (gendarmerie, poste, médecin, école, infirmière, sapeurs- pompiers). De plus, de par ses investissements, la station de ski contribue à faire vivre de nombreuses entreprises locales, qu’elles soient du Donezan, ou d’un peu plus loin en Ariège, dans l’Aude ou les Pyrénées Orientales.
Il va sans dire, la fermeture de la station de ski aurait un impact extrêmement négatif sur l’économie du canton, et obligerait les quelques commerces, déjà dans une situation économique fragile, à mettre la clé sous la porte. Ce serait sans conteste le cas pour plusieurs gîtes, les hôtels, la supérette – seul magasin d’alimentation du Donezan – et l’unique boulangerie du canton, qui se situe sur la route de la station de ski à Mijanès.
La fermeture de la station et ses répercussions en ce qui concerne les commerces et services, participeraient sans nul doute à accentuer l’exode rural. De plus, le Donezan, qui compte, toujours selon l’INSEE, près de 75 % de résidences secondaires, verrait son attractivité définitivement et largement diminuée.
«Je souhaite également préciser que nous avons déjà engagé certaines actions de mutualisation notamment en ce qui a trait à la commercialisation de la station, par exemple, via une présence commune à certains salons de promotion touristique.» précise le Maire de Mijanes.
Enfin, il souligne que le projet d’extension bloqué en 2011, qui incluait la bascule sur la station d’Ascou-Pailhères, aurait permis d’atteindre les 40 km de pistes, une condition de rentabilité structurelle minimale évoquée dans le rapport. Il se dit prêt à travailler en ce sens, en collaboration avec les différents acteurs territoriaux, afin d’élaborer un projet de territoire structurant et cohérent permettant d’atteindre une meilleure rentabilité économique.
Aussi, il conclue en affirmant qu’au vu de tous les éléments présentés, la petite subvention de la communauté de communes du Donezan vers la Régie du Donezan, qui gère la station de ski, est amplement justifiée.
source : Cour des comptes