Site d’enfouissement de Berbiac : Une solution innovante de traitement et de valorisation des déchets
Lundi 24 juillet, Madame Marie Lajus, Préfète de l’Ariège, et Monsieur Patrick Bernié, Sous-Préfet de Pamiers, se sont rendus sur la commune de Manses pour visiter le site d’enfouissement et de valorisation des déchets résiduels de Berbiac. Florence Rouch, Présidente du Smectom, Martine Esteban, Vice-Présidente et Simone Verdier, Vice-Présidente et Maire de Manses ont accueilli la délégation préfectorale.
Le Smectom exploite l’installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) de Berbiac depuis 1998. Il y dépose et enfouit les 49 000 tonnes annuels de déchets résiduels produits sur son périmètre : soit l’Ariège hormis le Couserans. Depuis 2011, une unité de valorisation du biogaz permet la production d’électricité et de chaleur par cogénération. L’intégralité de l’électricité produite, 5,46 millions de kWh en 2016, est réinjectée dans le réseau électrique et permet de fournir annuellement l’équivalent de la consommation de 1 200 foyers. « Exploitée en mode bioréacteur, cette unité de traitement des déchets ultimes est la plus adaptée à notre territoire rural », explique Florence Rouch. « Notre objectif est de valoriser au mieux les déchets résiduels avec la production du biogaz issu de la fermentation des déchets. Cela permet de minimiser les impacts environnementaux et les charges financières grâce à une baisse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP)».
Lors de la visite, Simone Verdier a insisté sur la qualité du suivi environnemental du site : « Nous veillons particulièrement à contrôler l’impact de l’exploitation du site sur l’environnement Nous procédons à une surveillance des rejets liquides et gazeux. Depuis 2009, le Smectom s’est engagé dans un suivi extra- réglementaire du site en mandatant une société indépendante, spécialiste des risques sanitaires et environnementaux, pour assurer la bio-surveillance des micro-organismes présents dans l’air, les eaux et les sols ». Madame la Préfète a salué cette approche innovante et ses résultats qui démontrent l’absence d’impact du site sur l’environnement et qui rassure bien évidemment tous les riverains.
Cette surveillance fine, retenue en mars 2017 pour une publication scientifique dans la revue « Environnement & Technique », a permis de répondre aux questions des associations environnementales. « Nous avons à cœur d’être transparents » explique la Présidente du Smectom. « Ce procédé nous a permis d’enrichir le dialogue avec les associations et les riverains qui s’inquiétaient lors de l’ouverture du site de Berbiac. Dès 2009, nous les avons invités à participer à une démarche de concertation regroupant une commission de suivi de site et un groupe de pilotage, composé d’élus et de membres d’associations. Ces instances ont permis d’améliorer le projet et définissent les actions à mener pour traiter les nuisances perçues par les riverains ». La gestion de ce dossier a particulièrement intéressé Madame la Préfète.
Les services de l’État, garants de l’application de loi de transition énergétique du 7 août 2015, imposent au Smectom une réduction de 15 000 tonnes de déchets résiduels à l’horizon 2020. Un objectif de taille, qui sera atteint avec la collaboration active des usagers.
Le Smectom invite donc tous les Ariégeois à poursuivre l’effort collectif de réduction des déchets en consommant de façon responsable, en évitant les suremballages et en triant. Ces gestes simples contribueront au recyclage des très nombreux emballages et bouteilles en verre que l’on retrouve encore aujourd’hui à Berbiac.
Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !
Source : SMECTOM du Plantaurel